Un coupe-coupe de tirailleur sénégalais, le manteau du lieutenant de Lattre, un morceau de la cloche de l'église de Douaumont, un diplôme de marraine de guerre, un violon de tranchée, un sifflet-boussole d'un chef de section de chars FT17, une voiture à viande modèle 1897, un poteau frontière...
À l'occasion du centenaire de la Grande Guerre, les quinze musées de l'armée de Terre sortent de leurs collections des trésors, rarement présentés, qui montrent toutes les facettes de la Grande Guerre. Les conservateurs et historiens de l'armée de Terre ont choisi d'associer à cette col-lection exceptionnelle l00 mots qui racontent eux aussi la Première Guerre mondiale.
Ces 100 objets et ces 100 mots vous feront découvrir la guerre de 1914-1918 autrement.
Guerre révolutionnaire, guerre irrégulière ou petite guerre, guérilla et contre-guérilla, autant de termes pouvant caractériser ces conflits qui sortent des voies classiques de la tactique et de la stratégie. Le phénomène n'est pas nouveau, mais il prend sans doute une nouvelle dimension à la lumière des luttes armées qui continuent à secouer certaines zones du monde contemporain. Obligeant à redéfinir les notions de combat dans l'espace et dans le temps, contraignant à mesurer le rôle des populations civiles en tant qu'enjeu autant qu'acteur de la lutte, ce style de guerre mérite d'être longuement pensé et réfléchi.
Ce livre met en évidence le rôle des deux frères André et Edouard Michelin qui dirigent la société, leur quête de l'innovation et leur patriotisme industriel expliquent leur engagement en faveur de l'aviation.
Qui sait aujourd'hui que la firme Michelin a participé à l'histoire de l'aviation civile et militaire en France, particulièrement de 1896 à 1945 ? Ce ivre vient opportunément combler une lacune. Il met l'accent sur le rôle que les deux frères, André (1853-1931) et Edouard Michelin (1859-1940), ont joué dans cette aventure qui marie quête d'innovation et patriotisme industriel.
Avant même la guerre 1914-1918, les frères Michelin expriment leur passion pour l'aéronautique en fabricant des toiles caoutchoutées et des accessoires pour les dirigeables et les avions, en développant un mécénat à travers les coupes Michelin d'aviation (1908-1936).
En 1914, les Michelin s'engagent résolument en faveur de la création d'une véritable aéronautique militaire spécialisée. Ils décident de reconvertir leur système de production en construisant à Clermont-Ferrand des avions de bombardement Breguet. Ils inventent le B, « avion de la victoire ». Ils vont jusqu'à participer à la définition d'une doctrine du bombardement et à créer une école du bombardement à Aulnat.
Cet effort exceptionnel d'innovation militaro-industrielle est marqué du patriotisme le plus pur puisque les frères Michelin s'engagent à revenir à leurs activités classiques après la guerre. Le même phénomène est observé pendant la Seconde Guerre mondiale.
Après la Grande Guerre, les frères Michelin militent en faveur de la diffusion de l'aviation populaire. Ils créent et animent le Comité français de propagande aéronautique, publient journaux, livres et brochures. Dans le milieu des années 20, ils plaident pour le développement de l'aviation commerciale puis, à partir de 1930, fidèles à une certaine idée du patriotisme, s'engagent pour une défense aérienne du territoire.
De ce livre, issu d'une thèse de doctorat en histoire, émerge une nouvelle image de Michelin et des pionniers de l'industrie française au XXe siècle.
Les mémoires inédites d'un artilleur de marine de Napoléon !
Pierre-François Le Maire s'engage en 1805. Après deux années passées à Rochefort à défendre les côtes, il est nommé sergent et embarque à bord de la Flore, qui le conduit en Méditerranée pour faire la course aux forceurs de blocus. En 1809, la Flore est envoyée en station à Corfou puis en 1811 prend part à la désastreuse bataille de Lissa avant de faire naufrage au large de Venise.
Sauvé de justesse, Le Maire rejoint Cherbourg. À peine nommé officier, il est affecté à l'armée d'Allemagne au début de 1813, combat à Lützen, Bautzen, Dresde, où il est fait prisonnier. Libéré, il rejoint Rochefort. Pendant les Cent-Jours, il combat les Vendéens. Mis en demi-solde, il végète à Paris jusqu'en 1817 quand il est rappelé et gagne Toulon. Il mène une vie sédentaire sans attrait et, après un dernier embarquement qui lui fait entrevoir la nouvelle mission coloniale de son arme, il est mis à la retraite. Peu après, il devient conservateur de la bibliothèque du port.
Ses mémoires mêlent l'évocation de ses combats, le récit de ses amours multiples et la description des pays et des populations qu'il visite. Ses souvenirs inédits font, pour la première fois, découvrir la vie d'un artilleur de marine du Premier Empire.
L'Ouest, le Nord et Paris sont des régions riches de nombreux musées et collections militaires appartenant au ministère de la Défense.
Entre histoire et ethnographie, sciences et techniques, arts et traditions populaires, ces collections rendent compte de la société militaire et de l'histoire de la France.
Ouvrage publié sous la direction de Antoine Champeaux et Paul Gaujac et avec le soutien de la Fédération Nationale André Maginot, de l'Association générale de Prévoyance militaire, de l'Association des amis du musée des troupes de marine, et en partenariat avec le Musée de l'artillerie, Draguignan.
Préface du Général d'armée Bruno Cuche, chef d'état-major de l'armée de terre Au contraire de la guerre en Europe du nord-ouest, celle menée en Méditerranée se déroule dans les trois dimensions sans interruption pendant six ans et sur trois théâtres d'opérations différents mais baignés par la mer : Afrique du Nord, Méditerranée orientale avec l'Italie et le sud de la France. On pourrait même dire que la mer en soi constitue un quatrième.
De plus, deux éléments majeurs différencient le conflit au sud : le rôle important joué par les maquisards et les partisans appuyés de l'extérieur par les Alliés, et la forte participation des forces françaises aux opérations.
Partant de cette constatation, les organisateurs de ce colloque international d'histoire ont voulu montrer combien, soixante ans après les évènements, le sujet n'était pas clos et la recherche encore ouverte aux historiens de tous horizons, pour le grand plaisir des spécialistes et du grand public.
Finalement, ce colloque a permis par sa densité de réfléchir notamment sur les interactions entre la politique, la stratégie et la logistique, et par sa variété d'aborder la complexité en histoire. Il a également permis de mettre en lumière la place et les rapports nécessaires entre l'historien et le témoin, c'est-à-dire du débat entre histoire et mémoire. Il a enfin permis, de crois les regards sur les événements et les hommes, faire le point des recherches abouties ou en cours, marquer les étapes du raisonnement vers des conclusions provisoires et ouvrir de nouvelles pistes aux futurs étudiants et chercheurs.