En Christine de Suède (1626-1689) se croisent tous les traits du libertinage à son apogée: l'incrédulité arrogante de la noblesse, la passion érudite pour l'irréligion des sciences, l'ouverture aux nouvelles découvertes et à la spéculation, et, non des moindres, une très grande liberté des moeurs. Calvin fut le premier à qualifier ces épicuriens, à ses yeux débauchés et sans foi, d'un terme promis à un grand succès: libertins. Quant aux catholiques, ils les jugent plus dangereux que des hérétiques! En ces temps d'intolérance, le libertinage est un exercice dangereux. Théophile de Vieu, Cyrano de Bergerac, Ninon de Lenclos, Sade et bien d'autres grands noms de notre histoire feront au cours de leur vie l'expérience de l'ostracisme ou de l'emprisonnement; certains, tels Giordano Bruno, Vanini ou Etienne Dolet, périront sur le bûcher. En s'appuyant sur les plus récents travaux consacrés aux libertins, Didier Foucault offre une synthèse inédite sur ce moment majeur de l'entrée de l'Occident dans la modernité. Des premières défiances envers le dogme religieux à la quête des plaisirs raffinés de la chair, il donne à voir l'extraordinaire bouillonnement des esprits désireux de comprendre le monde sans le secours de la religion et de substituer un art de vivre hédoniste à la culpabilisation chrétienne du désir.
Le 9 février 1619, Lucilio Vanini est brûlé surla place du Salin à Toulouse. Qui était ce philosophe italien accusé de « blasphèmes et d'athéisme » ? Que faisait-il en Languedoc ? Pourquoi une telle sévérité de ses juges ? Ce supplice est-il un révé-lateur du climat d'intolérance religieuse de la ville et des tensions qui traversaient sa population ? En quoi cet événement, au-delà de la cité, a-t-il constitué une date importante dans l'histoire du libertinage et de la libre pensée ?
En Christine de Suède (1626-1689) se croisent tous les traits du libertinage à son apogée : l'incrédulité arrogante de la noblesse, la passion érudite pour l'irréligion des sciences, l'ouverture aux nouvelles découvertes et à la spéculation, et, non des moindres, une très grande liberté de moeurs. Calvin fut le premier à qualifier ces épicuriens, à ses yeux débauchés et sans foi, d'un terme promis à un grand succès : libertins. Quant aux catholiques, ils les jugent plus dangereux que des hérétiques. En ces temps d'intolérance, le libertinage est un exercice dangereux. Théophile de Viau, Cyrano de Bergerac, Ninon de Lenclos, Sade et bien d'autres grands noms de notre histoire feront au cours de leur vie l'expérience de l'ostracisme ou de l'emprisonnement. certains, tels Giordano Bruno, Vanini ou Étienne Dolet, périront sur le bûcher. En s'appuyant sur les plus récents travaux consacrés aux libertins, Didier Foucault offre une synthèse inédite sur ce moment majeur de l'entrée de l'Occident dans la modernité. Des premières défiances envers le dogme religieux à la quête des plaisirs raffinés de la chair, il donne à voir l'extraordinaire bouillonnement des esprits désireux de comprendre le monde sans le secours de la religion et de substituer un art de vivre hédoniste la culpabilisation chrétienne du désir.
Bien que connu depuis l'antiquité, le cancer n'est devenu un sujet d'études médicales spécifiques qu'au milieu du XVIIIe siècle, avant de donner naissance au XIXe à une nouvelle branche de la médecine : la cancérologie. Les savants ont longtemps tâtonné pour en expliquer les causes et ont constaté leur impuissance à en interrompre le cours. Les espoirs soulevés par les progrès de la chirurgie au XIXe siècle ou l'emploi des rayons X et du radium à la Belle Epoque ont rapidement été déçus. Après la guerre de 1914-18, la situation est apparue alarmante : le cancer semblait invincible.
Loin d'être un problème cantonné à la sphère médicale, le cancer a occupé progressivement, dans la vie sociale, dans les politiques de santé et dans l'imaginaire des populations, une place considérable.
Suivre cette évolution jusqu'au seuil des années 1960 et en présenter, dans une vaste perspective internationale (France, Angleterre, Espagne, Canada, USA...), les nombreux aspects, tel est l'objet de ce recueil auquel ont participé les meilleurs spécialistes mondiaux (médecins, historiens, sociologues...) de l'histoire du cancer.
depuis les derniers temps de l'empire romain, en occident, dans la tradition byzantine, en orient, ou au sein de la culture arabe médiévale, l'activité intellectuelle et scientifiques s'est développée sous la tutelle de l'antiquité païenne.
qu'il s'agisse de la réflexion politique et philosophique, de la pensée juridique et morale, de la création littéraire et artistique, sur toutes les rives de la méditerranée, les figures et les oeuvres de la culture gréco-latine ont été considérées comme des modèles indépassables, comme des autorités. les modernes se représentaient, selon l'image de bernard de chartres, comme "des nains sur des épaules de géants".
la perspective retenue dans ce livre n'est pas celle d'un examen et encore moins d'un regret des crises ou des défaites qu'ont connues ces autorités. il ne s'agit pas non plus de proposer une généalogie de la notion d'autorité à partir de l'héritage des anciens. l'objet de chacune des contributions est d'analyser comment les anciens ont été érigés en figure d'autorité. et dans quels contextes et à quelles fins ils ont formé une configuration - parmi d'autres - de l'autorité.
quels ont été les rapports particuliers qui ont associé les anciens à l'auctoritas, au point que les deux ternies viennent à n'en former qu'un seul : "les autorités" ? assurément ce n'est pas l'ancienneté seule qui fait autorité. dans les mutations de ce lien à l'antiquité, les anciens apparaissent moins comme une représentation supplémentaire du pouvoir qu'à l'égal d'un garant qui accroit la force toujours innovante de la tradition.