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Seuil
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Un promeneur solitaire dans la foule
Antonio Munoz Molina
- Seuil
- Cadre Vert
- 20 Août 2020
- 9782021406610
Muni d'un carnet, d'une paire de ciseaux et de son smartphone, Antonio Muñoz Molina marche dans Paris, New York, Madrid, Lisbonne. Au fil de ses pérégrinations, des silhouettes surgissent tandis que d'autres s'esquivent et, soudain, au détour d'une ruelle, apparaissent Baudelaire, Edgar Allan Poe ou Fernando Pessoa.
Les pages s'écoulent au rythme de la vie, tel un immense collage de tout ce que le promeneur voit et entend : affiches, prospectus, bruits omniprésents des conversations, vacarme de la rue. Animé par la tentation de tout écrire - ce qu'il a vécu, écouté, rêvé, souffert, aimé ou lu -, Antonio Muñoz Molina laisse courir la mine de son crayon et, sublimant les rebuts de notre civilisation avide et destructrice, compose « le grand poème de ce siècle ».
D'une voix profondément ancrée dans le moment présent, cet éloge érudit de la flânerie nous invite à regarder et à écouter d'une autre façon, et à célébrer la variété du monde.
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Un roman aussi lumineux qu'inquiétant, par le prix Médicis étranger 2020.
À Lisbonne, un homme attend la femme qu'il aime. Il a quitté New York avant elle, pour arranger l'appartement qu'ils ont acheté. Il profite de la douceur du climat et de la tranquillité du quartier. Penser au moindre détail, imaginer les rituels qui rythmeront leur nouvelle vie : tout est une source infinie de plaisir. Pourtant, un sentiment diffus l'accompagne, une forme de confusion qu'il ne parvient pas à éclaircir. Est-ce la similarité entre les deux villes, les deux appartements ? La présence d'une menace sourde impossible à identifier ?
Admirable styliste, Antonio Muñoz Molina est aussi un maître de la narration. Dans ce roman à la simplicité trompeuse, il nous entraîne à travers les méandres de la mémoire, de la raison et de la peur. Progressivement et très subtilement, il met à nu la fragilité de tout ce que nous nous sommes si soigneusement raconté sur nos vies. -
Avec ces mille pages d'amour et de guerre, Antonio Muñoz Molina reprend les thèmes qui traversent toute son oeuvre - la mémoire historique, la conscience morale, l'infinie complexité des sentiments- et signe non seulement son plus beau roman mais aussi un véritable chef-d'oeuvre.Dans ce livre total, politique et sentiments sont les deux faces d'une tragédie qui plonge le personnage principal Ignacio Abel dans une spirale qui lui fera perdre son amour, son pays et son engagement. A la fin de 1936, cet architecte espagnol de renom, progressiste et républicain, monte les marches de la gare de Pennsylvanie, à New York, après un périple mouvementé depuis Madrid où la guerre civile a éclaté. Il cherche Judith Biely, sa maîtresse américaine perdue, poursuivi par les lettres accusatrices de sa femme, Adela, et taraudé par le sort incertain de ses deux jeunes enfants, Miguel et Lita. Antonio Muñoz Molina le regarde chercher le train qui doit le conduire dans une petite ville au bord de l'Hudson, Reinheberg, et reconstruit dans un époustouflant va et vient dans le temps la vie d'Ignacio Abel, fils de maçon, devenu architecte à force de sacrifices, marié à une fille de la bourgeoisie madrilène arriérée et catholique, déchiré par sa passion amoureuse et par la violence des événements politiques. Cette grande fresque sur les heures qui ont précédé la prise de Madrid par les franquistes - où se croisent nombre de personnages historiques et littéraires- est aussi un roman intimiste et charnel qui fouille avec une lucidité admirable et bouleversante au plus profond de la matière humaine.
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Séfarade, c'est la patrie de tous les accusés, exilés, bannis, chassés de leur quotidien, de leur maison, de leur terre et qui, où qu'ils se trouvent, sont à jamais des étrangers.
