Les revues de La Petite Égypte
La librairie La Petite Égypte (Paris 2) passe en revue les dernières publications du moment.
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Revue Apaches n.6 : Hiver 2024
Collectif
- Les Contrebandiers De Moonfleet
- Revue Apaches
- 4 Novembre 2024
- 9782957849956
Ce sixième numéro aborde sur plus de 130 pages les oeuvres de Chantal Akerman, Mouny Berrah, Sophie Fillières, Anne Benhaïem, Gabrielle Stemmer, James Quandt, Kiyotaka Oshiyama, Jane Schoenbrun et Ryu Nakayama.
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Revue Censored n.10 : Holy Night
Collectif
- Editions Trouble
- Revue Censored
- 25 Octobre 2024
- 9782494567931
Baptisée Holy Night, cette dixième livraison de Censored est pensée comme le programme d'une veillée nocturne spirituelle, féministe et queer. Rythmant son déroulé : des prières païennes et interreligieuses, des textes d'auteur·ices, cinq cartes blanches à des artistes visuelles. Elle amène aussi des réflexions sur les liens entre rituels et alimentation, illustrée par la photographe Hélène Tchen, ainsi qu'une série d'oeuvres de l'artiste Lisa Bootsani. Une archive : un poème évocateur de Gloria Anzaldùa ainsi qu'une nouveauté : la traduction inédite d'un essai contemporain étranger. Une édition questionnant rituels et rites mortuaires, spiritualité et croyances. Qu'est-ce que le sacré ?
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Enfants battus, abandonnés, discriminés parce que handicapés et pourchassés en temps de guerre, vagabonds du XIXe siècle ou " mineurs non accompagnés " d'aujourd'hui, des banlieues de Turin à La Réunion : la nouvelle livraison de la RHEI s'empare de la figure de l'enfermement et de l'enfance maltraitée dans la bande dessinée à travers l'histoire.
Qu'il s'agisse de mineur·es ayant commis des écarts à la loi ou aux normes, ou de l'enfance victime de mauvais traitements, l'enfance " irrégulière " peuple notre environnement et nos imaginaires. Ces enfants mis en cage sont tout à la fois des sujets bien réels de notre actualité (de la guerre aux violences sexuelles) et des personnages de légende, au point que leurs figures forgent une véritable culture. En tant que forme d'expression artistique et populaire, la bande dessinée est ainsi historiquement habitée de cette thématique. Pour en établir le spectre, deux spécialistes de l'histoire de la justice pénale et de la jeunesse ont sollicité la contribution de chercheurs à l'intersection de l'histoire et de la critique littéraire, du documentaire et de la fiction. Trois grandes familles se sont dégagées.
L'enfance violentée par les adultes est décrite comme un trait culturel omniprésent des sociétés de l'océan Indien, les chercheurs invoquant aussi bien le registre humoristique de Tiburce (Titeuf de La Réunion) que l'histoire avec la question des " enfants de la Creuse ". Autre exemple, autres îles avec Osamu Tezuka, le mangaka culte (auteur de Astro Boy) avec la série Ayako relatant le destin d'une jeune fille séquestrée dans la société corsetée du Japon d'après-guerre pour dissimuler un viol incestueux. C'est enfin l'iconique incarnation du mal, Monsieur Choc, lui-même victime de traumatismes vécus pendant l'enfance, dans l'Angleterre sombre de l'entre-deux-guerres.
Vient ensuite la figure du jeune vagabond à l'origine d'immenses succès commerciaux. Jean-Jacques Yvorel dresse un panorama de ce personnage dans l'histoire de la bande dessinée, de Gavroche mis en cases par le célèbre Giffey dans les années 1950 aux MNA d'aujourd'hui. Mais c'est aussi Don Bosco, ce prête turinois du 19e siècle qui a consacré sa vie aux jeunes délinquants et créé la pédagogie salésienne devenue une référence mondiale dans la prise en charge de la jeunesse en difficulté.
Ce sont enfin les figures d'enfants persécutés et pourchassés, que ce soit dans le contexte de la Shoah avec la série Irena, ou la question de l'albinisme, affection génétique considérée en Afrique de l'Ouest comme un handicap : des auteurs gabonais et camerounais saisissent la plume pour dénoncer ces discriminations.
