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"Patient X" est un texte à part dans l'oeuvre de David Peace, né du culte qu'il voue à l'écrivain japonais Ryunosuke Akutagawa, à qui il rend un hommage intense, passionné et obsédant. Nourrie des écrits et des lettres du maître de la nouvelle (connu en particulier pour "Rashomon", dont s'est inspiré le grand cinéaste Akira Kurosawa), ce n'est pas une biographie comme les autres, mais un recueil d'histoires littéralement hantées, une plongée dans l'univers sombre et envoûtant d'Akutagawa, par l'un des plus audacieux écrivains britanniques contemporains.
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Après Jeanette Garland et Susan Ridyard, la jeune Claire Kemplay vient de disparaître sur le chemin de l'école. Son cadavre sera bientôt retrouvé dans une tranchée sur un chantier de construction.
Nous sommes en 1974, dans la région de Leeds. Noël approche. Edward Dunford, reporter criminel à l'Evening Post, est encore un néophyte qui fait ses premières armes dans l'ombre du journaliste vedette de la rédaction, Jack Whitehead. Au volant de la vieille voiture de son père, il sillonne les routes de l'ouest du Yorkshire à la recherche d'indices susceptibles d'éclairer les meurtres de ces trois fillettes. Au début, il croit seulement chasser le scoop qui lui permettra de coiffer Jack au poteau ; mais plus il enquête, plus il découvre des ramifications multiples. Bien des choses sont pourries au royaume du Yorkshire : policiers corrompus, entrepreneurs véreux, élus complices.
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Août 1945. Tokyo n'est plus que ruines. Les immeubles sont éventrés, les canalisations ont explosé, les habitants se sont réfugiés dans des abris de fortune, l'empereur va signer la capitulation. Dans cette atmosphère de fin du monde, l'arrivée d'une dépêche au bureau de la Première Division criminelle passe presque inaperçue. Qui s'intéresse à la présence d'un corps de femme dans un dépôt de vêtements de l'armée ? L'inspecteur Minami se charge de l'enlèvement du cadavre. Ce qu'il ne sait pas encore, c'est que cette macabre découverte n'est qu'un prélude.
Un an plus tard, les jeeps des Vainqueurs sillonnent la capitale d'un pays toujours exsangue. Le 15 août 46, un cadavre de femme est signalé dans le parc de Shiba. Au coeur d'une clairière, gît une jeune fille âgée d'une vingtaine d'années ; un morceau de tissu rouge lui enserre le cou. Dépêché sur les lieux, Minami fait les premières constatations et ne tarde pas à découvrir un second corps, presque réduit à l'état de squelette. C'est le début d'une affaire qui, pour l'inspecteur, prend aussi la forme d'une quête de sa propre identité, perdue dans le désastre de la guerre.
Premier volume d'un cycle consacré à la ville de Tokyo après la Seconde Guerre mondiale, ce roman s'inspire d'un fait divers criminel. Pour David Peace, c'est le point de départ d'un thriller palpitant, saisissant, où l'on croise les pas d'un homme hanté par la mort et la culpabilité. Cette «année zéro», c'est aussi celle de la défaite, la table rase à partir de laquelle il faudra tout reconstruire. En ce sens, David Peace, plus ambitieux et visionnaire que jamais, nous propose une superbe fresque sur la naissance du Japon moderne.
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Par une nuit d'hiver, un écrivain court à perdre haleine dans les rues de Tokyo. Cette ville a connu les bombardements et la destruction, la défaite et la reddition, la famine et l'occupation. Et aussi le meurtre.
Le 26 janvier 1948, un homme arrive au siège de la Banque Impériale (Teikoku). Il se présente comme le docteur Yamaguchi Jiro, officier des services techniques du ministère de la Santé publique. Il annonce qu'une épidémie de dysenterie vient de se déclarer dans le quartier et qu'il faut procéder à une vaccination du personnel. Il sort deux flacons de sa sacoche, en transfère le contenu dans des bols à thé et ordonne à tout le monde d'avaler rapidement le remède. Les seize employés ne tardent pas à se tordre de douleur, douze d'entre eux succomberont. Un peintre nommé Hirasawa Sadamichi sera arrêté et accusé d'avoir empoisonné le personnel de la banque. Il finira par avouer, puis se rétractera ; il sera condamné à mort malgré l'absence de preuve matérielle décisive.
