Jacques Roubaud, un troubadour et arpenteur de Paris s'en va...
Fasciné par la littérature, ses formes, ses contraintes, passionné par la métrique et les formes poétiques, Jacques Roubaud, poète et mathématicien, est devenu membre de l'OuLiPo, l'Ouvroir de littérature potentielle, en 1966. Multiprimé et traduit dans plusieurs langues, le poète aimait à jouer avec les mots comme avec les chiffres. Il expérimentait et inventait de nombreuses techniques d'écriture aussi rigoureuses et fines que les mathématiques. Il était aussi un infatigable arpenteur de la capitale, à laquelle il a consacré de nombreux textes. Sa disparition le 5 décembre 2024, à l'âge de 92 ans, laisse derrière lui une oeuvre inoubliable, à découvrir.
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La forme d'une ville change plus vite, hélas, que le coeur des humains : cent cinquante poèmes (1991-1998)
Jacques Roubaud
- GALLIMARD
- Poesie Gallimard
- 2 Mars 2006
- 9782070336951
Métro[...] En ces temps-làOn vous poinçonnait le ticket et pas qu'aux LilasIl y avait les voitures de première classeQui sentaient la première classeComme Mireille Balin dans Pépé le MokoAvant d'entrer dans les stations on lisaitSur le mur du tunnel«Du Bo du Bon Dubonnet»Et ça rappelait l'avant-guerreÀ ceux qui ne l'avaient pas vécue(Aux autres aussi d'ailleurs)Pierre DacVendait des enclumes «à la sauvette»Dans les couloirs de la station Campo-FormioAh jeunesse !Ah jeunesse !Ah !Mais en ces temps-làN'est-ce pasIl n'y avait pas de station dont le nom de baptême futBOBIGNY-PANTIN-RAYMOND QUENEAUCeciCompenseCelaJacques Roubaud.
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Ode à la ligne 29 des autobus parisiens Jacques Roubaud est l'une des voix les plus importantes de la littérature française contemporaine. Cela ne l'empêche pas de prendre des bus.
Jacques Roubaud a emprunté pendant des années les bus de la ligne 29 qui, partant de Saint-Lazare, traversent Paris d'ouest en est pour finir leur trajet à la porte de Montempoivre, près de Saint-Mandé. De ses pérégrinations régulières, il a conçu Ode à la ligne 29 des autobus parisiens.
Ce texte drolatique, décomposé en 35 strophes - autant que la ligne 29 compte d'arrêts - est comme une synthèse du travail de cet écrivain. On y retrouve l'ensemble de ce qui caractérise son oeuvre?: la prédilection pour les textes à contrainte (l'ode est uniquement composée d'alexandrins), l'amour des parenthèses (l'ode comprend jusqu'à 9 niveaux de digressions suggérées par les paysages parisiens traversés), l'humour (l'ode réinvente quelque peu l'orthographe et aime passer par les pensées les plus diverses), l'érudition (certaines digressions nous rappellent que l'auteur est notamment un spécialiste de la poésie des troubadours) et enfin l'exploration de la ville : connu pour avoir parcouru à pied absolument toutes les rues de Paris, Jacques Roubaud invite cette fois-ci à une déambulation lente dans le coeur de cette ville, suivant le trajet d'un bus arrêt après arrêt.
Paris est depuis Villon une ville arpentée par des poètes, mais rares sont ceux qui, parmi ces derniers, sont entrés dans la mémoire collective. Concernant les transports urbains, il y avait notamment l'inconditionnel de la ligne S et des exercices de style qu'était Raymond Queneau. Désormais, il y aura probablement le passager de la ligne 29 et ses alexandrins multicolores.
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Neuf groupes de neuf poèmes, plus un dernier, très bref, intitulé Rien, ainsi se compose Quelque chose noir de Jacques Roubaud. Un seul thème d'inspiration, et il est infiniment douloureux : c'est celui de la mort de la femme aimée. Beaucoup de ces poèmes prennent la forme d'une méditation. L'art de Jacques Roubaud, qui sait jouer de toutes les ressources de la technique poétique, se met ici au service de l'absence, du deuil, de la douleur.
