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Antoine Garapon
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Nos démocraties se montrent aujourd'hui très sourcilleuses en matière de morale publique.?Celle-ci a en effet opéré son retour sous la pire des formes : le scandale. Affaires de corruption, malversations financières, faits divers sordides... Parfois, les trois sont réunis, comme en Belgique dernièrement, et l'on ne tarde pas à suspecter l'ensemble de la classe politique. La justice - sans doute la dernière instance d'identification du mal - , est fortement mise à contribution et finit par sortir de son rôle : chaque jour, on lui demande davantage de trancher des conflits moraux. Mais par quoi nos concitoyens sont-ils tant fascinés ? Par la justice en elle-même ou par sa matière : le crime ? Pour le savoir, les participants au séminaire de philosophie du droit de l'Institut des hautes études sur la justice ont choisi d'appuyer leur réflexion sur des cas extrêmes - tueurs en série, délinquants sexuels, détenus dangereux -, montrant notamment que le mal ne peut pas plus se réduire au traitement des criminels qu'à des statistiques : la question qu'il pose est de nature profondément politique... ?Avec : Olivier Abel, Antoine Garapon, Jean-Paul Jean, Paul Ricoeur, Joël Roman, Denis Salas, Daniel Zagury.
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Le gardien des promesses ; justice et démocratie
Antoine Garapon
- Odile Jacob
- 31 Janvier 1996
- 9782738103642
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Pourquoi n'arrive-t-on pas à juger les crimes que sont l'inceste, les abus sexuels, notamment commis par des religieux, ou encore des crimes de masse ? Parce qu'ils excèdent les possibilités actuelles de la justice pénale mais aussi parce que l'effroi qu'ils suscitent dépasse la question de la transgression de la loi et de la punition. Ils manifestent un effondrement existentiel des hommes et des institutions.
D'où l'apparition des différentes formes de justice restaurative fondées sur la réparation des victimes. Elles sont le signe d'une transformation de l'idée de justice à qui il est désormais demandé de reconstruire les personnes et le lien social. Une justice qui s'élargit et se conçoit désormais comme accomplissement.
Antoine Garapon propose une nouvelle théorie de la justice, au regard de la profondeur des expériences des victimes. Il est des crimes auxquels il est temps d'apporter des réponses plus intelligentes et mieux adaptées aux attentes de nos sociétés.
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Peut-on réparer l'histoire ? colonisation, esclavage, Shoah
Antoine Garapon
- Odile Jacob
- 21 Février 2008
- 9782738120625
?Alors que rebondit le débat autour de la repentance et de la colonisation, les tribunaux civils sont de plus en plus sommés d'indemniser les préjudices de l'histoire. On savait, depuis Nuremberg, que la justice pénale internationale pouvait juger les dirigeants, mais voici que, à présent, le droit privé est convoqué pour solder les comptes de l'histoire : spoliations des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale, stérilisation de populations colonisées, occupation des terres des aborigènes, par exemple. Le mal dans l'Histoire est-il un préjudice que l'on peut réparer ? L'indemnisation financière peut-elle ouvrir la voie à une réconciliation ? Les victimes y trouvent-elles vraiment la reconnaissance qu'elles cherchent ? Ne s'agit-il pas là d'une marchandisation de la justice ? Une enquête inédite sur une nouvelle façon de panser les plaies de l'Histoire.
Antoine Garapon, magistrat, a fondé l'Institut des hautes études sur la justice et il est membre du comité de rédaction de la revue Esprit. Il a notamment publié Le Gardien des promesses, Bien juger, Des crimes qu'on ne peut ni punir ni pardonner, Juger en Amérique et en France. -
La raison du moindre Etat ; le néolibéralisme et la justice
Antoine Garapon
- Odile Jacob
- 21 Octobre 2010
- 9782738125545
?Maîtrise des coûts, indicateurs de performance, rémunération des juges indexée au mérite, généralisation du traitement en temps réel des affaires pénales, introduction du plaider coupable à la française, généralisation de la transaction, rétention de sûreté, jugement des malades mentaux, etc. : ces innovations n'ont rien d'une lubie autoritaire ou d'une mode passagère. Elles marquent l'avènement d'un nouveau modèle de justice : la justice néolibérale. Cette évolution doit-elle être diabolisée ? Déchiffrant la cohérence de ce nouveau modèle, Antoine Garapon propose une analyse en profondeur de cette évolution qui affecte toutes les institutions publiques (l'Université, la recherche, la santé, la psychiatrie, entre autres). Si elle connaît un tel succès, c'est qu'elle repose sur un consensus bien plus profond qu'on ne le croit et traduit une conception de la liberté qui nous permet de gérer nos vies et donc d'être modernes sans nous embarrasser des difficultés de la démocratie. Dès lors, face au néolibéralisme, que faire ? Comment sortir de la simple protestation ?