Séfarade, c'est la patrie de la mémoire, celle des disparus, morts ou vivants, personnages réels ou imaginaires réunis par la fraternité et la solidarité d'un écrivain.
Séfarade, ce sont dix-sept chapitres racontant chacun une histoire différente, toutes traversées par des motifs, phrases, personnages qui assemblent un discours dont le thème central est la persécution.
À travers la voix émouvante et forte d'Antonio Muñoz Molina résonnent celles de Primo Levi, Franz Kafka et Milena Jesenska, Willi Münzenberg, Evguénia Guinzbourg, Margarete Buber-Neumann, mais aussi l'attente d'une femme qui ne revit jamais son père, les nostalgies de Mateo le cordonnier, la folie amoureuse d'une nonne ou encore le souvenir d'une rescapée des geôles argentines. Autant d'êtres détruits au plus intime d'eux-mêmes par l'Histoire.
Ce livre magnifique brise les limites de la fiction en même temps qu'il les transcende. Et comme toujours sous la plume de ce grand écrivain espagnol, matière humaine et matière narrative se fondent en des pages d'une beauté inouïe.
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Le 4 avril 1968, James Earl Ray assassine Martin Luther King à Memphis et prend la fuite. Entre le 8 et le 17 mai de la même année, il se cache à Lisbonne où il tente d'obtenir un visa pour l'Angola. En octobre 2013, sur les traces de James Earl Ray dans la capitale portugaise, Antonio Muñoz Molina se remémore son premier voyage dans cette ville, en 1987, quand, mari et père immature, fuyant un travail médiocre, il essayait d'écrire son deuxième roman, une histoire d'amour sur fond de jazz et de roman noir, L'Hiver à Lisbonne.La fascinante reconstruction du séjour de l'assassin croise alors le passé de l'auteur, et les deux récits alternent. L'un, autobiographique, relate, à la première personne et sur un mode très intime, l'apprentissage de la vie et des mécanismes du roman ; l'autre, à la manière d'un thriller, témoigne de ce qu'est l'accomplissement de la fiction, quand, fondée sur le réel, elle va au-delà des faits pour entrer dans la conscience des protagonistes. Maître de sa création littéraire, Antonio Muñoz Molina imagine les peurs de l'assassin exhibant ses faux passeports, assiste à ses déambulations nocturnes dans les bars et les hôtels de passe, le suit pas à pas avant de revenir à Memphis pour tenter de savoir pourquoi il appuie le canon de son fusil sur la fenêtre des toilettes d'une pension misérable et exécute Martin Luther King au balcon du Lorraine Motel. En prestidigitateur, le grand écrivain espagnol fait entrer le lecteur dans le mystère de l'univers mental du tueur, où se mêlent racisme, misère, admiration pour les livres de science-fiction, et la certitude que l'on peut impunément tuer un Noir militant des droits civiques.Comme l'ombre qui s'en va est un livre important, hypnotique, qui prend le risque de mêler deux genres littéraires et, en dernière instance, expose la théorie du roman de l'auteur.
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Dans une chambre d'hôtel de Madrid, Santiago Biralbo, pianiste de jazz, raconte par bribes à un ami l'histoire de son amour pour Lucrecia, commencée cinq ans plus tôt à Saint-Sébastien, au Lady Bird.
Quinze jours de passion fulgurante, le brusque départ de Lucrecia pour Berlin, quelques lettres, et le silence. Un vide que ne parvient même pas combler la musique, car au Lady Bird Santiago Biralbo avait eu la révélation qu'il ne pourrait désormais jouer du piano que pour être écouté et désiré par elle, l'aimée disparue dans les brumes du nord. Puis la réapparition soudaine de Lucrecia, mêlée au vol d'un tableau, un accident - peut-être un meurtre -, une passion qui s'achève à Lisbonne dans une reconnaissance mutuelle, et un homme qui surmonte la solitude finale dans la certitude obscure qu'il n'y a ni souffrance ni bonheur mais un destin inscrit dans la douceur sauvage et âpre de la musique, et qu'il importe peu, dès lors, d'être mort ou vivant.
