«La première fois que Mélanie Claux et Clara Roussel se rencontrèrent, Mélanie s'étonna de l'autorité qui émanait d'une femme aussi petite et Clara remarqua les ongles de Mélanie, leur vernis rose à paillettes qui luisait dans l'obscurité. On dirait une enfant , pensa la première, elle ressemble à une poupée, songea la seconde.Même dans les drames les plus terribles, les apparences ont leur mot à dire.»À travers l'histoire de deux femmes aux destins contraires, Les enfants sont rois explore les dérives d'une époque où l'on ne vit que pour être vu. Des années Loft aux années 2030, marquées par le sacre des réseaux sociaux, Delphine de Vigan offre une plongée glaçante dans un monde où tout s'expose et se vend, jusqu'au bonheur familial.
« La douleur de Lucile, ma mère, a fait partie de notre enfance et plus tard de notre vie d'adulte, la douleur de Lucile sans doute nous constitue, ma soeur et moi, mais toute tentative d'explication est vouée à l'échec. L'écriture n'y peut rien, tout au plus me permet-elle de poser les questions et d'interroger la mémoire.
La famille de Lucile, la nôtre par conséquent, a suscité tout au long de son histoire de nombreux hypothèses et commentaires. Les gens que j'ai croisés au cours de mes recherches parlent de fascination ; je l'ai souvent entendu dire dans mon enfance. Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l'écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre. Aujourd'hui je sais aussi qu'elle illustre, comme tant d'autres familles, le pouvoir de destruction du Verbe, et celui du silence.
Le livre, peut-être, ne serait rien d'autre que ça, le récit de cette quête, contiendrait en lui-même sa propre genèse, ses errances narratives, ses tentatives inachevées. Mais il serait cet élan, de moi vers elle, hésitant et inabouti. » Dans cette enquête éblouissante au coeur de la mémoire familiale, où les souvenirs les plus lumineux côtoient les secrets les plus enfouis, ce sont toutes nos vies, nos failles et nos propres blessures que Delphine de Vigan déroule avec force.
Lou Bertignac a 13 ans, un QI de 160 et des questions plein la tête. Les yeux grand ouverts, elle observe les gens, collectionne les mots, se livre à des expériences domestiques et dévore les encyclopédies.
Enfant unique d'une famille en déséquilibre, entre une mère brisée et un père champion de la bonne humeur feinte, dans l'obscurité d'un appartement dont les rideaux restent tirés, Lou invente des théories pour apprivoiser le monde.
A la gare d'Austerlitz, elle rencontre No, une jeune fille SDF à peine plus âgée qu'elle.
No, son visage fatigué, ses vêtements sales, son silence.
No, privée d'amour, rebelle, sauvage.
No dont l'errance et la solitude questionnent le monde.
Des hommes et des femmes dorment dans la rue, font la queue pour un repas chaud, marchent pour ne pas mourir de froid. « Les choses sont ce qu'elles sont ». Voilà ce dont il faudrait se contenter pour expliquer la violence qui nous entoure. Ce qu'il faudrait admettre. Mais Lou voudrait que les choses soient autrement. Que la terre change de sens, que la réalité ressemble aux affiches du métro, que chacun trouve sa place. Alors elle décide de sauver No, de lui donner un toit, une famille, se lance dans une expérience de grande envergure menée contre le destin. Envers et contre tous.Roman d'apprentissage, No et moi est un rêve d'adolescence soumis à l'épreuve du réel. Un regard d'enfant précoce, naïf et lucide, posé sur la misère du monde. Un regard de petite fille grandie trop vite, sombre et fantaisiste.Un regard sur ce qui nous porte et ce qui nous manque, à jamais.
« Je suis orthophoniste. Je travaille avec les mots et avec le silence. Les non-dits. Je travaille avec la honte, le secret, les regrets. Je travaille avec l'absence, les souvenirs disparus, et ceux qui ressurgissent, au détour d'un prénom, d'une image, d'un mot. Je travaille avec les douleurs d'hier et celles d'aujourd'hui. Les confidences.
