Un grand roman d'amour et de résistance à travers l'histoire des Milles (Aix-en-provence), le seul grand camp d'internement et de déportation français encore intact.
Jeune caricaturiste de presse juif allemand, Leonard Stein voit sa vie basculer quand Hitler arrive au pouvoir. Réfugié sur la Côte d'Azur après avoir combattu pour la liberté en Espagne, la guerre le rattrape. À l'été 40, il est envoyé aux Milles, camp d'internement situé à sept kilomètres d'Aix-en-Provence.
Leo n'a qu'une idée en tête : s'échapper par tous les moyens. D'échecs en vaines tentatives, il finit par rencontrer une volontaire marseillaise d'un réseau de sauvetage, juive elle aussi, Margot Keller. Alors que leurs efforts conjugués paraissent porter leurs fruits et annoncer la liberté, l'été 42 arrive, meurtrier et cruel, faisant vaciller leurs espoirs. Mais les deux amants semblent croire à l'impossible...
L'usine de tuiles des Milles verra passer 10 000 étrangers, en majorité juifs. Un lieu de détention effroyable mais aussi un centre de culture, de création, peuplé par des intellectuels et des artistes opposés au nazisme, dont Max Ernst et Franz Hessel. Une histoire encore très peu connue, l'ouverture au public du site-mémorial datant de 2012 seulement.
Pauline, six ans, et sa petite soeur Clémence coulent des jours heureux sur l'île qui les a vues naître, la Réunion. Un matin de 1963, elles sont kidnappées au bord de la route et embarquent de force dans un avion pour la métropole, à neuf mille kilomètres de leurs parents. À Guéret, dans la Creuse, elles sont séparées. 1998 : quelques phrases à la radio rouvrent de vieilles blessures. Frappée par le silence dans lequel est murée sa mère, Caroline, jeune journaliste, décide d'enquêter et s'envole pour la Réunion, où elle découvre peu à peu les détails d'un mensonge d'État.
À travers l'évocation de l'enlèvement méconnu d'au moins deux mille enfants réunionnais entre 1963 et 1982, dans le but de repeupler des départements sinistrés de la métropole, Ariane Bois raconte le destin de deux générations de femmes victimes de l'arbitraire et du secret. L'histoire d'une quête des origines et d'une résilience, portée par un grand souffle romanesque.
Denis d'Aubigné est bien mort, ce 23 janvier à huit heures du matin, dans la cour d'un immeuble bourgeois d'une rue paisible du XVe arrondissement de Paris.
Vingt ans, sept étages. Pourquoi un jeune homme met-il brutalement fin à ses jours ? Un père, une mère, une grande soeur et un petit frère cherchent à répondre à cette question déchirante. Où est Denis ? Où sont-ils sans lui ? On ne sait rien de la mort sauf qu'elle change des vies.
Paris, hiver 1939. Hannah et Suzon vivent dans le « petit Istanbul », un quartier populaire du XIe arrondissement. Elles s'aiment comme on s'aime à dix ans, d'une amitié solaire, loin des lâchetés et de la barbarie des adultes. Quand la guerre éclate, elles découvrent le marché noir, les sirènes qui hurlent et les rafles. Pour Hannah, juive, c'est la peur, l'expropriation et l'exil en Turquie, pays natal de ses parents ; pour Suzon, c'est encore la protection du douillet appartement familial.
La guerre terminée, les deux jeunes filles se revoient, mais leur monde a disparu. Tant bien que mal, elles tentent de retrouver la complicité des après-midi sucrés de leur enfance, avant que l'horreur ne les emporte. Jusqu'au jour où Hannah découvre un terrible secret. Leur amitié résistera-t-elle à ce que la guerre a ruiné ?
Il n'y a pas d'hommes libres sans animaux libres.
Ils ne se connaissent pas et pourtant, en cette journée caniculaire de septembre 1916 dans une petite ville du Sud des États-Unis, ils assistent parmi la foule au même effroyable spectacle : l'exécution par pendaison d'une éléphante de cirque, Mary, coupable d'avoir tué un homme. Cette vision bouleversera la vie d'Arabella, de Kid et de Jeremy.
De l'Amérique qui entre en guerre au Paris tourbillonnant des années 1920, des champs de bataille de l'Est de la France aux cabarets de jazz, des pistes de cirque jusqu'au Kenya dissolu des colons anglais, ces trois êtres devenus inséparables vont se lancer sur la trace des éléphants au cours d'une prodigieuse expédition de sauvetage.
Dans cette éblouissante saga, une jeunesse ivre d'amour et de nature livre son plus beau combat pour la liberté des animaux et celle des hommes.
Sélection Prix des maisons de la presse.
Depuis toujours, ils forment un bloc. Un père à la Montand, aventurier à ses heures, solaire et flamboyant, engagé à gauche. Une fille, admirative, amoureuse des mots.