Auteur notamment du Gardien des promesses et de Bien juger, membre du comité de rédaction de la revue Esprit, Antoine Garapon dirige l'Institut des hautes études sur la justice (IHEJ). -
Des crimes qu'on ne peut ni punir ni pardonner : Pour une justice internationale
Antoine Garapon
- Odile Jacob
- 22 Octobre 2002
- 9782738112057
Tout commence à Nuremberg et à Tokyo et s'accélère, après la fin de la guerre froide : en mars 1999, l'immunité du général Pinochet est levée par les lords britanniques, à la demande d'un juge espagnol. Deux mois plus tard, pour la première fois dans l'histoire, un chef d'État en exercice, Slobodan Milosevic, est mis en accusation, arrêté, puis jugé devant le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPI). Le 1er juillet 2002, naissait la Cour pénale internationale. Cette nouvelle justice pénale internationale est-elle une justice de vainqueurs ou bien une utopie moralisatrice, comme le soutiennent ses détracteurs ? Le moment est venu de confronter ses réalisations à son projet : qu'apporte-t-elle vraiment à la construction de la paix ? Les procès qu'elle instruit guérissent-ils les victimes ? La justice peut-elle empêcher la guerre ? Les juges vont-ils supplanter la souveraineté des peuples ? Antoine Garapon anime l'Institut des hautes études sur la justice et participe au comité de rédaction de la revue Esprit. Il a été secrétaire-général adjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) et a créé, en 1991, le Comité Kosovo. Il est notamment l'auteur du Gardien des promesses, de Bien juger. Essai sur le rituel judiciaire, et de Et ce sera justice. Punir en démocratie, avec Frédéric Gros et Thierry Pech.
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Imaginons que vous assistiez pour la première fois à une audience. Nul doute que vous seriez plus frappés par l'étrange spectacle qui se déroulerait sous vos yeux que par la discussion juridique. C'est que, avant d'être une faculté morale, juger est un événement. Avant les lois, des juges, les palais de justice, il y avait, selon Antoine Garapon, un rituel. Ce livre s'attache à en dévoiler toutes les facettes, montrant par exemple comment l'espace de la salle d'audience est agencé pour culpabiliser et inhiber le prévenu, le soumettre à l'ordre judiciaire. Les juges peuvent-ils se passer de cette mise en scène pour bien juger ? C'est à cette question que s'attache ensuite la réflexion d'Antoine Garapon à travers, notamment, la comparaison des systèmes judiciaires français et américain, l'analyse de l'intrusion des médias dans le temps du procès et le recours à certaines oeuvres d'Eschyle, de Freud et de Kafka. Si la philosophie du droit est une recherche du juste in abstracto, à travers l'idéal et la règle, ce livre montre que la quête du bien juger oblige à s'immerger in concreto dans l'expérience de l'acte de juger. Il n'existe donc pas de jugement pur, car, en faisant quotidiennement l'expérience du mal, de la cruauté des hommes, de la résistance des faits, du caractère périssable de la cité politique, de la fragilité des preuves et de la forclusion de la vérité, la justice est aux prises avec la matière humaine brute. Ancien juge des enfants, Antoine Garapon, membre du comité de rédaction de la revue Esprit, dirige l'Institut des hautes études sur la justice. Il a déjà publié Le Gardien des promesses (1996), aux Éditions Odile Jacob.
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Victimes, et après ?