Et la peur de mourir.
Cela fait partie de mon métier.
Mais ce qui continue de m'étonner, ce qui me sidère même, ce qui encore aujourd'hui, après plus de dix ans de pratique, me coupe parfois littéralement le souffle, c'est la pérennité des douleurs d'enfance. Une empreinte ardente, incandescente, malgré les années. Qui ne s'efface pas. » Michka est en train de perdre peu à peu l'usage de la parole. Autour d'elles, deux personnes se retrouvent : Marie, une jeune femme dont elle est très proche, et Jérôme, l'orthophoniste chargé de la suivre.
Laure, dix-neuf ans, est anorexique au dernier degré. Elle entre à l'hôpital au service de nutrition. Hospitalisée pendant trois mois, elle oscille entre angoisse et volonté de s'en sortir, pour finalement accepter de perdre le contrôle sur la seule chose de sa vie qu'elle maîtrise : son poids. Dans un style remarquable de sobriété, Delphine de Vigan dresse le portrait de ce combat pour la survie.
« J'ai pensé que le gamin était maltraité, j'y ai pensé très vite, peut-être pas les premiers jours mais pas longtemps après la rentrée, c'était quelque chose dans sa façon se tenir, de se soustraire au regard, je connais ça, je connais ça par coeur, une manière de se fondre dans le décor, de se laisser traverser par la lumière. Sauf qu'avec moi, ça ne marche pas.» Théo, enfant du divorce, entraîne son ami Mathis sur des terrains dangereux. Hélène, professeur de collège à l'enfance violentée, s'inquiète pour Théo : serait-il en danger dans sa famille ?
Quant à Cécile, la mère de Mathis, elle voit son équilibre familial vaciller, au moment où elle aurait besoin de soutien pour protéger son fils.
Les loyautés sont autant de liens invisibles qui relient et enchaînent ces quatre personnages.
« Tu sais parfois, je me demande s'il n'y a pas quelqu'un qui prend possession de toi. »
Chaque jour, Mathilde prend la ligne 9, puis la ligne 1, puis le RER D jusqu'au Vert-de-Maisons. Chaque jour, elle effectue les mêmes gestes, emprunte les mêmes couloirs de correspondance, monte dans les mêmes trains. Chaque jour, elle pointe, à la même heure, dans une entreprise où on ne l'attend plus. Car depuis quelques mois, sans que rien n'ait été dit, sans raison objective, Mathilde n'a plus rien à faire. Alors, elle laisse couler les heures. Ces heures dont elle ne parle pas, qu'elle cache à ses amis, à sa famille, ces heures dont elle a honte.
Thibault travaille pour les Urgences Médicales de Paris. Chaque jour, il monte dans sa voiture, se rend aux adresses que le standard lui indique. Dans cette ville qui ne lui épargne rien, il est coincé dans un embouteillage, attend derrière un camion, cherche une place. Ici ou là, chaque jour, des gens l'attendent qui parfois ne verront que lui. Thibault connaît mieux que quiconque les petites maladies et les grands désastres, la vitesse de la ville et l'immense solitude qu'elle abrite.
Mathilde et Thibault ne se connaissent pas. Ils ne sont que deux silhouettes parmi des millions. Deux silhouettes qui pourraient se rencontrer, se percuter, ou seulement se croiser. Un jour de mai. Autour d'eux, la ville se presse, se tend, jamais ne s'arrête. Autour d'eux s'agite un monde privé de douceur.
Les heures souterraines est un roman sur la violence silencieuse. Au coeur d'une ville sans cesse en mouvement, multipliée, où l'on risque de se perdre sans aucun bruit.
Matthieu Brin, quarante-cinq ans, publicitaire, une femme délicieuse et deux enfants. Il a écrit un livre, a connu un très grand succès et obtenu un prix. Il reçoit des lettres d'admirateurs mais n'arrive plus à écrire. Un jour, il découvre la lettre d'une femme, une lettre étrange, différente, qu'il relit plusieurs fois et ne range pas avec les autres.
