Roman fleuve abyssal aux multiples facettes, chef-d'oeuvre de littérature subversive promis à une postérité de livre culte, Esthétique du viol narre à la première personne l'histoire cruelle et fascinante d'un petit éditeur parisien désenchanté, devenu violeur en série par conviction. À des années- lumière du nihilisme trash et finalement inoffensif, Clinquart embrasse de plein fouet, et explore dans toutes leurs dimensions morale, sociétale, philosophique, théologique, psychologique, poétique, économique, pénale, charnelle et naturellement esthétique, la question du viol, mais aussi celles de la séduction, de la jalousie, des rapports au sein du couple, de la création artistique et de la condition d'écrivain, des injonctions contradictoires d'une société de consommation libérale-puritaine constamment partagée entre célébration et frustration du désir.
Fascinantes, troublantes, surprenantes, étonnantes, envoûtantes : des nouvelles de Régis Clinquart.
Racontée à la première personne, Apologie de la viande évoque l'histoire décousue des trois années qui suivent la rupture du narrateur avec la femme aimée. On n'en connaîtra jamais ni les raisons ni les circonstances. Hanté par l'absence de cette femme - absence qu'il ne peut accepter -, le narrateur va entraîner femmes et amis dans sa déchéance avec une complaisance dont il n'est pas dupe. Constamment tiraillé entre refus et revendication d'une douleur qu'il regarde comme le seul vestige tangible de son bonheur, le narrateur entreprend d'écrire sa douleur tandis que la distinction réel/imaginaire va tendre à s'estomper. L'écriture du premier roman devient elle-même sujet du roman, dans une mise en abîme des rapports lecteur / auteur / fiction / autobiographie, narrateur / écrivain, prétention / autodénigrement, banalité / création. Personnages, intrigue, réalité et chronologie sont malmenés au profit d'un monologue intérieur narcissique, morbide, redondant, contradictoire, sauvage et parfois lyrique.
Par la nature de ses fonctions aux frontières et sa militarisation partielle en temps de guerre, l'administration des douanes a été profondément marquée par les événements nationaux et internationaux qui ont jalonné la période 1914-1940 : de la première guerre mondiale à la veillée d'armes de 1939-1940 en passant par l'occupation de la Rhénanie et de la Ruhr, la mise en oeuvre de l'union douanière franco-sarroise, la guerre civile espagnole ou la reconquête douanière des zones franches du Pays de Gex et de la Haute Savoie, les douaniers n'ont cessé durant ce quart de siècle mouvementé d'être sollicités dans un monde en profonde mutation.
C'est à Jean Clinquart, spécialiste incontesté de l'histoire de la Douane, qu'il revenait de nous faire découvrir comment cette administration a vécu ces bouleversements, comment elle s'est adaptée à l'évolution profonde de l'organisation et des méthodes de travail et surtout à la complexité de ses missions. Il le fait comme à son habitude en historien scrupuleux et en praticien de la matière, mettant son expérience professionnelle au service de la vérité historique.
Après Apologie de la Viande (éditions du Rocher, 1999), Régis Clinquart poursuit son exploration forcenée de la face noire de l'amour. Moins qu'une pute, cinglante lettre de rupture, et Romance, chronique d'une folle adoration non payée de retour, exposent deux moments contradictoires de la quête amoureuse: la déception d'un homme, et son besoin d'y croire encore.
Hier comme aujourd'hui, elles font parties de notre bord de mer. Si pour nous l'air marin est parfois grisant, il a pour effet, de les faire planer. De nature curieuse et rieuse, c'est avec plaisir qu'elles aiment nous imiter, nous observer. Leur territoire, la plage de Malo-les-Bains, les bancs publics ou marins, les lumières « zumaines ». Doter d'un humour bien ancrée, elles ne crient pas, elles ricanent. Charger d'histoires à voix hautes ou à voix basses, que ce soit celles des « zots » ou les nôtres, elles ne peuvent empêcher leurs becs d'en parler. Puisque notre bord de mer adopte le mouvement des vagues, il est temps d'en savoir davantage sur l'humour de nos mouettes, de la vie qu'elles mènent et qu'elles nous font mener.