Le 24 juillet 1702, l'abbé du Chaila, archiprêtre et persécuteur infatigable des protestants cévenols, est assassiné au Pont-de-Montvert. C'est le détonateur de la guerre des camisards. Quelles sont les grandes phases de cette révolte ? Dans quel contexte international se déroule-t-elle ? Pourquoi en Cévennes ? Qui sont les prédicants ? Qu'est-ce que le prophétisme ? Huguenots, camisards, qui sont-ils ? Combien sont-ils ? Quels sont leurs chefs ? Quelles troupes envoie Louis XIV ? Qu'appelle-t-on le Désert ? Y a-t-il des camisardes ? Dans quel climat religieux vivent les camisards ? Que revendiquent-ils ? En 40 réponses, Jean-Paul Chabrol apporte un éclairage original sur cette révolte pour la liberté de conscience qui marqua de son empreinte les Cévennes et, bien au delà, l'Europe.
Quel crime a donc commis Marie Durand pour être enfermée 38 dans la tour de Constance ? Aucun, mais le pouvoir espère faire pression sur son frère, Pierre, devenu pasteur clandestin. Ainsi, en 1730, à l'âge de 19 ans, Marie se retrouve prisonnière.
Alors que Louis XIV, opposé aux protestants, est mort en 1715, sa politique répressive se poursuit au XVIIIe siècle, pour la plus grande infortune de Marie Durand et de ses codétenues.
Comment sont-elles arrivées dans cette prison ? Dans quelles conditions survivent-elles ? Quel espoir peuvent-elles avoir ?
Ces prisonnières résistent et gravent même leur conviction dans la pierre.
En interrogeant ses origines, ses présupposés philosophiques et spirituels, ainsi que sa méthode, cette brochure expose à quel point l'homéopathie repose sur des principes ésotériques qui ne sont pas sans dangers pour leurs utilisateurs.
D'Aigoual à Zippies, une centaine d'entrées, parfois inattendues, tracent un portrait sensible et original des Cévennes. Par-delà l'historien et le géographe, Jean-Paul Chabrol partage dans un ouvrage très personnel un savoir familial transmis le plus souvent de manière orale, de génération en génération. Tissant dans un subtil équilibre des liens entre Histoire, anecdotes et légendes, Jean-Paul Chabrol fait vibrer l'essence meme des Cévennes, sa culture. L'écriture tour à tour sobre, instruite, emportée, joyeuse, tragique rend une saveur à nulle autre pareille, l'émotion d'une mémoire.
Au cours des persécutions religieuses des XVII et XVIII siècles, les protestants sont condamnés à la prison, aux galères, à la roue, aux exécutions publiques. Certains réussissent cependant à échapper à leur terrible destin. Si l'évasion spectaculaire d'Abraham Mazel de la tour de Constance est restée célèbre, d'autres, tout aussi édifiantes mais longtemps restées dans l'ombre, sont ici restituées avec verve. L'audace, le courage, la trahison ou la complicité, la providence, la foi inébranlable en Dieu sont invoqué par des récits apportés par les évadés eux-mêmes ou par témoin direct, manifestant l'opiniâtreté de femmes et d'homme résolus à défendre leurs convictions. En replaçant ces évasions dans leur conteste, notamment le système carcéral de l'Ancien Régime et son régime de peines, en accompagnant chaque narration d'une biographie de son personnage central, l'historien Jean-Paul Chabrol écrit une nouvelle page d'une histoire huguenote qui a durablement marqué l'Europe.
Un héros ? Un traître ? Un vaniteux ? Un paysan intelligent, hardi, courageux, de « forte race cévenole » ? Un exalté ? Un fanatique ? Un génie militaire ? Au XVIIe siècle, dans une société française très hiérarchisée de rangs et d'honneurs, Jean Cavalier déconcerte. Comment ce jeune homme, paysan puis mitron, a-t-il pu devenir à vingt et un ans un chef de guerre redoutable à qui « on obéissait comme à peu près à Dieu lui-même » ? Son éloquence, sa vivacité d'esprit, son intelligence, son courage et son autorité ont séduit tous ceux qui l'ont suivi jusqu'au mois de mai 1704, date à laquelle Jean Cavalier choisit la voie de la négociation pour sortir de la guerre, au grand dam de ses compagnons d'armes.
