«Les tracas domestiques sont des drames en robe de chambre. À tout moment, ces phrases (qui voudra de la tisane ?), objets (le dessous de plat en liège légèrement brûlé) ou événements (j'ai ENCORE perdu mes clefs, tu m'ouvriras ?) transpercent l'épais matelas de déni qui enrobait, croyais-je, mon univers domestique.» Dans ce texte très personnel, Adèle Van Reeth déploie une fascinante réflexion sur l'ordinaire de nos vies intimes. Alors que chacun côtoie la tragédie et le miracle - la mort et la naissance -, l'entre-deux n'est-il fait que d'ennui et de soubresauts ?
Attention, lecture addictive. On n'envoie pas impunément la balle de l'actualité à une philosophe véloce comme Adèle Van Reeth. Elle vous la renvoie avec une puissance et une érudition jamais dénuée de fantaisie, qui chaque fois vous emportent et vous emplissent de gratitude autant que de gai savoir.?» Éric FottorinoDirecteur de l'hebdomadaire Le 1«?Dévoiler ce qu'il y a d'intemporel dans l'actualité?: c'est le pari réussi de la philosophe Adèle Van Reeth?!?» C l'hebdo, France 5«?Adèle Van Reeth s'interroge sur la place et le rôle de la philosophie dans nos sociétés, particulièrement en temps de crise.?» Anne Roumanoff, Ça fait du bien, Europe 1Adèle Van Reethphilosophe, est directrice de France Inter.
"Voilà le sort des enfants obstinés", dit la chanson, véhiculant une morale qui condamne l'entêtement absurde de celui qui n'écoute pas d'autres voix que la sienne. Mais que serait l'art sans l'obstination de l'artiste qui croit en ce qu'il fait malgré les critiques frileuses ? Que serait la politique sans le courage d'aller contre l'air du temps et la persévérance qui permet de ne pas abandonner ? Contrairement au courage qui n'est souvent qu'un coup d'éclat vite retombé, l'obstination trace une ligne sûre qui s'inscrit dans le durable. Quand le téméraire peut prendre ses rêves pour la réalité, l'obstiné a la tête sur les épaules, les pieds sur terre, et affronte les obstacles un par un. Comprise comme détermination de la volonté envers et contre tout, l'obstination permet de garder le cap quand tout chavire et de tenir bon en temps de crise.
Deuxième volume de la collection Questions de caractère - dirigée par Adèle Van Reeth et publiée en co-édition avec France Culture - qui explore les passions humaines. Une exploration philosophique de la méchanceté à travers le temps, avec Michaël Foessel, l'un des meilleurs philosophes de sa génération.
Pourquoi est-il essentiel de prendre la méchanceté au sérieux ? Parce que contrairement au criminel, qui est jugé d'après ses actes, et au sadique, qui est pris dans une perversion du désir, le méchant est celui pour qui le mal est devenu une habitude.
Composante secrète de l'intériorité d'un individu, la méchanceté renvoie à une série de présupposés moraux sur la liberté, le caractère, l'intention et la faute. Penser la méchanceté, c'est donc s'interroger sur la difficulté contemporaine à proposer une évaluation morale de la société et des individus.
Mais sommes-nous encore prêts à assumer de telles réflexions concernant la nature de l'homme ?
Une réflexion à prolonger en écoutant sur France Culture Les Nouveaux Chemins de la connaissance d'Adèle Van Reeth.
La jouissance a une histoire. Tantôt condamnée au nom d'une morale supérieure, tantôt brandie sous forme de slogan (« Jouissez sans entraves ! »), elle est un puissant moteur individuel et collectif dont les penseurs, écrivains et artistes ont fait leur miel, sans pour autant toujours la nommer comme telle. Or, qu'est-ce que la jouissance ? La satisfaction d'avoir atteint le degré ultime du plaisir, ou la joie de celui qui use librement de ce qu'il possède ? Une expérience mystique et solitaire, ou le synonyme d'une consommation effrénée ?
Dans ce livre, vous ne trouverez ni conseils avisés pour mieux jouir ni constat désolé d'une société qui identifierait la jouissance à l'absorption des biens et des plaisirs, mais une discussion captivante autour d'une expérience difficile à décrire qui soulève des enjeux philosophiques passionnants.
Une réflexion à prolonger en écoutant sur France Culture « Les Nouveaux Chemins de la connaissance » d'Adèle Van Reeth.
Le 4e titre de la collection "Questions de caractère' en coédition avec France Culture. Le snobisme ne désigne pas un type d'individu, mais une manière de se comporter à l'égard d'autrui, en partant du principe que nos goûts sont supérieurs au sien. Ainsi, personne n'est plus snob que celui qui méprise les snobs.
En être ou ne pas en être, telle est la question du snob. Mais a-t-il vraiment le choix ?
Et si, plus qu'une comédie mondaine, le snobisme était une passion douloureuse, un esclavage ? Le snobisme est un désarroi ou, pire, un divertissement. Et le snob est un clown triste.
Mais s'il n'est pas risible, c'est qu'il a, parfois, la sagesse de se moquer de lui-même...
Une réflexion à prolonger en écoutant sur France Culture " Les Nouveaux Chemins de la connaissance " d'Adèle Van Reeth.
Parce qu'elle est à la fois morale (la vertu de réserve) et érotique (« elle fait le charme de l'amour comme le prix des abandons », disait Louise de Vilmorin), la pudeur est sans doute la plus troublante des vertus.
Deux philosophes s'emploient ici à en faire l'éloge, et pour cela sont conduits à s'interroger sur le sexe des anges et la vie amoureuse de Kant.
Valeur désuète et même ringarde ? Loin de là : véritable piment du désir, infiniment plus charmante que ses soeurs la pruderie, la décence, la honte et l'escartefiguerie, la pudeur est sans doute le sentiment le plus propre à l'homme, être fragile oscillant à jamais entre l'ange et la bête.