Au pays des légendes, le roi Souran part en plongée dans une caisse de verre à pédales, un beau requin joue avec les enfants de Ta'aroa, les hommes épousent des filles de la mer. Mais attention aux sirènes jalouses, aux phoques qui se vengent, aux fantômes des villes englouties, au général baleine avec son armée de poissons.
De la Vouivre, long serpent aux ailes noires, à l'ogresse de la rivière, en passant par le pont du Diable ou encore les rats du lac de Constance, les eaux ont leurs secrets Monstres, poissons fées et recettes magiques enchantent ces lieux féeriques et insoupçonnés, pour un merveilleux voyage autour du monde.
De la fenêtre de leur petite maison, Isabelle et Gérard regardent le gros érable mort. Le vieux Vincendon leur a promis : les arbres ne meurent jamais et l'érable chantera.
Une nuit d'orage, dans les Laurentides, un chien-loup trouve refuge auprès d'une petite fille, Céline. Dans un langage qu'ils sont les seuls à comprendre, ils décident de ne plus jamais se quitter.
On dit que le père Simon est un vieux fou. Pourtant, avec lui, Christine et Roger vont apprendre à connaître les animaux et vivre les plus belles vacances de leur vie.
Dans ces dix-neuf contes venus du monde entier, les montagnes sont hantées de diables et de géants ; le terrible singe blanc y vit et les trolls forgerons y gardent leurs secrets. Et dans les forêts ? De bons bûcherons ensorcellent de jolies jeunes filles, les arbres se mettent à parler et les bergères épousent les loups des bois.
Roman sur la vieillesse, la solitude, et hommage aux parents de l'auteur, Les Fruits de l'hiver a été couronné par le prix Goncourt en 1968. Les Fruits de l'hiver est à la fois un témoignage passionné de l'amour maternel et l'expression d'un remords. Michel Ragon Les années terribles de la guerre prennent fin, à Lons-le-Saunier dans le Jura. Heureusement ces temps oppressants poussent le voisinage à plus d'entraide, à une vraie solidarité Mais les privations quotidiennes, le travail incessant des jours, l'occupation allemande, leur vie en vase-clos pèsent sur le vieux couple Dubois. Sans baisser les bras, Paul part chaque jour dans son petit carré de jardin, y puiser le peu qu'il peut en tirer ; sa femme fait aussi de son mieux...
Et les Dubois se tracassent également pour leurs deux enfants : l'attente du retour de Julien, qui a déserté on ne sait où, pour échapper au STO et Paul, l'épicier, qui fricote de très près avec la milice...
Une histoire de vie bouleversante.
Nul mieux que Bernard Clavel ne sait communiquer les grands mouvements de la nature, ses splendeurs et ses secrets. Nul mieux que lui n'exprime les émotions des âmes simples. Ses personnages nous bouleversent à force de tendresse et de générosité.
Bernard Clavel sait faire parler les coeurs. Il semblait né pour nous conter ce Grand Nord où la vie de chaque jour est encore une aventure, où l'histoire de chaque famille est une vraie saga, ce pays qui renouvelle totalement son inspiration.
Avec Harricana commence une grande épopée qui vous envoûtera dès ses premiers frémissements.
Malataverne. C'est la ferme de la mère Vintard, un coin tout au fond du vallon que le soleil ne réchauffe jamais. Avec ses ruines, on dit même que l'endroit porte malheur. Mais pour Christophe, Serge et Robert, trois garçons du village, ce nom résonne plutôt comme une sacrée aubaine : ils ont découvert où la vieille cache son magot et le lui dérober sera un jeu d'enfant. Pour les deux aînés, l'affaire est entendue, mais Robert, le plus jeune, a encore des doutes. Il n'a que quinze ans et, cette fois, il ne s'agit pas comme d'habitude de chaparder quelques fromages : c'est un crime qu'ils organisent. Et puis il a un mauvais pressentiment : rien de bon ne peut sortir de Malataverne.
Quatre Indiens du Canada s'en vont « trapper » en plein hiver dans la taïga. Mais ceux-ci ne sont plus jeunes, le froid est mordant et le gibier est rare, car l'homme a attaqué la forêt ; déboisant à outrance, il a détruit les équilibres naturels...
