Sophia Cleves a invité son fils Art à venir passer Noël dans sa demeure en Cornouailles. À cette occasion, il doit lui présenter sa petite amie, Charlotte, mais celle-ci a rompu avec Art quelques jours auparavant. Pour ne pas perdre la face, il propose à une jeune femme rencontrée à l'arrêt de bus de jouer le rôle de Charlotte. Une fois sur place, Art se rend compte que sa mère ne va pas bien, et appelle sa tante Iris au secours. Sauf que les deux femmes ne se sont pas parlé depuis trente ans.
L'hiver, pour Ali Smith, est la saison des ruptures, des choix qui nous éloignent les uns des autres, avant d'être celle des retrouvailles. Porté par une langue d'une grande poésie, son regard sur les faux-semblants de nos sociétés est impitoyable, tendre et drôle à la fois.
Dans la maison de retraite Maltings Care, Daniel observe la vie qui s'en va lentement. Presque chaque jour, Elisabeth lui rend visite, elle qui n'a oublié ni l'audace ni la générosité de cet homme à présent centenaire, qui fut son voisin pendant son enfance. Il l'a éveillée à la littérature, au cinéma, à la peinture, et désormais un lien profond les unit.Mais autour d'eux, tout un pays se déchire au sujet de son avenir - le référendum sur le Brexit vient d'avoir lieu. Les deux amis tentent, chacun à sa façon, entre le temps qui passe et les souvenirs qui affluent, d'accompagner le cycle perpétuel des saisons.Avec ce premier volet d'une suite romanesque en quatre volumes, Ali Smith explore les fractures de nos démocraties modernes et nous interroge sur le sens de nos existences.Un de ces livres rares, ne ressemblant à aucun autre. Inoubliable. Le Figaro littéraire.Entre poésie, onirisme et rébellion, une ode à l'anticonformisme et à l'imagination. Les Échos.Traduit de l'anglais par Laetitia Devaux.
Le réalisateur Richard Lease a connu des jours meilleurs. Il n'est plus à la mode, et ne se remet pas de la mort de sa grande amie Paddy. Elle fut sa scénariste, son soutien et sa boussole. Ivre de chagrin, il entreprend un voyage vers le nord du pays, en dialoguant avec une enfant imaginaire, faute d'être resté en contact avec sa propre fille qu'il n'a pas vue grandir. Sa route va croiser celle de Brittany, qui travaille dans un centre de détention pour immigrants. Elle aussi est partie de Londres sans réfléchir, à la poursuite de Florence, une mystérieuse jeune fille qui a secoué l'institution pour laquelle Brittany travaille. Le printemps va-t-il permettre à ces âmes perdues de retrouver leur chemin ?
Ali Smith poursuit sa réflexion poétique et politique sur notre époque en portant une attention particulière aux gens déplacés, en fuite ou rejetés. Sa fantaisie joyeuse infuse une narration pourtant centrée sur la misère cachée de nos sociétés contemporaines, et en faisant appel à Charlie Chaplin, Katherine Mansfield, Rilke ou encore Shakespeare, elle nous amène vers un printemps libérateur.
Traduit de l'anglais par Laetitia Devaux
Daniel Gluck, centenaire, ne reçoit pas d'autres visites dans sa maison de retraite que celles d'une jeune femme qui vient lui faire la lecture. Aucun lien familial entre les deux pourtant, mais une amitié profonde qui remonte à l'enfance d'Elisabeth, quand Daniel était son voisin. Elisabeth n'oubliera jamais la générosité de cet homme si gentil et distingué qui l'a éveillée à la littérature, au cinéma et à la peinture.
Les rêves - ceux des gens ordinaires, ou ceux des artistes oubliés - prennent une place importante dans la vie des protagonistes d'Ali Smith, mais le réel de nos sociétés profondément divisées y trouve également un écho. Le référendum sur le Brexit vient d'avoir lieu, et tout un pays se déchire au sujet de son avenir, alors que les deux amis mesurent, chacun à sa manière, le temps qui passe. Comment accompagner le mouvement perpétuel des saisons, entre les souvenirs qui affluent et la vie qui s'en va ?
L'écriture d'Ali Smith explore les fractures de nos démocraties modernes et nous interroge sur le sens de nos existences avec une poésie qui n'appartient qu'à elle, et qui lui a permis de s'imposer comme l'un des écrivains britanniques les plus singuliers, les plus lus dans le monde entier.
