A l'instar de ses personnages, RNST avance masqué, non pour se cacher, mais pour ne rendre visible que ce qui compte vraiment : ce qu'il peint et les idées que ses dessins véhiculent. Engagées, révoltées, mais aussi romantiques et poétiques, les oeuvres de l'artiste dijonnais détournent les codes. Ses portraits, réalistes et résolument libres, interrogent, questionnent, voire dérangent... pour finalement laisser les spectateurs à leurs propres interprétations.
Son identité graphique, reconnaissable au premier coup d'oeil, est un savant mélange de styles, de couleurs, de genres et d'influences. L'artiste au blase de 4 lettres seulement, expose dans les rues depuis les années 90 ses oeuvres subversives et rebelles... faisant peut-être de lui le premier de ses " inencadrables ".
Depuis la nuit des temps, l'animal fantastique accompagne l'homme dans la compréhension du monde et de sa propre identité.
De la préhistoire à l'aube du XXe siècle, les artistes se sont emparés avec passion de ce thème universel, peuplant oeuvres picturales, bâtiments, sculptures ou longs-métrages des chimères les plus improbables. Puis, boudé par l'art contemporain, l'animal fabuleux trouve refuge dans la culture populaire avant de renaître de ses cendres grâce à l'art urbain, qui lâche monstres et créatures au coeur de nos villes pour une remise en question sauvage et directe de notre prétendue humanité.
À travers une relecture passionnée du bestiaire fantastique tout au long de l'histoire de l'art, Codex Urbanus et Chrixcel proposent une découverte inédite du street art qui, inspiré par ces animaux légendaires, déchaîne la puissance du merveilleux dans un quotidien urbain, parfois désenchanté.
Au détour d'une rue ou d'une galerie, à la vue d'un des personnages énigmatiques de Philippe Hérard, l'émotion est vive, l'effet de surprise est là. Le peintre nous raconte les histoires et les trajectoires de figures anonymes, placées dans des situations absurdes et inconfortables : l'humanité désenchantée de Philippe Hérard est souvent coincée dans des bouées, sur des échelles, sur de minuscules planètes qui sont autant de symboles d'impuissance et de résignation. Ses "gugusses", comme il les appelle, ont fait le tour des murs du monde et ils touchent l'oeil des passants par leur sensibilité, leur humour et leur poésie qui ne nous quitte plus...
Si l'on devait catégoriser Nosbé dans un mouvement artistique, il atterrirait directement dans celui du sur-réalisme. C'est par le dessin automatique qu'il crée ses oeuvres chimériques, l'artiste pouvant rester des di-zaines d'heures face au mur qui se fait toile. Même s'il peint à la bombe dans la rue, il conserve une technique sûre et efficace. Fasciné par les grands visages expres-sifs, Nosbé, artiste français, tire son inspiration de l'esthétique des arts océaniens. Rien n'est laissé au hasard dans ses oeuvres hyper chargées, où se cumu-lent figures humaines, animaux, végétaux. pour des créations aussi vivantes que complexes. On peut alors appréhender ses oeuvres directement comme elles viennent, ou les ausculter sous tous les angles pour découvrir de nouveau visages, de nouveaux détails que l'on n'aurait pu soupçonner.
Des Memento mori (locution latine qui signifie : "souviens-toi que tu vas mourir") de l'Antiquité au crâne aux 8601 diamants de Damian Hirst, le thème des vanités occupe une place fondamentale dans l'his-toire de l'art. Quel objet, mieux qu'un crâne, peut rappeler aux hommes la nature fugace de leur vie et leur inéluctable destin ? Large-ment repris aujourd'hui, dans l'art mais aussi dans notre quotidien sous forme de bijoux, amulettes ou gadgets, les crânes et autres sque-lettes révèlent une banalisation du sujet, tout autant qu'un réel besoin d'exorciser la peur de la mort. En street art aussi, les crânes fleuris-sent à foison : l'essence éphémère de la vanité est d'autant plus forte dans le contexte de la rue où les oeuvres portent en elles-mêmes la fragilité de l'existence.