Cette épouvantable tragédie, l'écrivain veut en faire un livre. Pour cela, comme dans l'ancien jeu des samouraïs qui consiste à raconter une histoire à la lueur d'une bougie que l'on souffle à la fin de chaque récit dans le but de faire apparaître des fantômes, il va convoquer douze voix, celles de douze personnages liés au drame : un vieux policier qui se souvient de ce qu'a vraiment été cette affaire, une survivante qui témoigne, un médecin bactériologiste de l'armée US qui a écrit des lettres à sa femme, ou un reporter spécialisé dans les affaires criminelles... Des carnets, des lettres, des récits, des souvenirs, des voix venues d'outre-tombe, autant de pièces d'un impossible puzzle, pour tenter de ressusciter les morts et de convoquer le fantôme de la vérité en une gigantesque séance de spiritisme qui a pour cadre la ville de Tokyo tout entière. L'écrivain sans nom nous entraîne dans une quête vertigineuse et nous fait entrevoir les dessous proprement effroyables du massacre de la Banque Impériale.
Fidèle à sa méthode, David Peace part d'une affaire criminelle réelle, l'empoisonnement de douze employés de banque par un homme qui s'était fait passer pour un médecin. En dépit de la condamnation du peintre Hirasawa (qui ne sera jamais exécuté), l'affaire ne fut jamais vraiment élucidée. David Peace nous en propose une interprétation terrifiante qui renvoie aux expérimentations que menaient les Japonais en matière de guerre bactériologique, réalisées sur des cobayes humains. Mais les enjeux de ce roman vont bien au delà, car Peace utilise le crime comme révélateur des troubles profonds de la société. Admirablement structuré, son récit s'organise autour de douze points de vue, selon un principe narratif qu'il emprunte au Rashomon de Kurosawa. Le résultat est un roman habité par la voix des personnages autant que par celle de l'auteur dont la virtuosité stylistique est à son apogée. Ecrit sous l'aile de T.S. Eliot, rythmé comme une pièce musicale de théâtre Nô, Tokyo ville occupée est aussi une formidable réflexion sur le rapport de l'écrivain à son sujet.
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« Et les supporters du Spion Kop jettent leurs écharpes à Bill. Leurs écharpes rouges. Une pluie d'écharpes tombe sur Bill. En guise de remerciement. Toutes leurs écharpes. Leurs écharpes rouges. Et Bill ramasse leurs écharpes. Toutes leurs écharpes. Leurs écharpes rouges. Et Bill noue une écharpe autour de son cou. Une écharpe rouge. Et Bill brandit une autre écharpe. Une autre écharpe rouge. Entre ses poings. Une écharpe. Une écharpe rouge. Tenue bien haut. Entre ses bras levés, En signe de remerciement. » C'est dans un style incantatoire et hypnotique que David Peace raconte l'histoire du Liverpool Football Club lorsque Bill Shankly en prit la direction. Deux noms devenus indissociables. Comment, à force de travail, de rigueur et d'humilité, cet entraîneur peu connu, ancien joueur assez médiocre, a su redonner la foi à un club englué en deuxième division, reconnaître chez ses supporters une énergie à déplacer les montagnes, métamorphoser un vieux stade décrépit en temple du football et faire de Liverpool un grand d'Europe. Car derrière l'épopée du championnat, des coupes d'Angleterre et d'Europe, des trophées et de la gloire, c'est l'histoire sociale de la Grande-Bretagne que David Peace continue à disséquer. C'est pourquoi Rouge ou mort à séduit, outre Manche, un immense lectorat, y compris féminin, bien au-delà des amateurs de football et de sport.
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Sept, le chiffre de l'apocalypse.
1977, l'année du Jubilé d'argent et de l'Eventreur du Yorkshire.
Nous sommes de nouveau dans la région de Leeds, c'est l'été.
Plusieurs prostituées sont assassinées ou victimes d'agressions. Lorsque le sergent Fraser est appelé sur la scène de l'un des crimes, il est pris de panique car il se trouve être l'amant d'une fille de joie de Chapeltown. Il n'est pas le seul. C'est aussi le cas de Jack Whitehead, le journaliste arriviste de 1974. Tous deux sont des hommes blessés. Bob Fraser, déchiré entre l'amour fou qu'il porte à sa maîtresse et celui qu'il éprouve pour son petit garçon, a du mal à concilier un certain désir de justice et le terrible cynisme qui prévaut dans la police.