À la fin du XVIIe siècle, sous la terrible répression de Louis XIV, les protestants français sont contraints d'abjurer leur foi. En Dauphiné, puis en Languedoc, des femmes et des hommes s'élèvent, par leurs discours et par une gestualité étonnante, contre ce viol des consciences. On les appelle des prophètes. Mais qu'est-ce qu'un prophète ? Que signifient ces expressions corporelles, ces tressaillements qui ont souvent prêté à moquerie et longtemps terni la révolte des Camisards, une « guerre de prophètes » ? Sait-on que le mot « fanatique » a été créé à cette époque ? Que ces manifestations d'exaltation ont essaimé jusqu'aux États-Unis ? Phénomène de masse jusqu'au début du XVIIIe siècle, le prophétisme huguenot provoque l'incompréhension et, au sein même de l'Église protestante, un profond malaise.
En 40 réponses, Jean-Paul Chabrol apporte un éclairage clair et original sur ce phénomène qui a marqué de son empreinte les Cévennes et la guerre des Camisards, mais aussi l'histoire des protestants de France, d'Europe et d'Amérique du Nord.
A la veille de l'assassinat de l'abbé du Chaila, le 24 juillet 1702, qui marque le début de la guerre des Camisards, l'affaire du Magistavols nous plonge au coeur d'une Cévenne en pleine effervescence, traumatisée par la répression menée sans relâche depuis vingt ans par Louis XIV.
Révélatrice des enjeux de pouvoir entre l'abbé du Chaila, l'intendant Basville et quelques protestants intrigants, cette affaire dévoile les origines de la révolte et en révèle les singularités. En ce printemps 1702, le prophétisme embrase les hautes terres du pays cévenol. L'ombre d'Esprit Séguier plane. Pour le pouvoir, il faut de toute urgence "éteindre ce feu qui se rallume plus fort que jamais".
Incorruptible, courageux, audacieux et irréductible, Pierre Laporte, dit Rolland, est la grande figure héroïque de la guerre des Camisards.
Seule la trahison aura raison de sa bravoure et de son opiniâtreté. La maison natale de Rolland, le Mas Soubeyran, est devenue en 1911 le musée du Désert, témoignage de la popularité que ce chef camisard avait acquise depuis sa mort tragique, en août 1704. C'est en ce lieu que les protestants ont choisi de se rassembler, chaque premier dimanche de septembre, pour une Assemblée du Désert.
Rolland s'inscrit ainsi dans une tradition mémorielle ancienne, collective et familiale, qui a conservé, à travers trois siècles, la légende de ce chef camisard. Jean-Paul Chabrol nous entraîne dans le combat épique, bref et violent de cet homme, mais aussi dans l'écho de cette vie : les raisons du triomphe posthume de ce héros aux dépens de l'autre grande figure camisarde, Jean Cavalier, et la construction d'un mythe romantique qui vient éclairer un personnage hors du commun.
L'installation de la Réforme à Nîmes a provoqué au sein de la société et de ses institutions un profond bouleversement. C'est dans ce contexte, du 30 septembre au 1° octobre 1567, que des catholiques sont massacrés par des huguenots, dans Nîmes, au lendemain de la foire de la Saint-Michel. Cet évènement majeur de l'histoire de la ville restera longtemps dans les mémoires sous le nom de " Michelade ". Que s'est-il passé durant ces 2 jours ? Ces journées sont-elles la conséquence directe du déclenchement de la deuxième guerre de Religion (1567 - 1568) ? Une éruption spontanée et incontrôlée de violence ? Un massacre prémédité ?
En remettant en perspective la Michelade par la première étude complète et approfondie de cet évènement, Jean-Paul Chabrol apporte un éclairage nouveau sur un épisode majeur de l'histoire protestante en Languedoc, faisant de ce livre une référence.
A la fin du XVIIe siècle, sous la terrible répression de Louis XIV, les protestants français, contraints d'abjurer leur foi, se réunissent lors d'assemblées clandestines "au Désert", dans des lieux inhabités. Le risque est grand d'être découvert, les peines encourues terribles : la mort pour les prédicants, les galères pour les hommes, la prison pour les femmes. Le 14 septembre 1701, l'assemblée qui se tient au lieu-dit de la Veye est dénoncée. Trente-sept hommes et femmes sont arrêtés brutalement et livrés au représentant du roi, Dumolard. Quelle sera leur défense? Se renieront-ils? Les prédicants et la prophétesse aux larmes de sang seront-ils confondus? A partir d'un dossier d'archives regroupant la totalité des interrogatoires, l'historien Jean-Paul Chabrol nous plonge dans l'univers d'une répression et d'une résistance. Un récit poignant, au coeur de l'Histoire et de questionnements qu'impose l'époque: le miracle, la croyance, la foi, l'entraide, la solidarité, les réseaux de résistance, la clandestinité, le courage, la peur, la fin d'un monde peut-être...
