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Nicolas Grimal
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Les hommes ont toujours lutté les uns contre les autres. Quelles que soient les causes invoquées, les motifs sont les mêmes : s'approprier ce qui appartient à l'autre, voire l'autre lui-même. Comment transformer cette furieuse envie de détruire et d'absorber l'autre en respect et reconnaissance ? Comment établir d'autres modes de relation que la force ? Deux hommes ont vécu et pratiqué l'art de la guerre dans une Europe déchirée qui se pensait alors à l'échelle du monde ; dans le même temps, tous deux étaient des hommes de culture passionnés d'histoire. Au sortir de la Grande guerre, ils entreprirent de mettre en place les outils d'un nouveau type de relations internationales et de les appliquer au monde, tel que l'avaient redessiné les vainqueurs. La connaissance et le respect de la culture de l'autre devaient fonder un nouveau style d'échange, destiné à supplanter à terme la violence et la contrainte. C'est du moins dans cette épure qu'Henri Seyrig et le général de Gaulle inscrivirent les grandes lignes qui devaient permettre d'assurer le passage de la connaissance entre tous les partenaires du nouvel ordre international. La France développa ainsi un système original, associant recherche scientifique et diplomatie, qu'elle met toujours en pratique sur les cinq continents. Au terme de bientôt 80 ans de pratique, le moment est sans doute venu de dresser un bilan, si provisoire et fragile soit-il.
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Histoire de l'Egypte ancienne
Nicolas Grimal
- Fayard
- Biographies Historiques
- 25 Novembre 1988
- 9782213640013
Les incessantes révisions qu'opère l'égyptologie _ une discipline somme toute récente _ sont parfois longues à sortir du milieu des spécialistes. Ainsi, pour la plupart, avons-nous, de la civilisation du Nil, une vision quelque peu traditionnelle et conventionnelle, le plus souvent tributaire de découvertes et de travaux remontant aux années 50 et 60, alors que des avancées décisives ont eu lieu depuis.
De ces acquis anciens et nouveaux un égyptologue propose ici une synthèse à la fois vivante et savante portant sur l'ensemble de l'histoire de la terre des Pharaons (depuis la préhistoire jusqu'à la conquête d'Alexandre). Etayée sur la chronologie la plus sûre à ce jour et nourrie des informations livrées par un matériel archéologique de plus en plus abondant, elle fait une large part _ et c'est là l'une de ses principales nouveautés _, à l'économie, à la linguistique, à l'anthropologie, etc. _ à côté d'approches plus classiques comme le récit des événements et l'évocation des figures marquantes.
Abondamment illustré et enrichi de nombreux textes égyptiens, cet ouvrage ambitionne de donner à l'honnête homme de notre temps, au voyageur, à l'étudiant une connaissance approfondie de la plus ancienne et assurément de la plus prestigieuse des civilisations du Bassin méditerranéen.
Né en 1948, directeur de l'IFAO du Caire, professeur à l'université de Paris-Sorbonne, Nicolas Grimal a jusqu'à présent publié essentiellement des articles et des ouvrages universitaires. Il est notamment l'auteur d'une thèse d'Etat sur Les Termes de la propagande royale du Nouvel Empire à la conquête d'Alexandre (1986). -
À l'orée du bicentenaire de la découverte de Champollion, en 2022, Nicolas Grimal dresse le bilan de vingt années d'enseignement et de recherche au Collège de France, et évoque cette science jeune et complexe qu'est l'égyptologie, alliant archéologie, philologie et histoire. Tout en rappelant les grandes thématiques auxquelles furent consacrés ses cours (la géopolitique égyptienne au IIe millénaire av. J.-C., à propos de la salle hypostyle de Soleb, les temples de l'enceinte d'Amon-Rê à Karnak et la littérature égyptienne) et ses séminaires (les Annales de Thoutmosis III et les textes philosophiques connus par le papyrus Prisse), il rend hommage au travail de toute une équipe, à la fidélité de son public, et à une ouverture vers des horizons plus larges qui semble de bon augure pour l'avenir de sa discipline.