Traduit de l'anglais par Laetitia Devaux.
Une fille rencontre un garçon. Ils s'aiment. C'est la plus belle et la plus banale histoire du monde. Sous la plume magique d'Ali Smith, le conte devient militant. Car l'auteur d' Hôtel Univers a introduit une variante : une fille rencontre une fille. Elles s'aiment. C'est la plus belle et la plus banale histoire du monde. Mais la réalité n'est jamais si simple, même dans les contes. Midge et Anthea sont soeurs. Elles travaillent chez Pure, une puissante multinationale. Au premier regard, Anthea tombe amoureuse de la jeune Robin. La découverte de l'homosexualité d'Anthea bouleverse les certitudes de sa soeur. Et lorsqu'elle rencontre Paul, le trouble est encore plus fort. Paul est attirant, gracile, délicat. Paul est un garçon. Mais il ressemble à une fille.
Girl meets boy est un livre poétique et plein d'humour, qui revisite Les Métamorphoses d'Ovide et s'amuse à brouiller les pistes du masculin / féminin.
Georgia (dite George), une adolescente de seize ans qui vient de perdre sa mère, est en admiration devant un tableau d'un peintre méconnu : le San Vincenzo Ferreri de Francesco del Cossa, exposé à la National Gallery de Londres. Ce qu'elle ignore, c'est qu'elle est justement observée par le fantôme de ce peintre, catapulté en plein vingt-et-unième siècle.
Mais le fantôme de Francesco del Cossa ne se contente pas d'observer George : il porte sur le monde contemporain son regard d'homme de la Renaissance tout en évoquant sa vie et les raisons qui l'ont conduit à tomber dans l'oubli. Francesco serait en réalité une femme déguisée en homme pour pouvoir vivre de son art...
Construit comme un diptyque, Comment être double est le portrait original et émouvant de deux personnages marqués par l'amour et l'injustice. Dans ce jeu de miroir vertigineux, Ali Smith explore les fluctuations de l'identité.
Dans la banlieue de Londres, les Lee reçoivent à dîner. Puis soudain Miles Garth, l'un des invités, va s'enfermer dans une chambre et décide de ne plus en sortir. L'affaire s'ébruite, et Miles devient célèbre. Pour s'en débarrasser, les Lee retrouvent ceux qui l'ont fréquenté : Anna, une triste employée de bureau, Mark, photographe homosexuel en deuil, et May, une vieille dame aux portes de la folie. Leurs souvenirs dessinent un portrait de Miles bien troublant. Mais peut-on vraiment connaitre un homme ? Seule Brooke, la fille surdouée des Lee, va s'approcher de la vérité. A travers cette fable contemporaine, Ali Smith se joue, dans un humour grinçant et une prose virevoltante, de l'hypocrisie des rapports humains.
Quelque part en Angleterre, dans un hôtel appartenant à une chaîne internationale.
Au cours d'une nuit, cinq femmes se retrouvent unies par le même destin. Sara Wilby, une femme de chambre, a fait une chute fatale. Désormais, son fantôme hante les lieux et veille sur les autres : Sophy, une SDF à qui la réceptionniste offre une chambre pour la nuit ; la réceptionniste, qui souffre d'une étrange maladie ; une journaliste hésitant entre la compassion et l'indifférence ; la petite sueur de Sara, Clare, déchirée par la perte de celle dont elle était si proche.
Ali Smith propose à chacune de ces cinq vies une perspective morale - celle, peut-être, qui leur manque dans la vie réelle. Loin du naturalisme de " l'école de Glasgow ", elle nous projette dans un monde intermédiaire, entre le rêve et la réalité, où tout devient possible.
Conçue en 1978 dans une salle de cinéma, Alhambra, alias Ambre, est une étonnante créature. Elle n'en est pas moins une femme. Lorsqu'elle fait irruption chez les Smart, par un beau matin d'août, on dirait un ange. Mais il lui faudra peu de temps pour révéler sa vraie nature : si Ambre est apparue subitement dans cette famille anglaise en vacances dans le Norfolk, c'est d'abord pour y semer la perturbation. Avec une extraordinaire virtuosité, Ali Smith fait parler tour à tour chaque membre de la famille Smart, livrant quatre points
de vue successifs sur cette entreprise de séduction réussie. Variant les angles, les styles, les voix, elle compose une fugue étourdissante où le roman de moeurs se mêle à la comédie érotique.