Daniel Maximin
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Au pied de la Soufrière, les tambours et les contes antillais rythment le récit de cinq générations de pères rebelles et de mères héroïques : les affres de l'esclavage, la lutte pour la liberté et l'avenir à construire. Dans le giron d'une nature toujours menaçante, la poésie de Daniel Maximin raconte l'épopée de la Guadeloupe.
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Un cyclone particulièrement destructeur se dirige vers la guadeloupe.
Marie-gabriel, barricadée seule dans sa vieille maison, se prépare à résister, pendant les sept heures que durera le désastre. enfermée dans son arche caraïbe au milieu du déluge, elle cherche force et courage dans ses paroles, ses chants, ses pages d'écriture et de lecture, ses appels téléphoniques, ses cassettes muettes, sa dernière bougie. comme une shéhérazade antillaise acharnée à conjurer à coeur ouvert et à voix nue l'angoisse des horizons fermés, et à préparer la sortie de l'enfer dans le paradis raté des îles caraïbes.
Dans le sillage de l'isolé soleil et de soufrières, ce troisième roman parachève le portrait de marie-gabriel, fille du cyclone et du volcan, présence antillaise d'aujourd'hui gorgée de mémoire et forgée d'avenir.
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Ces poèmes mêlent la musique, le soleil et les soifs qui font de l'archipel caraïbe le lieu de tous les possibles.
Daniel maximin en exprime l'essence et chante les cultures des antilles, qui sont à la fois fidélité aux racines et désir passionné de s'ouvrir à l'autre et à l'ailleurs.
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Les fruits du cyclone - une geopoetique de la caraibe
Daniel Maximin
- Seuil
- 16 Février 2006
- 9782020630955
La Caraïbe se présente bien vivante à l'orée du nouveau siècle. Tissée d'Afrique, d'Amérique, d'Europe et d'Asie, elle offre les doutes et les espoirs de son histoire et sa géographie : « Quatre continents pour recréer une île », à l'heure de la mondialisation culturelle, des assauts communautaristes, du questionnement des métissages et des identités.
À partir d'ancrages biographiques et de questions théoriques, empruntant ses illustrations aux arts, à la littérature, à l'histoire comme à l'anthropologie du quotidien, Daniel Maximin propose une cartographie de l'identité antillaise, une géopoétique personnelle de sa Caraïbe natale: «un archipel d'îles-roseaux nées de la résistance aux chaînes, pliées sans rompre sous les ouragans géographiques et les outrages de l'histoire, qui a su résister au déni de son humanité, défier les assignations et les aliénations, improviser les recréations fertiles. Par la voix de tous ses conteurs et danseurs, paysans et architectes, couturières et cuisiniers, musiciens et poètes, la Caraïbe le proclame depuis quatre siècles après le déluge dont elle a émergé : nous ramassons des
injures pour en faire des diamants, pour elle et pour tout-l'homme. »
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"Ton île, j'ai su un jour qu'elle n'était pas enracinée, ni fichée en terre, mais qu'elle était bien ancrée.Ancrée on ne voit pas au juste à quoi, ni sous l'eau ni sur terre en tout cas, mais sûrement à ses îles soeurs en archipel, peut-être aussi au feu des volcans sous-marins. Une petite embarcation orpheline de terre et mer, sans cales ni voilures, chargée d'une cargaison de fruits nourris de sèves recomposées. Non pas échouée comme une épave, ni dérivante comme un radeau ivre, non pas tranquille à l'ancre de flaches ou d'anses calmes, ni mollement ballottée à l'espère, ou prisonnière au lasso des tempêtes. Mais solidement ancrée.Ton île, telle une barque dans la tempête, je l'ai sentie brusquement frémir, tanguer, osciller, danser, prête à dérader, brusquement charroyée sur une mer sans eau. Le jour du grand tremblement de terre, celui dont je sens toujours vibrer sous mes pieds le souvenir, dans la maison de notre enfance."
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Le 25 mars 1941, Lam quitte la France de Vichy depuis Marseille avec 300 autres artistes et intellectuels (parmi lesquels André Breton ou Claude Lévi-Strauss) en direction de la Martinique. C'est durant cette étape, et avant son départ pour Cuba, que Wifredo Lam rencontre Aimé Césaire.