Dans cette ambiance crépusculaire rôde le carcajou, sorte d'incarnation du mal, féroce et cruel, qui dévore tout sur son passage. Waboos, le plus âgé des chasseurs, se lance à sa poursuite ... Mais que faire contre le mal ?
Ils attendaient Marie-Louise, ce fut une lettre qui arriva ; cette fois encore, Marie-Louise ne pouvait quitter Lyon pour fêter Noël avec les siens : son métier la retenait impérieusement à la ville. Alors le père s'est décidé à abandonner pour un jour sa ferme perdue dans la neige du Revermont pour, coûte que coûte, ramener sa fille. Et le voici dans les rues boueuses de Lyon parées pour Noël, avec son grand chapeau de paysan et sa pelisse, l'espoir au coeur. Mais depuis quelques mois déjà, on n'a pas vu Marie-Louise au salon de coiffure où elle travaillait, ni même dans un second, plus singulier. Le soir venu, le père ne trouve pas la rue de l'Arbre-Sec, où elle habite. Le vieil homme commence alors, à travers la ville indifférente et glacée, son « voyage au bout de la nuit »...
Quel roman ! Fort, cruel, sauvage, tendre, authentique, généreux, mené au canon d'un fleuve de colère dont les eaux noires engloutiront tout de cette révolte aux mains nues, cette révolte à deux sous au pays des canuts et de la soie.
Inoubliable Pataro ! Dresseur d'animaux, contrefait, les membres brisés et recollés à l'envers, cerné de chats, d'oiseaux et de rats, il court la ville de la Colline qui prie à la Colline qui travaille, du quartier où vivent ceux qui se nourrissent et s'enrichissent de la sueur des autres, à celui, puant de misère, de crasse et de malheur, où les hommes et les bêtes vivent dans une même fange. Entremetteur sublime et rusé, il tient tous les fils d'une histoire formidablement romantique qui charrie, au milieu des cris et des tumultes, des personnages spectaculaires, des foules déchaînées sous un décor impressionnant.
Jamais l'intérêt ne cède.
Toujours en mouvement, ce roman nous livre sans grandiloquence mais avec force et beauté les secrets d'un peuple et d'un lieu portés à blanc.
Ce livre a une âme. Un très grand Clavel.
Je dois être fait pour que les fleuves, les arbres, le ciel me coulent dans le sang. Les pays que j'imagine aussi bien que ceux où j'ai habité.
Durant des années, j'ai peint de mémoire. De loin en loin vient me tarauder l'envie de me pencher davantage sur mon enfance. Mais bien plus impérieux le besoin de créer une terre nouvelle où il me soit donné de m'enfoncer en toute liberté : un lac immense dans une forêt sans limites ; une île dans les glaces où débarquent des chercheurs d'or ; une ville née de trois baraques ; avec ses mineurs, ses prêtres, ses prostituées. Fortunes qui se font et se défont...
Pour être un homme des vieux pays, jamais je n'avais pensé qu'un monde pouvait surgir aussi rapidement pour disparaître aussitôt. Ce monde des aventuriers qui vont arracher son or à la terre n'est pas fait pour des enfants de Marie. Il est dur, impitoyable et j'ai frémi en le décrivant. Voici bientôt six ans que j'y passe le plus clair de mon temps. Et mes personnages, comme leurs modèles, ont souvent payé de leur vie ces lingots dont on sait aujourd'hui qu'ils contribuent à la destruction du monde.
Le temps et les hommes passent sur le Royaume du Nord... À Val Cadieu, le long de la rivière Harricana, tous sont morts ou partis. Koliare, l'Ukrainien, les Garneau ... Il ne reste plus que le vieux Cyrille Labrèche. Seul avec son cheval. Tel un forcené, il travaille. Avec fièvre. Jusqu'au bout de ses forces. Il songe aux autres. À ceux qui ont fui. Il les maudit mais sait qu'après la terrible crise dont il se fait le prophète, ils reviendront. En attendant, il garde leurs terres, avec une intégrité de bête sauvage. Il en défriche de nouvelles. Encore. Et toujours. Jusqu'au délire. Et dans la nuit qui hurle, il voudra, dernière folie, sonner l'angélus pour ce peuple de fantômes qui a déserté l'église, navire perdu dans une tempête qui l'engloutira.