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«Ce livre, comme son titre ne l'indique pas, est un commentaire des sens non mathématiques du signe d'appartenance ?, que les écoliers ne peuvent plus se permettre d'ignorer aujourd'hui. S'ils étaient japonais et initiés dès leur enfance au très ancien jeu de go il ne leur manquerait plus, avant d'ouvrir ce livre, qu'une certaine connaissance de l'histoire du sonnet, et non l'expérience de la vie qu'ils possèdent sans aucun doute déjà.» Jacques Roubaud (Bulletin Gallimard n° 224, août-sept. 1967).
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La belle hortense est un roman.
En effet, on y trouve une héroïne, hortense, qui est belle. un criminel, la terreur des quincailliers. un détective de génie, l'inspecteur blognard. un jeune homme amoureux de l'héroïne. un épicier philosophe, eusèbe, et le père sinouls, organiste. et surtout, surtout il y a un chat, alexandre vladimirovitch.
Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que des aventures se mettent à arriver, oú un pays mystérieux, la poldévie, joue un rôle qui ne l'est pas moins.
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Hortense, l'héroïne de la belle hortense, est amoureuse du prince de poldève gormanskoï.
Le prince aime hortense activement. un autre prince, également poldève et criminel, désire hortense bestialement.
Dans l'enlèvement d'hortense, la poldève-connection se précise. hortense est menacée. un meurtre est commis. l'inspecteur blognard cherche à résoudre l'énigme. la jeune carlotta, lycéenne, et son poney, le prince cyrandzoï volent au secours d'hortense.
Et alexandre vladimirovitch ? il n'est pas aussi loin qu'on pourrait le croire. -
Hortense, déjà héroïne de la belle hortense et de l'enlèvement d'hortense, a suivi son prince et amant dans son pays, la poldévie.
Mais les ennemis du couple ne désarment pas. ils ourdissent un complot dont on ne peut s'empêcher de dire qu'il est infâme. ces machinations donnent à l'exil d'hortense sa tonalité tragique.
L'inspecteur blognard ne désarme pas dans sa lutte contre les criminels, fussent-ils poldèves. une chatte, ophélie, aux yeux bleus et innocents, est envoyée au secours d'hortense. que va-t-il se passer ?.
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Je suis un crabe ponctuel ; anthologie personelle 1967-2014
Jacques Roubaud
- GALLIMARD
- Poesie Gallimard
- 22 Avril 2016
- 9782070179268
Proposer une Anthologie personnelle à Jacques Roubaud, si attentif à la composition de chacun de ses livres de poésie, c'est engager le mathématicien-poète sur une voie aléatoire, celle qui retient de recueil en recueil les énoncés et les équations majeures.
De [Signe d'appartenance] qui ouvre le champ poétique de Jacques Roubaud aux improvisations suscitées par un poème japonais du XIVe siècle, d'une autobiographie rêvée dix-huit ans avant sa naissance à une exploration de la diction poétique, d'un deuil intense et noir à une méditation sur «le vide vivant de la vie», d'une déambulation méticuleuse dans les rues de Paris à une suite de sonnets tout bruissant d'Angleterre, avant de côtoyer l'infinitif de la mort, tel est ce parcours à la fois ponctuel quant aux rendez-vous que le poète s'est fixé et d'une prodigieuse diversité quant aux formes convoquées, utilisées et sans cesse réinventées.
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Petit traité invitant à la découverte de l'art subtil du GO
Pierre Lusson, Georges Perec, Jacques Roubaud
- Christian Bourgois
- Titres
- 8 Juin 2017
- 9782267030198
" La beauté du GO, la fascination qu'il exerce, l'intense émotion qu'il suscite, l'exaltation qu'il provoque viennent du mystère, des mystères qui, à tout instant, à tout niveau, au début ou à la fin de la partie, chez un joueur débutant comme chez un joueur exercé, accompagnent chaque coup, chaque échange. Les règles sont simples et nous les graverons aisément dans notre mémoire. Le génie du GO tient précisément dans ce qu'il recèle et dans ce qu'il dévoile, à tout instant, à tout niveau, des mystères différents, hiérarchisés, dont la maîtrise progressive à chaque fois transforme le jeu.
Jardin aux sentiers qui bifurquent, labyrinthe, jeu de Babel, chaque progrès est décisif et chaque progrès est nul : nous n'aurons jamais fini d'apprendre... "
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Partition rouge : poèmes et chants des indiens d'Amérique du Nord
Florence Delay, Jacques Roubaud
- Points
- Points Poesie
- 26 Mai 2022
- 9782757891872
Je brille comme une étoile, l'animal qui me regarde, est ébloui.
