Savoy déteste son époque. Un pied dans son siècle et l'autre dans la nostalgie du précédent, il tient au contact humain, loin de la froideur des relations numériques.
Un jour pourtant, il s'aventure sur un site de rencontre et fait la connaissance de Carla. La jeune femme, pendant un temps, met fin à la solitude de Savoy, avant de lui annoncer son départ. Elle lui laisse un manuel d'utilisation de Skype et un kit de natation pour seuls compagnons, et Savoy doit alors apprendre à se contenter des discussions en ligne avec Carla, loin du corps de l'être aimé...
Dans La Moitié fantôme, Alan Pauls interroge le paradoxe de nos sociétés hyperconnectées et néanmoins solitaires, et son écriture dense et mélancolique fait mouche quand il s'agit de raconter les contradictions et pièges de notre monde contemporain.
Garçon hypersensible, le narrateur d'Histoire des larmes a le don d'amener tous ceux qui l'entourent à lui confier leurs souvenirs et leurs souffrances les plus intimes, se muant en une véritable éponge à émotions. À l'adolescence, il se plonge dans la littérature marxiste, lit assidûment un journal révolutionnaire péroniste et suit avec admiration les guérilleros impliqués dans la lutte armée. Pourtant, à sa grande stupéfaction, lorsqu'il assiste à la télévision en septembre 1973 à la chute du président Allende, il ne verse aucune larme. Et il doit bien se rendre compte que la rupture avec sa petite amie lui est plus douloureuse que la mort de son idole. Que lui est-il arrivé ? Une fois adulte, il mène l'enquête sur son passé dont il revisite les épisodes marquants.
À la fois drôle, bouleversant et d'une incroyable richesse, Histoire des larmes est un formidable récit intimiste qui néanmoins embrasse tout un pan de l'histoire de l'Argentine et de l'Amérique latine.
Depuis l'enfance, le narrateur d'Histoire des cheveux est obsédé par ses cheveux, les mille façons de les couper, et par les salons de coiffure. Trouver la bonne coupe, longue, courte, rasée, est pour lui un casse-tête, et devient le signe d'une position culturelle et idéologique à laquelle personne ne semble pouvoir échapper.
Un jour, il entre par hasard dans le salon Volumen Uno et se fait coiffer par Celso, un jeune Paraguayen, arrivé à Buenos Aires après avoir vécu à Rio. Cette rencontre va bouleverser sa vie, car la coupe est parfaite, magique, mieux que tout ce qu'il a espéré dans ses rêves les plus fous, un miracle. Un miracle qui n'est toutefois pas sans conséquences : à la suite de cette petite révolution, il se fait mordre par son chien, sa femme le quitte, et le magicien Celso l'entraîne dans de bien étranges aventures.
À travers cette histoire c'est toute une relation au corps et à l'image qui se dessine, s'érigeant en métaphore des angoisses de la société moderne.
C'est l'histoire, toute l'histoire, d'un couple, « deux amoureux fantômes condamnés à se rendre fou l'un l'autre ». L'une fonde un club militant « de femmes qui aiment trop », tandis que l'autre est persuadé que son salut passe par l'oubli. Après avoir vécu douze ans avec Sofía (son double et son envers, elle est le passé, il est l'avenir), Rímini se sépare d'elle pour fuir une osmose étouffante. Volant désormais de ses propres ailes, il rencontrera Vera (plus jeune que lui, délicieuse, mais rongée par la jalousie), Carmen (qui lui donnera un enfant, mais dont il divorcera - une intervention préjudiciable de Sofía y contribuera), la riche et vulgaire Nancy (une expérience érotique sordide et ambiguë) et, défait, décomposé, devenu l'ombre de lui-même, il retournera auprès de Sofía, rattrapé par le passé qu'il prétendait fuir.
Plus qu'une autobiographie déguisée (ce qu'il est aussi, de l'aveu de l'auteur lui-même), Le Passé, renoue avec la grande tradition du roman d'apprentissage : comment au fil des expériences vécues se constitue un sujet, s'esquisse un destin.