En miroir, et comme pour illustrer cette culture de " l'enfance mise en cases ", un portfolio est consacré à l'extraordinaire production de Norbert Moutier. Révélée par Xavier Girard, la collection de ses oeuvres de jeunesse sont un hommage malicieux et transgressif à la culture des
comics, dignes de figurer dans un panthéon de l'art brut.
Ce foisonnant volume en quadrichromie retrace des pans de l'histoire et des techniques du 9e art, mais dresse aussi l'image kaléidoscopique d'une enfance mise en cases, entre histoire sociale et histoire culturelle. -
Le quatrième numéro de la revue annuelle qui s'attache à valoriser les savoir-faire et la technique dans le design, l'artisanat ou l'industrie.
Contributions de Marine Armandin, Camille Azaïs, Vivien Brenière, Bérangère Bussioz, Jenna Castetbon, Daniel Everett, Claire Kail, Alix Lacloche, Charles Negre, Playground Paris, Mark Peckmezian, Tristan Pierard, Maciek Pozoga, Sophie Tajan, Romuald Roudier Théron, Charlotte Willaume, Paul Zahnd. -
Marges n.39 : Recherche-création
Collectif, Jérôme Glicenstein
- Pu De Vincennes
- Marges
- 23 Octobre 2024
- 9782379244186
Ce numéro témoigne de l'engouement actuel pour la recherche-création. Il aborde un ensemble de productions artistiques issues de différents domaines disciplinaires, dont le point commun est d'articuler théories et pratiques.
La création artistique est entrée à l'université depuis plus de cinquante ans. L'ambition est de laisser de côté les recherches sur l'art (histoire de l'art, sémiologie de l'art, psychologie ou sociologie de l'art...) au profit d'autres formes d'investigation où la réflexivité critique se mêle à des investigations de tous ordres (enquêtes, production de prototypes, conférences-performances, ateliers en tout genre...). L'objectif de ce numéro est de montrer l'étendue des domaines (artistiques ou non-artistiques) où la recherche-création s'est développée, ainsi que les différentes approches qu'elle a rendu possibles. -
Décadrages n.46-47 : Chantal Akerman
Decadrages
- Federation Historique Du Sud-Ouest
- Decadrages
- 9 Juin 2022
- 9782970096399
Nous proposons ici un e´tat des lieux actuel de la critique et de la recherche sur l'oeuvre de Chantal Akerman, en privile´giant les e´tudes anglo-saxonnes qui nous paraissent les plus de´terminantes dans la compre´hension et l'ana- lyse de son travail. Longtemps, la re´ception critique en France de la cine´aste a e´te´ oriente´e par d'importantes publications de textes et d'entretiens de Chantal Akerman, dans le cadre de re´trospectives de son oeuvre, ses propos orientant la lecture de ses films. Certes, il y a aussi eu, en France, des e´tudes universitaires de qualite´. Mais nous constatons que dans l'espace anglo-saxon le travail de Chantal Akerman a fait l'objet de plusieurs mono- graphies et nume´ros de revues, dont l'approche est souvent plus historicise´e et politise´e. En effet, Chantal Akerman constitue l'une des figures de proue du cine´ma fe´ministe dans le contexte de la re´ception anglo-ame´ricaine de ses films, au moins depuis les anne´es 1980. Mais elle a aussi joue´ un ro^le important par son engagement vis-a`-vis de diffe´rents conflits territoriaux: en l'occurrence, la situation des pays de l'Est apre`s la chute de l'URSS, les conflits israe´lo-palestiniens, la frontie`re ame´ricano-mexicaine ou encore plus ge´ne´ralement la question raciale. C'est cette dimension historico-politique qui a tout particulie`rement retenu notre attention. Celle-ci nous parai^t parti- culie`rement pertinente aujourd'hui, depuis le de´po^t re´cent des archives de Chantal Akerman a` la Cine´mathe`que royale de Belgique - Cinematek. Le travail a` venir sur les archives, qui ont de´ja` e´te´ utilise´es de fac¸on ponctuelle par divers auteurs, permettra indiscutablement de reconside´rer la dimension historique et politique des films, des installations et plus ge´ne´ralement du parcours artistique de Chantal Akerman.