La création mythique des peuples indiens, l'usage et l'invention des noms indiens, les métamorphoses animalières, les litanies des chamans et médecins, tels sont les grands thèmes regroupés dans cette anthologie de référence. Poèmes, petites chansons, légendes, incantations, épopées se déploient au fil du livre et tracent une conception toute particulière de la langue, de la parole, de l'écrit. Pour les Indiens d'Amérique du Nord, qui s'appelaient simplement « Les Hommes » ou « Le Peuple », le mot était un acte, le poème agissait, l'art était la vie même. Véritable partition poétique, à la fois cosmogonique et musicale, d'une liberté d'imagination sans pareille, cette anthologie est un formidable hymne à la beauté. -
Chutes, rebonds et autres poèmes simples
Jacques Roubaud
Coup de cœur des libraires- GALLIMARD
- Blanche
- 4 Novembre 2021
- 9782072968655
Dans l'entierbonheur du soleilun chat japonais dormaithaut sur une planchec'était où ?dis-moi t'en souviens-tu aussi ?
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Jacques Roubaud est l'un des plus grands poètes contemporains. Son Grand incendie de Londres a marqué la prose française des dernières décennies. C'est également un théoricien réputé. Mais il y a encore un autre Roubaud, moins perçu : le traducteur. C'est cette pratique de la traduction, régulière et importante, que ce livre a rendu visible, il y a 17 ans. Traduire, journal a été l'un des livres fondateurs des éditions Nous au moment de leur création - il brûla quelques mois plus tard dans l'incendie des Belles Lettres et devint presque aussitôt épuisé.
Traduire, journal est un journal de traduction, traduction de poèmes, présentés selon l'ordre chronologique (des années 1970 aux années 2000). Un très grand nombre de poètes américains y sont présentés (David Antin, Mina Loy, George Oppen, Ron Padgett, Charles Reznikoff, etc.), souvent traduits alors pour la première fois.
Certains poètes sont traduits à pusieurs reprises, au fil des ans (Gertrude Stein, Louis Zukofsky). On y trouve aussi Dante et le troubadour Arnaut Daniel.
Traduire, journal ressort aujourd'hui dans une version complétée - quelques textes avaient été oubliés (William Bronk par exemple), d'autres ont été traduits depuis (Zukofsky à nouveau) - et avec une postface très éclairante d'Abigail Lang. Traduire, journal c'est plusieurs livres en un : une anthologie subjective, un journal de traduction, une traversée de la poésie américaine et une incitation à la découverte.
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Événement pour les éditions Nous, ce livre rassemble presque 20 années de travail : Jacques Roubaud a écrit plus de 4 000 poèmes de cette forme qui est réduction extrême mais qui constitue dans le temps un immense corpus. Ce sixième livre de Jacques Roubaud aux éditions Nous rassemble pour la première fois l'ensemble des poèmes écrits dans la forme éponyme, dont Roubaud dit qu'elle est « la seule » qu'il ait véritablement inventée en poésie.
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Si le projet, finalement, est dissous, si la poétique qui le prolongeait se dissout également, quoi ? que reste-t-il ? je tourne des jours et des nuits cette question en tête.
D'interminables terminaisons de nuit surtout ; réveillé dans la nuit, loin de son achèvement. une solution s'offre, avec une extrême lenteur. une sorte de solution quand même.
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Jacques Roubaud, écrivain, mathématicien, traducteur, champion des équivalences poétiques, et Jean-Pierre Gilson, maître du paysage en photographie, sont réunis pour un tour de l'Ecosse en noir et blanc. On n'apprend pas beaucoup sur l'histoire ou la géographie de l'Ecosse, en revanche on est plongés dans une activité sensorielle de perception du paysage. Il se trouve que l'Ecosse s'y prête particulièrement.
Les textes de Jacques Roubaud prennent place ponctuellement, avec une concision toute mathématique, page après page, dans une insularité qui invite au plaisir de la lecture à haute voix.
L'exercice d'écriture conjugue une lecture méticuleuse des photographies et les propres souvenirs de séjours en Ecosse, mêlant lecture et mémoire visuelles. La forme poétique de Roubaud, très construite, proche des haïkus, joue sur la récurrence, l'inscription du temps dans l'espace et s'emploie à la traduction d'un paysage en mouvement.
