Éric et Thierry n'avaient jamais prêté attention à cet insigne sur la veste en cuir de leur copain Andreas. Une vieille décoration militaire parmi beaucoup d'autres. Jusqu'au jour où, dans une boutique de jeux vidéo à Londres, le vendeur, un vieil homme, avait pointé l'index vers l'insigne. Il était devenu livide, s'était mis à crier. Puis il leur avait donné le jeu, leur avait ordonné d'y jouer. - Choisissez votre mode de jeu, avait demandé la voix. L'Expérience ultime n'est pas seulement un jeu vidéo, mais plutôt un passeport vers l'enfer, qui les renvoie dans le passé, sur le Chemin des Dames en 1917, à Guernica sous les bombes en 1937 ou à Paris pendant les rafles de juillet 1942... 10/13 ans.
Trois ans se sont écoulés. Trois ans pendant lesquels Eric et Thierry ont tenté d'oublier l'Expérience Ultime, le jeu pervers et dangereux qu'ils avaient installé sur leurs ordinateurs, le jeu qui les avait plongés en pleine guerre d'Espagne, et jetés sur les plaines dévastées du chemin des Dames en 1917. Éric n'a plus touché à un seul jeu vidéo. Thierry en a gardé un bien douloureux souvenir... Andreas, lui, a disparu. Sa disparition reste pour ceux qui furent ses compagnons une énigme, peut-être même un remords. À peine osent-ils l'évoquer avec leur nouvel ami, Khaled, passionné de jeux vidéo comme ils le furent eux-mêmes. Et si c'était dans le Jeu qu'Andreas avait disparu ? Et si Éric et Thierry représentaient sa dernière, son ultime chance de survie ? 11-13 ans.
Et si l'Expérience ultime n'était pas seulement un jeu vidéo mais un moyen de remonter le temps ? Éric est retourné dans ce qu'il croyait encore être un jeu pour libérer Andreas. Au moment où il l'a retrouvé dans le Paris de 1942, son ancien camarade de classe lui a échappé et s'est enfui avec la disquette. Perdu pour de bon. Lâché, tel un monstre, dans la France de l'Occupation. Prêt à tout pour renverser le cours de l'Histoire et faire gagner le camp des bourreaux ! Qui peut encore l'arrêter ? Éric et Thierry sont désormais hors-jeu. Gilles, le frère d'Éric, reporter de guerre, se porte volontaire. Il n'aura aucun droit à l'erreur, ni dans le jeu ni dans la vie réelle. Car il n'y a pas de point de sauvegarde. Il n'y en a jamais eu...
Médecin engagé, Christian Lehmann décrypte la pandémie en même temps qu'il l'affronte. Face à l'angoisse, il démonte avec calme et humour les fausses informations qui circulent. Lanceur d'alerte investi, il dénonce les manquements du gouvernement autant que les théories complotistes. Faisant appel aux témoignages de collègues, de patients, d'enseignants, d'activistes, il dresse le tableau d'une société fragmentée sur fond d'effondrement du système de santé.
Les chroniques réunies dans ce recueil ont paru sur liberation.fr de mars 2020 à novembre 2021.
Depuis la mort de son grand-père, vincent a des insomnies.
Il est terrifié par un cauchemar qui vient le hanter chaque nuit, à deux heures du matin. un cauchemar étrangement réel.
Il a beau inventer des rituels pour se protéger. il a beau essayer de se faire tout petit, transparent, il a beau fermer soigneusement les volets et les rideaux de sa chambre, il y a toujours ce coup de griffe contre la vitre, à deux heures du matin.
Vincent n'ose pas en parler.
Il craint que le cauchemar n'en profite pour franchir définitivement la barrière de la réalité.
Mais il ne pourra pas l'en empêcher. car l'étrange créature qui cogne à sa vitre est décidée à entrer. elle ne peut pas faire autrement : elle est venue lui demander son aide.