Dans ce tête-à-tête pathétique d'un homme et d'un cheval, Bernard Clavel retrouve la force des grands récits épiques, la vérité profonde des mythes les plus simples : la terre, la mort, le dernier homme, l'infracassable nature, le courage et par-dessus tout, l'espoir. Il nous prend comme une mer que rien n'arrête.
Les grands romanciers s'arrêtent parfois de brasser le destin des hommes.
Et c'est pour révéler alors leurs amours profondes, tel Bernard Clavel qui célèbre ici le Rhône. Mais il y met, lui, une véhémence et une tendresse si grandes qu'il fait du fleuve un personnage pareil à ceux de ses romans : rude, émouvant, secret. Ce texte qui, dans une première version, avait accompagné un recueil de photographies, trouve ici sa plénitude. Seuls les mots chantent de toute leur puissance dans la mémoire et ils nous entraînent dans l'une de ces crues qui marquaient jadis les emportements du Rhône.
Charles Lambert est une force de la nature. Il a l'âme et le coeur vaillants, et comme les chênes de sa forêt natale du Jura, il ne plie jamais. À l'aube du XXe siècle, cet orphelin n'a pour trésor que les souvenirs de sa grand-mère, et pour avenir son engagement dans l'armée de métier. C'est là, au milieu de ses compagnons de mauvaise fortune, au travers des conflits effroyables qui jalonnent cette époque, qu'il sera totalement lui-même : courageux jusqu'à l'aveuglement, opiniâtre jusqu'à la mort, impitoyable pour tous et pour lui-même afin d'exorciser ses terreurs d'enfant.
Figure anonyme et pourtant emblématique du petit peuple de France, il a la noblesse et la générosité de ceux qui, sans faire de bruit, défendent des valeurs immémoriales. Il fallait le talent puissant et singulier de Bernard Clavel pour chanter cette gloire des humbles qu'il a fréquentés de si près. Clavel le passionné, l'insoumis et l'homme de coeur qui, sous ce Soleil des morts, nous fait crier aux horreurs de la guerre, respirer l'air pur des rives de la Loue, sourire au bonheur simple de l'amour comme de l'amitié, et traverser cinquante ans de notre histoire avec un authentique et fraternel compagnon.
Un livre d'homme, tout entier illuminé par un merveilleux visage de femme : celui de Pauline, la compagne d'une longue existence que Bernard Clavel, en faisant revivre le souvenir intime, vibrant et en même temps universel, de celui qui fut son oncle, a rendue inoubliable.
"Les personnages de ce roman m'habitaient depuis des années. Leur histoire aussi. Comme tout ce que l'on a si longtemps retenu, ils ont bondi hors de moi d'un coup. La souffrance qu'ils éprouvent m'a couru dans les veines. J'ai porté leur tourment avec eux. Je les ai accompagnés dans chacun de leurs gestes. Chaque mot qu'ils prononcent m'a déchiré le coeur.
Si ce roman a jailli de moi d'un trait, c'est à la manière du sang qui coule d'une blessure. La dernière ligne écrite, j'étais comme vidé de vie", avoue Bernard Clavel.
Il est vrai qu'il atteint là une force tragique, une puissance, une maîtrise uniques. L'intensité du drame est à la mesure de sa brièveté. Des mots simples et forts, des images envoûtantes, une histoire qui claque comme un fouet nous mènent dans ce pays aussi mythique que vrai, où les hommes, isolés de tout, perdus dans les brouillards d'une montagne toujours noire, enfermés dans leur hiver, murés dans leurs secrets, se dressent, rudes, fiers, sauvages. Ils s'en échappent à la recherche de quelques ressources marchandées dans de lointains voyages, de Nijni-Novgorod à Gibraltar. Quand ils reviennent au pays, ils ont encore la passion au coeur. Parfois jusqu'au meurtre, pour que justice soit faite.
Ce roman, beau et pathétique comme un drame antique, vous saisira tant l'émotion et l'inattendu l'inspirent.
