Le 16 juillet 2017, Emmanuel Macron s'apprête à terminer son discours lors de la commémoration du 75e anniversaire de la rafle du Vél d'Hiv. Et soudain, se tournant vers Benyamin Netanyahou, qu'il a appelé «cher Bibi», il lance : « Nous ne céderons rien à l'antisionisme, car il est la forme réinventée de l'antisémitisme. » Jamais un chef de l'État n'avait commis une telle erreur historique doublée d'une telle faute politique. Voilà ce que ce livre entend démontrer, sur un mode non polémique et pédagogique en traitant successivement de l'histoire du sionisme, de la diversité de l'antisionisme, de l'antisémitisme hier et aujourd'hui, enfin de la politique proche-orientale de la France.
Depuis plusieurs années, les forces nationalistes, d'extrême droite et popu- listes connaissent un essor important dans nombre d'États du continent, et cela se traduit de plus en plus fortement dans les urnes. Lors des pro- chaines élections européennes, obtiendront-elles la majorité au Parlement européen ?
Cette évolution ne doit rien au hasard. Elle s'enracine dans les diverses réalités nationales - historiques, économiques, sociales, politiques, cultu- relles... Mais elle présente aussi beaucoup de points communs. Il s'agit d'abord d'une réaction à la mondialisation néo-libérale et à ses ravages, dans un contexte d'absence d'alternative véritable. Ce rejet se traduit par une opposition à toute forme de supranationalité à laquelle on oppose un repli sur l'État-nation, qui va de pair avec nationalisme, protectionnisme, xénophobie et même racisme. La critique des élites rime avec l'apologie d'un peuple abstrait. La dénonciation de la démocratie débouche souvent sur le culte du chef.
À force de répéter que « nous ne sommes pas dans les années 1930 », on risquerait de sous-estimer le danger représenté par une victoire des natio- nalistes. Il en va de l'avenir de chaque État concerné, qu'il s'agisse du risque de faillite économique et sociale, des atteintes aux libertés, du refus de l'immigration ou de la régression sociétale. Mais il en va aussi de l'avenir de l'Union européenne. Si la construction de l'Europe mérite d'être trans- formée en profondeur, afin de répondre aux besoins des citoyens et non des grandes multinationales, sa destruction constituerait une catastrophe pour un continent si longtemps en guerre.
Israël est un des rares États nés d'une décision de l'Organisation des Nations unies qui, en 1947, partagea la Palestine en deux États, l'un juif et l'autre arabe. Au terme d'une première guerre, seul le premier vit le jour, après l'expulsion de la grande majorité de sa population arabe. Quels facteurs ont pesé dans ces événements ? Le premier c'est le mouvement sioniste, fondé par Theodor Herzl en 1897 pour créer un Foyer juif. La plus grande puissance d'alors, le Royaume-Uni, en jeta les bases dans cette Palestine qu'elle voulait contrôler pour mieux dominer le Moyen-Orient. La tragédie de la Shoah légitima le projet aux yeux de l'opinion internationale ; et nombre de ses survivants n'eurent pas d'autre choix que d'y contribuer. Sur place, épuisée par la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne ne parvenait plus à maîtriser l'affrontement entre juifs et Arabes. D'autant que les États-Unis ambitionnaient de prendre sa relève dans la région, tandis que l'URSS contribuait à sa déstabilisation en choisissant, à la surprise générale, d'appuyer les forces sionistes. Ainsi débuta un des conflits de décolonisation les plus longs de l'Histoire : il dure encore.
Cet ouvrage consiste en dix chapitres portant sur les facteurs qui ont déterminé jusqu'à présent la politique des États-Unis, de la Russie, de la Grande-Bretagne et de la France, ainsi que des deux puissances régionales, la Turquie et l'Iran, à l'égard du conflit israélo-arabe.
Au premier tour de l'élection présidentielle, le 22 avril 2012, Marine Le Pen a recueilli un million de voix de plus que son père et Bruno Mégret dix ans auparavant. Cette nouvelle avancée de l'extrême droite en France ne constitue pas un phénomène isolé en Europe : les « partis frères » du FN frôlent ou dépassent les 10 % dans une douzaine d'États, de l'Ouest à l'Est du continent.
Plusieurs d'entre eux participent déjà au pouvoir ou pourraient y parvenir prochainement.
Comment s'explique cette percée, particulièrement sensible dans l'électorat populaire ? Que recouvre le « nouveau discours » de ces formations ? Pourquoi sont-elles passées de l'antisémitisme à l'islamophobie ? Quel rôle joue dans leur ascension la « mise en flottement » des identités traditionnelles ? Leur nationalisme répond-il à la peur de la mondialisation ?