Cet ouvrage retrace leur amitié intellectuelle et artistique, notamment à travers un étonnant «dialogue entre Le Cahier et La Jungle» (Cahier d'un retour au pays natal, oeuvre majeure de Césaire, et La Jungle, oeuvre majeure de Lam, exposée au MoMA à New York). Durant quarante ans, Césaire écrivit pour des oeuvres de Lam et Lam illustra des poèmes de Césaire : ce sont toutes ces oeuvres qui sont réunies dans cet ouvrage.
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Charme et authenticité pour ces Antilles où 450 photographies célèbrent l'Outre-mer. Les îles des Antilles attirent par leur littoral et tout autant par les charmes innombrables des terres. Coloré, chaud et sensuel, ce livre célèbre la diversité des côtes et de toutes les richesses naturelles, humaines et végétales de cette région du monde.Odeurs, couleurs, sensations nous enivrent et nous enchantent au gré des rencontres avec des personnages et des lieux insolites de Martinique et de Guadeloupe, de Marie Galante et de la Désirade, de Saint-Barth et de Saint-Martin et d'îlots secrets et paradisiaques. Car cette région compte plusieurs "pays" où il fait bon vivre et se promener. Symboles et traditions, du ti-punch de l'apéritif aux acras de morue, des pèlerinages religieux aux fêtes traditionnelles des familles de pêcheurs, tout est riche et authentique dans cette culture !En 2011 s'ouvre l'année de l'Outre-mer en France. Commémorations, fêtes et livres vont célébrer cette union entre la métropole et ses territoires ultramarins. Le ministère de l'Outre-mer s'associe à la maison d'édition Glénat dans la publication de plusieurs ouvrages entre 2010 et 2011.
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« La poésie est une démarche qui par le mot, l'image, le mythe, l'amour et l'humour m'installe au coeur du vivant de moi-même et du monde. » C comme Cahier d'un retour au pays natal. C'est le chef-d'oeuvre initial d'Aimé Césaire, un étudiant de 25 ans pétri de toutes les cultures du monde et qui compose pour la faim universelle, pour la soif universelle, ce qu'André Breton définira comme « le plus grand monument lyrique de ce temps ».
E comme Engagement. C'est la puissance de la création poétique de Césaire qui l'a conduit à l'engagement politique, et non l'inverse : ma bouche sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouche.
S comme Soleil, oeil fascinant mon oeil. Toute sa poésie est fondée sur la parole donnée à la géographie, à la géologie, à la flore et la faune solaires de la Caraïbe : soleils à calculer mon être, natif natal.
A comme Armes miraculeuses de résistance créatrice (titre de son premier recueil en 1946). Ce sont pour Aimé Césaire celles de la poésie, du théâtre, du discours : ma voix, la liberté de celles qui s'affaissent au cachot du désespoir. Le poète forge des armes de paroles qui deviennent les outils de l'émancipation et de l'identité conquises. Des Ferments contre les Ferrements.
I comme Insolite bâtisseur. Le poète comme l'homme politique a toujours l'obsession de bâtir, d'édifier la verticalité humaine avec des bouts de ficelle, avec des mailles forcées de cadène contre l'horizontalité des vies courbées ou écrasées : ne dépare pas le pur visage de l'avenir, bâtisseur d'un insolite demain.
R comme Résistance. De la dissidence antillaise des années 1940 aux combats de la décolonisation, Césaire promeut l'idée de résistance créatrice, solidaire de tous ceux qui se battent pour édifier et non pour détruire : capte au décor le secret des racines, la résistance ressuscite.
E comme Espérance à flanc d'abîme, du poète qui habite un paradis raté, mais garde confiance en chaque graine et chaque goutte endurant solidairement le défi du désert sur la carte voyageuse du pollen. Du Cahier jusqu'à ses derniers vers : tout se retrouvera là/cumulé pour le sable généreux. -
Aimé Césaire, Lam, Picasso - Nous nous sommes trouvés
Daniel Maximin, Sylvie Poujade, Eskil Lam
- Herve Chopin
- 31 Décembre 2013
- 9782357201743