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Eugène Guillevic
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Ce recueil regroupe en particulier des publications antérieures, soit à tirages restreints, soit en plaquettes, éditées entre 1986 et 1995. Il contient : La plaine - Elle - Lyriques - Le matin - De l'oiseau - Le soir - L'innocent - Hôtes de la lumière - Du silence. Évoquant son recueil, Guillevic disait simplement que ce qui s'exprime là, «c'est ce que vit un vieux poète toujours en révolte contre les à quoi bon». Et les notations abondent qui affirment que «l'âge n'a rien changé», «que le pacte est toujours pareil» et qu'il est «un centre amant de sa propre lumière». La voix de Guillevic s'entend ici avec cette scansion, cette «frappe» singulière et inimitable qui est sa marque, mais aussi avec des jeux d'échos qui offrent à une expression toujours lapidaire d'infinies résonances.
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Si peu de mots pour un poème. Si peu pour dire pleinement le refus ou l'accord, l'évidence ou le secret. Guillevic sait capter et transmettre. Tout signe venu des êtres et des choses, il en fait un éclair, une force d'éveil de la réalité. Pour lui, les mots sont les messagers lapidaires du monde. Ils surgissent du souffle des pierres, du frémissement des arbres, de l'effroi des bêtes abandonnées et du combat incessant des hommes. Guillevic sait d'un seul mot accueillir le poème. Il est du côté des bourgeons qui rêvent aux fleurs sans trop s'émouvoir des fruits.Ici le poète questionne et se divertit, vagabonde et joue des tours. Il ne confie pas de recettes d'écriture et ses rares conseils sont d'amicales chausse-trapes : Regarde au verso des mots,/Démêle cet écheveau...Dans toute son oeuvre, Guillevic a observé l'instant de l'émergence, le moment où la parole se donne. Ce qui fait surgir le poème, il l'a transcrit, signalé et maintenu explicitement dans l'alliage constitutif du chant. Par là, tous ses recueils apparaissent comme un immense art poétique célébrant la présence au monde et la joie de créer : son art d'écrire est un art de vivre, et réciproquement.
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«C'est bien un homme qui, à travers l'objet, parle ici à d'autres hommes et, bien sûr, puisqu'il s'agit d'un poète, c'est par le langage, dans le langage, qu'il se parle et nous parle ; mais enfin il parle, et le langage, auquel un rôle privilégié n'en est pas moins attribué, n'est pas seul, cela, je ne crois pas que Guillevic l'ait jamais cru, à parler. Loin d'exiler le texte indéchiffrable du monde et, sans communication avec lui, de se renclore en eux-mêmes, ces mots, ce langage s'en prennent au monde, ils l'interrogent, ils le somment ; interrogation, constat, ou amorce déjà d'une réponse, ils sont à la fois instrument de connaissance et exorcisme, savoir, élucidation, presque toucher, armes patientes du courage : Les mots, C'est pour savoir. Quand tu regardes l'arbre et dis le mot : tissu, Tu crois savoir et toucher même Ce qui s'y fait (...) Et la peur Est presque partie. (Exécutoire) Tel est bien, pour Guillevic, l'art poétique essentiel. Tel est l'acte poétique lui-même. Les mots sont savoir ; par là-même, ils sont aussi assurance, protection ; et l'homme sans eux nu, livré, exposé : aux choses, aux monstres, aux forces mauvaises, en lui et hors de lui, à la double et constante menace de l'en dehors et de l'intériorité.» Jacques Borel.
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Le texte de ces Sonnets a été établi à partir de documents couvrant pour l'essentiel la période 1953-1958, que Guillevic nomme ses «basses eaux poétiques».Même s'il a, par la suite, considéré comme une erreur son recours au sonnet, le poète a toujours plaidé la cohérence et l'adéquation : «Ce n'est pas ma poésie à moi, ce n'est pas ma voix, mais c'est quand même un certain moi ; je ne le renie pas.»Ce volume se veut donc avant tout témoignage - de ce «certain moi» bien sûr, mais aussi de la complexité et des contradictions de son oeuvre poétique.Se trouvent rassemblés ici pour la première fois les recueils 31 sonnets (Gallimard, 1954) et L'Âge mûr (Éditions Cercle d'art, 1955), ainsi que l'Épître à Jean Tortel (Europe, mars 1955) et une centaine de sonnets, pour la plupart inédits.
