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Muni d'un carnet, d'une paire de ciseaux et de son smartphone, Antonio Muñoz Molina marche dans Paris, New York, Madrid, Lisbonne. Il y compose « le grand poème de ce siècle », tandis qu'apparaissent au détour d'une ruelle Baudelaire, Edgar Allan Poe ou Fernando Pessoa. D'une voix profondément ancrée dans le moment présent, cet éloge érudit de la flânerie nous invite à regarder et à écouter d'une autre façon, et à célébrer la variété du monde.
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Un roman aussi lumineux qu'inquiétant, par le prix Médicis étranger 2020.
À Lisbonne, un homme attend la femme qu'il aime. Il a quitté New York avant elle, pour arranger l'appartement qu'ils ont acheté. Il profite de la douceur du climat et de la tranquillité du quartier. Penser au moindre détail, imaginer les rituels qui rythmeront leur nouvelle vie : tout est une source infinie de plaisir. Pourtant, un sentiment diffus l'accompagne, une forme de confusion qu'il ne parvient pas à éclaircir. Est-ce la similarité entre les deux villes, les deux appartements ? La présence d'une menace sourde impossible à identifier ?
Admirable styliste, Antonio Muñoz Molina est aussi un maître de la narration. Dans ce roman à la simplicité trompeuse, il nous entraîne à travers les méandres de la mémoire, de la raison et de la peur. Progressivement et très subtilement, il met à nu la fragilité de tout ce que nous nous sommes si soigneusement raconté sur nos vies. -
Avec ces mille pages d'amour et de guerre, Antonio Muñoz Molina reprend les thèmes qui traversent toute son oeuvre - la mémoire historique, la conscience morale, l'infinie complexité des sentiments- et signe non seulement son plus beau roman mais aussi un véritable chef-d'oeuvre.Dans ce livre total, politique et sentiments sont les deux faces d'une tragédie qui plonge le personnage principal Ignacio Abel dans une spirale qui lui fera perdre son amour, son pays et son engagement. A la fin de 1936, cet architecte espagnol de renom, progressiste et républicain, monte les marches de la gare de Pennsylvanie, à New York, après un périple mouvementé depuis Madrid où la guerre civile a éclaté. Il cherche Judith Biely, sa maîtresse américaine perdue, poursuivi par les lettres accusatrices de sa femme, Adela, et taraudé par le sort incertain de ses deux jeunes enfants, Miguel et Lita. Antonio Muñoz Molina le regarde chercher le train qui doit le conduire dans une petite ville au bord de l'Hudson, Reinheberg, et reconstruit dans un époustouflant va et vient dans le temps la vie d'Ignacio Abel, fils de maçon, devenu architecte à force de sacrifices, marié à une fille de la bourgeoisie madrilène arriérée et catholique, déchiré par sa passion amoureuse et par la violence des événements politiques. Cette grande fresque sur les heures qui ont précédé la prise de Madrid par les franquistes - où se croisent nombre de personnages historiques et littéraires- est aussi un roman intimiste et charnel qui fouille avec une lucidité admirable et bouleversante au plus profond de la matière humaine.
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Kafka rejoint sa maîtresse, un inconnu fuit l'Allemagne nazie, Primo Lévi est envoyé à Auschwitz : tous sont pris dans la tourmente de la guerre, ils sont citoyens de la patrie Séfarade. Dans les trains qui les mènent loin des combats, leur fureur s'apaise. Antonio Munoz Molina fait céder le loquet du wagon qui renferme la vérité secrète de ces exilés : chacun peut devenir le juif d'un autre...
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4 avril 1968. James Earl Ray tire sur Martin Luther King. Puis s'enfuit à Lisbonne, dans l'attente d'un visa pour l'Angola. L'attente s'éternise, il erre dans des rues inconnues. Trente ans après, Antonio Muñoz Molina arpente la ville, théâtre de son premier roman, sur les traces de l'assassin. Reconstituant le passé, l'écrivain mêle ses propres souvenirs à ceux de l'homme le plus recherché du monde.
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Dans une chambre d'hôtel de Madrid, Santiago Biralbo, pianiste de jazz, raconte par bribes à un ami l'histoire de son amour pour Lucrecia, commencée cinq ans plus tôt à Saint-Sébastien. Quinze jours de passion fulgurante, le brusque départ de Lucrecia pour Berlin, quelques lettres, et le silence. Elle réapparaît cinq ans plus tard à travers une mystérieuse lettre en provenance de Lisbonne. Il n'en fallait pas plus à Biralbo pour se lancer à nouveau dans cette dangereuse passion.