Alan Pauls met son personnage à distance par un phrasé enveloppant, ensorcelant et un humour cinglant dont la fonction est de montrer que le héros erre plus qu'il ne se trouve dans un monde en quête d'un sens qui le fuit.
Mer, sable, soleil et euphorie d'être légalement à moitié nu : la plage est le symbole des utopies hippies du retour à la nature. C'est le lieu du dévoilement démocratique des corps, un endroit où s'exercent les ravages du tourisme, mais aussi un lieu de rêverie enfantine et d'émerveillement, un lieu de drague ou de méditation.
La Vie pieds nus explore toutes les significations que peuvent avoir pour nous les étendues de sable fin ; des significations historiques ou intimes, tant nos souvenirs logent parfois dans l'esprit des lieux. Entre autobiographie, souvenirs et analyse culturelle, Alan Pauls passe en revue les multiples visages d'un espace clé de la vie moderne. Et nous livre un texte d'une intelligence mélancolique sur un sujet qui n'était jusque là pas encore entré en littérature par la grande porte..
Invité dans une résidence pour jeunes écrivains à Saint-Nazaire, un romancier argentin -
trentenaire impétueux, grand jaloux et hypocondriaque - entreprend le voyage avec son épouse
comme s'il s'agissait d'un séjour touristique. Il ignore à quel point ses vacances européennes vont
se transformer en un véritable cauchemar. A peine arrivé, son corps lui joue de mauvais tours : un
kyste étrange se forme dans son cou et la crème homéopathique qu'on lui prescrit se trouve avoir
des propriétés allergéniques. Sa femme, lassée par la France, se réfugie à Londres, et son éditeur
français se comporte comme un imposteur invétéré dans des beuveries interminables. Ces
divagations le poussent vers un labyrinthe aux miroirs et dans des pièges au milieu desquels
l'attendent des intempéries, le délire et le crime. Wasabi est une chronique hallucinatoire sur
comment un auteur se fabrique un monde atroce pour accéder à la vérité de l'amour et de la
littérature.
Ce livre n'est pas un roman d'espionnage. C'est un essai consacré à la lecture, un manuel
d'utilisation pour s'orienter dans une littérature : celle de Jorge Luis Borges. En neuf chapitres, Alan
Pauls analyse plusieurs aspects essentiels de l'oeuvre de ce grand auteur argentin : Borges et la
modernité, à la croisée des XIXe et XXe siècles ; intellectuels et guerriers, ou la littérature comme
arme ; pudeur contre emphase ; la voix de Bo rges et l'oralité ; la lecture avant l'écriture, la cécité
et la déambulation ; les bibliothèques et les encyclopédies ; Borges recycleur et « parasite », voire
« traître » ; Borges entre savoirs nobles et culture populaire, comme lieu de naissance des
fictions ; Borges et la culture encyclopédique, quasi infinie.
Le Facteur Borges est une analyse à la fois très rigoureuse et synthétique, savante et d'une
certaine façon vulgarisatrice, qui rend à l'auteur de Fictions une place centrale non seulement dans
la littérature argentine mais dans la littérature moderne en général, à l'égal de Kafka, Joyce ou
Proust, et met à mal certaines idées reçues (Borges « écrivain pour écrivains », Borges coupé du
monde, Borges érudit et encyclopédique), avec une clarté et une lucidité proprement fulgurantes.
Surtout, Pauls est certes critique, mais aussi romancier, et de fait Le Facteur Borges est le regard
d'un écrivain sur un autre écrivain qui, avec beaucoup d'humilité, sans jamais se mettre en avant,
paie sa dette et montre ce qui, dans l'oeuvre de Borges et dans sa vision de la littérature, l'a
influencé. Car la forme du Facteur Borges est elle-même borgesienne. Non seulement on retrouve
l'écriture d'Alan Pauls, d'une formidable justesse, d'une précision et d'une économie de moyens
remarquables, mais le texte lui-même est construit à la manière de Borges, avec des inserts qui
contiennent souvent des réflexions et des analyses plus importantes que le corps du texte. Ce
qu'Alan Pauls trouve au cours de cette quête est une forme heureuse d'échec : il n'y a pas un
facteur Borges mais plusieurs, nombreux et variés. Avec ce Facteur Borges, Pauls démontre qu'il
est non seulement un extraordinaire romancier, mais également un magnifique et incisif essayiste.