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Proses ou boire dans le secret des grottes/Avec Jean Follain/Exercice de conversation (1935-1997) : 1935-1997
Eugène Guillevic
- Gallimard
- 9 Février 2023
- 9782072976766
Ce volume regroupe trois ouvrages épuisés depuis longtemps : Proses, Avec Jean Follain et Exercice de conversation.Proses reprend une dizaine de textes brefs écrits entre 1935 et 1940. Dans leur ensemble, ces proses sont marquées par une atmosphère de crise, d'attente - la guerre étant imminente. Elles semblent destinées à exorciser les doutes et l'anxiété de leur auteur.Avec Jean Follain est le seul de ces trois livres à avoir été publié du vivant de l'auteur. Cette évocation de la personne, à la fois présente et décalée, qu'était «le poète de Canisy» témoigne de la longue et précieuse amitié qui lia les deux poètes.Sorti en décembre 1997 à la Librairie Nicaise à Paris, Exercice de conversation est un souriant «exercice» d'amicale connivence.
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Du domaine [...] Dans le domaine Que je régis, Le cadastre Est oublié. o Le dehors Doit exister. o Dans le domaine, Les buissons Ne se plaignent pas. o L'oiseau Traverse. Reste l'oiseau Qui s'est trouvé Indispensable. [...]
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«Le chant de Carnac, dont la publication en 1961 a marqué une résurgence dans l'oeuvre de Guillevic, ne demeure pas comme un menhir isolé : d'autres poèmes l'ont accompagné, certains enfin, par la voie tracée à travers le langage, lui succèdent. De cet ensemble harmonique Guillevic a composé Sphère qui est la terre, le monde (celui de la lumière, de la nuit en dehors, comme celui de notre lumière, de notre nuit intérieure), qui est aussi l'univers clos du poème. La poésie n'est ici ni désespoir, ni magie, mais la preuve de la puissance et de la sérénité reconquise d'un homme, à travers les mots qu'il a fait siens jusqu'à sa parfaite et mystérieuse ressemblance.» Georges-Emmanuel Clancier (Bulletin Gallimard n° 180, mai 1963). «Les lecteurs de Guillevic qui, dès la publication de Terraqué en 1942, avaient eu le sentiment de découvrir une oeuvre profondément originale, ont pu s'étonner d'un silence de près de dix ans depuis Terre à bonheur, rompu seulement par les Trente et un sonnets (1954). Guillevic cependant ne cessait d'écrire. Carnac a ainsi été composé au terme d'une longue réflexion appliquée à l'art de poésie. Carnac n'est pas un recueil de poèmes. C'est un seul poème longuement poursuivi. L'art si singulier que l'on avait aimé dans Terraqué, dans Exécutoire, se retrouve ici plus dépouillé encore, plus libre de lui-même. Sa patience l'a fait capable de nous rendre présentes les plus obscures intimations d'une imagination de la matière dont Bachelard disait déjà, dans son livre sur La Terre et les rêveries de la volonté, qu'elles permettent au poète de souffler un peu le mot de l'énigme dans une demi-confidence.» Jean Lescure (Bulletin Gallimard n° 158, mars 1961).
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Son chant est mémoire des nids et des chênes, des mers et des pierres, et de l'histoire des hommes. À travers une poésie d'exploration concrète et émerveillée, Guillevic nous communique un profond amour de la vie. Internationalement connu, il est considéré comme un des poètes majeurs d'aujourd'hui. Il y a des monstres qui sont très bons, Qui s'assoient contre vous les yeux clos de tendresse Et sur votre poignet Posent leur patte velue. Un soir - Où tout sera pourpre dans l'univers, Où les roches reprendront leurs trajectoires de folles, Ils se réveilleront. Guillevic
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Étier Ce recueil se compose de huit groupes de poèmes : Relevés est une contemplation de la mer et de ses environs qui fait penser à Carnac. Réseau, qui contient un beau poème sur Jean Follain, Élégies et Paliers sont des groupes plus narratifs où le poète s'abandonne à des émotions humaines aussi profondes que pudiques. Exercices et Ronces sacrifient à l'introspection, au regard critique, à toutes les interrogations, même psychanalytiques. Dans Analyses, le poète regarde, avec ce mélange de fraternité et de méfiance dominée qui lui sont propres, l'hiver, la lumière, la prairie, l'été. L'Herbier conclut cette série de poèmes dont l'ensemble compose un recueil équilibré, qui ne rompt jamais la musique secrète de Guillevic. Autres Le poète a rassemblé ici les poèmes de dix ans, de 1969 à 1979. Ils se groupent en quatre recueils : Contes et nouvelles sont trente-deux histoires brèves transformées en poèmes, évoquant presque toujours un univers d'enfance, candide et lucide à la fois. Bergeries comprend une cinquantaine de sizains de six pieds, tous bâtis sur la même ossature, mais chaque fois nouveaux par la forme subtile d'aveu ou par la discrétion du chant d'amour, ou encore par l'intrusion de l'humour dans la passion. Dialogues se compose de quatrains renfermant chacun quatre répliques d'un dialogue elliptique. Le Dit du pérégrin comporte une cinquantaine de poèmes sur le pèlerinage, le passage qu'est la vie.
