Coeur de boxeur revient, dans le détail, sur « l'affaire Christophe Dettinger », du nom de ce « boxeur gitan » qui a brutalisé des gendarmes mobiles, à Paris, le 5 janvier 2019, lors de l'Acte VIII des Gilets jaunes. Affirmant qu'il a défendu une dame violemment frappée, au sol, par les forces de l'ordre, l'ex-champion de France de boxe anglaise est devenu le symbole de la révolte contre les violences policières, de la résistance à la dérive monarchique d'Emmanuel Macron, mais aussi de la « décence commune », si chère à George Orwell, opposée à l'indécence extraordinaire des puissants. Disons-le clairement : ce livre ne promeut en aucun cas la violence, bien au contraire, et Christophe Dettinger a lui-même admis qu'il n'aurait pas dû agir comme il l'a fait instinctivement. Mais Coeur de boxeur entend montrer que, depuis le commencement du mouvement des Gilets jaunes, les violences policières ont spectaculairement dépassé ce qu'elles avaient été, en France, depuis Mai 68, et qu'elles attisent l'incendie politique. Cet essai humaniste prend donc la défense de toutes celles et tous ceux qui souffrent de n'être pas entendus, malgré leur mobilisation intrépide, par un chef de l'État qui, manifestement, les méprise.
Voici le manifeste du boycott civique de l'élection présidentielle de 2017. Depuis la Libération, la prétendue démocratie représentative n'a jamais produit autant de révolte des citoyens. Ils sont ainsi de plus en plus nombreux à se libérer d'un devoir de voter qui a viré à l'absurde. La rupture radicale avec ce rituel épuisé est un appel à l'action. Elle inaugure la reconquête de notre souveraineté.
Plus de 20 millions de non-votants.
Sur près de 45 millions d'inscrits, au moins 9 millions s'abstiendront résolument, consciencieusement et bruyamment, lors de l'élection présidentielle ; plus de 2 millions feront l'effort de déposer bulletins blancs ou nuls dans les urnes ; ils seront quelque 3 millions de non-inscrits et 6,5 millions de « mal-inscrits ». En 2012, déjà, François Hollande n'a été élu qu'avec 18 millions de voix, à comparer avec les plus de 20,5 millions de non-votants...
S'abstenir, un acte rationnel et volontaire.
Le boycott affirmé des urnes présidentielles sera fondé en raison, car les raisons de ne pas voter sont désormais indéniables. Les exposer est l'un des projets essentiels de ce livre où l'expérience du journaliste d'enquête sera autant mobilisée que les analyses savantes de notre monde.
Corruption, dislocation du patrimoine social, explosion des inégalités, dictature exécutive, violence sécuritaire incontrôlée, fermeture brutale des frontières... sont autant de malfaisances oligarchiques qui appellent l'abstention volontaire.
Instaurer la souveraineté populaire !
Sabotons donc la présidentielle du printemps 2017 par une désobéissance civile digne de Thoreau, de Gandhi et de Martin Luther King. Boycottons le train-fantôme d'un scrutin morbide organisé par les disciples de Louis XIV et de Napoléon le Petit, comme les démocrates américains boycottèrent, avec un succès mémorable, les bus ségrégationnistes de Montgomery.
En 1885, Elisée Reclus affirmait déjà : « Voter, c'est abdiquer, c'est renoncer à sa propre souveraineté. N'abdiquez donc pas, ne remettez donc pas vos destinées à des hommes forcément incapables et à des traîtres futurs. Ne votez pas ! » C'était un prophète.
L'auteur à (grand) succès de Ces 600 milliards qui manquent à la France nous invite à l'action.
C'est que la corruption, ce mal qui menace de mettre à bas l'édifice de l'Etat et la société tout entière, n'est pas fatale. Elle est le fruit de l'institution du marché, s'est accrue avec le développement des échanges et triomphe à l'heure du règne de l'argent-roi.
Comment l'enrayer ?
Par l'action politique et la sanction judiciaire, d'un côté, par la prise de conscience que la décadence de notre République se nourrit de la banalité des conflits d'intérêts et des petits arrangements de chacun avec la morale civique. C'est ainsi que si nous devons rappeler sans cesse nos gouvernants à leur devoir de mobiliser tous les moyens propres à lutter contre cette pathologie de la démocratie, il nous faut aussi et surtout comprendre que la corruption traverse - au-delà des hautes sphères dirigeantes - chaque conscience, nous plaçant métaphysiquement devant le choix, à chaque instant, entre le bien et le mal, la vie et la mort, l'humanité et la barbarie.
Depuis 2.500 ans, sagesses, philosophies et religions ont édifié un trésor de réflexions métaphysiques et de suggestions pratiques propres à nous apprendre à lutter contre la corruption. En voici l'édifiante synthèse.