L'auteur apporte un éclairage sur les conditions de la création de l'Etat d'Israël. Des chercheurs israéliens ont révélé que 800.000 Palestiniens avaient été chassés de leur territoire par Tsahal en 1947 et 1948. Il relate également les débats qu'ont suscités ces travaux, une partie de l'opinion israélienne justifiant massacres et expulsions au nom de la raison d'Etat.
Le décret n° 2011-48 du 13 janvier 2011 refond le livre quatrième du Code de procédure civile portant sur le droit de l'arbitrage. Il met en forme de nombreux principes jurisprudentiels et ajoute quelques règles destinées à accentuer l'efficacité de ce mode alternatif de règlement des litiges. Parallèlement, la distinction entre l'arbitrage interne et l'arbitrage international est accentuée en la forme et sur le fond, ce qui contribue à confirmer que la France soit une place de référence dans le concert des arbitrages internationaux de droit des affaires. Cet ouvrage se propose de donner une explication pratique des conséquences du décret, examiné dans le contexte de la jurisprudence si importante en droit de l'arbitrage. On y retrouve en particulier le caractère juridictionnel quoique non judiciaire de ce mode de règlement.
- Avocats - Arbitres - Chefs d'entreprise - étudiants en droit des affaires
Le conflit israélo-palestinien bénéficie d'une couverture médiatique exceptionnelle. Mais, curieusement, la radiotélévision comme la presse écrite ignorent le plus souvent les sociétés en présence. Même celle d'Israël, qui constitue pourtant, comme tous les groupes humains, un ensemble complexe, marqué qui plus est par soixante ans d'état de guerre permanent. Voilà près de trente ans que Dominique Vidal parcourt régulièrement le pays. Il en a notamment ramené des reportages enracinés dans la réalité sociale et humaine, qui en analysent les différentes facettes. Pour lui, l'enquête de terrain a l'immense mérite de « tuer les préjugés et les clichés ». Avec une certitude : la paix passe aussi par la « normalisation » de la société israélienne, comme de son homologue palestinienne. Et réciproquement.
Titre: Droit des sociétés Theme1: Droit - Droit privé - Droit commercial - Sociétés & autres groupements Theme2:
Résumé: Cette septième édition du Manuel de droit des sociétés demeure fidèle à la structure générale des précédentes, consistant dans un premier temps à mettre en évidence les dénominateurs communs, en législation, jurisprudence et doctrine, du droit des sociétés, puis à analyser le droit propre à chaque type de société ou à certains statuts particuliers de sociétés.
Les mises à jour et refontes sont effectuées sur le fondement des informations publiées au début de l'année 2010, incluant notamment les ordonnances adoptées en application de la loi de modernisation de l'économie sur les instruments financiers (ord. n° 2009-15 du 8 janvier 2009), sur l'appel public à l'épargne (ord. n° 2009-80 du 22 janvier 2009) ou sur les déclarations de franchissement de seuils (ord. n° 2009- 105 du 30 janvier 2009), outre la jurisprudence publiée.
Le droit des sociétés y est envisagé sous les deux aspects appropriés à des études de droit : pratique et critique.
Il est étudié dans son contexte technique élargi aux aspects de droit civil, commercial, fiscal, pénal, processuel, financier, social, boursier, comptable, économique, international, européen. Il est aussi considéré dans un contexte plus large, celui défini notamment par la mondialisation des activités et des structures économiques, les enjeux financiers ou la problématique environnementale ou sociale, dans la mesure des incidences que ces questions peuvent comporter en droit des sociétés. Tel est le cas, par exemple, de la problématique des sociétés off shore.
C'est pourquoi ce Manuel, qui s'adresse en premier lieu aux étudiants de licence en droit, pourra trouver un écho utile auprès des étudiants en économie, sciences de gestion ou science politique qui ne sous-estiment pas l'aspect juridique, par exemple, de l'organisation des entreprises, des relations entre l'intérêt social, l'intérêt des partenaires de l'entreprise et l'intérêt du marché, ou de la régulation financière.
Dominique Vidal , agrégé de droit privé, professeur à la Faculté de droit de l'Université de Nice-Sophia-Antipolis.
De nombreux français d'origine, de religion ou de culture juive éprouvent un malaise qui renforce repli identitaire et radicalisation.
Cette dépression se nourrit de l'impasse au proche-orient (symbolisée par les terribles attentats-kamikazes) et de la multiplication d'actes antijuifs en france - même si les listes qui en recensent des " centaines " mélangent incendies de synagogues et. graffitis ; et si, selon les enquêtes d'opinion, l'antisémitisme est devenu marginal, y compris parmi les jeunes maghrébins. ces facteurs conjoncturels n'auraient pas un tel impact s'ils n'intervenaient sur fond de crise d'identité, structurelle celle-là.