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Sac au dos et crayon à la main, Antonio Munoz Molina parcourt les rues de Manhattan. La ville, à la fois magique et meurtrie par les attentats du 11 Septembre, inspire révélations et réflexions. Ce tableau de New York, qui croise la peinture d'Edward Hopper et la musique de John Coltrane, nous invite à redécouvrir une cité mythique, ses lumières et son histoire.
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En 1969, minaya, un jeune étudiant, découvre le manuscrit posthume d'un certain jacinto solana, abattu en 1947 par la police franquiste.
Désireux d'enquêter sur la vie et la disparition du poète, il se rend à magina, une bourgade où solana a écrit son oeuvre et où vit encore manuel, l'oncle de minaya. en interrogeant les rares survivants de la guerre civile et avec l'aide d'ines dont il devient vite l'amant, il fait surgir le passé de magina et des énigmes que l'on croyait à jamais enfouies dans les silences de la mémoire. quelle amitié liait manuel et jacinto solana ? qui, le 22 mai 1937, a tué mariana rios au lendemain de ses noces ? qu'a vu et entendu medina, le médecin de manuel ? et pourquoi jacinto solana était-il revenu à magina peu avant sa mort ?
Avec ce premier roman éblouissant tant par son écriture que par sa construction, antonio munoz molina s'est imposé d'emblée comme un immense écrivain.
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Une ville du sud de l'andalousie battue par la pluie et le vent.
Une fillette retrouvée morte sur le talus d'un parc. la peur telle une rumeur se répand dans la ville. s'engage alors une fantastique chasse à l'homme pour traquer l'assassin, personnage énigmatique et névrosé qui ne vit que dans la haine et trouve son unique plaisir dans la soumission du plus faible. " comment peut il y avoir des gens aussi acharnés ? comment peut on torturer des gens qui sont déjà anéantis ? ".
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- Darman a pour mission d'éliminer un traître. Ce n'est pas la première fois :
Vingt ans auparavant, il a dû exécuter un de ses amis qui collaborait avec la police de Franco. Un cabaret interlope, une salle de cinéma désaffectée, un vieil entrepôt servent de décor fantomatique à une traque crépusculaire dans un Madrid où Darman effectue une relecture périlleuse de son propre passé... - Antonio Muñoz Molina est un écrivain espagnol né en 1956. Depuis 1995, il est membre de la Real Academia Española. Nombre de ses livres ont reçu des prix, en Espagne comme à l'étranger, notamment le prix Femina étranger en 1998 pour Pleine Lune. Plusieurs de ses romans sont disponibles en Points dont Beatus Ille, Séfarade et Fenêtres de Manhattan.
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Le 20 juillet 1969, l'homme marche pour la première fois sur la Lune. Dans la petite ville andalouse de Mágina, un adolescent vit cet événement avec une passion d'autant plus grande que, pour lui, la vie s'écoule au rythme monotone de la récolte des olives, des querelles de famille, et du collège religieux. Tout cet univers pauvre et archaïque devient étranger à ce jeune garçon qui assiste à la naissance d'une nouvelle époque.
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Mario, fonctionnaire dans une petite ville, partage sa vie entre son travail et sa passion pour sa femme, Blanca. C'est un jeune homme simple, attaché aux valeurs traditionnelles, et si Blanca le fascine à ce point c'est qu'elle représente le côté exquis de la vie, l'insouciance bourgeoise, la fantaisie. Mais peu à peu Mario sent une menace inquiétante peser sur son couple. Blanca s'évade, échafaude des projets qu'il ne comprend pas, et entre ces deux êtres l'incompréhension et la souffrance s'installent. L'amour peut-il survivre à sa propre disparition ? La réponse désespérée d'Antonio Muñoz Molina (l'auteur de Pleine Lune, prix Femina étranger) dans ce court roman circulaire est une véritable leçon de stratégie littéraire et de maîtrise absolue du style, bref et magnifique hommage à Flaubert.