L'Hiver à Lisbonne, hommage d'Antonio Muñoz Molina aux films noirs américains et au jazz, publié aujourd'hui dans une nouvelle traduction, est aussi une des plus belles histoires d'amour de la littérature contemporaine.
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antonio muã±oz molina est ici écrivain et personnage des rues de manhattan, parcourues sac au dos et crayon à la main pendant des mois, de musées en cafés, de marchés en théâtres, de quartiers en galeries d'art et en librairies.
ses fenêtres sont le cadre d'un tableau de hopper, une aquarelle d'alex katz, elles s'ouvrent sur un film de hitchcock ou d'orson welles, se font l'écho d'un morceau de coltrane ou de duke ellington, renvoient le bruit du vent dans central park. à travers elles, on entend la
cébille qu'agitait julius rosenberg quêtant pour les orphelins de la guerre d'espagne, on voit défiler les marcheurs de giacometti dressant leurs silhouettes dans les amas de ferraille fumante des tours jumelles.
elles reflètent tous les mondes possibles, tous les passés et tous les présents, toute la densité humaine d'une ville sans égale. alors, en écoutant la voix magnifique d'antonio muã±oz molina, le miracle de la littérature a lieu et l'imaginaire vital et culturel du lecteur se met lui aussi en marche pour aller à la rencontre d'un portrait unique de new york, qui est aussi un portrait moral de notre temps.
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En 1969, Minaya, un étudiant de 25 ans, découvre le manuscrit posthume d'un certain Jacinto Solana, abattu en 1947 par la police franquiste.
Désireux d'enquêter sur la vie et la disparition du poète, il se rend à Magina, une bourgade où Solana a écrit son oeuvre et où vit encore Manuel, l'oncle de Minaya. En interrogeant les rares survivants de la guerre civile et avec l'aide d'Inès dont il devient vite l'amant, il fait surgir le passé de Magina et des énigmes que l'on croyait à jamais enfouies dans les silences de la mémoire. Quelle amitié liait l'oncle Manuel et Jacinto Solana ? Qui, le 22 mai 1937, a tué Mariana Rios au lendemain de ses noces ? Qu'a vu et entendu Medina, le médecin de l'oncle Manuel ? Et pourquoi Jacinto Solana était-il revenu à Magina, chez Manuel, peu avant sa mort ?
Avec ce premier roman éblouissant tant par son écriture que par sa construction, Antonio Muñoz Molina s'est imposé d'emblée comme un immense écrivain.
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Dans une petite ville du sud de l'andalousie battue par la pluie et le vent, une fillette est retrouvée morte sur le talus d'un parc.
Couverte de terre, elle ne porte que ses socquettes, et sa culotte a été enfoncée dans sa bouche pour l'asphyxier.
L'hiver et la peur tombent sur la ville tandis que se font entendre, comme une trame en continuelle expansion, les voix des personnages liés entre eux par des bribes de passé et l'horreur d'une cruauté gratuite. l'inspecteur, un homme muté du pays basque, miné de l'intérieur par la violence terroriste, obsédé par la recherche de l'assassin comme si d'elle dépendait son propre salut.
Susana grey, l'institutrice, dont la sensibilité, l'ouverture sur le monde et les autres vont bouleverser la vie de l'inspecteur. le père orduna, ancien prêtre ouvrier, persuadé que les yeux sont le reflet de l'âme et que ceux de l'assassin sont vides. paula, la seconde victime, elle aussi retrouvée sur le talus, mais vivante à force de courage et de ténacité, protégée par la tendresse de son père. le médecin légiste, dissimulant sa solitude et son désenchantement sous sa conscience professionnelle et sa tendresse pour l'enfance.
L'assassin enfin, personnage névrosé et énigmatique, ordinaire et ignoble, qui ne sait vivre que dans la haine et la soumission du plus faible. témoin symbolique de cet entrelacs d'horreur et d'humanité, la clarté lunaire tantôt illumine l'amour rédempteur de l'institutrice et de l'inspecteur, tantôt pousse l'assassin au plus noir de lui-même.