Un soir de décembre, c'est l'histoire d'une femme qui écrit à un homme qu'elle a aimé, et n'a jamais oublié.
L'histoire d'une faille soudaine dans la vie d'un homme, d'un couple rattrapé par l'usure du temps.
Un soir de décembre, c'est l'histoire d'un moment de fragilité où les certitudes s'estompent, où le passé resurgit, où la mémoire se recompose.
Emma est une grande fille aux jambes longues, douce et fantasque, habillée comme l'as de pique, qui a lu trop de livres et vu trop de films. Elle aime l'amour avant tout, l'amour qui se rêve et s'invente autant qu'il se vit.
Entre recueil de nouvelles et roman, Les jolis garçons est composé de trois textes : trois hommes, trois moments dans la vie d'Emma.
Le premier, Marc Stevenson est un avocat célèbre lisse, ponctuel, parfait jusqu'à en être désincarné. La passion qu'il suscite est dévorante, obsessionnelle et emmène Emma aux limites de la folie. Quelques années plus tard, Emma rencontre Ethan Castor, un écrivain, marié, sombre et charmeur, qui vit dans le silence et cherche un échappatoire. Leur rencontre, à la fois trouble, joyeuse et érotique, dure trois jours et résonnera longtemps. Le troisième amant, Milan Mikaev est un animateur de télévision égocentrique, imprévisible, désarmant d'irresponsabilité et de narcissisme. Pour la première fois Emma est emportée dans la fiction d'un autre et la rencontre bascule dans une aventure médiatique hallucinée où l'invraisemblable prend le pas sur les sentiments.
Combien de fois faut-il rejouer la fable, pour être capable de s'en défaire ? Sommes-nous condamnés à ça, reproduire inlassablement la même illusion, le même désenchantement ? La rencontre de l'autre n'est-elle que pure fiction ?
Le jour où j'ai entendu papa dire un gros mot dans le salon, j'ai su que nous avions un gros souci.
D'abord parce que mon père n'en dit jamais, ensuite parce qu'il était penché juste au-dessus de l'aquarium de Nadine et Robert...
Une coédition France Inter et Michel Lafon.
'One of the finest writers of psychological fiction in France today' FRANCE MAGAZINE ' The latest literary sensation' DAILY TELEGRAPH 'A cult sensation' i 'Dark, smart, strange, compelling - and tremendously French' HARRIET LANE Marie owes Michka more than she can say - but Michka is getting older, and can't look after herself any more. So Marie has moved her to a home where she'll be safe.
But Michka doesn't feel any safer; she is haunted by strange figures who threaten to unearth her most secret, buried guilt, guilt that she's carried since she was a little girl. And she is losing her words - grasping more desperately day by day for what once came easily to her.
Jerome is a speech therapist, dispatched to help the home's ageing population snatch and hold tight onto the speech still afforded to them. But Michka is no ordinary client.
Michka has been carrying an old debt she does not know how to repay - and as her words slide out of her grasp, time is running out.
Delicately wrought and darkly gripping, Gratitude is about love, loss and redemption; about what we owe one another, and the redemptive power of showing thanks.>
What would you do if your closest friend tried to steal your life?
'Combining the allure of Gone Girl with the sophistication of literary fiction, Based on a True Story is a creepy but unapologetically clever psychological thriller' Independent Today I know that L. is the sole reason for my powerlessness. And that the two years that we were friends almost made me stop writing for ever.
Overwhelmed by the huge success of her latest novel, exhausted and unable to begin writing her next book, Delphine meets L.
L. is the kind of impeccable, sophisticated woman who fascinates Delphine; a woman with smooth hair and perfectly filed nails, and a gift for saying the right thing. Delphine finds herself irresistibly drawn to her, their friendship growing as their meetings, notes and texts increase. But as L. begins to dress like Delphine, and, in the face of Delphine's crippling inability to write, L. even offers to answer her emails, and their relationship rapidly intensifies. L. becomes more and more involved in Delphine's life until she patiently takes control and turns it upside down: slowly, surely, insidiously.
