« Même si n'importe quel bout de terre ici-bas appartient toujours à quelqu'un, la forêt reste la forêt : pas celle des hommes, celle des mythes ; celle des rêves et des peurs. On aura toujours peur au fond des bois à la nuit venue, quoi qu'on dise ».
Hans a neuf ans. Et sa vie va basculer deux fois en l'espace de soixante-douze heures : la première quand sa mère lui annonce que l'homme auprès de qui il a grandi n'est pas son père. La deuxième quand sa mère décide qu'il est temps pour lui de partir à la rencontre du vrai, de celui qui s'en est allé il y a dix ans, Alex, qui vit maintenant en pleine forêt, loin des hommes, à quelques centaines de kilomètres de là.
Une grève générale paralyse déjà la France lorsque survient Yonna, une tempête qui dévaste tout sur son passage. Quinze personnes se retrouvent piégées à Braconne, sans eau, ni électricité ni téléphone. Des arbres déracinés coupent les routes qui reliaient au monde le petit village. Dans l'attente de secours éventuels, l'entraide devient nécessité. Les désirs de chacun doivent s'effacer au profit de la survie du groupe. Alors, à Braconne, un orage d'une toute autre nature se met à gronder. Beaucoup plus meurtrier.
Élona, jeune photographe, se découvre héritière d'une maison familiale où elle n'a jamais mis les pieds. Sa grand-mère maternelle, qu'elle n'a pas connue et qu'elle pensait disparue, vient d'y mourir, presque centenaire.
Élona ne tarde pas à se rendre dans le village où se trouve cette maison, dans laquelle sa mère a grandi et dont elle fut littéralement chassée. Déterminée à obtenir les réponses aux questions qu'elle porte en elle depuis son enfance, elle s'y installe dès le premier soir. Il ne faudra pas plus de temps aux fantômes pour se manifester, tant au travers des signes troublants qu'Élona va relever entre ces murs que des témoignages qu'elle parviendra à recueillir dans le village.
Mais comme dit l'adage : toute vérité n'est pas bonne à dire, et encore moins à entendre...
Plongée en apnée dans un drame familial, Nos secrets jamais est un magnifique roman de femmes, sur la mémoire et les ravages du silence.
« Rien de nouveau tant qu'elle sera en vie. » Ces mots résonnent en boucle dans l'esprit torturé de Pierre Fischer et il a décidé de mettre un terme à cette obsession. Définitivement.
Il se met en quête de ses ex pour les séquestrer et les torturer avant de les tuer. Obnubilé par ces femmes qu'il a côtoyées, il a entrepris d'exorciser les fantômes de son passé en les supprimant l'une après l'autre. Déborah Patier est sa première victime et elle sera bientôt suivie par Julie, Clarisse, Eglantine, Alice... aucune de ses ex-petites amies n'est en sécurité. Parallèlement, les trottoirs du Vieux-Lille se couvrent de silhouettes dessinées à la craie comme pour narguer les enquêteurs qui n'ont rien vu.
Marina et Victor ont fugué. Les deux adolescents sont partis avec sacs à dos et duvets dans les bois. Ils s'aiment et surtout ils fuient un univers familial toxique. Lui est un enfant placé, elle vit seule avec son père. Victor a tout planifié. Ce n'est pas sa première fugue et il a l'habitude de la forêt. Il a soigneusement préparé leur fuite pour éviter d'être rattrapé par les gendarmes. Cette fugue est abondamment commentée dans ce petit village de campagne. Tout le monde a un avis sur la question. Plus encore, cette fugue ranime des histoires passées et réveille de vieilles blessures... Victor et Marina espèrent surtout qu'en leur absence les adultes finiront par parler et qu'on comprendra les raisons qui les ont poussés à quitter leur famille. Deux jours plus tard, dans le même secteur, tandis que tout est mis en oeuvre pour retrouver les deux jeunes, une attaque de troupeau est attribuée au loup...C'est la première bande dessinée de l'écrivain Cyril Herry, lauréat des prix Calibre 47 et de Nouvelle Aquitaine pour son roman Scalp (Le Seuil). Il nous livre un récit aux narrateurs multiples, qui montre comment un simple fait divers peut devenir une rumeur et faire ressortir les rancoeurs, magnifié par les portraits à l'acrylique d'Aude Samama.
Un homme décide de laisser derrière lui sa vie pour revenir à l'essentiel. Se fondre dans la forêt. Y dormir. S'y nourrir. N'être plus à l'écoute que de la vie qui y bruisse. Cette forêt, c'est celle de son enfance et elle a encore pour lui la couleur de l'innocence. Mais au fil des jours, il lui semble qu'un autre homme a trouvé refuge au milieu de ces arbres. Ou plutôt un gamin qui ressemble un peu à celui qu'il était autrefois... J'ai misé sur le feu est un conte noir qui nous invite à repenser notre rapport au monde et à la nature.