13 jours, c'est le délai que sa dernière petite amie, banquière recherchée par la police, a donné à Einar pour la rejoindre à l'étranger.
13 jours, c'est le temps qu'il va lui falloir pour décider s'il veut accepter la direction du grand journal dans lequel il a toujours travaillé.
13 jours, c'est le temps qui sera nécessaire pour trouver qui a tué la lycéenne dont le corps profané a été retrouvé dans le parc. Quelque chose dans son visage rappelle à Einar sa propre fille, Gunnsa, quand elle était un peu plus jeune et encore innocente. Mais aujourd'hui Gunnsa est devenue photographe et travaille dans le même journal que son père ; elle s'intéresse de près à ces adolescents paumés et ultra connectés qui fuguent ou disparaissent, elle a plus de ressources et d'audace pour faire avancer l'enquête - et moins de désillusions.
Arni Thorarinsson a écrit un thriller haletant situé dans l'Islande actuelle qui décrit avec sensibilité le monde troublant et troublé des adolescents, et la corruption qui affleure à la surface de cette société.
Einar, le rédacteur en chef de l'Evening Post à Reykjavík, se voit peu à peu confronté à une série de mystères. Qu'est-ce qui se cache derrière le « suicide assisté par ordinateur » et soigneusement scénarisé de la jeune femme dont le récent mariage avait été transformé en cauchemar par une farce de très mauvais goût ? Qui envoie à Einar des messages obscènes à l'orthographe défaillante ? Qui a attaqué, devant une boîte de nuit, le cadre dynamique et misogyne qui terrorisait sa famille et l'a expédié à l'hôpital dans un coma profond ? Quelles manipulations politiques viennent troubler la bataille pour le destin de l'Evening Post ? Quel jeu mène son directeur ? Enquêteur nonchalant et lucide, Einar tente de résoudre ces énigmes malgré l'hostilité du commissaire de police local.
Pour cet amateur de rock qui regarde les changements du monde avec une distance désabusée, les choses ne sont pas toutes ce qu'elles semblent être. Et le bonheur est peut-être fugitif comme l'ombre des chats.
Arni Thorarinsson a une vision caustique et révélatrice de la société mondialisée. Il construit ici une critique sociale féroce et pose des questions gênantes dans un thriller bien ficelé qui ne peut laisser personne indifférent.
Avant ils étaient heureux, une famille heureuse, et puis ils l'avaient appris et leur vie était devenue un enfer. Ils ont tout caché, surtout pour leur fille, mais se sont engagés à lui parler le jour de ses dix-huit ans. Tous les trois ils ont attendu ce jour et craint son arrivée.
La mère veut, contre vents et marées, tenir sa promesse. Le père doute que la vérité les libère du cauchemar qu'est leur vie.
La fille se révolte, essaie de survivre, de les tenir à l'écart, elle les hait autant qu'elle les aime. Elle vit loin d'eux, entourée d'amis bien intentionnés, qui l'aiment, eux.
Le Crime est l'histoire inquiétante d'une journée fatale, dont le souvenir obsède longtemps le lecteur, épouvanté et désolé de ce grand gâchis que peut être toute vie.
Journaliste à la dent dure au Journal du Soir et alcoolique "en pause", Einar est exilé de Reykjavík à Akureyri, la plus grande ville du nord de l'Islande. En route avec sa photographe, ils font un reportage sur un accident de rafting : l'épouse du directeur d'une usine de bonbons d'Akureyri est tombée dans la rivière glaciaire et elle est morte. La mère de la victime accuse le mari. Par ailleurs, dans le cadre de son nouveau travail, Einar va interroger les acteurs en herbe de la représentation d'une pièce du XIXe siècle, Loftur le Sorcier ; Skarphédinn, l'adolescent qui interprète le rôle-titre, va le lendemain être retrouvé mort dans une décharge. Einar mènera son enquête, parallèlement à celle que lui commande son journal sur les problèmes opposant les Islandais de souche à la main-d'oeuvre émigrée du chantier d'un barrage qui va transformer tout l'équilibre de la province. Notre journaliste découvre une microsociété gangrenée par l'argent, la drogue, la corruption ainsi que par la "politique des cousins". Les personnages, convaincants, construits solidement avec une réelle épaisseur, sont au service d'une intrigue bien menée. Le texte est plein d'ironie et de distance en contrepoint d'une vision assez noire de la société islandaise face à la "modernisation". Quant à la pièce que les lycéens d'Akureyri interprètent, elle occupe une place intéressante et totalement justifiée dans le roman. Loftur le Sorcier est un personnage pour qui la fin justifie tous les moyens, quels qu'ils soient ; un personnage qui n'est constitué que de désirs, dont la versatilité est à l'origine d'une tragédie. On ne peut s'empêcher de voir que les passages cités de cette oeuvre fonctionnent comme une métaphore du présent. Un présent inquiétant, peuplé, lui aussi, si l'on y regarde bien, de sorcières.