Antoine Garapon, Arthur Dénouveaux
- Gallimard
- Tracts
- 7 Novembre 2019
- 9782072887208
Alors que la seule relation à la victime est l'indignation ou la compassion, voici que cette dernière nous donne une leçon de vie. La discipline du bonheur est une leçon universelle qui s'adresse à tous. C'est un défi, l'exigence d'un art de vivre que la victime vit de manière intensifiée, mais qui est au programme de toutes les existences. La condition de victime ne peut se réduire au traumatisme et à la souffrance. Sa violence symbolique engendre également une diminution d'être. L'exil aux autres et à soi-même contraint les victimes à une traversée ici esquissée. Leur quête vitale du bonheur, non pas malgré mais à partir de leur malheur, résonne de manière universelle avec la condition humaine.
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Juger le 13-Novembre : une réponse démocratique à la barbarie
Arthur Dénouveaux, Antoine Garapon, Noëlle Herrenschmidt
- La Martiniere
- 10 Novembre 2022
- 9791040112709
Historique, hors normes, bouleversant, tels sont les qualificatifs entendus pendant ce procès sans équivalent des attentats ayant touché la France le 13 novembre 2015.
Dix mois de procès, 2 234 parties civiles, 350 avocats...
L'aquarelliste-reporter Noëlle Herrenschmidt est bien connue pour avoir déjà couvert les procès Barbie, Touvier ou Papon, trois procès pour crimes contre l'humanité qui l'ont convaincue de l'impératif absolu de transmettre par le dessin la parole des victimes. Elle ne pouvait manquer de suivre un événement d'une telle ampleur.
Le 8 septembre 2021, vêtue de son indispensable gilet de travail, accompagnée de ses carnets de dessins et de sa fidèle boîte d'aquarelles, elle retrouve le palais de justice de Paris et sa salle des pas perdus pour s'immerger une dernière fois, avec la même passion, dans le dessin d'audience.
C'est son journal illustré qu'elle nous livre ici, avec les paroles des victimes, avocats, magistrats, greffiers, rencontrés tout au long de ce procès-fleuve, achevé le 29 juin 2022. Elle est accompagnée de son complice de toujours, le magistrat Antoine Garapon, et d'Arthur Dénouveaux, rescapé du Bataclan et président de l'association Life for Paris. -
La révolution numérique bouleverse la justice et fait peur à certains autant qu'elle enthousiasme les autres : disparition des avocats ou des notaires, résolution des conflits en ligne, justice prédictive, état civil tenu par la blockchain, généralisation des contrats en bitcoins échappant à tout contrôle (et à toute taxation), etc. Ce livre prend de la distance pour décrire ce nouveau droit numérique, car c'est de cela qu'il s'agit, qui agit très différemment de tout ce que nous avons connu jusqu'à présent.
Il fait donc le détail à la fois des mécanismes de cette nouvelle écriture et du nouveau droit qui lui est intimement lié. Son objectif est un apaisement des angoisses, en éclairant les potentialités et les pièges du rêve qu'il diffuse : organiser la coexistence des hommes sans politique et sans loi.
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Que fait le numérique au politique ? À cette question aujourd'hui capitale, ce livre apporte trois contributions originales. Tout d'abord, plutôt que de trouver des remèdes à un mal dont on n'a pas pris le temps de faire le diagnostic, il situe l'origine du malaise dans une crise de l'espace. C'est de l'hétérogénéité constitutive entre l'espace dans lequel nous évoluons et le non-espace du codage informatique, que naît la crise de dépossession que nous subissons. Le codage introduit ainsi dans l'espace public une part cachée, secrète, et qui peut même lui être hostile dans la mesure où il exerce sur lui un contrôle permanent en ciblant les individus, en analysant des tendances générales et en influençant les comportements. La valeur est donc produite à l'insu des consommateurs, des électeurs, des acteurs de marché : ce sont toutes les médiations sociales qui se trouvent affectées, ce que montrent jusqu'à la caricature les réseaux sociaux. Plutôt que de se lamenter sur les nouvelles menaces, au demeurant réelles, qui pèsent sur la démocratie, plutôt que de dénoncer une surveillance généralisée au risque de sombrer dans le complotisme, plutôt que de croire que l'extension toujours plus poussée du numérique engendrera comme par miracle ses propres remèdes, ce livre invite à repenser la condition spatiale de l'humanité à laquelle elle ne peut échapper sans perte de sens commun.