Véritable leitmotiv pour certains, accessoire pour d'autres, la tête de mort inspire les street-artistes d'ici et d'ailleurs car, au delà des barrières sociales et culturelles, elle touche à la question universelle du sens de la vie. Ce beau-livre propose un panorama des vanités à travers le prisme du graffiti et du street art avec les oeuvres de plus de 50 artistes du monde entier (Bom.K, Isaac Cordal, Ludo, Roa, Clemens Behr, Osch, Seth, Nychos.). Qu'elles soient murales ou sur d'autres supports, ces vanités témoignent d'une imagination toujours renouvelée sur un thème qui transcende tous les domaines de la création.
Découvrez les meilleurs spots d'art urbain à Paris, Vitry-sur-Seine, Montreuil et Aubervilliers grâce à ces 8 itinéraires richement illustrés :
Bien démarrer dans le Marais - Montmartre rime avec street art - De Ménilmontant à Belleville -Paris Est : le renouveau des murs - 13 nuances de street, de la Butte aux Cailles au spot 13 - Vitry-sur-Seine - Des Lilas à Vincennes?
Pour chaque parcours retrouvez : - une carte pour se repérer immédiatement ; - un itinéraire, Suivez le guide, détaillé rue par rue ; - des focus À ne pas manquer pour découvrir des oeuvres incontournables ; - des encadrés Artiste à la une pour comprendre la démarche des artistes emblématiques du quartier ; - de nombreuses infos pratiques pour signaler les festivals, les lieux de culture urbaine ou les adresses à visiter ; - des zooms sur les spécificités du street art parisien. L'ouvrage inclus l'exposition Capitale(s), 40 d'art urbain à Paris et les nouveaux spots créés à cette occasion.
20 artistes internationaux maîtres des illusions d'optique.
Le trompe-l'oeil d'aujourd'hui n'a plus grand-chose à voir avec celui qui durant des siècles a émaillé l'histoire de l'art. Les illusionnistes urbains proposent au public des jeux interactifs et visuels aussi diversifiés qu'étonnants : anamorphoses, lettres en 3D, vortex polychromes... Après une introduction historique abondamment illustrée signée Codex Urbanus et retraçant l'évolution de ce genre artistique au cours des siècles, Chrixcel présente 20 de ces artistes internationaux passés maîtres dans l'art de l'illusion et nous montre comment, au fil d'un riche portfolio de styles et de techniques, ils transcendent le réel de nos villes et nous ouvrent de nouvelles et incroyables perspectives.
Contours épais, formes foisonnantes et végétales, corps baroques et parfois pop, l'oeuvre de JBC est complexe, tant ses inspirations sont multiples. L'artiste aime humaniser la ville et embarquer le public dans ses voyages colorés et ses explosions visuelles. Ses peintures et ses collages mêlent formes, couleurs, et discours, pour un résultat surréaliste et onirique. JBC donne des couleurs aux murs et au mobilier urbain autant qu'il donne à réfléchir aux passants, qu'il prend par surprise.
En octobre 2009, un dépôt RATP ferme ses portes dans le 20e arrondissement de Paris. Sa démolition est prévue dans les mois qui suivent. En attendant, les acteurs du street art sont autorisés à utiliser les murs extérieurs du dépôt, soit plus de 500 mètres !
La première fresque voit le jour en novembre 2009 et très vite ce lieu va attirer les meilleurs. Il connaîtra une telle affluence et notoriété que des artistes du monde entier se déplacent pour y graffer. Les graffitis et les fresques se succèdent, se complètent, se superposent et se recouvrent à toute vitesse. Le geste et l'oeuvre sans cesse renouvelés, l'éphémérité du street art reprend du sens et de la valeur sous l'oeil attentif et attendri des habitants. La rue à la fois atelier et galerie en plein air. Et lieu de rencontres et de dialogues. Prévu pour durer quelques mois, ce lieu vivra finalement plus de deux ans, se plaçant progressivement comme le lieu incontournable du street art parisien. Disparu à jamais mais bien présent dans les mémoires, le site Pyrénées est déjà devenu mythique. Cet ouvrage en conservera la trace.
Le livre se présente comme un porte-folio d'images avec des mises en avant de certains artistes, par des minientretiens et des explications d'oeuvres.