L'AUTOBUS DES ECOLIERS Achille le singe est nommé instituteur des animaux et des enfants du village.
Et l'école devient une vraie partie de plaisir !
LE RALLYE DU DESERT Achille et sa bande de copains décident de participer au Paris-Dakar. Aventures, tricheries, rigolades...
La course réserve bien des surprises LA MAISON EN BOIS DE LUNE Achille a écrit ses mémoires. Mais comment faire vendre ce livre inattendu ?
Les animaux débarquent à Paris et sèment une joyeuse panique.
Personne n'est assez fou pour préférer la guerre à la paix : dans la paix, les fils ensevelissent leurs pères ; dans la guerre, les pères ensevelissent leurs fils.
Hérodote Les affaires exigent la paix jusqu'au jour où les affaires sont devenues si puissantes qu'elles utilisent la guerre elle-même à leur profit.
Casamayor
Eté 1944.
Un petit village du Jura. Derrière ses volets clos, Ferdinand Bringuet, mécanicien retraité des chemins de fer, observe la débâcle des Allemands. Est-ce la fin de la guerre ? Comme Le Soleil des morts, La Retraite aux flambeaux est un roman hanté par la violence en même temps qu'habité par l'amour. Impitoyable réquisitoire contre la guerre, cette oeuvre grave est une magnifique réflexion sur l'âme humaine, le sens de la justice et de la culpabilité.
Aucun combat n'est équitable, il n'y a ni vainqueur ni vaincu, semble nous dire Bernard Clavel. Seulement des hommes qui meurent.
Arrivé au terme de sa longue traversée du Royaume du Nord, Bernard Clavel, la nostalgie au coeur, reprend son chemin, une dernière fois dans ces immensités blanches où hurle un vent à nul autre pareil.
Le "Nordet" souffle sur ses pages qui chantent en forme d'apothéose et de chute, l'esprit des indiens Wabamahigans, leur résistance face aux bâtisseurs de la Baie James et leur lente agonie sur la terre où les avait menés la légendaire Tiska à la poursuite d'un loup blanc. Seule la mort évitera au chef Mestakoshi de voir, de sa tente traditionnelle, son fils et son arrière-petit- fils parmi les Indiens alignés devant le magasin général déchirant à longueur de jour des billets de bingo.
Bernard Clavel nous dévoile l'envers d'une épopée. Avec passion, sans manichéisme. Il nous montre du point de vue de ceux qu'on appelait "les maudits sauvages" un des drames les plus poignants des temps modernes: la disparition d'un monde, d'un peuple sous les coups de boutoir de la civilisation.
Jamais il ne fut plus inspiré, plus attachant, plus fort.
Bernard Clavel demeure le gardien secret des plus belles histoires et des plus folles espérances avec une foi inébranlable dans l'homme. Son immense stature se profile sur Miséréré, roman plein, prenant, riche, tout à la fois origine et aboutissement de la grande marche au Royaume du Nord qu'il avait entreprise avec Harricana.
Dans une nature grandiose, terre inhumaine où s'aiguise la faux du Nordet il nous mène au bout du bout avec ces pionniers fabuleux qui entrent dans notre vie pour ne plus en sortir tant ils sont émouvants, généreux, authentiques. Leur histoire devient la nôtre. Nous partageons leurs souffrances, leurs peines, leurs amitiés, leurs amours. Nous croyons avec eux à ce Royaume qu'ils finiront par bâtir à force de courage et d'aventures après avoir fui la grande crise des cités et couru vers ces quelques arpents de glace qu'on leur avait faussement présentés comme un paradis terrestre. Mais l'espoir se cache toujours au bout du désespoir : quand on n'a plus rien à perdre, la seule chose qu'on ait à gagner, c'est la vie.
Un très grand Clavel.
Trois histoires d'animaux qui nous ressemblent beaucoup ! Un cochon ambitieux, Sidonie l'oie qui entraîne dans son sillage tous les oiseaux qu'elle rencontre... et Isidore le mouton noir qui, pour échapper au boucher, organise une résistance contre les humains avec son ami le loup blanc.
Roman Junior dès 7/8 ans