Andrieu, jeune cinéaste français malmené par les médias, accepte une mission d'Amnesty International en Amérique du Sud pour redorer son image. Il doit rencontrer le colonel De La Pena, ministre de l'Intérieur du nouveau gouvernement de San Felicio, maître absolu de Castel Morro, le lieu où l'on interne et torture les opposants politiques depuis des décennies. Juan De La Pena est réputé pour sa violence, sa cruauté et ses accès de folie. Andrieu redoute cette rencontre mais quelque chose le pousse, qui n'a rien à voir avec ses soucis médiatiques : la curiosité face au mal, au mal absolu. « Il y a certaines choses qu'il vaut mieux pouvoir ignorer, » lui dit le colonel en guise de préambule. Le jeune émissaire d'Amnesty souhaite-t-il vraiment savoir ? Veut-il connaître la nature du mal ?
un kangourou peut être un jour obligé de sortir de la poche chaude et rassurante de sa maman.
c'est ce qui arrive à taxi quand sa mère tombe dans un piège tendu par les chasseurs. malheureux et perdu, taxi part à la recherche d'un animal plus grand et plus fort que lui, capable de l'aider. mais quelle espèce pourrait s'attaquer aux hommes ? sûrement pas ce ridicule lézard à collerette ! n'existe-t-il pas, quelque part dans les pires cauchemars des hommes, une créature monstrueuse qui puisse les vaincre ? un livre pour les enfants qui aiment déjà lire tout seuls.
L'écrivain francis kennaway vit ses derniers moments dans le service de psychiatrie d'un hôpital londonien.
Il se sait condamné, mais avant de mourir, il veut confier à sylvia fuchs, le médecin qui le soigne, le terrible secret dont il n'a pas voulu se défaire jusqu'alors. fascinée par ce personnage hors du commun, le docteur fuchs écoute ce récit qui va bouleverser sa propre vie. la seconde guerre mondiale, la vie des milieux artistiques anglais dans les années soixante, les soubresauts de l'europe, autant d'événements, d'échos et de souvenirs que kennaway convoque, ressuscite, pour retracer le chemin d'un incroyable destin.
Ce roman fascinant, publié en 1988 aux presses de la renaissance, a révélé christian lehmann.
Pomme n'est pas du tout une petite fille sage.
Le matin, elle sautait à pieds joints sur le lit de ses parents en hurlant : " je veux mon, chocolat chaud ! tout de suite ! " elle enfermait le chat pendant des heures dans le piano, et poussait ses camarades de classe dans l'escalier. en grandissant, son caractère ne cessait d'empirer, si bien qu'un jour son père, excédé, la menaça comme il ne l'avait encore jamais fait :
- si tu continues comme ça, je te ramène au magasin des petites filles pas sages !
Pomme ne fut pas tellement impressionnée.
Elle fut même ravie d'apprendre qu'un tel magasin existait et, dès cet instant, elle n'eut plus qu'une idée en tête.
Un livre pour les enfants qui aiment déjà lire tout seuls.
Céline a toujours détesté le sud, sa brutalité, sa bêtise.
Instinctivement, sans savoir précisément pourquoi. et aujourd'hui, julien, son cousin du sud s'est suicidé sans laisser d'explications. pour son père, oncle bernard, les coupables, ce sont les jeux de rôle dont julien était devenu un adepte, et qui lui donnaient des idées morbides. il y a aussi des journalistes qui évoquent une profanation du cimetière par une bande d'adolescents, des messes noires. céline, elle, veut en avoir le coeur net.
" on ne peut pas me demander toute l'année d'utiliser ma cervelle, d'ingurgiter du français, des maths, de la philo, des trucs complètement abstraits, pour ensuite m'empêcher d'essayer de comprendre ", dit-elle. de comprendre qui était vraiment julien. et ce qu'il y a de vraiment détestable, dans le sud.
Le matin, ma main s'immobilisait à quelques centimètres du bouton de la radio perchée sur le rebord de la baignoire.
Ce geste machinal, que j'avais répété sans même y penser des milliers de fois, se heurtait maintenant à une résistance inconsciente. je n'aurais pas même pu dire, au début, pourquoi j'allumais la radio avec tant de réluctance. je savais bien qu'il était élu, je savais bien que nous en avions pris pour au moins cinq ans, et qu'il fallait s'y faire... mais pas moyen d'appuyer sur ce foutu bouton. et lorsque parfois j'y arrivais, j'éteignais aussitôt.
Et ce n'étaient pas les légitimes motifs de révolte, la situation faite aux sans-papiers, les rafles à la sortie des écoles, les enfants terrorisés tombant des fenêtres, qui provoquaient ce rejet, mais la simple accumulation des petites phrases des uns et des autres. il me suffisait d'entendre tel ou tel membre du gouvernement sortir une sarkonnerie, tel ou tel porte-parole au profil de juvénile batracien balladurien éructer une ode à la gloire du président, pour ressentir un profond malaise, et la conviction qu'il me fallait éteindre le poste.
Pur réflexe animal de sauvegarde.
Grand reporter, Matthias Halpern était à bord du Rainbow Warrior au moment de l'explosion.