Qu'est-ce qu'être juif aujourd'hui ? si la religion, la mémoire de la shoah, le lien avec israël, la langue et la culture restent les piliers de la judéité, ils ne suffisent plus à la définir. sur ce désarroi mise une campagne de manipulation des esprits, conçue pour rattraper le terrain perdu par le gouvernement israélien dans l'opinion française : il s'agit d'aligner la " communauté " pour mieux peser sur les médias.
Hélas, des intellectuels issus de la gauche jouent leur partition dans cette campagne inspirée par les " anti-terroristes " d'extrême droite. cette dérive, qui ne sert ni le combat contre l'antisémitisme ni la paix au proche-orient, beaucoup de juifs la rejettent. parce qu'ils refusent de laisser les ultras - nationalistes comme orthodoxes - confisquer le judaïsme. ce petit livre leur est dédié.
Discriminations, ghettoïsation, racisme, violences policières : les enfants de l'immigration souffrent. Les attentats du 11 septembre 2001 et l'affaire du voile, prétextes à une vague sans précédent d'islamophobie, ont placé leur religion, la deuxième de France, sur le ban des accusés. C'est comme si le système colonial, disparu depuis quarante ans, survivait dans notre société.
Dominique Vidal et Karim Bourtel ont voulu comprendre pourquoi et comment : en enquêtant auprès de quarante fils et filles d'immigrés maghrébins, connus et inconnus, du nord au sud du pays ; en interrogeant trente spécialistes - historiens, sociologues, politologues, journalistes. L'enjeu est considérable : la société française ne guérira pas de sa crise tant qu'elle n'identifiera pas le mal qui la ronge et n'assurera pas enfin l'égalité des droits et des chances à tous ses enfants, quelles que soient leur origine, leur couleur de peau et leur religion.
Le Brésil s'est imposé comme une des puissances émergentes d'un monde globalisé. Si les faits à l'origine de ce nouveau statut international sont incontestables, le simple constat de l'émergence occulte pourtant les nombreuses dynamiques qui font l'originalité profonde du pays. Sa trajectoire au cours du vingtième siècle enseigne en effet qu'il a surtout été une terre de possibles, non seulement pour ses habitants, mais aussi en ce qui concerne les formes d'existence collective.
Avec le soutien de l'Institut des Amériques.
Recueil de témoignages de personnes qui ont séjourné en Palestine dans le cadre du Programme d'accompagnement oecuménique en Palestine et Israël (EAPPI), créé suite à la deuxième Intifada (2000). Ces « accompagnateurs oecuméniques » sont des personnes âgées de 25 à 70 ans, de toutes nationalités et de tous horizons. Depuis 2002, près de 1600 volontaires de 25 nationalités ont participé à ce programme. Leur mission est d'observer et de rendre compte des atteintes aux Droits de l'Homme et d'offrir une présence protectrice aux personnes vulnérables. Aux côtés de Palestiniens et d'Israéliens, ils oeuvrent à la paix de manière non-violente. La préface est de Dominique Vidal, journaliste et essayiste, spécialiste du Moyen-Orient.
La fin de l'apartheid et l'instauration d'un régime démocratique en Afrique du Sud ont modifié l'expérience de la migration du sud du Mozambique vers la région de Johannesburg qui, depuis la découverte de gisements aurifères à la fin du XIXe siècle, a drainé des millions d'hommes. Aujourd'hui, la plupart des migrants mozambicains ne travaillent plus comme dans le passé dans les mines de façon contractuelle, mais dans l'économie informelle de la ville où ils rencontrent l'hostilité des Noirs sudafricains, eux-mêmes victimes de discrimination par la minorité blanche au temps de l'apartheid. À partir d'une enquête menée à Maputo et à Johannesburg, ce livre prend pour focale ce changement de cadre migratoire au travers duquel se donne à voir l'entrecroisement de dynamiques, indissociablement sociales et politiques, que les déplacements entre les deux pays révèlent selon différentes déclinaisons. Cette étude des migrations internationales examine l'idée de frontière sous au moins trois angles. Celui, d'abord, des frontières étatiques dont la mise en place et le développement ont été analysés comme l'élément politique permettant de distinguer l'immigration moderne d'autres formes de mobilités. Celui de la recherche urbaine, ensuite, qui montre que les grandes métropoles, tout en constituant plus que jamais des destinations pour les migrants, voient se développer des frontières socio-spatiales résultant de l'action de ceux qui cherchent à se protéger de l'altérité. Celui, enfin, des travaux sur l'ethnicité soulignant que les frontières ethniques se construisent souvent dans les relations entre immigrés et populations plus anciennement installées. La présence de frontières dans le rapport à autrui est omniprésente dans les logiques d'action de ces migrants du Mozambique à Johannesburg. L'adversité qu'ils affrontent en migration les amène à chercher à se fondre dans l'environnement urbain sur un mode principalement individuel et, en même temps, à se définir comme un groupe doté d'attributs valorisables, afin d'établir un rapport positif à soi dans un monde déstabilisant pour l'identité personnelle.