Ici les pierres, les nuages, les maisons, les torrents jusqu'aux herbes sont dénombrés, signe d'un désir d'inventaire et d'épuisement d'un lieu. Et pour rester dans le sillage d'un Perec, on peut parler d'une certaine forme de pérégrination.
Pas de surcharge métaphorique ou symbolique : cette poésie, comme cette photographie, se pratique pas à pas. Par la marche (on imagine ses pas métrés), le poète comme le photographe arpente le paysage. Géométrie de l'instant, écriture descriptive, jeux de miroirs, et de sens.
Les photographies de Jean-Pierre Gilson trouvent paradoxalement une dimension nouvelle dans un espace miniaturisé où tant de détails fourmillent qu'une lecture attentive obligera l'usage de la loupe pour y voir de plus près tel mouton esseulé, telle herbe folle. La qualité d'impression sur un papier très surfacé et dans une définition très fine permet justement de percevoir cette atmosphère si particulière que produit la lumière sur l'Ecosse.
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La poésie française au cours de notre siècle a été marquée par le vers libre, c'est-à-dire par un vers se définissant négativement par rapport aux formes dites régulières dont il prétend se défaire. La poésie jusqu'à la Crise de vers se définissait par l'observation de règles données, en particulier de scansion. Qu'advient-il de ces règles si le vers se prétend libre et qu'advient-il du vers ?
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«... L'art des troubadours a un nom, le trobar. L'origine du nom est controversée, mais il est en tout cas lié au verbe français « trouver ». L'art du trobar est un art de découverte, d'invention les troubadours sont ceux qui trouvent, inventent, imaginent le chant, dans ses différents aspects, qui recouvrent aussi bien la création formelle, la combinatoire de la canso, que la poésie, la musique et le choix des paroles et arguments de l'amour... ».«... On a dit: « l'amour est une invention du XIIe siècle. Et si invention de l'amour il y a, les inventeurs en furent les « trouveurs », les trobadors. On leur reconnaîtra ici, dans cet essai, une invention à la fois plus limitée et plus singulière, plus particulière, plus orgueilleuse et plus bouleversante: l'invention, ou découverte, des troubadours, n'est pas l'amour elle est que l'amour est inséparable de la poésie, est le moteur de la poésie dans le chant. Les troubadours ont inventé qu'il est un lien indissoluble: celui qui unit l'amour à la poésie... »Ce livre est un hommage aux troubadours et la description de leur art du langage à la fois comme forme de vie et comme recherche, comme instrument et comme passion.
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Peut-être ou la nuit de dimanche (brouillon de prose)
Jacques Roubaud
- Seuil
- La Librairie Du Xxie Siecle
- 18 Janvier 2018
- 9782021388237
Quand ma soeur est née, j'avais un peu moins de quatre ans. On me demanda si j'étais content. Je répondis (ai-je appris) que je m'étais déclaré content « d'avoir une tortue et une petite soeur ». Rien que d'assez banal.
Quand mon plus jeune frère est né, le benjamin de notre famille, j'en fus, je m'en souviens, très heureux. C'était la nuit de la Saint-Jean de 1939. Il s'est suicidé en 1961. Il était le préféré, je pense, je pense avoir toujours pensé, de ma mère. Peut-être des autres membres de notre famille. Je ne sais pas.
Comment faire ? Une solution, une seule : être un benjamin.
Autobiographique est ce roman, ce brouillon de roman, donc, comme je viens de le décider ; de même tout roman est autobiographie de celui qui lui donne son nom.
Écrire et publier son autobiographie n'a guère de sens. Pourquoi n'y en aurait-il qu'une ? Si on en composait une tous les dix ans, par exemple, ce serait déjà moins une prétention ridicule à transmettre au monde LA vérité sur soi-même. Toutes les autobiographies que je connais prétendent cela.
¿Je n'ai pas le temps, je n'aurai pas le temps de tendre à l'excellence dans la composition de mon roman. Je sais qu'il faut, qu'il faudrait que les chapitres se suivent et ne se ressemblent pas, tout en étant confinés dans des dimensions raisonnables, peut-être préétablies par l'Auteur, qui cependant ne peut être ni Diderot, ni Stendhal, qui ne doit pas s'efforcer à jouer Monsieur de Chateaubriand ou Christine Angot, bien que parlant, comme eux, de moi et encore de moi.
