L'ombre de Georges Frêche plane sur les municipales 2014 à Montpellier. Près de quarante années de pouvoir exercé avec vigueur, parfois avec excès, ça laisse des traces. Un parti socialiste en lambeaux. Des héritiers divisés. Des gardiens de la mémoire à
Ce livre, sur la ville rose, entre belles images, roman noir ou encore guide pour touristes de passage, emprunte à bien des genres. Il marie des éclairages, des registres et des subjectivités différentes et particulières, à la fois hétérogènes, proches et lointaines, respectueuses des diversités d'appréciation et de jugements. Il entremêle des styles et des regards, uniques et singuliers ; il mélange les langues comme dans un collage se superposent et se juxtaposent des images pour en faire une ; il réunit des jeunes pousses pleines d'avenir, une brochette de musiciens en fiction romanesque, et même un groupe d'éminents historiens aussi savants qu'attachants, des gens de plume aux parcours professionnels et intellectuels et aux appartenances sociales et générationnelles dissemblables. Un melting- pot de passions en mots et écritures et d'amoureux de notre cité gasconne de briques et d'accent où les sens se déclinent sans grammaire ni contraintes.
Une composition à quinze auteurs, écrivains, enseignants, hommes ou femmes de spectacles, un bouquet de bons et beaux mots, mots d'esprit et de coeur juxtaposés et mêlés, loin des généralités réductrices. Une démarche champêtre et florale pour mieux exhaler les parfums odorants et pour offrir une brassée multicolore.
Près de cent entrées imbriquées, des notices autour d'un mot ; cette approche impressionniste de sensibilités aussi intimes que complémentaires laisse aux lecteurs le choix de l'ordre de lecture. Le classement alphabétique ne contraint en rien un choix linéaire, il n'est rien d'autre qu'une façon d'aller à ses goûts et à ses inclinations. Aucune volonté d'exhaustivité, aucun désir de se montrer définitif, un objet juste identifiable, comme un manuel de bricoleurs sans autre prétention que de faire partager des sensations.
Pour reprendre les mots d'André Breton, dans le manifeste du surréalisme : « tout est bon pour obtenir de certaines associations la soudaineté désirable ».
Chacun y trouvera, peut-être y découvrira, les charmes de l'aquarelle, des clichés magnifiés, des inconnues extraordinaires, des liserés brouillés, des envolées poétiques, des paroles en retrait, des phrases en pointillé, des ellipses à prolonger, ou encore des rigueurs factuelles. Il peut y avoir aussi des regrets ou des oublis comme en sont capables des amoureux transis.
L'amour est souvent à n'en pas douter exclusif, et les sentiments toujours d'une aveuglante lumière.
Ce lexique emprunte à bien des genres : un livre d'histoire par ces auteurs historiens patentés ou en herbe, papillonnant entre lieux de mémoire, micro-histoire, mythes et légendes.
Un livre d'art par l'attention prêtée aux créateurs mais aussi par ces auteurs qui se plaisent à modeler l'univers qui les entoure et les nourrit, en bonne compagnie avec l'oeil aussi curieux qu'enchanteur du photographe Didier Taillefer.
Livre de découverte pour touristes de passage avec tant et tant d'idées de balades et d'itinéraires qu'un week-end ne saurait y suffire, même si la démarche n'a aucune prétention exhaustive et a préféré emprunter la voie d'une sélection sentimentale.
Au résultat un portrait chinois de Montauban comme un puzzle composé par des plumes plurielles, comme une mosaïque aux contours charnels et délicats. Un coin de verdure où s'entrelacent les racines du passé qui donnent au présent ses couleurs et ses saveurs et laissent entrevoir les germes de l'avenir.
Montalbanais de naissance et de coeur, d'adoption et d'esprit, chacun des auteurs s'est vu assigner la tache de fournir des informations sur les sujets choisis et traités - une centaine de notices - sans négliger pour autant subjectivité, passion et imagination.
Ce livre-essai se propose de dessiner le décor du cadre électoral aux contraintes géoéconomiques, au poids de l'histoire sans négliger le portrait du maire, héritier, dissident et si communiquant...
1977 Georges Frêche accède à la mairie. Un long bail pour les socialistes jusqu'en 2014. Plus de 35 ans ! Puis vint la surprise. Un candidat antisystème, un hors parti s'impose au second tour en 2014. Lors d'une quadrangulaire, avec un peu plus de 37% des votants et à peine plus de 20% des inscrits, Philippe Saurel devient maire. Issu du sérail socialiste, en rupture de ban, il représente une première faille dans une tendance plus que trentenaire.
Espoir de renouvellement, promesse de gouvernance plus équilibrée accompagnent ce virage. L'exercice du pouvoir a-t-il été à la hauteur des attentes suscitées ? 2020 sera-t-elle l'année d'une saison 2 ou d'une fin de partie ?
Comment devient-on un élu de la République ? Comment y reste-t-on 35 ans? Prédispositions ? Enchaînement de circonstances favorables ? Sens de l'adaptation ? Cet entretien avec Jean-Paul Nunzi offre des réponses à ces questions. Mais pas seulement, il éclaire d'un jour particulier un itinéraire à la fois unique et exemplaire : une époque et le fonctionnement de la démocratie au quotidien. De 1983 à 2014, Moissac se transforme ; ce livre raconte la patiente histoire d'une mutation urbaine. Si la scène est moissagaise, le décor lui est Tarn et garonnais. Ici la famille Baylet règne sans partage avec l'appui de la Dépêche du Midi. une si particulière démocratie monarchique et familiale! Cet ouvrage s'achève sur une analyse et une discussion à propos de la démocratie et de ses soubresauts actuels. Jean-Paul Nunzi propose sa part de vérité décapante et sans concession.Le livre d'un témoin et d'un acteur, d'un élu de province inscrit dans le temps, dans un département aux particularités aussi multiples que conflictuelles, que certains n'ont pas hésité à comparer à une « république bananière », s'achève sur quelques réflexions plus générales sur la politique, la République, le libéralisme, le cumul des mandats, la gauche et son avenir, les deux piliers de la démocratie : les partis politiques et la liberté d'expression et de la presse, sans oublier la situation politique à l'orée de 2015.