Quant à Jack Whitehead, désabusé, alcoolique, il est hanté par la disparition tragique d'une femme aimée. A mesure que l'on se rapproche des festivités du Jubilé, l'horreur s'amplifie. Quelles vérités le flic et le journaliste réussiront-ils à entrevoir dans un monde dominé par le mensonge et la corruption ?
Deuxième volet de la tétralogie du Yorkshire, 1977 est une ode funèbre, une quête désespérée du sens.
Malgré sa noirceur, on le dévore avec passion car l'auteur est, avec Robin Cook, le seul romancier britannique qui ose dépeindre le mal dans les couleurs les plus extrêmes pour réveiller les consciences endormies. Comme dans 1974, on trouve des personnages puissamment campés, un rythme hallucinatoire, mais aussi émotion au fond du désespoir. Les cauchemars de David Peace ne sont pas des élucubrations, ils sont l'expression d'une lucidité terriblement aiguisée et d'une remarquable personnalité d'écrivain.
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En mai 1983, à la veille d'élections générales que la Dame de fer et le parti conservateur remporteront triomphalement, la petite Hazel Watkins est enlevée à Morley où, en 1974, Clare Kemplay avait disparu (voir 1974 du même auteur). Même si les instances dirigeantes de la police refusent d'établir un lien entre les deux affaires, d'autres jeunes victimes disparues avant Clare
refont inévitablement surface : Susan Ridyard et Jeanette Garland. On s'en souvient, c'est sur ces affaires qu'enquêtait le journaliste Edward Dunford. Dans ce dernier volume de sa tétralogie, David Peace va dévoiler la face cachée de ces années noires.
Le récit s'articule autour de trois personnages déjà rencontrés : John Pigott, avocat de Bob Fraser et désormais chargé de préparer le procès en appel de Michael Myshkin (condamné dans l'affaire des fillettes disparues) ; le superintendant Maurice Jobson, témoin et acteur privilégié des turpitudes policières, et BJ, informateur et éternelle victime.
Pigott tente de reconstituer des événements qui le touchent de près, non seulement en tant qu'avocat et habitant de Leeds, mais aussi en tant que fils d'un policier qui s'est suicidé.
En une longue succession de flash-back, Maurice Jobson évoque les années au cours desquelles, à partir de la disparition de Jeanette Garland, un groupe de flics s'est laissé entraîner dans la corruption et la violence qu'elle engendre inévitablement.
Enfin, BJ qui doit se résoudre à accepter la protection des policiers véreux, se livre en désespoir de cause au révérend Martin Law, ange démoniaque qui semble tirer dans l'ombre toutes les ficelles.
Ainsi la boucle est-elle bouclée, même si rien n'est explicitement exposé, et ainsi arrive-t-on au terme de ce long périple dans les cercles de l'enfer. Malgré le désespoir et l'impuissance, malgré l'implacable réalité qui a broyé Eddie Dunford, Bob Fraser et Peter Hunter les héros des trois précédents romans -, certains personnages de Peace sauvegardent un peu d'humanité : Jobson vit une histoire d'amour tragique avec Mandy Wymer, BJ fait son possible pour sauver Clare Strachan, John Pigott, sous son cynisme de façade, est épris de vérité et de justice.
Les êtres humains sont ainsi parce que le monde dans lequel ils vivent est ainsi, telle est la leçon que tire David Peace au terme de ces quatre ouvrages. Comme le dit Maurice Jobson dans sa dernière prière : « Je ne fais pas le bien dont j'ai envie, mais le mal dont je n'ai pas envie est ce que je fais. »
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Après l'été caniculaire de 1977, voici Leeds sous la pluie en 1980. A la radio, Yoko Ono dit : « Ce n'est pas la fin d'une époque. Les années quatre -vingt seront tout de même belles ». Sauf dans l'ouest du Yorkshire où les gens ont peur. Plusieurs années ont passé et les meurtres attribués à l'Éventreur continuent. Les femmes n'osent plus sortir le soir. La psychose grandit et la police demeure impuissante. Pis encore, le mal rôde au sein même des forces dites de l'ordre. La corruption est partout. Le policier Bob Fraser et le journaliste Jack Whitehead, qui avaient soulevé un coin du voile, l'ont appris à leurs dépens. Y a-t-il un flic honnête dans le comté du Yorkshire ? Il y a Peter Hunter, l'homme qui va enquêter sur les enquêteurs. Creuser à mains nues et ramener la boue. Creuser la tombe de ses collègues pourris ou la sienne ?