On ne sort pas indemne de ce livre dense, qui s'appuie sur une prose précise et une construction sans faille, animé d'un souffle poétique admirable et qui s'enfonce, entre passé et présent, dans l'obscure et lumineuse matière humaine.
Pleine lune révèle la profonde cohérence du monde narratif d'antonio munoz molina, l'un des plus grands écrivains de notre temps.
Traduit de l'espagnol par philippe bataillon.
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Membre d'un réseau antifranquiste, exilé en Angleterre, Darman a pour mission de se rendre clandestinement à Madrid pour éliminer un traître.
Ce n'est pas la première fois qu'il doit accomplir ce genre de travail. Vingt ans auparavant, il avait été chargé d'exécuter un de ses amis qui collaborait avec la police de Franco. Un cabaret interlope, une salle de cinéma désaffectée, un vieil entrepôt servent de décor fantomatique à une traque crépusculaire dans un Madrid où brusquement le cours du temps s'inverse et contraint Dorman à effectuer une relecture périlleuse de son propre passé.
Les traîtres sont-ils ceux que l'on désigne comme tels ou, plus machiavéliques, continuent-ils à ourdir dans les souterrains de la ville et les coulisses de l'histoire les maléfices de la trahison et du crime ? Sur fond de clandestinité et de mensonge, Antonio Muñoz Molina a écrit un thriller au lyrisme flamboyant, un diamant noir incrusté dans la chair vive de la mémoire.
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Le 20 juillet 1969, l'homme marche pour la première fois sur la lune.
Dans la petite ville andalouse de magina, un adolescent vit cet événement avec une passion d'autant plus grande que, pour lui, la vie s'écoule avec la régularité des choses qui ont toujours été, dans le temps apparemment suspendu d'une longue dictature. la récolte des olives, les querelles de famille, un secret qui pèse sur la ville depuis la guerre civile, le collège religieux, tout cet univers pauvre et archaïque apparaît comme étranger à ce jeune garçon qui assiste à la naissance d'une nouvelle époque.
Antonio muñoz molina transmet ici, avec le lyrisme et la poésie qui tendent toute son oeuvre, la fragilité des instants qui peuvent changer une vie : l'arrivée du premier poste de télévision, les séances de cinéma en plein air, la première présence humaine sur la lune.
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Mario, fonctionnaire dans une petite ville de province, partage sa vie entre son travail et sa passion pour sa femme, Blanca.
C'est un jeune homme simple, attaché aux valeurs traditionnelles du travail et du foyer, et si Blanca le fascine à ce point c'est qu'elle représente le côté exquis de la vie, l'insouciance bourgeoise, la fantaisie. Mais, peu à peu, Mario sent une menace inquiétante peser sur son couple. Blanca, qu'il a sauvée de la déchéance où s'enfoncent parfois les jeunes filles en quête de sensations fortes, s'évade, échafaude des projets qu'il ne comprend pas, lui échappe, et entre ces deux êtres que tout oppose l'incompréhension et la souffrance s'installent.
L'amour peut-il survivre à sa propre disparition ? La réponse désespérée d'Antonio Munoz Molina dans ce court roman circulaire est une véritable leçon de stratégie littéraire et de maîtrise absolue du style, un bref et magnifique hommage à Flaubert.
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Ce livre est né du regard émerveillé que pose Antonio Munoz Molina sur la ville qui fut trois siècles durant le joyau de la culture arabe, la rivale de Bagdad, le pont entre l'Orient et l'Occident. Sa beauté, le luxe de ses demeures, son architecture et l'extrème sophistication de sa vie quotidienne fascinaient les voyageurs. Depuis sa fondation en 711 par des cavaliers berbères et arabes qui chassèrent les Wisigoths d'Espagne, jusqu'à sa destruction au 11° siècle dans une atroce guerre civile, l'histoire de Cordoue est tissée de légendes, d'érudition, de découvertes scientifiques et d'un art de vivre où savants, poètes, musiciens, médecins et magiciens oeuvrèrent à la magnificence d'Al Andalus. D'Abd-al Rahman 1er à Al Mansur, Antonio Munoz Molina nous raconte la merveilleuse histoire de Cordoue et sa fin tragique dont la cause ne fut pas, contrairement à ce que l'on a longtemps cru, l'oeuvre des chrétiens, mais celle de ses propres habitants.
