Publicité omniprésente, influenceurs sous contrat, milliardaires érigés en modèles, profits records et jets privés... À l'ère du « toujours plus », la bataille contre le consumérisme semble perdue. Pourtant les activités humaines créent des dégâts à un rythme effréné. Et de plus en plus de personnes prônent une décroissance énergétique et matérielle.Dans un texte incisif et nécessaire, Corinne Morel Darleux s'interroge sur la possibilité d'être heureux en possédant moins.
Avec le souci de l'éthique et du discernement, elle nous suggère de limiter le superflu de notre consommation pour vivre mieux.
Remarquée pour son lumineux « Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce » en 2019, CORINNE MOREL DARLEUX est essayiste et romancière. Elle écrit pour la jeunesse comme pour les adultes et mêle dans ses textes poésie et radicalité, amour du vivant, souci de l'éthique et imaginaire. Après un engagement politique intense pour l'écologie et la justice sociale, elle se consacre désormais, depuis son havre au pied du Vercors, à l'écriture et au militantisme de terrain.
Il y a cinquante ans, en mars 1969, alors sur le point de gagner une course en solitaire, le navigateur Bernard Moitessier choisissait de ne pas franchir la ligne d'arrivée et de fuir le consumérisme. Dans cet essai philosophique et littéraire rédigé à la première personne et empreint de doute salutaire, Corinne Morel Darleux questionne notre quotidien en convoquant les lucioles de Pasolini ou Les Racines du cielde Romain Gary et propose un choix radical : refuser de parvenir et restaurer la dignité du présent pour endiguer le naufrage généralisé.
Élue dans la Drôme, militante écosocialiste, chroniqueuse pour Reporterre, Corinne Morel Darleux suit depuis dix ans les questions climatiques et de défense des écosystèmes.
Elle se souvient comme dans un rêve de l'accident, du choc sur l'asphalte. Quand elle reprend connaissance, elle est loin des sollicitations constantes de la ville et de son agitation, à l'abri d'une maison forestière nichée au coeur des montagnes. À ses côtés, Jeanne, Stella et la forêt profonde. On parle peu ici. Mais tout semble bruisser, se mouvoir et palpiter d'une force étrange et magnétique. Ses deux compagnes et la nature alentour se confondent parfois, comme pour mieux l'initier à une autre manière d'être, instinctive et animale. S'en aller, enfin... La Sauvagière est une fable onirique qui nous invite à repenser le lien qui nous unit au monde, loin des constructions et des contingences modernes. Page après page, dans ce premier roman, Corinne Morel Darleux nous plonge dans un univers puissamment poétique où les sens deviennent maîtres et où notre humanité se métamorphose au contact du bois humide et sous les caresses du vent.
Là où le feu et l'ours est l'histoire de la rencontre entre une jeune femme et un ourson que l'on suit dans une steppe traversée d'incendies, puis dans une oasis où se pratiquent d'autres manières de vivre.Ce texte empreint d'imaginaire, romanesque et intemporel, se teinte en filigrane de thématiques actuelles liées au climat, à la gestion des communs et au rapport au vivant - sans sombrer dans le didactisme.Là où le feu et l'ours est un texte empli de sensations et d'émotions, qui emporte loin et déploie un univers singulier, attachant et extrêmement vivant. Une fiction qui, sans être naïve, dégage beaucoup de douceur, loin des violences que l'on retrouve trop souvent dans certains romans jeunesse et récits dits « post-apocalyptiques ».
Corinne Morel Darleux est l'autrice de Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce.