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Rien, voilà à quoi son existence se résumait. Pas de boulot, pas d'argent, pas de petite amie. Il grappillait quelques pièces de monnaie à droite et à gauche, jouait au billard et buvait du mauvais whisky. Les jours se traînaient, gris, interminables, remplis de la douleur sourde des désirs refoulés. Jusqu'au jour où il la rencontra. Elle vint à lui, surgie du froid glacial et de la pourriture des ruelles étroites. Opulente, sensuelle et consentante, et brusquement, elle se retrouva entre ses bras, une traînée de bas étage qui mit sa vie en pièces et lui donna... Tout. Publié en 1954 aux États-Unis, entre Sans espoir de retour et Descente aux enfers, La Blonde au coin de la rue est un constat désespéré sur la jeunesse de l'époque.
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Ancien pilote de ligne et héros de guerre victime d'une injustice, James Cassidy a sombré dans l'alcoolisme. Une condition qu'il partage avec sa femme, Mildred, une femme fatale terrifiante et tyrannique qu'il ne parvient pas à quitter. En compagnie d'autres laissés-pour-compte, il traîne sa déchéance dans les bas-fonds glauques de Philadelphie, où il rencontre Doris, une jeune femme en perdition. Résolu à remonter la pente pour elle, il se heurte à une terrible fatalité.
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Depuis qu'il a été renvoyé de la police, Corey Bradford est obsédé par son insigne avec lequel il entretient un dialogue imaginaire. Un soir où il traîne dans son rade habituel, Corey s'interpose entre deux malfrats et Walter Grogan, le tenancier du lieu et accessoirement parrain de la pègre locale. Ce dernier propose à Corey d'enquêter sur le commanditaire de l'agression avortée, en échange d'une petite fortune : quinze mille dollars.
Alors qu'il vient de quitter son nouvel employeur, Corey doit se débarrasser d'un suiveur gênant dans les rues sombres de la ville, puis il sera tiré du lit par deux flics de la Brigade de nuit qui l'embarquent aussitôt. Le chef de l'unité, McDermott, fait alors à Corey une offre qu'il ne peut refuser : récupérer son badge contre la promesse de tout faire pour mettre un terme aux agissements de Walter Grogan. Acculé, Corey se retrouve obligé de jouer un double jeu s'il veut espérer gagner sur tous les tableaux : obtenir les quinze mille dollars tout en échappant à la vengeance du mystérieux commanditaire de l'agression, retrouver son statut de policier respecté par ses pairs et reconquérir son ex-femme qu'il n'a jamais cessé d'aimer.
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Publié en 1938, " retour à la vie " est le premier roman de david goodis.
C'est le portrait d'une génération perdue, sur fond de guerre d'espagne, de guerre sino-japonaise, d'alcool et de désoeuvrement.
C'est surtout le roman le plus autobiographique de son auteur. il éclaire rétrospectivement l'oeuvre entière et permet d'en juger l'importance et la cohérence.
" . on pense à hemingway dans ses grands jours. et puis, toujours, admirable lumière de d'aube, cette vision d'un gris matinal, comme si les personnages effleurés par le sens du péché allaient, par un simple geste, un mot, se délivrer pour s'abandonner à leur rêve profond.
Magnifique. " jacques pierre amette, le point.
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" c'est du grand goodis, le goodis de la désespérance quotidienne, le goodis de la nuit, du reste, presque toutes les scènes du roman se passent dans des décors obscurs : des cafés miteux, des rues ténébreuses, des chambres sordides, au milieu de ce décor, évolue chester lawrence.
Une nuit, par hasard, il tombe sur une chinoise qui a été agressée, il n'échange que quelques mots avec elle, s'éloigne bientôt, mais cette femme incarne son destin.
Dès lors, pour lui, plus rien ne sera comme avant, ou plutôt, tout désormais le ramènera en arrière, vers son passé, vers des visages, des gens avec lesquels il croyait avoir définitivement rompu.
Il faut lire rue barbare, il faut lire et relire david goodis. il est la tête d'obsidienne du roman noir.
Alexandre lous, magazine littéraire.