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Deals de justice ; le marché américain de l'obéissance mondialisée
Antoine Garapon, Pierre Servan-schreiber
- Puf
- Quadrige
- 8 Janvier 2020
- 9782130822127
Corruption, blanchiment, évasion fiscale, contournement des sanctions internationales... Les autorités de régulation américaines traquent ces pratiques chez les entreprises transnationales qui, si elles sont avérées, peuvent entraîner des sanctions considérables : procès à rallonges, mises en causes personnelles, pénalités as-tronomiques et, plus grave encore, préjudice porté à la réputation de l'entreprise.
Devant ces menaces et la perspective de se voir interdire l'accès au marché américain, mieux vaut souvent coopérer en mettant en oeuvre une nouvelle logique. L'entreprise suspectée doit alors renoncer à se défendre judiciairement, pratiquer elle-même des enquêtes internes poussées, s'acquitter d'amendes colossales et mettre en place des processus de compliance lourds et coûteux ; en bref : acheter la paix avec les autorités américaines. Cette justice sans la Justice n'a-t-elle pas le mérite de l'efficacité ? Ne préfigure-t-elle pas aussi un nouveau mode de régulation globale ? N'annonce-t-elle pas un nouveau régime d'obéissance mondialisée où l'on demande à chacun - sujet ou entreprise - de se faire le juge et le dénonciateur de lui-même ?
Avec une préface inédite pour l'édition « Quadrige ».
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Christopher Lasch ; un populisme vertueux
Renaud Beauchard, Antoine Garapon
- Michalon
- Le Bien Commun
- 13 Septembre 2018
- 9782841868988
Chronique de la rencontre programmée entre la fuite en progrès, la critique du progrès de Lasch est fondée sur la construction d'une personnalité de consommateur suprême, la personnalité narcissique, en tout point adaptée au capitalisme avancé.
Il y a peu de sujets de l'actualité contemporaine qui ne sauraient trouver dans l'oeuvre de Christopher Lasch des explications de fond. De l'atmosphère de maccarthysme féministe dans laquelle dégénère l'affaire MeToo au rejet de plus en plus viscéral des élites technocratiques à mesure des consultations électorales en passant par le transhumanisme, le survivalisme des milliardaires de la Silicon Valley et la vindicte approbatrice aux dimensions orwelliennes qui s'est abattue sur les campus américains, les analyses de Lasch résonnent puissamment près de vingt-cinq ans après sa disparition. L'analyse de Lasch est d'une puissance critique inégalée parce qu'il évite l'écueil de ceux qui critiquent le capitalisme contemporain tout en présentant ses dégâts comme le prix du progrès matériel et moral.
Au travers des grands thèmes qui traversent la pensée de Lasch - l'ascendance du moi narcissique, le mirage d'une science pure de la société , la construction d'un État thérapeutique, la substitution de la méritocratie à l'idéal d'une société sans classe en tant qu'incarnation du rêve américain - l'ouvrage présente un panorama des diagnostics toujours justes de Lasch sur son temps et sur la catastrophe anthropologique du capitalisme de consommation. Il expose aussi la philosophie de l'espérance que Lasch a articulée au travers de l'exploration d'une tradition civique américaine dont la redécouverte offre des pistes au monde entier afin de faire en sorte que la volonté de construire une société meilleure demeure vivace sur les décombres encore fumants de la social-démocratie. -
Hayek ; du cerveau à l'économie
Thierry Aimar, Antoine Garapon
- Michalon
- Le Bien Commun
- 9 Mai 2019
- 9782841869060
« Une époque de superstition est celle où les gens imaginent qu'ils en savent plus qu'ils n'en savent en réalité. En ce sens, le XXe siècle aura été certainement exceptionnellement riche en superstitions, et la cause en est une surestimation de ce que la science a accompli - non pas dans le champ des phénomènes relativement simples où elle a certes été extraordinairement efficace, mais dans le domaine des phénomènes complexes ; car dans ces derniers, l'application des techniques qui ont si bien réussi essentiellement dans les phénomènes simples s'est révélée très déroutante. » Lorsqu'on ignore sa propre ignorance, cela fait des dégâts. Chacun pense savoir plus et mieux que les autres ; mieux les connaître qu'eux-mêmes ; pouvoir les conduire à leur place vers leurs véritables intérêts. L'intolérance est le produit de cette prétention aux certitudes, qui n'est rien d'autre qu'une croyance et la pire de toutes. Expression même de l'obscurantisme, elle est le socle commun de tous les totalitarismes, avec toutes les horreurs qui les accompagnent.
