«L`ouvrage lilas de la steppe» rassemble ce que le réel et l'imaginaire ont cédé au langage: une steppe étrangère, des mots faucons, un peuplier seul et un fleuve amour. Les poèmes recensent des récits où des bêtes se perdent et où le ciel est unique refuge. Ils cherchent à retracer les lectures et les voix qui ont fabriqué la première errance, cette quête un peu vaine à comprendre ce que nous sommes et qui nous rejette bien au-delà de nous-même et du monde. Tout ce qu'on croyait injustice noire est devenu particule intime de nos angoisses et de nos rêves. Est devenu verbe nouveau. Une autre fabrication de soi. Cet ouvrage est peut-être simplement le récit d'un voyage.
Le numéro de l'automne de la revue Les Écrits, bien garni, vous transporte dans une autre dimension. Le portfolio de l'artiste Irene F. Whittome n'a rien d'ordinaire : ses couleurs, son mouvement ouvrent la porte à l'imaginaire. Ce numéro présente un hommage posthume à Jean Royer, écrivain, ami, membre de l'Académie et collègue tant apprécié de la revue. Par ailleurs, les poèmes et la Suite roumaine font entendre de nouvelles voix et Le laboratoire de l'écrivain amène la littérature québécoise à sortir des sentiers battus. Dans ce numéro, vous voyagerez dans le passé, dans l'inconnu, et dans la fiction, bercés par la langue et les mots.
Récits de fin du monde, images tragiques de la disparition du lien social, rédemptions avortées/achevées dans l'écriture : la vie et la mort se côtoient dans le numéro d'automne de la revue Les écrits, qui porte nettement la marque de notre temps, celui du confinement, de la violence des crises, du débordement des mots et des choses. C'est ce dont sont imprégnés les récits, les poèmes, les essais mais aussi les fragments dramaturgiques du présent numéro, dans lequel la revue renoue avec le théâtre. On y trouvera aussi une Suite albanaise rassemblant des textes traduits en français d'auteur.ice.s albanais.es. Le portfolio du numéro, dont les images se révèlent au fil des textes, est de l'artiste Marion Wagschal. (source : Les écrits)
«Les heures réversibles» proposent une suite en prose sur le consentement à la solitude qui définit le temps au volant d'un poids-lourd. Des heures ininterrompues de voies, de chargements et de paysages grondent, s'enchevêtrent dans leur désordre intemporel et s'arriment aux pulsations de la voûte du ciel. Ainsi, la route s'allonge, interminable envolée où le corps de la conductrice meurt et renaît, harnaché par des chimères à la respiration du camion. Dans cette mécanique des heures, un impérieux désir de fuite et de solitude oeuvre à la survie, malgré la gravité du présent et des souvenirs.