Ces questions historiques et ge´opolitiques se manifestent avant tout dans son travail par un traitement singulier du texte et de l'image: l'espace-temps filmique devient le lieu d'expression privile´gie´ du politique, comme on peut le constater aussi bien au sujet de l'intimite´ et du corps propre dans Je tu il elle (1975), que dans les espaces publics et prive´es d'immobilite´ et d'attente mis en scene dans D'Est (1993), par exemple. Par ailleurs, le travail de Chantal Akerman se caracte´rise par sa diversite´ d'e´cri- ture, celle-ci recourant a` des genres filmiques deja constitue´s - tels que la come´die, le drame, le portrait et l'autoportrait - tout en empruntant la voie du documentaire, de la te´le´vision, du cine´ma expe´rimental et de l'installation. Cette diversite´ de registres d'e´criture prend son sens par rapport a` un de´cou- page chronologique, entre les de´buts nord-ame´ricains de Chantal Akerman, marque´s par le cine´ma expe´rimental et la danse oriente´e par l'action, et sesalle´es-venues entre la France, la Belgique et les E´tats-Unis. La plupart des contributions a` ce dossier portent sur ses films; mais la cine´aste a e´galement re´alise´ de nombreuses installations, le plus souvent issues de ses films, et e´crit diffe´rents romans et autofictions.
Le pre´sent dossier est articule´ en trois parties. La premie`re partie, qui ouvre et ferme le dossier, est constitue´e de te´moignages de proches de Chantal Akerman. Le cine´aste Boris Lehman propose une introduction visuelle, suivie de deux textes personnels, dont un poe`me consacre´ a` l'amitie´ qu'il a entretenue avec Chantal Akerman. En clo^ture de dossier, nous tradui- sons deux textes de Babette Mangolte, cine´aste expe´rimental new-yorkaise et ope´ratrice des premiers films de Chantal Akerman. Elle revient sur ses collaborations avec Chantal Akerman a` New York, marque´es au sceau du cine´ma expe´rimental - elle e´voque notamment La re´gion centrale (1971) de Michael Snow, qui parcourt et e´puise la diversite´ des points de vue sur un espace donne´; ce sera la` le point de de´part de La chambre (1972) d'Akerman.
La deuxie`me partie est constitue´e d'articles scientifiques ainsi que d'un entretien avec Claire Atherton portant sur les films de Chantal Akerman. L'e´tude de Marion Schmid porte sur le ro^le d'actrice de Chantal Akerman, qui se met elle-me^me en sce`ne dans une diversite´ de registres qui oscille entre la performance et l'autoportrait. Mathias Lavin souligne l'importance de la nourriture et de ses pratiques, voire de ses rituels, qui structurent le quotidien et traversent l'ensemble de sa filmographie, de la nutrition a` la destruction. Ivone Margulies met en e´vidence l'e´conomie du ressassement dans certains films de Chantal Akerman, insistant tout particulie`rement sur les figures de la fatigue et de l'e´puisement. Catherine Fowler, a` partir d'une e´tude rigoureuse de La captive, de´veloppe une re´flexion sur l'ambigui¨te´ du regard et du de´sir, en termes de sexualite´. Franc¸ois Bovier et Serge Margel reviennent sur la se´rie documentaire de Chantal Akerman, interrogeant les notions de frontie`res et d'alte´rite´. Suit un entretien avec Claire Atherton, sur son travail de montage, en particulier sur cette se´rie documentaire.
La troisie`me partie comporte un article et e´galement un entretien avec Claire Atherton sur les installations que Chantal Akerman a de´veloppe´es a` partir de ses films. Giuliana Bruno propose une analyse syste´matique de l'ensemble des installations de Chantal Akerman, les confrontant aux films dont elles sont issues. Enfin, Claire Atherton, dans un entretien, revient sur sa collaboration avec Chantal Akerman par rapport a` ses installations, e´voquant les enjeux d'une reconfiguration du cine´ma par d'autres moyens. Elle pre´cise e´galement les modalite´s selon lesquelles elle reconstitue les installations de Chantal Akerman, d'un lieu d'exposition a` un autre.
La rubrique suisse s'ouvre sur l'analyse de deux expositions qui ont e´te´ pre´- sente´es dans le cadre de festivals qui ont eu lieu a` Vevey et Nyon, en 2020. Ste´phanie Serra revient sur Sentiments, signes, passions, a` propos du livre d'image, la dernie`re exposition en date de Jean-Luc Godard. Le projet, mis en espace dans le cha^teau de Nyon par Fabrice Aragno, proche collabora- teur de Godard, en e´te´ 2020, re´pond a` une invitation du Festival Visions du Re´el. Cette exposition est l'aboutissement d'un questionnement initie´ de`s la fin des anne´es 1960 sur la possibilite´ de penser l'exposition d'un film. Elle participe donc a` l'exercice qui e´tait encore ine´dit pour Jean-Luc Godard du de´ploiement dans l'espace d'un seul film: ici, Le livre d'image. Dans son compte rendu, Serra de´taille le de´ploiement des se´quences diffracte´es, re´pe´te´es et multiplie´es de ce film expose´. Elle insiste sur la de´liaison entre sons et images, proce´de´ bien connu de Godard, qui est au centre des dispositifs et qui est rendue possible par la multiplication des e´crans et des haut-parleurs. Selon Serra, l'exposition ouvre la possibilite´ d'une relecture du film, c'est-a`-dire celle de re´ouvrir les pages du film au hasard, comme si celui-ci e´tait un livre imprime´ a` feuilleter.
Nathalie Dietschy commente «l'ensemble» An American Landscape, pre´sente´ par l'artiste franc¸ais Alain Bublex qui, dans un dispositif de pro- jection complexe, a redessine´ nume´riquement chaque plan du film Rambo (Ted Kotcheff, 1982) tout en gommant les personnages. Ne conservant que les arrie`re-plans de l'oeuvre adapte´e, Bublex propose un dessin anime´ pre- nant pour cadre l'espace nord-ame´ricain, offrant ainsi une re´flexion sur le concept de paysage. Tout en pre´cisant les aspects techniques de l'installa- tion de Bublex ainsi que les re´fe´rences de l'artiste, Dietschy prend soin de comparer An American Landscape a` d'autres pratiques artistiques qui inter- viennent sur une oeuvre existante pour la moduler et la modifier.
Ade`le Morerod e´voque dans son texte l'activite´ « And you...? », mise en place dans le cadre des Jeux olympiques de la jeunesse, qui se sont tenus a` Lausanne au mois de janvier 2020. Ladite activite´ proposait aux jeunes athle`tes pre´sents a` la manifestation sportive de visionner des extraits de films en lien avec le sujet de la maltraitance dans le milieu du sport; puis elle offrait a` ces jeunes la possibilite´ d'aborder cette question avec des pro- fessionnels. Dans son compte rendu, Morerod contextualise le projet « And you...? » sous l'angle de la me´diation, qui est particulie`rement en vogue en Suisse romande, tant dans le domaine pratique de la vie professionnelle que dans celui de la recherche.
La rubrique suisse se clo^t sur la recension par Roland Cosandey du nume´ro 65 de la revue zurichoise cinema. Das Schweizer Filmjahrbuch, qui re´unit onze contributions sous la the´matique du « Scandale » (« Skandal »). Cosandey examine d'abord les multiples variations des statuts et des membres du comite´ de re´daction de la revue, dont l'histoire a commence´ en 1955. Pour lui, cinema donnerait matie`re a` une riche e´tude historiographique. Quand il e´voque plus spe´cifiquement le nume´ro 65 de cinema, l'auteur critique no- tamment le trop large e´ventail se´mantique du titre «scandale», qui permet d'inte´grer des textes traitant autant de la question de ce qui choque, de ce qui provoque, que de la censure. -
FemmesPHOTOgraphes n.12 : Graphes
Collectif
- Revue Femmes Photographes
- Femmesphotographes
- 16 Octobre 2024
- 9782957728725
Pour ce 12e et dernier numéro de la revue FemmesPHOTOgraphes, nous avons choisi de mettre en lumière les thèmes privilégiés au cours de ces sept ans de publication en y explorant les liens et les dynamiques photographiques à l'oeuvre.
Si des fils devaient être tirés des onze numéros précédents, ce serait certainement l'attention portée à la condition des femmes, aux luttes et aux résistances des minorités et aux questions migratoires. Mais aussi à l'importance du collectif et de l'archive ainsi que nos rapports à la nature. Autant de sujets qui questionnent, avec leurs images, les photographes publiées jusqu'à ce dernier double numéro. Ces photographes sont engagées, animées par un besoin de justice et de dénonciation, elles capturent ce qu'elles voient avec intégrité.
Nous les remercions de cela et nous sommes fières de les publier.