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Eugène Guillevic contemple les figures géométriques au prisme de la poésie : du rectangle à la sphère en passant par l'hexagone régulier ou le triangle scalène, il découvre dans des formes minimales, presque fragiles, la beauté, et, dans les mots, de nouvelles formes. La beauté toute simple de ces figures élémentaires se reflète dans une poésie brève, sans chichis, constellée de notes d'humour.
Au-delà de la beauté, le poète matérialiste trouve à travers ces muses géométriques, le moyen de reprendre contact avec la réalité du monde.
La géométrie poétique questionne, sur le rapport de l'homme au monde, aux autres : comment trouver son point d'équilibre ? Faut- il s'aventurer ou se réfugier ? Où mettre la frontière entre soi et les autres ?
Dans Euclidiennes, le monde, la poésie, la beauté et la géométrie ne font qu'un.
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«Paroi est, comme Carnac, comme Ville, notamment un poème formé d'une suite de poèmes-fragments. Mais, cette fois, il ne s'agit pas d'une exploration du monde extérieur; c'est une longue rumination d'obsessions ayant trait à la présence intime d'une espèce de paroi. Les yeux fermés, un film se déroule, un monologue se rabâche sur tous les tons, du cocasse au tragique, pendant l'essai, peut-être épique, de toucher, de franchir:quelles frontières?» Guillevic.
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Ouvrir ; poèmes et proses 1929-1996
Eugène Guillevic
- Gallimard
- Blanche
- 7 Décembre 2017
- 9782072755699
Ouvrir vient boucler la trilogie posthume du poète, après Relier (2007) et Accorder (2013). Il réunit une centaine de textes en prose et en vers, écrits entre 1929 et 1996, et publiés dans des opuscules à tirages limités, tantôt livres d'artistes, tantôt textes de commande, autant dire quasi inédits. On y découvre un Guillevic tout neuf, fier et heureux d'exposer ses choix poétiques et artisanaux; un Guillevic auteur de chansons avec Les chansons d'Antonin Blond et celles de Clarisse qui célèbrent Elsa Triolet et l'amitié qui les liait. L'ouvrage s'achève sur une Ultime lettre à un jeune poète qui est en quelque sorte le testament poétique d'Eugène Guillevic.Un important dossier final étudie les rapports de Guillevic avec la peinture et les peintres. L'ensemble constitue un document du plus grand intérêt pour la connaissance du poète de Carnac et de Terraqué.
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Accorder est en quelque sorte la suite de Relier, le précédent recueil de l'auteur, paru en 2007.
Comme ce dernier, il reprend des textes publiés à tirage limité dans des livres d'artistes, la plupart confidentiels, souvent devenus introuvables.
Ce n'est pas ici le Guillevic de Terraqué ni de Carnac, c'est un Guillevic en chantier, au jour le jour, répondant aux amis et aux revues qui le sollicitent. C'est plus de soixante ans du quotidien d'un poète attentif à demeurer à l'écoute des choses et des êtres, soixante ans de fidélité à la poésie. Où l'on peut suivre l'évolution de sa manière, des premiers pas encore trébuchants à la maturité plénière du poète, en passant par des poèmes en vers comptés classiques. Çà et là, de petites surprises déchirantes récompensent le lecteur, comme cette Étoile à Max Jacob oubliée dans le livre.
Lucie Albertini-Guillevic accompagne ces textes de son commentaire et de ses notes, comme elle a accompagné le poète de son vivant.
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Son chant est mémoire des nids et des chênes, des mers et des pierres, et de l'histoire des hommes.