Des années plus tard, à force d'être le témoin d'injustices et d'horreur aux quatre coins de la planète, Matthias est revenu de ses illusions. Il voit avec amertume ses anciens camarades succomber aux tentations du pouvoir. Un après-midi d'hiver, sa vie bascule. Sa fille Sarah est victime d'une tentative d'enlèvement. C'est le début d'une machination infernale qui va le broyer. Matthias semble rattrapé par le passé et, lui qui n'aspirait plus qu'à la tranquillité d'un " monde sans crime " se trouve confronté au meurtre et à la raison d'Etat.
" On est dans un roman, certes, mais à chaque page, une question entêtante nous travaille : et se c'était vrai ? car jusqu'au bout le suspens reste entier, la fiction et la réalité s'épousent, se superposent en un va-et-vient diabolique... Le Magazine Littéraire.
La " tribu ", c'est la famille d'Olivier Rohan, jeune médecin de la région parisienne.
Ce sont ses compagnons de l'internat, une famille avec laquelle il est difficile de couper le cordon ombilical. Pourtant, Rohan a ouvert un cabinet, mais les clients ne s'y bousculent pas. Alors il assure des gardes à l'hôpital, retrouvant ainsi l'ambiance fiévreuse des nuits aux urgences aux côtés des " anciens ". La vie d'Olivier Rohan bascule lorsqu'un confrère généraliste lui propose de le remplacer pour une garde de nuit.
C'est ainsi qu'Olivier est appelé au chevet d'un garçon de quatorze ans qui a été victime d'un malaise. Quelques heures plus tard, l'adolescent décédera dans des circonstances bizarres. Olivier se persuade qu'il aurait pu le sauver, et cette mort troublante ne cesse de le hanter. Il va chercher à en savoir plus... Christian Lehmann évoque sans pathos un univers qu'il connaît de l'intérieur, dans ce roman noir, intimiste et profond, qui ménage le suspense jusqu'aux dernières pages.
Par l'auteur de Une question de confiance et de No pasaran, le jeu. "... Les hommes, semble nous dire Lehmann, sont ces étranges créatures dont on pourrait croire qu'elles, ne sont qu'un amas de chair et de sang promis à la pourriture et qui soudain laissent voir, à travers une plaie ouverte, ce qu'il faut bien se résoudre à appeler une âme. " Jérôme Leroy, Le Figaro
Bien qu'ils se détestent, les deux frères Kane se retrouvent dans un attrait commun pour la violence dans laquelle baigne notre siècle : Sebastian l'écrivain est le nègre d'un ancien agent secret, Nathan le photographe est hanté par des visions morbides. Lorsque Nathan disparaît en Colombie, Sebastian part à sa recherche, et le voilà bientôt entraîné dans une périlleuse aventure, de Bogota jusque dans la jungle tropicale. Guérilla, corruption des hommes politiques et de l'Eglise, trafics en tout genre vont l'accompagner jusqu'au terme d'un voyage où se dévoileront de terribles vérités.
A travers ce thriller foisonnant et baroque, c'est le désordre du monde qui vient inquiéter la fiction et la pousser dans ses derniers retranchements.
Le docteur Laurent Scheller a exercé la médecine.
Dans une autre vie. Aujourd'hui il est Laurent Scheller, médecin des médias, ancien animateur de l'émission santé-public et romancier à succès. Lorsque, un jour, son téléphone sonne et qu'il finit par reconnaître la voix affolée de Béatrice Salvaing, il se retrouve transporté dix ans en arrière, à l'époque où Thierry Salvaing et lui étaient étudiants. Contrairement à lui, Thierry a poursuivi une carrière de généraliste dévoué à ses malades.
Or le voilà accusé d'avoir euthanasié une patiente et placé en détention. Désemparée, son épouse se retourne vers leur ancien ami dans l'espoir qu'il puisse alerter la presse. Salvaing est-il coupable ? En acceptant de l'aider, le docteur Scheller va mettre au jour des vérités qui ne plairont pas à tout le monde. A commencer par lui. Par l'ampleur des questions qu'il soulève et la richesse de ses rebondissements, ce livre coup de poing est une brillante illustration du talent de Christian Lehmann.
trois ans se sont écoulés.
trois ans durant lesquels éric et thierry ont tenté d'oublier l'expérience ultime, le jeu pervers et dangereux qu'ils avaient installé sur leurs ordinateurs, le jeu qui les avait plongés en pleine guerre d'espagne, et jetés sur les plaines dévastées du chemin des dames en 1917.