Ensemble, ils ont traversé les paysages riants de l'enfance mais aussi les pires épreuves : la perte du fils à 20 ans, de l'épouse, disparue à l'autre bout du monde. D'une famille de quatre, ils sont devenus deux et ont cherché leur équilibre. Lui dans la défense des plus faibles, elle dans son métier de journaliste et par la grâce d'une maternité triomphante.
Et puis survient une femme, amoureuse du père, qui l'apaise. Ce n'est pas la première mais la relation devient sérieuse. Pourtant, très vite, l'attitude d'Edith surprend. D'où viennent ces piques, ces malentendus, cette agressivité ? Entre une belle-mère et une belle-fille adulte, une certaine dose de jalousie est-elle inéluctable ? Lors d'un séjour en Provence, tout bascule et la folie s'invite. Jusqu'au vertige. Jusqu'à la violence morale et physique, aux injures puis aux menaces.
La guerre est déclarée.
Ariane Bois évoque l'emprise au féminin, la figure troublante d'une manipulatrice qui tente de faire table rase du passé d'un homme pour mieux se l'approprier. Alternant scènes d'amour filial et tension dramatique autour de cette relation toxique, un récit intime et bouleversant.
Entre 1939 et 1967, de Paris à Toulouse et de New York à Tel Aviv, l'extraordinaire destin de deux êtres fracassés par la guerre.
Rien ne prédestinait Simon et Léna à se rencontrer. Lui appartient à la bourgeoisie juive parisienne, patriote, laïque et assimilée ; il a été maquisard et blessé au combat. Elle est issue d'un milieu de petits commerçants polonais et a réussi à survivre au Ghetto de Varsovie.
En 1945, la guerre leur a tout pris. Chacun de leur côté, ils vont accepter une mission très particulière : rechercher des enfants juifs cachés par leurs parents dans des familles, des orphelinats ou des couvents, quand il s'avère que ceux-ci ne rentreront pas des camps.
Simon parce que son petit frère Elie a disparu dans des conditions mystérieuses ; Léna car elle espère ainsi redonner du sens à sa vie. Et cela va les entraîner bien au-delà de ce qu'ils auraient pu imaginer.
C'est l'histoire de deux jeunes révoltés qui, dans une France exsangue, vont se reconstruire grâce à la force de l'amour. De Paris à Toulouse, d'Israël à New-York, un roman d'aventure porté par le souffle de l'Histoire.
New York, 1970.
Shawn Pepperdine a 19 ans et d'autres ambitions que finir en prison, comme la plupart des jeunes de son entourage. Mais Harlem n'est pas Manhattan et quand il assiste, une nuit, au meurtre de son meilleur ami rattrapé par ses trafics douteux, il n'a d'autre choix que fuir. C'est dans les sous-sols du Dakota Building, l'immeuble le plus mythique de Manhattan, où cohabitent stars et anonymes fortunés, qu'il trouve refuge.
Tandis que les jours passent et que les années 1970 font leur révolution dans les rues de Manhattan, Shawn devient portier du célèbre immeuble, aux premières loges pour assister à la naissance d'un nouveau monde.
Derrière les murs qui la protègent, l'élite new-yorkaise sera-t-elle épargnée par la violence de l'époque ?
« Ce roman ressuscite l'euphorie pop des seventies... » Le Magazine littéraire
Lorsqu'elle apprend l'accident qui a coûté la vie à sa mère, une jeune femme voit sa vie exploser. Tout se délite et s'obscurcit dans le ciel de sa mémoire. L'onde de choc atteint ses enfants et son mari. Pour enrayer cette chute libre, il lui faut partir, tenter de se retrouver pour sauver les siens.
Récit d'un crash intime, d'une fugue maternelle sur les traces d'un silence familial, Sans oublier raconte comment, pour devenir mère, il faut d'abord cesser d'être une fille. Une écriture intense qui réconcilie de façon saisissante la noirceur du deuil et la rage de vivre.
L'avez-vous remarqué ? Au début, tout est beau, en couple, en famille, au boulot. Et puis très vite, la nature revient au galop. La colère se révèle, la paresse s'installe, la luxure se débusque.
Quant à l'orgueil ou à l'envie, ils se cachent de moins en moins. Sans compter la gourmandise si fréquente, ou l'avarice, encore taboue. Les péchés capitaux existent depuis la nuit des temps pour une bonne raison : ils sont inévitables.
Sept romancières d'aujourd'hui ont choisi de s'en inspirer, de s'en moquer et d'en rire. Suivez-les sur la route de nos petits défauts et de nos grands vices : dangereux, séduisants, pardonnables ou au contraire rédhibitoires, ils sont surtout humains. Si humains qu'on risque tous et toutes de s'y retrouver un peu, beaucoup, à la folie !