J. R.
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Deux amis poètes, l'un professeur de littérature, Michel Chaillou, et l'autre de mathématiques, Jacques Roubaud, conversent sur la transmission des connaissances. La matière qu'ils enseignent comme leurs lectures sont très éloignées mais leur stratégie et leurs interrogations sont les mêmes : « Peut-on transmettre un savoir ? Enseigner quoi et à qui ? Si on note, qui note celui qui note ? ... » Empruntant pour leurs conversations l'identité de deux illustres devanciers, figures néanmoins oubliées, Balthazar Baro, secrétaire d'Honoré d'Urfé, poète de Valence, mort en 1650 pour Michel Chaillou et Octavius Cayley, algébriste célèbre, mort en 1895 à Cambridge, pour Jacques Roubaud, ils échangent leurs points de vue sur la plage d'Étretat. Au cours de ces entretiens qui se déroulèrent de 1992 à 1993 et furent publiés dans « Le Monde de l'Éducation », le lecteur reçoit les plus drôles et les plus jouissives réparties que les deux poètes érudits qui marchent et rêvent ensemble s'envoient, en se jouant de leur savoir et de leur langue.
Une merveille !
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Ce volume rassemble un demi-siècle de réflexions dans une forme particulière de prose que j'appelle remarques.
Il se compose de 15 sections de 317 remarques chacune.
317 est un nombre premier ainsi que son palindrome écrit 713.
Pour des raisons numérologique liées au contenu, bien que non justifiées conceptuellement, 317 a été choisi pour trois raisons :
? 317 est le nombre de sonnets du Rerum Vulgarium Fragmenta de Pétrarque ;
? c'est le nombre fétiche de Khlebnikov ;
? enfin 317 est un des nombres de Perec.
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« Au début du mythe de la mémoire il nous est rapporté ceci : " Dînait à Crannon en Thessalie Simonide de Céos chez Scopas homme riche et chanta le chant qu'il avait pour l'occasion composé dans lequel nombreux à fin d'ornement éloges de Castor étaient écrits et de Pollux.
D'une pingrerie celui-ci sordide à Simonide dit que la moitié du prix qui avait été convenu pour ce chant il donnerait » Prose orale à la mémoire des arts de la mémoire. -
Les Animaux de tout le monde, le grand livre de Jacques Roubaud destiné aux enfants, succès incontesté depuis trente ans...
Les Animaux de tout le monde est désormais un classique de la poésie et, plus généralement, de la littérature jeunesse. Composé de soixante poèmes de l'espèce qu'on appelle sonnet , il offre un bestiaire où se croisent animaux domestiques, bêtes sauvages ou espèces menacées. Défilent ainsi en vrac le chat qui n'est pas chien, la linotte sans tête, la truite fade, les chameaux sous la lune, l'hippopotame du fleuve Limpopo, la tortue en marche ou le tatou tatoué.
L'humour tendre, les jeux de langage et la fantaisie de Jacques Roubaud, réjouiront aussi bien les jeunes lecteurs que leurs parents.
Postface de Dominique Moncond'huy Un ouvrage recommandé par l'Éducation nationale À partir de 7 ans -
Publié en 1991 dans la collection « Volubile », ce recueil rassemble une trentaine de poèmes consacrés à des animaux injustement laissés pour compte par Jacques Roubaud dans Les Animaux de tout le monde. L'Agrobate Rubigineux, le Coati Sociable, le Glouton Boréal, le Mouton à Grosses Fesses, le Tamanoir Noir, le Sanglier aux Oreilles en Pinceaux ou le Potoroos font partie de ces oubliés qui sont las de n'appartenir à quiconque.
Dans ces textes, Jacques Roubaud déploie de nouveau des trésors d'imagination, de fantaisie et d'humour, multiplie les jeux de langage (jeux de mots, calembours, onomatopées, allitérations, énumérations, etc.) et les références intertextuelles (Jules Renard, Robert Desnos, Claude Roy, etc.), sans jamais se départir d'une certaine forme de rigueur scientifique, fidèle à l'esprit de l'Oulipo. -
Bien sûr que le crocodile croque Odile mais seulement dans sa tête à lui, parce que la fillette n'est pas de nature à se laisser faire par la nature...