Arni THORARINSSON est né en 1950 à Reykjavík où il vit actuellement. Après un diplôme de littérature comparée à l'université de Norwich en Angleterre, il devient journaliste dans différents grands journaux islandais. Il participe à des jurys de festivals internationaux de cinéma et a été organisateur du Festival de cinéma de Reykjavík de 1989 à 1991. Ses romans sont traduits en Allemagne et au Danemark.
On pourrait penser que la postière, sourde et sans le sou, tuée à Akureyri, et le capitaliste, «nouveau Viking» de Reykjavik, à la tête d'un portefeuille de millions en créances, n'ont aucun rapport l'une avec l'autre. Et pourtant le destin fait se croiser leurs chemins lorsque, malgré l'opposition de la police, Einar enquête pour son journal sur la disparition d'une petite fille.
Einar, ironique et tendre, a rarement été confronté à un crime aussi complexe. Rien ne s'est passé comme on pourrait s'y attendre. Portrait caustique et désabusé de l'Islande contemporaine, ce roman décrit l'évolution rapide des moeurs et la corruption des âmes. Le surprenant retournement final est dérangeant dans sa description de l'innocence perdue et de l'irréversibilité des évolutions de société.
L'intrigue resserrée et bien menée entraîne le lecteur fasciné aux côtés de cet enquêteur à la fois nonchalant et lucide.
Un roman passionnant, éclairant et terrifiant.
Les soirées sont longues à Isafoldur, la capitale des fjords de l'ouest de l'Islande, quand on est chargé de traquer le scoop par un rédacteur en chef avide de sensationnel, et qu'on rêve de retrouver sa nouvelle petite amie laissée à Reykjavik. Et puis on découvre que les bars des hôtels abritent des célébrités intéressantes, une séduisante vedette du football national et son copain d'enfance qui le suit comme son ombre et profite de ses conquêtes, une chanteuse pop qui a failli gagner le titre de Nouvelle Star, un brillant avocat d'affaires, les groupies respectives de ces gens importants, et des groupes d'adolescents en révolte. Des maisons brûlent, des tombes sont profanées, des touristes lituaniens sont volés et soupçonnés de trafic de drogue, tout s'emballe... Einar, le correspondant du Journal du soir, mène l'enquête avec son air désabusé, sa nonchalance et une ironie qui lui permettent d'apprivoiser les témoins et de porter un regard sans préjugés sur les événements. Suite des aventures de Einar commencées dans les deux précédents romans, ce périple dans l'Islande profonde nous montre les transformations mondialisées d'une société au bord de la crise économique, et nous fait voyager au rythme du blues et du rock chers à l'auteur.
Au début du mois de juin, sous la pression de Trausti Löve, son directeur de rédaction, avide d'informations à sensation, Einar, le correspondant du Journal du Soir à Akureyri, publie un article sur une vieille bâtisse abandonnée dont la rumeur affirme qu'elle est hantée. Une femme qui se présente sous le nom de Victoria et se prétend médium contacte Einar.
Alors que la grande fête du Week-end des Commerçants va commencer, Einar accueille à l'aéroport sa fille et son petit ami. Il remarque sur la piste la présence d'un jet privé qui appartient à une compagnie de cinéma américaine qui prévoit de tourner dans la «maison hantée» un film intitulé Hot Ice qui traitera de brûlantes passions en terre d'Islande.
Le lendemain de la fête tout le monde a beaucoup bu, plusieurs agressions ont été commises, plusieurs viols aussi. Einar reçoit à nouveau un appel de Victoria qui, d'une voix alcoolisée, lui demande de se rendre au plus vite et avec des policiers dans la vieille maison. Avec le commissaire Olafur Gisli, il découvre le corps d'une jeune fille étranglée serrant dans sa main le message : Attention à toi, mon chou. L'identité de la jeune fille reste plusieurs jours inconnue de la police ; personne n'a signalé sa disparition.
Victoria l'appelle pour lui dire qu'elle entre en cure à Virkid, un centre de désintoxication alcoolique. Le lendemain matin, il apprend que Victoria a été assassinée au centre. Il décide de s'y faire admettre afin d'éclaircir l'affaire. Ancien alcoolique, il sait y faire illusion.
Il parvient à découvrir l'identité des deux victimes, puis à dénouer l'intrigue grâce à l'enthousiasme de sa fille pour le cinéma.
Plus qu'un thriller, Thorarinsson écrit ici un roman sur le passage rapide de l'Islande paysanne à la mondialisation et la destructuration sociale qui l'accompagne avec son cortège de violences et de drogue.
L'auteur prend le temps de nous présenter ses personnages et leurs motivations et de nous embarquer dans le monde qu'il construit avec beaucoup d'ironie et de tendresse avec une bande-son très rock d'où est tiré le titre du livre.