Comme dans les deux précédents volumes du Red Riding Quartet (1974 et 1977) David Peace confie la narration à un pers onnage, ici Peter Hunter, le directeur adjoint de la police de Manchester. Cette façon d'intérioriser le point de vue lui permet de brosser à petites touches sèches un tableau palpitant, écorché, violent, empreint de tout le poids de la subjectivité et, pourtant, parfaitement maîtrisé. Le récit au présent nous plonge au coeur des événements, avec ses dialogues aux répliques brèves, comme saisies sur le vif, pour être soudain interrompu par de subites coulées de mots en fusion, privées de syntaxe, émanations d'une pensée en folie. Des métaphores extrêmes du chaos par lesquelles l'auteur ouvre (ou clôt ?) les chapitres.
Plus encore que dans 1974 et 1977, David Peace nous donne ici la mesure du choc qui secoua l'opinion publique dans le Nord de l'Angleterre pendant ces années où sévissait à la fois la crise économique, le thatchérisme.
Margaret Thatcher est élue en 1979 et l'Éventreur du Yorkshire. Le véritable meurtrier, Peter Sutcliffe, fut arrêté en 1981, mais outre ses victimes, il a laissé des traces psychiques indélébiles au sein d'une population. C'est à un exorcisme littéraire que se livre David Peace dans cette tétralogie du Yorkshire dont il reste encore un tome à publier (1983).
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1949. Shimoyama, le pre?sident des chemins de fer japonais a disparu. Son corps ne tarde pas a? e?tre retrouve?, de?membre?, sur les voies. Shimoyama venait de proce?der au licenciement de 30 000 travailleurs du rail, il e?tait donc devenu une cible potentielle. Harry Sweeney, flic de?sabuse? du Montana, se retrouve charge? d'enque?ter, sans conclusion de?finitive. L'affaire rebondit en 1964 lorsqu'un auteur qui devait e?crire sur l'affaire Shimoyama disparai?t. Cette fois, c'est un prive?, Murota Hideki, qui tente de remonter la piste. L'affaire rebondira une dernie?re fois en 1989, alors que l'empereur Hirohito est mourant. Donald Reichenbach, un ancien agent de la CIA devenu un brillant traducteur, semble rattrape? par son passe?...
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Le 5 mars 1984, les mineurs de Cortonwood, dans le Yorkshire, cessent le travail après l'annonce de la fermeture prochaine du puits dans le cadre d'un plan de restructuration des houillères britanniques qui prévoit 20 000 suppressions d'emplois. Ils ne savent pas qu'ils viennent d'amorcer une grève qui durera un an et sera le plus violent conflit social de l'après-guerre.
Une semaine plus tard, la moitié des 187 000 mineurs que compte le pays a rejoint le mouvement emmené par le Syndicat national des mineurs (National Union of Mineworkers) d'Arthur Scargill. Il y a longtemps que les relations entre la direction des charbonnages et le syndicat ne sont pas au beau fixe. Le Premier ministre Edward Heath l'avait appris à ses dépens lors de la grève de 1974 qui précipita sa chute. Alors qu'elle est au pouvoir depuis cinq ans, Margaret Thatcher n'a pas l'intention de subir le même sort. Tandis qu'Arthur Scargill tente de mobiliser l'ensemble des forces syndicales autour des mineurs, le gouvernement recourt à tous les moyens possibles pour briser la grève : artifices juridiques, répression policière, actions de déstabilisation.
Faisant alterner le témoignage de deux grévistes progressivement poussés au désespoir et le récit de la guerre sans merci qui oppose le syndicat au gouvernement, David Peace brosse avec la rigueur de l'historien et le souffle du romancier un tableau fascinant de ce conflit majeur qui fut sans doute le dernier de son espèce. Outre la défaite des mineurs, il marqua l'entrée de la Grande-Bretagne dans l'ère du libéralisme triomphant.
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Le lendemain de Noël 1962, Brian Clough, buteur surdoué de l'équipe de Sunderland, se blesse. Ce sera la fin d'une carrière qui s'annonçait exceptionnelle.
Avide de revanche, il se reconvertit comme manager. Aidé de son inséparable ami Peter Taylor, il va conduire l'équipe de Derby à la victoire en championnat d'Angleterre.
