Le chagrin conduit le coeur vers la littérature et la philosophie dans l'espoir d'y trouver une consolation, comme un enfant se réfugie dans les bras de sa mère. Mais les mots des autres ne consolent pas. Regarder la mort en face, n'est-ce pas constater notre condition d'êtres résolument inconsolables ?Qu'est-ce que ça change, vraiment, de perdre son père ? Sans croyance en un au-delà, que signifie l'ultime disparition de ce qui est ? Rien ne change, et pourtant le monde n'est plus le même. Il faut s'habituer à vivre dans un monde sans lui. La vie continue, les matins se succèdent, les enfants grandissent, un nouveau chat rejoint la maison, et après la grande tristesse c'est la peur de l'oubli qui survient.Et si tout redevenait comme avant ? La vie, même dans l'impossible face-à-face avec la mort, se trouve dans cette alternative : quand le temps s'étire, on s'ennuie ; quand le temps s'arrête, on gémit. Le drame n'est-il qu'une suspension provisoire de nos soucis ? Mais alors, nous autres, êtres inconsolables, avons-nous la possibilité de jouir de l'existence en connaissance de cause ?A. V. R.
«La vie ordinaire est une vie d'hypocrite. On fait comme si c'était déjà ça de vivre tranquillement, comme si on ne voulait pas d'aventure. Comme s'il suffisait de se la couler douce dans les plis du laisser-être pour atteindre la tranquillité tant recherchée. Sauf que la plupart du temps, on n'y arrive pas.Puisque l'existence humaine est à la fois provisoire et continue, puisque rien ne dure et que le temps ne se retient pas, la tranquillité n'est pas de ce monde. Et c'est tant mieux. Que le dard de l'intranquillité vous pique encore et encore ! Demandez-vous, au moins une fois, si le nombre d'années parcourues, les épreuves et les angoisses endurées, si vous avez vécu tout ça pour vous réfugier dans la mauvaise foi de l'émerveillement ordinaire, sans jamais vouloir fouiller en dessous, remuer la vase qui étouffe vos désirs et vous fait croire qu'être quelqu'un, c'est peser lourd, et s'accrocher aux horaires comme si la vie en dépendait.»
"Attention, lecture addictive ! On n'envoie pas impunément la balle de l'actualité à une philo-sophe véloce comme Adèle Van Reeth. Elle vous la renvoie avec une puissance et une érudition jamais dénuée de fantaisie, qui chaque fois vous emportent et vous emplissent de gratitude autant que de gai savoir. On n'imaginait pas - même si on s'en doutait un peu, à la longue... - qu'en la mettant au défi de philosopher sur, dans le désordre, le sport, les jeunes, les femmes, le pétrole, l'opinion ou encore ces fous d'Anglais ou cette étrange madame Merkel, qu'elle nous saisirait chaque fois par tant de profondeur [...
] Maintenant, bon voyage, Adèle Van Reeth a de bonnes nouvelles pour nous. Avant que d'apprendre à mourir, les philosophes nous aident à vivre." Eric Fottorino Directeur de l'hebdomadaire Le 1 Productrice et animatrice des Chemins de la philosophie sur France Culture, Adèle Van Reeth est philosophe. Elle anime également D'Art d'Art sur France 2. Elle est notamment l'auteure de La vie ordinaire (Gallimard, 2020).
« Ce livre est une playlist philosophique qui pourra vous accompagner à différents moments de votre vie : sur un stade de rugby, au café, à un premier rendez-vous, dans les moments d'ennui ou les instants de peur, en cas de crise d'amitié ou d'idéalisme, lors de grande maladie ou d'envie de voyage. Tous ces thèmes y figurent, et vous verrez que la philosophie, quand elle part de la vie, rend soudain les auteurs que l'on croyait inatteignables aussi familiers que des nouveaux voisins qui soudain vous invitent à diner. La radio comme la philosophie sont avant tout une affaire de goût. Alors, à table?! et surtout : bon appétit. » Adèle Van Reeth Avec la participation de Frédéric Boyer, Abdennour Bidar, Philippe Cabestan, Philippe Cornu, Vincent Delecroix, Carole Desbarats Dimitri El Murr, Cynthia Fleury, Michaël Fossel, Daniel Herrero, Raphaël Imbert, Hervé Joubert Laurencin, Pierre Judet de la Combe, Hélène L'Heuillet, Anne Merker, Denis Moreau, Jean-Marc Mouillie, Didier Ottinger, Paul Rateau, Hubert Reeves, Philippe Rouyer, Emmanuel Salanskis Michel Serres, Ariel Suhamy, Olivier Tinland, et Mathieu Triclot.
Chaque année, les élèves de terminale n´ont donc que 10 mois pour se préparer à la fameuse épreuve de philosophie, pour connaître une vingtaine de notions et d'auteurs, mais aussi apprendre à aiguiser leur réflexion. Comment être prêt pour cette 1ère épreuve du baccalauréat, qui a la spécificité de demander une connaissance du cours et une implication personnelle dans les sujets ? Les Nouveaux chemins de la connaissance et huit professeurs de philosophie, proposent de décortiquer quatre sujets de dissertations et d´expliquer quatre textes, susceptibles de tomber le jour J. Chaque professeur s'est mis dans la peau d'un candidat et explique, au fur et à mesure des questions d'Adèle Van Reeth, la méthode à mettre en place (introduction, plan et conclusion, développement des arguments et exemples). Destinés aux candidats du baccalauréat, ces entretiens, dotés de plans détaillés et de "zoom" sur des auteurs ou des notions, sont un outil pour leur permettre d'avoir les bons réflexes méthodologiques le jour de l'épreuve, de parvenir à jongler entre les auteurs et les notions, mais aussi de pouvoir s'impliquer dans la réflexion proposée par le sujet ou le texte, le tout en quatre heures.
Depuis 2007, « Les Nouveaux Chemins de la connaissance », devenus « Les Chemins de la philosophie », tentent de prouver quotidiennement que la philosophie est affaire de rencontres. Rencontre avec un interlocuteur, d'abord, au gré d'une discussion dont le seul but est de donner envie de penser, en invitant à questionner ce qui est déjà connu et à découvrir ce qui ne l'est pas encore. Rencontre entre les différents langages, ensuite, puisque la littérature, la musique et le cinéma, bien loin d'être des illustrations de concepts, sont autant de manières d'exprimer des problèmes que la philosophie formule à sa façon.
Si ces rencontres peuvent surprendre, c'est parce qu'elles visent à rappeler que la réflexion, même exigeante et rigoureuse, est aussi affaire de goût et de sensibilité. C'est en ce sens que les questions les plus redoutables en philosophie ne se formulent qu'en s'incarnant dans un discours, une vision du monde, un certain caractère. Fidèle à cette démarche, cette compilation propose de donner à lire ce qui n'a pas encore été dit à l'antenne. Chaque publication a été suivie d'une série d'émissions sur le même thème pour prolonger une discussion dont le ton spontané a été volontairement maintenu au sein de ces textes, de manière à susciter une rencontre ultime avec vous.
Dirigés par Adèle Van Reeth, sont réunis dans cet ouvrage : La Jouissance avec Jean-Luc Nancy, La Méchanceté avec Michaël Foessel, L'Obstination avec Myriam Revault d'Allonnes, Le Snobisme avec Raphaël Enthoven et La Pudeur avec Éric Fiat.
Une réflexion à prolonger en écoutant sur France Culture « Les Chemins de la philosophie » d'Adèle Van Reeth.
Bande dessinée et séries télévisées. Romans-fleuves et jeux de rôle. Obélix et Sherlock Holmes. Lovecraft et Romain Gary.
Pour Joann Sfar, le plaisir de lire et de raconter une histoire ne tolère aucune forme de classification ou de hiérarchie entre les arts.
Dans une promenade ludique qui rend ses lettres de noblesse à la culture populaire et célèbre le pouvoir subversif des livres, il donne pour la première fois les clés de son rapport à la création. Quelle différence entre écrire et dessiner ? Comment inventer sans se répéter ? La distinction entre lecteur et auteur a-t-elle un sens ? Telles sont les questions auxquelles l'écrivain aux multiples talents tente de répondre dans ces réflexions personnelles et joyeuses.
Si, dans l'univers de Joann Sfar, les super-héros côtoient (et tutoient) Platon, c'est parce qu'une seule voix ne suffit pas : la littérature est une affaire collective, un banquet festif auquel nous sommes tous conviés.