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Comment défendre les Lumières dans un contexte marqué par le réveil du nationalisme et par les crises environnementales et sanitaires ? Peut-on croire en un progrès par la raison après Auschwitz, Hiroshima et les goulags ? Pour combattre les anti-Lumières qui souhaitent rétablir une société hiérarchique, tout en répondant aux accusations des postmodernes qui suspectent tout universalisme d'être hégémonique, Corine Pelluchon propose de nouvelles Lumières qui tiennent compte de notre dépendance à l'égard des autres vivants. Leur objectif est de destituer le schème de la domination qui transforme notre rapport aux autres et à la nature en une forme de guerre.
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Pourquoi avons-nous tant de mal à changer nos styles de vie alors que notre modèle de développement a un impact destructeur sur le plan écologique et social et génère de la maltraitance animale?
L'éthique des vertus répond à cette question parce qu'elle ne se focalise ni sur les principes ni sur les conséquences de nos actes, mais s'intéresse à nos motivations concrètes. Quels traits moraux peuvent nous conduire à être sobres et à avoir du plaisir à faire le bien, au lieu d'être déchirés entre le bonheur et le devoir ?
L'éthique de la considération est l'attitude globale rendant possible l'éclosion des vertus. Elle se fonde sur un processus d'individuation du sujet que Corine Pelluchon définit par la transdescendance. Celle-ci permet au sujet d'éprouver son lien aux autres vivants et de transformer la conscience de son appartenance au monde commun en engagement.
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Les nourritures ; philosophie du corps politique
Corine Pelluchon
- Points
- Points Essais
- 23 Janvier 2020
- 9782757882962
Pourquoi la prise en compte des enjeux écologiques n'a-t-elle pas transformé la démocratie ni conduit à des changements majeurs dans nos modes de consommation et de production ? Selon Corine Pelluchon, il est nécessaire, pour sortir de cette impasse, d'articuler l'écologie à une philosophie de l'existence.
Tel est l'enjeu de sa phénoménologie du « vivre de » qui part de notre condition corporelle et terrestre. En envisageant tout ce dont nous vivons non comme des ressources, mais comme des nourritures, l'auteur insiste sur le plaisir attaché originairement au fait de vivre et montre que nous sommes en rapport avec tous les vivants dès que nous mangeons ou occupons l'espace. La force de ce livre consiste à tirer les conséquences politiques de cette philosophie de l'habitation de la Terre en proposant un nouveau contrat social.