ALAN PAULS HISTOIRE DE LARGENT Buenos Aires, dans les années 70. Un hélicoptère sécrase au large de la ville. Le corps du passager est repêché mais la valise emplie de dollars quil transportait a mystérieusement disparu au fond du Río de la Plata. Cet obscur événement fait naître ce qui va devenir une véritable obsession dans lesprit du jeune narrateur : le rôle tenu par largent dans sa vie et celle de ses proches. Et autant dire que son champ détude est vaste, entre son père qui ne jure que par le liquide dont il se débarrasse au casino, sa mère qui dilapide son héritage dans une villa en bord de mer, et la situation financière du pays, qui tourne au délire. Des souvenirs denfance évoqués avec tendresse aux grinçantes anecdotes de lâge adulte, largent apparaît ici comme la vibrante métaphore de ce qui nous échappe irrémédiablement.
Alan Pauls excelle une fois de plus à écrire lhistoire de son pays par le biais de lintime : à travers le récit drôle et émouvant de cette famille peu à peu délivrée de son capital et de ses illusions, il recompose aussi à sa façon létourdissante tragi-comédie de lArgentine de la fin du XXe siècle, placée sous le signe de la perte.
Illustration de couverture :
Mimmo ROTELLA, Senza titolo 1958, décollage (détail) coll. M. Nazzaro Rome © ADAGP, Paris 2013 Traduit de lespagnol (Argentine) par Serge Mestre ISBN : 978-2-267-02525-5
A major portrait of the legendary American rock-and-roll band draws on exclusive interviews to track their career from 1969 to the present and is complemented by previously unpublished photographs and memorabilia. 100,000 first printing.
Un souvenir oublié de la Seconde Guerre mondiale conduit Namor, le Prince des Mers, à réunir ses anciens alliés des Défenseurs : Hulk, le Silver Surfer, Docteur Strange et Valkyrie. Mais quand l'équipe part à la recherche de Captain America, elle se retrouve associée aux Avengers Thor, Vision, Iron Man et la Sorcière Rouge. Une aventure mystique va les confronter au maléfique Diablo. Alan Davis, surtout connu comme dessinateur (Captain Britain, Thanos : Le Conflit de l'Infini) prend la plume pour écrire ce récit complet, illustré par la dernière coqueluche française de Marvel, Paul Renaud (Captain America).
La saga réserve des surprises, en particulier celle de la fusion des membres des deux équipes pour former de nouveaux personnages !
B>From the visionary team behind Batman: The Animated Series and 2020s hit comic book series Batman: The Adventures Continue comes an all-new season set in this seminal animated world!;br>;/b>br>br>Gotham City is changing. After Mayor Hill is killed by a mysterious assailant, Batman finds himself tracking down an ancient order thats long been buried under the streets of Gotham: the Court of Owls. But what does this group have to gain from the death of Mayor Hilland how can Deadman help the Dark Knight? Will the clues lead Batman to an ancient Gotham City legend?br>br>br>Alan Burnett, Paul Dini, Ty Templeton, and Monica Kubina return to comics for an all-new season that picks up where the classic animated series left off.br>;br>Includes Batman: The Adventures Continue Season Two #1 7.br>;
Les locataires à la dérive d'une vieille bâtisse suintant le mal font face à une entité millénaire qui pourrait sceller leur destin... Dans les décombres d'un monde post-apocalyptique, quelques survivants errent sans but... Deux histoires horrifiques situées à deux époques différentes et unifiées par la maestria graphique d'Ashley Wood.