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Cassirer - la politique du juste
Bertrand Vergely, Antoine Garapon, Laurence Engel
- Michalon
- 1 Mai 1998
- 9782841860807
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Démocraties sous stress ; les défis du terrorisme global
Antoine Garapon, Michel Rosenfeld
- Puf
- Hors Collection Puf
- 5 Octobre 2016
- 9782130749974
Le terrorisme djihadiste révèle les peurs secrètes des sociétés démocratiques : la crainte d'une division de la Cité et d'une dislocation du monde, d'un pouvoir abandonné par l'autorité et d'un droit dépassé par le fait. Parce qu'il ne vise plus seulement à atteindre l'intégrité territoriale d'un État mais l'intégrité morale de la société en niant radicalement ses moeurs, ses manières de vivre et ses principes politiques, il menace la nature même de la démocratie.
Placées ainsi sous pression, nos démocraties se trouvent exposées au couperet d'une double injonction : une réaction sécuritaire excessive au mépris de la liberté qui les fonde, ou la capitulation, que serait une trop grande clémence. Pour dépasser cette alternative, il faut opposer à la dialectique de la guerre et de l'état d'exception le fil rouge d'une épreuve démocratique qui met sous stress la Constitution et les institutions. Car les armes à opposer au terrorisme ne sont pas seulement guerrières, policières ou procédurales : elles reposent sur notre capacité à cultiver les vertus démocratiques de résistance et de sérénité.
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La prudence et l'autorité ; l'office du juge au XXIe siècle
Antoine Garapon, Sylvie Perdriolle, Boris Bernarbé
- Odile Jacob
- Droit
- 16 Janvier 2014
- 9782738130860
La justice est en crise. Elle doit aujourd'hui se réformer. Comment en améliorer la qualité, avec des moyens réduits ? Sûrement pas en réduisant ses fonctions ou en se contentant de modifier la carte judiciaire.
Pour bâtir la justice du XXIe siècle, c'est plutôt d'une réflexion en profondeur sur les différentes facettes des missions des juges et des procureurs qu'il faut partir. Une telle réflexion permettrait de distinguer ce qui relève vraiment du procès et ce qui serait mieux traité autrement ' par les associations, les élus, les avocats et bien sûr les parties elles-mêmes ; surtout, elle revitaliserait notre démocratie en associant mieux les justiciables et l'ensemble de la société à l'oeuvre de justice.
C'est ce que propose cet ouvrage, qui ne prétend pas définir ce que l'institution judiciaire devrait être, mais plutôt analyser ce qu'elle est, en s'intéressant aux hommes et aux femmes qui la rendent quotidiennement, à leurs aspirations et à leurs interrogations, en cherchant à saisir au plus près des pratiques concrètes comment s'élabore la décision judiciaire, en rassurant les juges sur le sens de leur office non pas par des solutions techniques, mais en retrouvant le lien perdu avec la justice.
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La tragédie Grecque - la scéne et le tribunal
Frédéric Picco, Antoine Garapon, Laurence Engel
- Michalon
- 1 Février 1999
- 9782841860883
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La guerre en ex-Yougoslavie a commencé au Kosovo et se terminera vraisemblablement au Kosovo.
Milosevic a fait de la reconquête de cette région le coeur de son discours nationaliste et donc le moteur de son ascension politique. Il n'est donc pas surprenant que le Kosovo, à la différence de la Bosnie, ait déclenché une crise internationale. Ce drame était prévisible : un certain nombre d'analyses et 'de mises en garde l'avaient annoncé. Ce livre, qui recueille des articles rédigés par des membres du Comité Kosovo publiés dans leur grande majorité dans la revue Esprit, permet de comprendre les ressorts de cette catastrophe.