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Imitations, copies et faux dans les domaines pharaonique et de l'Orient ancien
Nicolas Grimal, Hanane Gaber, Dietrich Wildung, Olivier Bobin, Luc Delvaux, Eric Gubel, Dominique Charpin, Perdu
- éditions Soleb
- 20 Juin 2018
- 9782918157267
Imitations, copies et faux dans les domaines pharaonique et de l'Orient ancien - actes du colloque Collège de France-Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 14-15 janvier 2016, édités par Hanane Gaber, Nicolas Grimal et Olivier Perdu. « De la simple allusion à la reproduction mercantile, en passant par l'imitation, la citation, l'évocation, la transposition, tous les modes de référence possibles, la distinction du faux de la copie, de l'oeuvre originale de celle qu'elle inspire est parfois si ténue qu'il semble difficile de la cerner. Il nous a paru utile de poursuivre la réflexion sur le faux, l'imitation et les copies, dont plusieurs enquêtes ont, jusque récemment encore, exploré les pistes dans le domaine égyptologique. Qu'il s'agisse de littérature ou d'art, les Égyptiens eux-mêmes ont très tôt utilisé la référence à la tradition comme indicateur de légitimité politique. Après la « révolution » amarnienne, ou dans les périodes troublées, la reproduction des modèles classiques fleurit, tout comme fleuriront plus tard, à l'époque hellénistique et romaine, les copies praxitéliennes. Les oeuvres qui procèdent de cette volonté archaïsante témoignent d'un sursaut pour tenter de retrouver la grandeur perdue de l'Égypte. L'Égypte n'a pas le monopole de cette utilisation de l'art. Les souverains mésopotamiens n'étaient pas en reste, entre imitation d'un document plus ancien ou narration d'un événement fictif. La question se pose aussi pour le domaine phénicien ou pour la civilisation d'Ougarit, oscillant parfois entre copie, imitation et falsification. Nous touchons là à la limite entre manipulation idéologique et falsification. Le faux en écriture, lui, est destiné à tromper. Le faux délibéré serait finalement, la seule oeuvre qui se laisse facilement appréhender : destiné à tromper, il transforme la vérité. Encore faudrait-il distinguer l'intention de la tromperie. » Pour la version ePub, nous recommandons un iPad sous système iOS 10.3.3 minimum ou un ordinateur récent disposant d'un écran de 15 pouces ou plus. Pour les autres types de lecteurs, nous préconnisons la version Acrobat (PDF). Nous ne recommandons pas la version Mobipocket - ePub : ISBN 978-2-918157-27-4 - PDF interactif : ISBN 978-2-918157-26-7.
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De l'Empire britannique au Commonwealth
Nicolas Grimal
- Armand Colin
- Histoire
- 1 Décembre 1999
- 9782200270506
L'Empire britannique mit 300 ans à se constituer ; environ 30 ans à se dissoudre. Mais, plutôt que les termes de croissance, apogée, décadence, celui d'évolution semble convenir à son histoire. L'autorité ne fut jamais une fin, mais un moyen et le principe de l'évolution n'en fut jamais exclu. En même temps que des rapports politiques, la création de l'Empire mettait en jeu des rapports économiques : la domination fut souvent établie en fonction des besoins de l'économie métropolitaine. Cette relation fut d'abord fondée sur les bases d'une réglementation étroite (mercantilisme) et aboutit, au moins en théorie, à créer outre-mer et pour le bénéfice de la seule métropole des " économies satellites ". Ce système fut démantelé progressivement au cours du siècle dernier. Il le fut d'abord dans les relations avec les colonies blanches, qui atteignirent simultanément l'autonomie politique et la liberté économique. Dans les colonies dites " d'exploitation ", l'évolution s'est faite de façon différente. D'un système de rapports inégaux, régis unilatéralement par la métropole, a pendant longtemps résulté une exploitation dont les intérêts privés britanniques furent les principaux bénéficiaires.