Based on a True Story is a chilling novel of suspense that will leave you questioning the truth and its significance long after you have turned the final page.
From the author of the Richard and Judy Book Club Pick No and Me . Adults are as lost as the children they should be protecting, in this compelling exploration of the destructive secrets and loyalties that are kept behind closed doors 'Packs a hefty emotional punch. It reminded me of Leila Slimani's terrific Lullaby ' Bookseller 'Narrated with punch and pace. You're kept reading helplessly to the desperate cliffhanger finish' Daily Mail Thirteen-year-old Theo and his friend Mathis have a secret.
Their teacher, Helene, suspects something is not right with Theo and becomes obsessed with rescuing him, casting aside her professionalism to the point of no return.
Cecile, mother of Mathis, discovers something horrifying on her husband's computer that makes her question whether she has ever truly known him.
Respectable facades are peeled away as the four stories wind tighter and tighter together, pulling into a lean and darkly gripping novel of loneliness, lies and loyalties.
Giorni senza fame è un lungo racconto autobiografico e narra l'odissea di Laure, una giovanissima donna nelle spire dell'anoressia. È il controcanto ideale del doloroso, bellissimo Niente si oppone alla notte: là una madre, qui una figlia, entrambe gravate da pesanti eredità familiari, entrambe in lotta contro un male oscuro, nato all'interno del loro corpo e della loro mente.
Indisponible
L'ultimo romanzo di Delphine, nel quale aveva messo a nudo la storia della sua famiglia, è diventato un successo planetario, travolgendola e lasciandola letteralmente senza parole. È in questo momento delicato che L. entra nella sua vita. Un incontro casuale, che si trasforma rapidamente in una presenza stabile e confortevole. L. è un'amica come se ne hanno solo a diciassette anni: sempre disponibile, generosa e simpatica, una figura complice comparsa dal nulla e diventata subito imprescindibile. Ma chi è davvero L? Una sopravvissuta, intuisce Delphine. Come tutti gli scrittori. O come tutte le persone pericolose.
Indisponible
Venez découvrir No et moi de Delphine de Vigan grâce à une analyse littéraire de référence ! Écrite par un spécialiste universitaire, cette fiche de lecture est recommandée par de nombreux enseignants. Cet ouvrage contient la biographie de l'écrivain, le résumé détaillé, le mouvement littéraire, le contexte de publication de l'oeuvre et l'analyse complète. Retrouvez tous nos titres sur : www.fichedelecture.fr.
Réussissez votre bac de français 2023 grâce à notre fiche de lecture du roman No et moi de Delphine de Vigan !
Validée par une équipe de professeurs, cette analyse littéraire est une référence pour tous les lycéens.
Grâce à notre travail éditorial, les points suivants n'auront plus aucun secret pour vous : la biographie de l'écrivain, le résumé du livre, l'étude de l'oeuvre, l'analyse des thèmes principaux à connaître et le mouvement littéraire auquel est rattaché l'auteur.
Lou Bertignac goes often to Gare d'Austerlitz to see the big emotions in the smiles and tears of arrival and departure. She also sees the homeless, meets a girl called No, only a few years older than herself, and decides to make homelessness the topic of her class presentation. Lou and No become friends until, the project over, No disappears.
Couronnée de succès pour l'ouvrage que lui a inspiré le suicide de sa mère, Yuu se retrouve confrontée à l'angoisse de la page blanche lorsqu'il s'agit de commencer un nouvel opus. Lors d'une séance de dédicaces, elle rencontre une jeune femme énigmatique, Eru, avec qui elle va rapidement nouer une relation profonde. Eru la soutient et l'encourage sans rien attendre en retour, si ce n'est que Yuu écrive l'oeuvre la plus aboutie de sa vie...
Le roman graphique adapté du best-seller de Delphine de Vigan (Prix Renaudot, Prix Goncourt des lycéens)