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Deux hommes, qui n'ont en commun que leur nationalité espagnole, se rencontrent par hasard dans une salle de transit de l'aéroport de pittsburgh sur lequel s'abat une tempête de neige.
Ils ne se connaissent pas et ne se reverront jamais. l'un, claudio, un professeur de littérature qui se rend à buenos aires pour y donner une conférence sur un sonnet de borges, écoute alors l'histoire secrète et étrange que l'autre, marcelo, un homme d'affaires madrilène, a vécue quelques années auparavant dans un hôtel de la capitale argentine. puis les voyageurs se séparent et claudio découvrira, dans ce même hôtel où a séjourné marcelo, que l'ordre quotidien peut à tout moment être bouleversé par l'irruption du fantastique et qu'entre le réel et l'irréel la frontière est si ténue qu'elle est le plus souvent imperceptible.
Antonio muñoz molina, en revendiquant ici les récits d'henry james, thomas mann et juan carlos onetti, prouve une fois encore que le roman court, lorsqu'il atteint la perfection, brille d'incomparables feux.
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Une ardeur guerriere. memoires militaires
Antonio Munoz Molina
- Seuil
- Cadre Vert
- 8 Avril 1999
- 9782020287982
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Un homme entraîné, à la suite d'un mystérieux coup de fil, dans une liaison improbable ; un fleuve étrange qui marque la frontière de l'oubli ; un employé envoûté par les rêves d'amour que suscite en lui une jeune fille ; l'étrange relation entre un professeur et un vendeur d'encyclopédies ; un voyage au pays irréel de la mémoire.
A tout moment les rêves et les fantasmes se glissent dans les interstices de la vie quotidienne et, pour peu que nous soyons consentants, nous projettent dans l'autre monde, subvertissant la réalité, nous révélant le mystère des êtres et des choses.
Grand admirateur de Poe et de Cortàzar, Antonio Muñoz Molina nous entraîne ici dans d'extraordinaires histoires de tous les jours, tantôt intimistes ou mystérieuses, tantôt érotiques ou policières, dont la tension extrême tient en haleine le lecteur précipité malgré lui dans une fin toujours surprenante.
On retrouvera dans ces douze nouvelles toute la merveilleuse richesse narrative de ce grand écrivain et, surtout, sa manière si naturelle de plonger, en de longues phrases coulées, jusqu'au plus profond de la matière humaine..
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Tout ce que l'on croyait solide
Antonio Munoz Molina
- Seuil
- Essais Seuil
- 26 Septembre 2013
- 9782021118841
Ecrites dans l'urgence, ces quelques 250 pages se veulent un réquisitoire contre la grave crise économique, politique et morale qui traverse l'Europe et ravage l'Espagne, en même temps qu'un plaidoyer pour préserver les fondements de notre démocratie. La première partie du livre s'en prend à l'idéologie ultra libérale des dirigeants européens et met en avant l'inimaginable corruption des élites espagnoles et des autonomies qui se chiffre en milliards d'euros : délits d'initiés ; hommes politiques liés aux grandes banques et aux grandes entreprises mondialisées, abandon des modèles sociaux, transformation des services publics en fabuleuses entreprises rentables ; clientélisme; effondrement culturel etc.
La seconde, plus littéraire, s'appuie sur des exemples, des anecdotes et des réflexions personnelles. Elle reprend une thèse chère à l'auteur, selon laquelle, comme trop souvent dans l'histoire, le monde peut basculer sans que personne n'ait rien vu ou rien voulu voir, interroge la responsabilité individuelle et collective, appelle à sauver les valeurs, aujourd'hui menacées, des sociétés démocratiques et propose la refondation d'une morale de la citoyenneté.