Deux ans plus tard, Clough prend la direction de Leeds United, l'un des plus grands clubs européens. Fidèle à son style, il commence par jeter un pavé dans la mare : Leeds ne doit ses victoires qu'à la tricherie et aux manoeuvres de son prédécesseur. Désormais, l'honnêteté et le beau jeu règneront sans partage. Mais c'est sans compter avec l'hostilité de l'équipe et des dirigeants : ce qui s'annonçait comme le couronnement de la carrière de Brian Clough vire au cauchemar...
Qu'on aime le foot ou pas, on lit d'une traite cette saga palpitante, riche en rebondissements, qui retrace l'ascension et la chute d'un homme hors du commun, tourmenté, complexe, parfois odieux, toujours sincère et attachant. Plus brillant et inspiré que jamais, David Peace nous convie à la rencontre explosive de l'épopée, de la tragédie et du mélo, à travers l'une des icônes les plus flamboyantes du football anglais, qui se révèle un formidable personnage romanesque.
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Les quatre romans qui composent le quatuor du Yorkshire, réunis en un seul voume : «1974, 1977, 1980, 1983. »
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Le lendemain de Noël 1962, Brian Clough, buteur surdoué de l'équipe de Sunderland, se blesse. Ce sera la fin d'une carrière qui s'annonçait exceptionnelle.
Avide de revanche, il se reconvertit comme manager. Aidé de son inséparable ami Peter Taylor, il va conduire l'équipe de Derby à la victoire en championnat d'Angleterre.
Deux ans plus tard, Clough prend la direction de Leeds United, l'un des plus grands clubs européens. Fidèle à son style, il commence par jeter un pavé dans la mare : Leeds ne doit ses victoires qu'à la tricherie et aux manoeuvres de son prédécesseur. Désormais, l'honnêteté et le beau jeu règneront sans partage. Mais c'est sans compter avec l'hostilité de l'équipe et des dirigeants : ce qui s'annonçait comme le couronnement de la carrière de Brian Clough vire au cauchemar...
Qu'on aime le foot ou pas, on lit d'une traite cette saga palpitante, riche en rebondissements, qui retrace l'ascension et la chute d'un homme hors du commun, tourmenté, complexe, parfois odieux, toujours sincère et attachant. Plus brillant et inspiré que jamais, David Peace nous convie à la rencontre explosive de l'épopée, de la tragédie et du mélo, à travers l'une des icônes les plus flamboyantes du football anglais, qui se révèle un formidable personnage romanesque.
44 jours a connu un immense succès en Grande-Bretagne.
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Jeanette Garland : disparue à Castleford en juillet 1969.
Susan Ridyard disparue à Rochdale en mars 1972. Clare Kemplay vient de disparaître à Morley. Elle revenait de l'école, elle n'est jamais rentrée chez elle. Son cadavre sera bientôt retrouvé dans une tranchée sur un chantier de construction. Nous sommes en 1974, dans la région de Leeds. Noël approche. Edward Dunford reporter criminel à l'Evening Post est encore un néophyte qui fait ses premières armes dans l'ombre du journaliste vedette de la rédaction, Jack Whitehead.
Au volant de la vieille Viva de son père, qui vient de mourir, Edward Dunford sillonne les routes de l'ouest du Yorkshire à la recherche d'indices susceptibles d'éclairer ces trois disparitions d'enfants. Sont-elles liées ? Eddie en est persuadé. Au départ, il croit seulement chasser le scoop qui lui permettra de coiffer au poteau Jack Whitehead ; mais plus il enquête, plus il découvre que les ramifications de l'affaire sont multiples.
Bien des choses sont pourries au royaume du Yorkshire : policiers corrompus, entrepreneurs véreux, élus complices... Partout, les hommes de pouvoir protégent leurs turpitudes et ce, à n'importe quel prix. Y compris celui de la vie humaine. Ce premier roman a fait grand bruit en Angleterre lors de sa parution en 1999. La presse, britannique et américaine, a salué un romancier et un écrivain d'exception, s'inscrivant dans la tradition de Robin Cook, mais aussi de James Ellroy.
L'auteur, qui est lui-même originaire du nord de l'Angleterre et vit aujourd'hui au Japon a l'ambition d'être le chroniqueur du Yorkshire des années 70-80, comme James Ellroy a été celui du Los Angeles des années 50. Ce roman est le premier du " Red Riding Quartet ". Il sera suivi de 1977, 1980 et 1983.