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Ce livre est né du regard émerveillé que pose Antonio Munoz Molina sur la ville qui fut trois siècles durant le joyau de la culture arabe, la rivale de Bagdad, le pont entre l'Orient et l'Occident. Sa beauté, le luxe de ses demeures, son architecture et l'extrème sophistication de sa vie quotidienne fascinaient les voyageurs. Depuis sa fondation en 711 par des cavaliers berbères et arabes qui chassèrent les Wisigoths d'Espagne, jusqu'à sa destruction au 11° siècle dans une atroce guerre civile, l'histoire de Cordoue est tissée de légendes, d'érudition, de découvertes scientifiques et d'un art de vivre où savants, poètes, musiciens, médecins et magiciens oeuvrèrent à la magnificence d'Al Andalus. D'Abd-al Rahman 1er à Al Mansur, Antonio Munoz Molina nous raconte la merveilleuse histoire de Cordoue et sa fin tragique dont la cause ne fut pas, contrairement à ce que l'on a longtemps cru, l'oeuvre des chrétiens, mais celle de ses propres habitants.
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Deux hommes, qui n'ont en commun que leur nationalité espagnole, se rencontrent par hasard dans une salle de transit de l'aéroport de pittsburgh sur lequel s'abat une tempête de neige.
Ils ne se connaissent pas et ne se reverront jamais. l'un, claudio, un professeur de littérature qui se rend à buenos aires pour y donner une conférence sur un sonnet de borges, écoute alors l'histoire secrète et étrange que l'autre, marcelo, un homme d'affaires madrilène, a vécue quelques années auparavant dans un hôtel de la capitale argentine. puis les voyageurs se séparent et claudio découvrira, dans ce même hôtel où a séjourné marcelo, que l'ordre quotidien peut à tout moment être bouleversé par l'irruption du fantastique et qu'entre le réel et l'irréel la frontière est si ténue qu'elle est le plus souvent imperceptible.
Antonio muñoz molina, en revendiquant ici les récits d'henry james, thomas mann et juan carlos onetti, prouve une fois encore que le roman court, lorsqu'il atteint la perfection, brille d'incomparables feux.
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Une ardeur guerriere. memoires militaires
Antonio Munoz Molina
- Seuil
- Cadre Vert
- 8 Avril 1999
- 9782020287982
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Un homme entraîné, à la suite d'un mystérieux coup de fil, dans une liaison improbable ; un fleuve étrange qui marque la frontière de l'oubli ; un employé envoûté par les rêves d'amour que suscite en lui une jeune fille ; l'étrange relation entre un professeur et un vendeur d'encyclopédies ; un voyage au pays irréel de la mémoire.
A tout moment les rêves et les fantasmes se glissent dans les interstices de la vie quotidienne et, pour peu que nous soyons consentants, nous projettent dans l'autre monde, subvertissant la réalité, nous révélant le mystère des êtres et des choses.
Grand admirateur de Poe et de Cortàzar, Antonio Muñoz Molina nous entraîne ici dans d'extraordinaires histoires de tous les jours, tantôt intimistes ou mystérieuses, tantôt érotiques ou policières, dont la tension extrême tient en haleine le lecteur précipité malgré lui dans une fin toujours surprenante.
On retrouvera dans ces douze nouvelles toute la merveilleuse richesse narrative de ce grand écrivain et, surtout, sa manière si naturelle de plonger, en de longues phrases coulées, jusqu'au plus profond de la matière humaine..
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Tout ce que l'on croyait solide
Antonio Munoz Molina
- Seuil
- Essais Seuil
- 26 Septembre 2013
- 9782021118841
Ecrites dans l'urgence, ces quelques 250 pages se veulent un réquisitoire contre la grave crise économique, politique et morale qui traverse l'Europe et ravage l'Espagne, en même temps qu'un plaidoyer pour préserver les fondements de notre démocratie. La première partie du livre s'en prend à l'idéologie ultra libérale des dirigeants européens et met en avant l'inimaginable corruption des élites espagnoles et des autonomies qui se chiffre en milliards d'euros : délits d'initiés ; hommes politiques liés aux grandes banques et aux grandes entreprises mondialisées, abandon des modèles sociaux, transformation des services publics en fabuleuses entreprises rentables ; clientélisme; effondrement culturel etc.
La seconde, plus littéraire, s'appuie sur des exemples, des anecdotes et des réflexions personnelles. Elle reprend une thèse chère à l'auteur, selon laquelle, comme trop souvent dans l'histoire, le monde peut basculer sans que personne n'ait rien vu ou rien voulu voir, interroge la responsabilité individuelle et collective, appelle à sauver les valeurs, aujourd'hui menacées, des sociétés démocratiques et propose la refondation d'une morale de la citoyenneté.