Entre 1685 et 1702, période qui suit la révocation de l'édit de Nantes et qui précède la guerre des Camisards, la résistance de la population protestante cévenole s'organise. Les cultes sont célébrés lors d'assemblées " au Désert " ou chez des particuliers. Le risque est grand d'être découvert, les peines encourues terribles. Dans ce contexte d'oppression et de violence, qui peut prévoir la réaction de ceux qui n'ont plus rien à perdre ?
Meurtre à Anduze ! À partir des interrogatoires des suspects, l'historien Jean-Paul Chabrol approche au plus près la réalité de la répression. Qui a tué le notable Lambert ? Pourquoi ? Construit comme une enquête policière, ce récit dramatique d'un événement aujourd'hui oublié nous plonge dans l'effroi qui saisit alors la petite ville et ressuscite le courage exceptionnel de ces hommes et ces femmes " opiniâtres " qui luttèrent pour la " liberté de leurs consciences ".
Emouvante et terrible histoire que celle d'elie marion, chef camisard qui sacrifia la promesse d'un parcours professionnel remarquable à son engagement pour la liberté de conscience.
Camisard instruit, fait peu commun, il nous rapporte un témoignage saisissant sur les dramatiques conditions de vie que furent celles de ses compagnons d'armes. figure emblématique du prophétisme cévenol, mouvement équivoque et controversé, il tentera de diffuser ses convictions à travers toute l'europe. mais cette tentative, aussi vaine que pathétique, n'est-elle pas le témoin du long étouffement de la plus originale des révoltes populaires du royaume de france ?.
Le mot résister gravé sur une margelle dans la tour de Constance est devenu célèbre à partir du milieu du XIX siècle. Bien qu'il soit impossible de savoir qui en fut l'auteur, la tradition l'a attribué, sans preuve, à la plus populaire des prisonnières de cette tour, Marie Durand. Pour les protestants, ce verbe est vite devenu l'emblème de leur longue résistance à toutes les tentatives de nier leur identité religieuse. À partir des années 1930, la réputation du graffiti a progressivement débordé les frontières du monde réformé. N'étant plus l'apanage des seuls protestants, le résister d'Aigues-Mortes est désormais un étendard brandi pour défendre des causes très diverses. Ce livre raconte l'histoire de l'usage de ce terme, de sa découverte jusqu'à son utilisation contemporaine.
En cette deuxième moitié du XVIIIe siècle, le Gévaudan (la Lozère actuelle) est un province pauvre et isolée, un pays de petits vergers et de loups. C'est alors qu'une Bête répand la terreur. Quelle est-elle ?
La Corniche prend de l'importance à la fin du XVIIe siècle, quand elle devient une route royale pour mieux réprimer les protestants, mais aussi pour faciliter les échanges entre les plaines languedociennes et le Massif central. Cette voie de communication majeure est alors empruntée par la poste et par d'innombrables muletiers, personnages hauts en couleur fréquentant les relais d'affenage qui parsèment les bords de route.
Après avoir connu une éclipse au XIXe, la Corniche des Cévennes devient au siècle suivant une route touristique de plus en plus courue, offrant en toute saison des panoramas époustouflants révélés par Stevenson. Elle est désormais une route légendaire qui garde la mémoire d'un foisonnant passé remontant à la plus haute Antiquité.
Traces de dinosaures, vestiges préhistoriques, églises romanes, châteaux, lieux de mémoire de résistances, circuits automobiles... la Corniche raconte en condensé une histoire originale des Cévennes. A la suite d'un premier volume à succès, 4 saisons en Cévennes, les historiens Jean-Paul Chabrol et Daniel Travier en font un récit pittoresque, richement illustré des aquarelles et dessins de Camille Penchinat.
Pour la première fois, un livre entièrement consacré aux Cévennes vues du ciel pour lequel nous avons privilégié un grand format. Jean du Boisberranger est un spécialiste de la photographie aérienne. Durant trois ans, il a survolé ces montagnes pour rendre leurs couleurs et leurs tons, au gré des saisons. Un travail éblouissant et subtil qui vient raconter différemment ce territoire chargé d'histoire. Afin de compléter le travail du photographe, Jean-Paul Chabrol raconte les Cévennes, à travers deux présentations traitant de l'histoire et de la géographie ainsi qu'à travers les légendes des photographies. Un texte vivant et enlevé où la petite histoire éclaire la « grande ».
Traversée par le Gardon, Alès est adossée aux Cévennes dont elle est à la fois la capitale et la porte d'entrée majeure. De l'époque gallo-romaine à nos jours, la ville a constamment assumé une double vocation, commerciale et industrielle, à la jonction des montagnes et de la plaine.