Autrefois, mes parents se bagarraient, et c'était terrifiant. Depuis qu'ils s'ignorent, c'est intenable ! Entre eux, je joue un rôle bien difficile. La vraie vie me panique. De temps en temps, Renaud m'aide à exister, mais son coeur est ailleurs. Suis-je de taille à le conquérir ? Un séduisant inconnu tourne autour de Maman. Que vais-je devenir ?... Et mon père ?... Je traîne un cafard noir. Survient Donatien... Se pourrait-il que je ne sois pas seule au monde ?
Le père de Pierre-Jean bâtonné par les gens du Comte est resté estropié. L'enfant témoin de la misère des siens a juré de le venger. Vient la Révolution, le Comte émigre. Sa demeure dijonnaise et son château sont rachetés pour lui par son intendant... Les années passent, arrivent la débâcle de 1814 et l'invasion... Pierre-Jean rentre au pays mutilé et mûri mais toujours fidèle au souvenir de son père. A Dijon, l'hôtel du Comte a rouvert ses portes, rallumé ses flambeaux, mais le maître est mort en exil. Restent deux fils : l'un a rejoint les rangs des Autrichiens, de l'autre, on ne sait rien et c'est alors que l'histoire commence...
"Tu ne tueras point. Tu ne dérangeras pas la vie, sous quelque forme qu'elle soit, même si tu la juges méprisable : car la vie est l'aboutissement et la raison d'être de cet univers". Oto se remémora les commandements gravés au plus profond de la conscience de chaque être humain. Par expérience, il en savait le bien-fondé et craignait d'y manquer, malgré lui... Il conservait en mémoire cette phrase des Nouvelles Écritures : "la vie est la porcelaine de l'univers". Car les religions du passé avaient retrouvé une vaste audience. Et, sous la pression populaire, les explorateurs du Haut-Espace avaient dû se plier à respecter la Vie sous toutes ses formes. Mais l'Homme avait continué d'être un destructeur : une des plus belles civilisations de l'Univers, celle des cristaux de Mirfak, avait été anéantie, en quelques instants, par les vibrations des réacteurs atomiques du vaisseau terrien qui venait pourtant en ami...
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Le vent « d'alta » ça dessèche la gargamelle. Il souffle fort sur « l'estrada » quand il s'y met. Il vaut mieux ça que la grêle, putain de sort ! On marche dans la terre rouge. On entre dans la maison de pierre rouge. On s'assied sur un banc taché de rouge près d'une grande table de bois noir. Rouge est la trogne accueillante du vigneron. Rouges sont ces grosses mains qui balaient prestement les miettes, placent des verres et versent du vin. Rouge est le vin frais. Hugues en boit un plein verre. Rouges deviennent ses joues. Les deux hommes parlent de la fille, Maria, qui a pris le Léon de la Peyrade et qui est bougnate à la porte des Lilas.