Notre société médiatique cultive la « commémorationnite ». Comme si la mise en scène spectaculaire, parfois jusqu'à l'obscénité, du « devoir de mémoire » pouvait remplacer le « travail de mémoire ». Pour tirer des grandes tragédies qui ont jalonné l'histoire de l'humanité les leçons permettant de lui en éviter de nouvelles, les cérémonies pèseront pourtant moins que le travail obstiné des historiens, des enseignants et des journalistes.
Encore faut-il que ces leçons soient universelles. On oppose souvent unicité et universalité du génocide nazi. Pourquoi ? La Shoah n'a pas de précédent, moins d'ailleurs du point de vue quantitatif que qualitatif : il s'agit de la première extermination annoncée à l'avance et perpétrée avec tous les moyens d'un Parti et d'un État totalitaires. De surcroît, les Juifs constituaient, parmi ses victimes, le seul groupe que les hitlériens voulaient tuer jusqu'au dernier. Pour autant, ce paradigme de tous les grands massacres s'inscrit dans une longue chaîne, des Indiens d'Amérique aux Tutsis, en passant par les Arméniens. Quand bien même on entendrait affirmer le caractère incomparable de la Shoah, il faudrait l'avoir. comparée aux autres génocides.
Fils d'un père déporté à Auschwitz et d'une mère cachée au Chambon-sur-Lignon, Dominique Vidal, germanophone, a suivi avec passion les travaux des « nouveaux historiens » allemands, qui ont profondément renouvelé l'analyse du génocide nazi, grâce aux archives auxquelles ils ont eu accès après la chute du Mur. A l'occasion de la préparation et de la diffusion de son livre Les historiens allemands relisent la Shoah (Complexe, 2002), il s'est engagé, à travers articles et conférences, dans l'un des grands débats contemporains : concurrence ou convergence des mémoires ? L'enjeu concerne l'avenir de la société française.
Cette sixième édition du manuel de droit des sociétés demeure fidèle à la structure générale des précédentes, consistant dans un premier temps à mettre en évidence les dénominateurs communs, en législation, jurisprudence et doctrine, du droit des sociétés, puis à analyser le droit propre à chaque type de société ou à certains statuts particuliers de sociétés.
Les mises à jour et refontes sont effectuées sur le fondement des informations publiées à la fin de l'été 2008. parmi les développements nouveaux, figure une étude d'ensemble de la problématique de l'action et de la représentation en justice des sociétés. le droit des sociétés y est envisagé sous un aspect opérationnel, dans son contexte technique (aspects de droit civil, commercial, fiscal, pénal, processuel, financier, social, boursier, comptable, économique, international, européen) ou sociétal (mondialisation des activités et des structures économiques, enjeux financiers, problématique sociale, problématique environnementale), en tenant compte de la diversité de l'intérêt ou de la volonté de ses acteurs (intérêt social, volonté des associés, rôle des dirigeants, intérêt du marché) et en définitive, en s'efforçant de prendre la mesure de la nature des choses.
Cette sixième édition illustre particulièrement les deux volets contemporains du droit des sociétés: en ce qu'il offre de nouvelles opportunités à l'ingénierie sociétaire (par exemple, la loi de modemisation de l'economie du 4 août 2008 élargit le domaine de la société par actions simplifiée; par ailleurs, elle procure de nouveaux espaces à l'application de la fiducie en droit des sociétés); mais plus que jamais, également, le droit des sociétés et le droit des affaires dans le contexte duquel il s'inscrit doivent exprimer, certes sans excès d'ambition, mais sans excès de timidité ni de modestie, l'exigence sociétale de l'affirmation et de l'application de "règles du jeu" utiles et nécessaires au plein succès d'une économie libérale.
C'est pourquoi ce manuel trouve un assez large public, au côté des étudiants en droit, auprès des étudiants en économie, gestion ou science politique qui entendent désormais ne pas sous-estimer l'aspect juridique de questions telles que les relations entre l'intérêt social et l'intérêt du marché, la régulation des marchés financiers, ou la problématique de l'appréhension des paradis fiscaux et des sociétés offshore.