La carte postale est arrivée dans notre boîte aux lettres au milieu des traditionnelles cartes de voeux. Elle n'était pas signée, l'auteur avait voulu rester anonyme. Il y avait l'opéra Garnier d'un côté, et de l'autre, les prénoms des grands-parents de ma mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942. Vingt ans plus tard, j'ai décidé de savoir qui nous avait envoyé cette carte postale, en explorant toutes les hypothèses qui s'ouvraient à moi.
J'ai retracé le destin romanesque des Rabinovitch, leur fuite de Russie, leur voyage en Lettonie puis en Palestine. Et enfin, leur arrivée à Paris, avec la guerre et son désastre.
A. B.
Dans le rétroviseur, Albert regarde ses trois petites filles rousses. Elles n'ont plus que lui au monde. Trente ans plus tard, trois jeunes femmes rousses se serrent sur la banquette arrière, en route pour un dîner d'anniversaire. Souvenirs, rancoeurs et secrets resurgissent : leur mère a aimé un autre homme... Toutes trois sont rousses, mais sont-elles soeurs ?
Émilienne, photographe trentenaire divorcée et mère « approximative » d'un garçon de 14 ans, décide de laisser tomber les photos de mariage pour se lancer dans un projet artistique en vue d'une exposition à Arles. Sa voisine et amie Julie, incarnation de la femme parfaite aux yeux d'Émilienne, se retrouve en hôpital psychiatrique après un accouchement chaotique. Émilienne a trouvé son thème : ses photos évolueront autour de la « femme parfaite ». Chaque femme photographiée lui donnera le nom d'une autre femme qu'elle admire et ainsi de suite, l'ensemble devant représenter une sorte d'idéal féminin contemporain. Mais cette odyssée photographique ne se déroulera pas comme prévu. Au gré de ses rencontres, Émilienne dresse le portrait de femmes modernes, fortes, délurées, timides, passionnées, fragiles... Jusqu'à la rencontre avec Georgia.
L'auteur livre un récit loufoque et tendre, qui est l'occasion de mener une réflexion sur la femme « moderne », sur les pressions sociales qu'elle subit au quotidien, et sur son combat permanent pour s'affirmer.
Deux pièces engagées sur le rôle des femmes. «La Visite» questionne l'instinct maternel et le rôle de la mère dans sa confrontation avec la société. Les «Filles de nos filles »évoque le rôle des femmes dans la création.
Effacée, mal dans sa peau, toujours vierge à vingt-deux ans, Denise n'a ni amis ni téléphone portable. Fille d'un acteur de cinéma mort d'overdose, elle vit dans l'ombre de cet homme fantasque et s'interroge : pourquoi a-t-il disparu durant de longs mois alors qu'elle n'avait que six ans ? Son obsession de la vérité la conduit jusqu'à Gérard, un expert en art qui connaissait bien son père en 1985. Mais en voulant déterrer le passé, Denise risque d'y laisser son innocence.
Septembre 1908. Gabriële Buffet, une jeune femme de vingt-sept ans, indépendante, musicienne, féministe avant l'heure, rencontre Francis Picabia, un peintre à succès et à la réputation sulfureuse. Il avait besoin d'un renouveau dans son oeuvre, elle est prête à briser les carcans : insuffler, faire réfléchir, théoriser. Elle devient « la femme au cerveau érotique » qui met tous les hommes à genoux, dont Marcel Duchamp et Guillaume Apollinaire. Entre Paris, New York, Berlin, Zurich, Barcelone, Étival et Saint-Tropez, Gabriële guide les précurseurs de l'art abstrait, des futuristes, des Dada, toujours à la pointe des avancées artistiques. Ce livre nous transporte au début d'un XXe siècle qui réinvente les codes de la beauté et de la société.Sensible, fin, intelligent... Une réussite. Nelly Kaprièlian, Les Inrockuptibles.Un récit ciselé avec une tendresse lumineuse. Bernard Géniès, L'Obs.Prix Grands Destins du Parisien Week-End.