Voici l'histoire implacable du pillage d'un continent. Nous suivons, siècle après siècle, et dans le moindre détail, la honte du mécanisme qui a conduit à une dépossession ruinant les nations d'un des espaces les plus prometteurs de l'univers.
On ne s'étonnera pas que les multinationales, monstres hybrides des temps modernes, opèrent avec cohésion en cet ensemble d'îles solitaires qu'est l'Amérique latine. Chaque pays plie sous le poids conjugué de ses divisions sociales, de l'échec politico-économique et une plus profonde misère.
Des forces nouvelles se lèvent. Phénomène de grande conséquence, l'Église, longtemps oppressive, reprend la tradition évangélique des premiers âges et devient porteuse d'espérance : elle est résolument aux côtés des pauvres et des persécutés.
Cet ouvrage essentiel sur l'exploitation de l'homme par l'homme est à l'échelle d'un continent. Ce livre, un grand classique, est lu et commenté dans les universités nord-américaines ; il dénonce le talon d'Achille des États-Unis : l'Amérique centrale et du Sud.
« Je suis un écrivain qui souhaite contribuer au sauvetage de la mémoire volée à l'Amérique entière, mais plus particulièrement à l'Amérique latine, cette terre méprisée que je porte en moi. [.] Tout ce que je raconte ici, certes à ma façon, a vraiment eu lieu. Je voudrais que le lecteur sente que ce qui s'est passé continue de se produire au moment même où j'écris ces lignes. » Publiés ici pour la première fois en un seul volume, les trois tomes de Mémoire du feu sont composés de fragments, aussi méticuleusement documentés que poétiques, qui forment une vaste et tumultueuse mosaïque de l'histoire du continent et des peuples latino-américains, de l'époque précolombienne jusqu'à 1985.
Une fois encore, une dernière fois dans sa vie, Eduardo Galeano s'est engagé dans la jungle du monde pour y chasser des anectodes, petites histoires qui font la grande, qu'il a disposées avec amour et humour dans ce livre-testament.
Mais pour la première fois, ce porteur de la voix des autres a ajouté à sa mosaïque des fragments de sa propre vie pour confesser, pourquoi il a écrit des livres, lui qui aurait tant aimé être footballeur.
Ainsi, dans ce livre qu'il nous a laissé avant de nous laisser sans lui, on le voit au milieu des gens qu'il a aimés, de ses lecteurs, de ses contemporains de tous les continents et de toutes les époques.
Faisant fi des frontières et du temps, chaque page de ce livre raconte une histoire tirée de la longue biographie de l'humanité. Mosaïste chevronné, Eduardo Galeano nous livre 366 instantanés qui rendent hommage à des anonymes ou ressuscitent héroïnes et héros oubliés. Un livre des jours pour ne pas oublier et pour apprendre à trier le grain de l'ivraie dans l'étourdissante succession des événements du passé. Un livre à o rir au jour de l'an et à lire tous les jours de l'an.
Ce livre, paru en espagnol en 2004, est composé d'un peu plus de trois cents courts textes, pensées, anecdotes, fulgurances, souvenirs, instantanés, orchestrés par l'auteur, dans ce style qui lui est propre, hybride qui, à l'image du continent métissé d'où il surgit, allie chronique et poésie, conte et manifeste. L'ensemble est une véritable cosmogonie narrée par le choeur des voix de ceux que l'histoire officielle a trop souvent, trop longtemps, fait taire. D'un texte à l'autre, le lecteur avance dans cette contre-histoire du monde qui, partant du détail, raconte entre autres les origines, l'amour, l'art, la peur, le pouvoir, la mort, la résistance, la guerre, la parole. Dans ce récit de récits défilent les personnages qui, dans l'ombre, ont bâti l'univers et continuent de le faire.
« Pendant des années, je me suis senti défié par le sujet, la mémoire et la réalité du football, et j'ai eu l'intention d'écrire quelque chose qui fût digne de cette grande messe païenne, qui est capable de parler tant de langages différents et qui peut déchaîner tant de passions universelles. C'est de ce défi et de ce besoin d'expiation qu'est né ce livre. Hommage au football, célébration de ses lumières, dénonciation de ses ombres. Je ne sais pas s'il est tel qu'il voulait être, mais je sais qu'il a grandi en moi et qu'il est arrivé à sa dernière page, et que, maintenant qu'il est né, il s'offre à vous. Et je garde l'irrémédiable mélancolie que nous ressentons tous après l'amour et à la fin de la partie. » E. GALEANO
Les textes qui composent Le livre des étreintes ont été écrits pendant l'exil de Galeano et témoignent de la douleur et de l'espérance qui ont marqué l'époque de la résistance aux dictatures en Amérique latine. Anecdotes, portraits, chroniques, poèmes : d'un texte à l'autre, prend forme une célébration de la vie et un cri de révolte contre l'injustice et la répression. Les textes de Galeano sont intemporels. Ils naissent de détails, d'exemples puisés dans une expérience historique forte, puis se déploient pour donner lieu à une réfl exion profonde sur la condition humaine.
From Eduardo Galeano, one of Latin America's greatest living writers, author of the Memory of Fire trilogy, comes Children of the Days a new kind of history that shows us how to remember and how to live This book is shaped like a calendar. Each day brings with it a story: a journey, feast or tragedy that really happened on that date, from all possible years and all corners of the world. From Abdul Kassem Ismail, the tenth-century Persian who never went anywhere without his library - all seventeen thousand books of it, on four hundred camels; to the Brazilian city of Sorocaba, which on February 8 1980 responded to the outlawing of public kissing by becoming one huge kissodrome; to July 1 2008, the day the US government decided to remove Nelson Mandela's name from its list of dangerous terrorists, Children of the Days takes aim at the pretensions of official history and illuminates moments and heroes that we have all but forgotten. Through this shimmering historical mosaic runs a common thread, one that joins humanity's darkest hours to its sweetest victories. Children of the Days is the story of our lives.
'Galeano performs the sort of extraordinary feats of compassion, artistry, and imagination achieved in fiction by his fellow visionary Latin American writers, especially Borges, García Màrquez, and Bolaïo' Booklist, starred review 'Galeano's prose is nearly lulling in its lyricism' Neil Gordon, New York Times Book Review 'The elegance of Galeano's words - they're just penetrating, so beautiful' San Francisco Chronicle, Danny Glover Eduardo Galeano is one of Latin America's most distinguished writers. He is the author of the three-volume Memory of Fire; Open Veins of Latin America; Soccer in Sun and Shadow; The Book of Embraces; Walking Words; Upside Down; and Voices in Time. Born in Montevideo in 1940, he lived in exile in Argentina and Spain for years before returning to Uruguay. His work has been translated into twenty-eight languages. He is recipient of many international prizes.
Épuisé
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