éric n'a plus touché à un seul jeu vidéo. thierry en a gardé un bien douloureux souvenir... andreas, lui, a disparu. bien sûr, c'est à cause de lui, de sa passion morbide pour les insignes nazis, que tout est arrivé.
pourtant, sa disparition reste pour ceux qui furent ses compagnons une énigme, peut-être même un remords. a peine osent-ils l'évoquer avec leur nouvel ami, khaled, passionné de jeux vidéo comme ils le furent eux-mêmes. mais voilà que thierry retrouve la trace d'andreas en visionnant la cassette d'une énième émission débat de société sur les dangers des mondes virtuels. on y aperçoit sa chambre, et dans un coin, l'ordinateur allumé sur une photo de rafle barrée par les consignes de
l'expérience ultime.
et si c'était dans le jeu qu'andreas avait disparu ? et si éric et thierry représentaient sa dernière, son ultime chance de survie oe
Jusqu'à présent, Prune prenait son bain toute seule et adorait ça. Elle s'y prélassait tranquillement, faisait le dauphin, le phoque et la sirène, et ne sortait de l'eau que lorsqu'elle était aussi ridée qu'un pruneau. Mais depuis quelques jours, tout est gâché : Prune doit partager sa baignoire avec son petit frère Thomas, qui passe son temps à essayer d'avaler du shampoing, remplit l'eau de jouets en plastique et refuse de sortir le premier. Pour récupérer sa baignoire, Prune a une idée excellente. Excellente mais dangereuse.
Christian Lehmann, dans son modeste cabinet de banlieue, se trouve en première ligne de ce système de soins que l'on nous vante comme étant le meilleur au monde. Voici le récit en forme de confession du quotidien banal d'un médecin de base... Ce récit parfois hallucinant permet aussi à Christian Lehmann de dénoncer les travers et les dégradations auxquels conduit immanquablement l'approche gestionnaire et comptable qui prédomine depuis des décennies dans les questions de santé publique.
Enfin, il nous offre une dénonciation solidement argumentée des agissements scandaleux de l'industrie pharmaceutique, le grand acteur silencieux des questions de santé en France.
Christian Lehmann les a vus.
Il sait que les Fossoyeurs sont là, ont pris forme humaine, infiltré les postes de décision, et qu'il lui faut convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà commencé. Romancier, médecin généraliste depuis vingt-trois ans, il n'a cessé de dénoncer les contre-vérités d'une réforme de la Sécurité Sociale qui affirmait : " C'est en changeant tous un peu qu'on peut tout changer ", alors que ses objectifs étaient tout autres.
Pénaliser les patients sous couvert de " responsabilisation ". Désespérer les généralistes. Lancer la traque aux arrêts de travail. Fragiliser le système solidaire en habituant chacun à payer toujours plus. Drôle, rebelle, ce livre - où se croisent économistes ultralibéraux, ministres adeptes de la langue de bois, assureurs intéressés, lobby de l'industrie pharmaceutique et syndicalistes zélés - retrace deux ans de combat au sein d'un système opaque.
Un système dans lequel le patient, perdu dans un maquis tarifaire, n'est plus qu'une part de marché à conquérir. Affrontement entre deux conceptions de la médecine, petits arrangements entre amis pour s'assurer le vote des médecins à la présidentielle en pleine guerre fratricide entre les clans de l'UMP, Les Fossoyeurs décrypte deux ans de mensonges politiques. Il pose surtout cette question centrale : " La santé publique est-elle soluble dans le néolibéralisme ? " Autour du fameux " trou " virtuel de la Sécurité Sociale s'agitent les Fossoyeurs.
Notre santé les intéresse ? Intéressons-nous à la leur.
Qui est vraiment le colonel de la pena ? ministre de l'intérieur du nouveau gouvernement de san felicio, maître absolu de castel morro, le lieu oú l'on interne les opposants politiques depuis des décennies, il est réputé pour sa cruauté, sa violence et ses accès de folie.
Andrieu, jeune cinéaste français, a fait le voyage jusqu'à san felicio pour le rencontrer. il est envoyé par amnesty international, mais s'il a accepté cette mission, c'est peut-être davantage pour redorer son image, que par pure conviction. lorsqu'il aperçoit pour la première fois de la pena, cette nuit-là, sur l'embarcadère du port de san felicio, andrieu comprend la vraie raison de son voyage : il est venu jusqu'ici pour connaître la nature du mal, du mal absolu.