600 milliards d'euros : c'est la somme astronomique qui se cache depuis des décennies dans les paradis fiscaux, soit près de 10% du patrimoine des Français. Comment cette évasion fiscale massive a-t-elle été rendue possible ? Exploitant une quantité impressionnante de données ultraconfidentielles, Antoine Peillon met pour la première fois en lumière l'étendue, les circuits, les mécanismes secrets de cette gigantesque fraude fiscale.
Tout se fait attendre !
Les jours sont comme des draps blanchis étendus sous la pluie lumineuse, Deux heures moins le quart...
Tu fais des mystères inquiète et flottante, Si je passe sans m'arrêter c'est le monde qui nous déserte, Sous le comptoir du Denfert de midi à minuit reste ouvert le Livre des présences.
L'auteur des 600 milliards qui manquent à la France ne désarme pas. En témoignent les documents inédits par lesquels il démonte le processus d'effondrement de la République. Et puisque sous couvert du "secret défense", du "secret des affaires" et maintenant de l' "état d'urgence" prospèrent les violences systémiques et la corruption qui attisent la guerre civile, c'est à la résistance qu'il appelle.
Rejetant le populisme autant qu'elle dénonce la dictature du marché, cette nouvelle résistance civique se cherche. Mais sa montée en puissance semble irrésistible. Sur le terrain des « grands projets inutiles imposés » qui suscitent autant de ZAD (« zones à défendre »), mais aussi dans les champs ou les ateliers bio et alternatifs, dans les communautés écologistes et libertaires, les résistants au pire des mondes proclament : « la République, c'est maintenant ! » Mais de quelle République et de quelle résistance peut-il aujourd'hui s'agir, les mots eux-mêmes semblant plus épuisés que jamais à force d'avoir été trahis ? C'est aussi l'ambition de ce livre d'apporter à ces questions un commencement de réponse raisonnée, de nourrir intellectuellement le mouvement spontané des citoyens indignés afin de faire rimer à nouveau résistance avec espérance.
En cette « Année internationale des forêts » (ONU - 2011), L'Esprit du cerf entend ressusciter la puissance imaginaire d'un élément naturel - la forêt - présent dans l'esprit humain depuis la préhistoire, et faire prendre conscience du rapport quasi-vital qui nous lie toujours à ce symbole par excellence de la nature. Cette enquête d'anthropologie historique confirme, en effet, combien la sylve est le milieu originel des rêves et des représentations de la civilisation occidentale, de son imaginaire fondamental, combien nos contes et légendes, nos mythes, notre pensée et nos sentiments, voire nos moeoeurs sont enfants des bois.
De plus, au-delà de l'enjeu de la connaissance, l'état catastrophique du monde nous commande, aujourd'hui, de recevoir à nouveau l'enseignement de cet imaginaire, d'en comprendre le sens, de s'en inspirer, mais aussi de l'entendre comme prescription de nouvelles façons de vivre, de travailler et d'aimer selon le « principe Responsabilité ». Ce livre participe ainsi au projet de ré-enchantement du monde, condition sine qua non d'un avenir durable de l'Humanité.
En suivant les aventures du dieu gaulois Cernunnos, du mage Merlin ou du chevalier courtois Perceval le Galois, en méditant sur l'amour auprès de Bernard de Clairvaux ou de François d'Assise, en galvanisant notre liberté dans la trace cavalière de Descartes, ou en laissant, avec Bergson, poindre dans tout notre être l'intuition de la durée, nous marchons toujours en forêt, en leur bonne compagnie, de sentiers en clairières, de fourrés en lisières, laissant jouer amoureusement la lumière avec l'ombre, l'esprit avec la matière, le passé avec le présent, notre avenir avec l'espoir.
L'« esprit du cerf » nous conduit vers une nouvelle alliance entre les hommes et l'ensemble du cosmos. Enchanteur, il prophétise la sortie de l'unidimensionnalité de l'homme qui n'est pas que raison et la fin du règne matérialiste de la quantité. Il exige révolte contre la violence, volonté de partage, éthique de la discussion, responsabilité vis-à-vis de toutes les créatures, choix de la vie et don de l'amour.
L'actualité culturelle des dernières années ne fait que confirmer un engouement massif pour un écrivain dont la haine antisémite absolue n'est un mystère (à peine un secret de famille) pour personne.
La célébration perpétuelle du « génie » célinien, dès les années 1950, est un des symptômes culturels les plus forts de la banalité séculaire de l'antisémitisme français et de l'importance toujours occultée de « l'héritage de Vichy ». En cette veille du cinquantième anniversaire de la mort de Céline, le 1er juillet prochain, commémoration et embaumements éditoriaux risquent de virer à l'hagiographie consensuelle.
Céline, un antisémite extraordinaire, à paraître en mai 2011, entend bien gâcher la fête ! D'une implacable rigueur documentaire, ce livre révèle, en effet, la gravité exceptionnelle du nazisme de Louis-Ferdinand Destouches, dit « Céline », prouve son implication profonde dans la Collaboration la plus fanatique et dénonce l'omerta qui continue de couvrir ces faits intolérables dans le microcosme des Lettres françaises.