Celle-ci ne peut se réduire à l'affrontement de deux nationalismes : elle est également justiciable d'une lecture politique. Le régime de Milosevic a réveillé dans les opinions publiques occidentales le souvenir tragique des crimes du XXe siècle.
Le Comité Kosovo a été fondé au début des années 90 à l'initiative de Musa Jupolli et d'Antoine Garapon en étroite collaboration avec la revue Esprit. Il réunit des intellectuels - Marie-Françoise Main, Pascal Bruckner, Georges-Marie Chenu, Alain Finkielkraut, XavierGalmiche, Pierre Hassner, Muhamedin Klillashi, Claude Lefort, Olivier Mongin, Véronique Nahoum-Grappe -, des associations telles que le Mouvement pour une alternative non-violente (MAN), l'Association des Chrétiens contre la Torture (ACAT), ainsi que des Albanais du Kosovo.
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Merleau-Ponty: La Chair du politique
Myriam Revault d'allonnes, Antoine Garapon, Laurence Engel
- Michalon
- Le Bien Commun
- 1 Mars 2001
- 9782841861507
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Revue justice n.12 ; l'etat est-il menace par le juge penal
Jean-marie Coulon, Hubert Dalle, Antoine Garapon, Serge Guinchard, Lucien Karpik, Jacques Reiller
- Dalloz
- 5 Novembre 1998
- 9782247034291
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Pourquoi l'étude des rapports entre droit et littérature est-elle quasi inexistante en France alors que la tradition littéraire y est si riche ?
Ce livre veut réparer cette incogruité en s'intéressant à la façon dont l'un interfère sur l'autre, le nourrit et le pense.
Lafiction traite sans ménagement les grandes institutions juridiques et réinvente à sa manière le contrat, la personnalité juridique ou la loi.
La littérature, que ce soit dans "Les frères Karamazov" ou "Les Sorcières de Salem", s'empare de la dimension dramatique du procès, qui éclaire l'éternelle confrontation de l'homme et de la loi. Et l'écrivain, de l'affaire Callas à l'affaire Dreyfus, refuse d'assister, impuissant et révérencieux aux injustices de son temps.
La littérature s'approprie le monde du droit, récrée ses personnages, s'efforce d'imaginer la loi.
Cet ouvrage, qui restitue les travaux d'un colloque organisé à la Cour de cassation par l'Institut des hautes études sur la justice, l'Association française pour l'histoire de la justice et l'Ecole nationale de la magistrature vient du droit et de la littérature initié par la collection "Le Bien commun".
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Les juges dans la mondialisation ; la nouvelle révolution du droit
Antoine Garapon, Julie Allard
- Seuil
- La Republique Des Idees
- 25 Février 2005
- 9782020693769
La mondialisation, on le sait, ne s'arrête pas aux enjeux commerciaux et financiers. Elle touche aussi et on le sait moins le droit et la justice. Pourtant l'idée d'une « mondialisation du droit » reste à bien des égards une formule vague et peu pertinente. Au-delà des développements du droit international, c'est plutôt de « commerce des juges » qu'il faudrait parler. D'où vient que la Cour suprême des Etats-Unis cite les arrêts de la Cour européenne des droits de l'homme dans certaines de ses propres décisions ? Comment s'expliquer et accepter que des jugements rendus en Allemagne ou en Italie fassent un jour autorité en France, et réciproquement ? Cette nouvelle sociabilité d es juges qui ne se contentent pas de se lire et de se citer mutuellement, mais se rencontrent dans divers clubs, associations et réseaux transnationaux, échappe en grande partie au contrôle des souverainetés nationales comme à la délibération démocratique. Pourtant, ce qui pourrait bien être le stade ultime d'une émancipation des clercs présente également des aspects absolument décisifs pour bâtir un monde plus juste. C'est ce problème dont il faut prendre conscience aujourd'hui en France et plus largement en Europe.