A travers une poésie d'exploration concrète et émerveillée, guillevic nous communique un profond amour de la vie. internationalement connu, il est considéré comme un des poètes majeurs d'aujourd'hui.
Grand format 0.50 €Épuisé
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bêtes.
de me voir devant vous, je suis seul tout à coup. je souffre d'être un autre et me voudrais des vôtres. un recueil inédit d'un grand poète du xxe siècle. en postface, un conte pour faire durer le plaisir. une collection pour découvrir
ou redécouvrir la poésie, de 8 à 88 ans. un poète recommandé par l'education nationale.
Poche 6.10 €Indisponible
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«J'ai écrit Ville, comme tous mes poèmes, pour me délivrer d'une obsession. Il était plus difficile d'entreprendre cette aventure avec la ville, car les poèmes se font surtout à partir des contacts avec l'extérieur et, si la mer et la campagne ont été mon expérience d'enfant, ce n'est qu'étant adulte que j'ai connu la ville : depuis 1935, je vis à Paris. La ville, c'est Paris, bien sûr, Paris toujours, vu quelquefois d'une autre ville, car j'ai écrit ce poème, de 1966 à 1968, en présence de l'océan et de la campagne, mais aussi de Belgrade, de Montréal, de Budapest, de Tbilissi, de Moscou, de Bruxelles, de New York... J'ai donné au poème le titre de Ville et non celui de Paris, parce que, folle ambition sans doute, c'était l'essence de la ville qui me hantait.» Guillevic
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Avec, dit le Larousse, signifie : en même temps, en compagnie de, à l'aide de, au moyen de, envers... C'est bien ainsi que l'entend l'auteur d'Avec. Le précédent recueil de poèmes de Guillevic portait le titre de Sphère : sphère du monde, de la planète, de la vision intérieure, du poème. Avec poursuit l'enquête. Quand on est dans le poème, on est avec quelque chose. Avec quoi ? avec l'autre ? Avec quelque chose qui a été puisé par le poète dans le monde extérieur ou intérieur, ou peut-être et plutôt dans cette pénombre où ces deux sphères se confondent. Ce quelque chose est comme un fauve qui ne se laisse amadouer que par un certain langage. Le plus curieux est que le chasseur a le sentiment que ce langage de nulle part lui est souillé par le gibier lui-même. Si bien qu'à la fin il ne sait plus sur quoi il s'acharne, fauve ou langage. Les deux, sans doute, et quand il les tient tous les deux se reconnaissent et s'adaptent ; alors sont célébrées les noces.
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«Les lecteurs de Guillevic qui, dès la publication de Terraqué en 1942, avaient eu le sentiment de découvrir une oeuvre profondément originale, ont pu s'étonner d'un silence de près de dix ans depuis Terre à bonheur, rompu seulement par les Trente et un sonnets (1954). Guillevic cependant ne cessait d'écrire. Carnac a ainsi été composé au terme d'une longue réflexion appliquée à l'art de poésie. Carnac n'est pas un recueil de poèmes. C'est un seul poème longuement poursuivi. L'art si singulier que l'on avait aimé dans Terraqué, dans Exécutoire, se retrouve ici plus dépouillé encore, plus libre de lui-même. Sa patience l'a fait capable de nous rendre présentes les plus obscures intimations d'une imagination de la matière dont Bachelard disait déjà, dans son livre sur La Terre et les rêveries de la volonté, qu'elles permettent au poète de souffler un peu le mot de l'énigme dans une demi-confidence.» Jean Lescure. (Bulletin Gallimard n° 158, mars 1961).
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« Après Avec, voici Inclus. Ne plus être dehors, à côté, mais dedans. Lutte contre l'espace ? Union avec l'espace ? Être soi-même l'espace ? Autant qu'il se peut. Comment y parvenir ? Par le poème, par l'écriture. Inclus est en somme un art poétique (polémique ? pas dans le ton, en tout cas). Ou une suite alternée de poèmes inspirés par la plaine de Beauce et le commentaire, en poème, de ces poèmes, chaque texte étant un essai pour mieux comprendre, pour voir plus profond, pour voir plus clair dans les rapports, disons : du réel et du langage. Des poèmes (212) qui forment un seul poème - comme Carnac, Ville, Paroi. Et bien sûr, pas d'art poétique sans les fondations d'ordre métaphysique, éthique... De bien grands mots pour des poèmes très simples qui peut-être disent : joie, malgré tout . Ou l'impliquent. » Guillevic.
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