La « muraille de lave » existe bel et bien en Islande : c'est une falaise de basalte noir au pied de laquelle un tourbillon engloutit tous navires qui s'en approchent. Mais aussi le surnom donné, ici, au siège social d'une grande banque aux pratiques douteuses. Alors que le commissaire Erlendur est parti tenter de se ressourcer sur les lieux de son enfance, ses adjoints tombent chacun sur des enquêtes liées à des affaires anciennes : Elinborg, sur une affaire de viol et Sigurdur Oli, sur un chantage qui se transforme en meurtre. Derrière un suspens classique, Indridason dresse le portrait sans concession d'une Islande ivre de croissance économique, fascinée par les « modèles financiers » prônés par la mondialisation, où l'appât du profit a détruit tout sens moral.Jean-Marc Delhausse excelle à mettre son interprétation au juste ton de ce sombre constat d'un monde qui renie ses valeurs.
Erlendur revient ! Parti en vacances sur les terres de son enfance dans les régions sauvages des fjords de l'est, le commissaire est hanté par le passé. Le sien et celui des affaires restées sans réponse. Dans cette région, bien des années auparavant, se sont déroulés des événements sinistres. Un groupe de soldats anglais s'est perdu dans ces montagnes pendant une tempête. Certains ont réussi à regagner la ville, d'autres pas. Cette même nuit, au même endroit, une jeune femme a disparu et n'a jamais été retrouvée. Cette histoire excite la curiosité d'Erlendur, qui va fouiller le passé pour trouver coûte que coûte ce qui est arrivé. C'est un commissaire au mieux de sa forme que nous retrouvons ici ! Comme dans Hypothermie ou La Rivière noire, Jean-Marc Delhausse prête sa voix au héros d'Arnaldur Indridason, tissant une fois de plus de subtils systèmes d'échos entre passé et présent.
Dans un appartement, un jeune homme gît dans un bain de sang sans qu'il y ait le moindre signe d'effraction ou de lutte. Pas d'arme du crime, rien que cette entaille en travers de la gorge de la victime. Et dans sa poche, des cachets de Rohypnol, connu sous le nom de drogue du viol ? Runolfur a-t-il violé une femme qui s'est ensuite vengée ? Un châle trouvé sous le lit va mettre Elinborg, l'inspectrice qui remplace Erlendur, sur la piste d'une jeune femme. Mais celle-ci ne se souvient de rien ?. Une fiole de narcotiques oriente les enquêteurs vers de secrètes violences ? Comme il l'avait fait dans Hypothermie, Jean-Marc Delhausse donne à ce nouveau roman d?Arnaldur Indridason la dimension d'angoisse et de violences cachées que masque la banalité du quotidien.
Maria est retrouvée pendue dans son chalet d'été sur les bords du lac de Thingvellir. Suicide, conclut la police. Mais le commissaire Erlendur reçoit la visite d'une amie de Maria qui récuse cette thèse et lui remet l'enregistrement d'une séance chez un médium que Maria était allée consulter pour entrer en contact, dans l'au-delà, avec sa mère. Celle-ci lui avait promis de lui envoyer un signe... Bien que sceptique face aux croyances islandaises, Erlendur, troublé par l'audition de la cassette, décide de rependre l'enquête.
Son investigation le conduira sur des voies inattendues, semées de secrets et de douleur.
L'interprétation de Jean-Marc Delhausse sait parfaitement marier la logique cartésienne de l'enquête et l'évocation d'un monde hanté de sombres démons.