Cet ouvrage poursuit deux objectifs. Le premier consiste à montrer que la monographie régimentaire est un exercice de style permettant de développer la connaissance de l'armée française de 1914-1918. Le second, fondé sur l'exemple du 47e régiment d'infanterie de Saint-Malo, est de voir en quoi l'étude approfondie de la culture professionnelle des combattants renouvelle les débats liés à l'endurance des soldats au cours de la Première Guerre mondiale. Ces débats ont été en effet trop longtemps enfermés dans la dualité de la contrainte et du consentement, et il s'agit ici de tenter de la dépasser.
Après avoir démontré la pertinence de l'échelon régimentaire comme espace de réflexion et défini les sources et la méthode employées, le propos s'attachera à démontrer en quoi consiste le "métier" du 47e RI pendant la Première Guerre mondiale. Ensuite, il s'agira de se poser la question de la recharge du capital combattant de l'unité, celui-ci s'émoussant mécaniquement au fil de la campagne. Enfin, nous envisagerons la sortie du conflit et appréhenderons l'expérience de guerre, non plus uniquement comme une souffrance subie, ce qu'elle est indéniablement, mais aussi comme un capital que les anciens combattants parviennent à faire plus ou moins efficacement fructifier selon les milieux socioprofessionnels dans lesquels ils évoluent.
Cet ouvrage vous donnera toutes les clés pour mener votre propre enquête et retrouver votre ancêtre : vous découvrirez, grâce à lui, s'il s'est battu à Verdun ou dans la Marne, s'il a été blessé ou tué dans les tranchées, s'il a participé à des actions héroïques, s'il a été décoré ; et mille autres informations passionnantes... Et vous retrouverez peut-être même des archives plus intimes : elles vous permettront de savoir comment votre aïeul a vécu la guerre, ce qu'il a pensé et ce qu'il a ressenti...
Partez sur les traces de votre ancêtre et découvrez qui était cet aïeul qui s'est battu en 1914-1918 !
Pendant la guerre de 1870-1871, le Gouvernement de la défense nationale, face à l'avancée allemande coupant la capitale du reste du territoire français, opte pour une stratégie s'étant avérée... régionale. Dans le grand Ouest, entre Seine, Loire, Cher et Charente, combats et batailles se multiplient de novembre 1870 à janvier 1871 : d'Orléans et Loigny à Evreux ou Orbec, en passant par Le Mans et Châteaudun, les engagements des armées françaises et prussiennes dessinent une "ligne de combats" mouvante. Il en résulte un espace opérationnel original qui, s'il doit évidemment être mis en perspective par des comparaisons territoriales, constitue un stimulant objet d'histoire.
Les contributions de ce dossier visent à éclairer cet espace pensé ici comme une interface entre les territoires traversés par les combats et ceux qui redoutent l'invasion, en quelque sorte une "périphérie de la guerre".
À cela, ajoutons un certain nombre d'enjeux de mémoire ; à commencer par la fameuse affaire du camp de Conlie qui renvoie à un contexte politique spécifique, ce bretonnisme mêlant aspirations identitaires et traditionalisme catholique.
Les artefacts de guerre peuvent être définis comme des résidus de conflits armés aux matérialités fort diverses. Il y a bien évidemment les reliques, objets de fouilles plus ou moins légales ou trophées que l'on dispose sur et autour des monuments aux morts. Mais l'artefact sert aussi à combler le vide, vide de la destruction rempli par des fragments de ruines réemployés pour reconstruire du neuf, mais aussi vide du ou des membres perdus, remplacés par des prothèses. L'artefact peut enfin disposer d'une matérialité diffuse, comme dans le cas d'une proposition artistique qui, s'incarnant dans une réalité physique, matérialise avant tout un discours sur le sens de la guerre et traduit son omniprésence dans les sociétés du XXe siècle. Les vêtements de travail disent d'ailleurs bien cette persistance, aujourd'hui oubliée tant le périmètre de la sphère militaire est, en France au moins, singulièrement rogné sur l'autel de la professionnalisation des armées d'une part, de constantes coupes budgétaires d'une autre. C'est sans doute ce qui explique que l'artefact puisse être le support d'un discours touristique, pour ne pas dire commercial, déversé sur la trame de fond d'une mémoire historique bien sélective.
Ensemble de textes sur les luttes sociales en 1936 et leurs conséquences sur la Bretagne.
1958 est l'année du retour au pouvoir de De Gaulle et de constitution de la Ve République. En pleine guerre d'Algérie, les évolutions de la société se font jour. Une trentaine de contributions de chercheurs et d'historiens permet au lecteur de mieux appréhender cette période fondamentale de l'histoire contemporaine.
En questionnant les liens entre petites et grandes patries, ce livre interroge le fait régional en guerre. Recrutement, solidarités d'origines géographiques communes, cultures gustatives, traditions musicales, langues locales contribuant à forger une « langue des tranchées », constitution et évolution de stéréotypes régionaux : la « petite patrie » contribue à renforcer la capacité des soldats à endurer les conditions dans lesquelles ils survivent au quotidien. La région est donc ici l'objet même de la réflexion, à travers des contributions portant sur la Bretagne, la Normandie, le Nord-Pas-de-Calais, mais aussi l'Alsace alors allemande ou encore l'Empire britannique, plus particulièrement le Québec et la Nouvelle-Zélande.
À partir de dossiers très neufs ou d'archives aussi inédites qu'exceptionnelles parfois, ce volume dessine une histoire de la France libre très renouvelée, toute en nuances et volontairement provisoire. Une attention est cependant donnée aux entrées en résistance notamment sur le plan individuel ou administratif, à des opérations ou des milieux particuliers, sans oublier les mécanismes mis en oeuvre par l'occupant pour lutter contre ces combattants d'un nouveau genre.