Montée des eaux, pénurie en eau potable, disparition inquiétante de la faune et de la flore... : « La maison brûle ! ».
Si ce cri d'alerte date déjà de 2002, nous n'avons plus le temps « de regarder ailleurs ». Il est urgent pour notre survie de changer dès maintenant nos modes de vie qui offensent la Terre et de les mettre enfin en cohésion avec l'ensemble des écosystèmes.
Dans cette course effrénée contre la montre, quel rôle peut jouer l'architecture ? Comment construire peut-il signifier instaurer une nouvelle relation de l'homme à la planète ?
Pour sa 8e édition, le concours Mini Maousse s'engage dans cette réflexion en appelant les jeunes créateurs à concevoir une aquabane : une petite cabane (moins de 50 m2) flottant entre deux rives, qui soit respectueuse de l'environnement et de ses usages.
Inscrites dans le champ plus large de constructions contemporaines réalisées sur l'eau, ces créations invitent l'architecture à prendre le large, à imaginer de nouvelles voies pour l'habitat de demain : face à la maison qui brûle pourquoi pas une maison qui flotte ?
Vaincre la fracture numérique grâce à la créativité. Aujourd'hui, sans un accès à Internet comment remplir des formulaires administratifs, défendre ses droits, ses idées, s'informer... ? Pourtant, 19,3 % des foyers français n'en possèdent pas ! Pour cette 7e édition, le concours Mini Maousse s'engage à lutter contre cette fracture numérique, et l'exclusion sociale qui en découle, en proposant aux participants d'imaginer des micro-architectures conviviales pouvant servir d'e-box nomades : école, bibliothèque numérique, salle de cinéma ou d'exposition, espace de co-working... L'enjeu étant l'accessibilité des ressources numériques au plus grand nombre.
Et si l'on évitait de penser à partir du standard, d'un homme aux mesures universelles, dictant les proportions de l'architecture, de la ville, selon ses seules mensurations théoriques parfaites ? Si l'on adoptait pour une fois le point de vue des enfants, qui habitent un monde trop grand, qui n'est pas conçu pour eux ? On pourrait alors imaginer une microarchitecture à leur échelle à insérer dans une chambre, un jardin, une cour d'école, un espace libre à conquérir, avec de nouvelles proportions, pour d'outres usages. Tout cela en intégrant les enjeux environnementaux de toute production architecturale aujourd'hui, en utilisant le carton, le papier, le bois, et en laissant bien sûr à l'enfant la possibilité d'intervenir, d'individualiser son espace. Tel est bien le défi lancé par le concours Mini maousse 4, auquel ont répondu, avec ingéniosité et talent, des designers, artistes, architectes français et étrangers. Inscrit dans une problématique critique plus large qui interroge notamment notre rapport à la monumentalité, Archi petit fait la part belle à une architecture différente, une architecture pensée pour s'amuser mais aussi " pour de vrai ", idéale comme une folie, un rien surréaliste, qui donne de l'air aux plus petits, pour les aider à mieux grandir.
Mini Maousse 5 : «Ma cantine en ville», concours de microarchitecture
En 1956, face à la question cruciale du logement pour les plus démunis, Jean Prouvé propose, en réponse à l'appel de l'abbé Pierre lancé deux ans auparavant, sa Maison des jours meilleurs, Cet habitat temporaire - composé de 3 pièces, cuisine et sanitaires - est construit à base d'éléments usinés en amont. Malheureusement, le projet restera à l'état de prototype.
En posant comme sujet de sa sixième édition «Concevoir une unité d'habitation temporaire, écopensée et économe», le concours Mini Maousse s'inscrit à cet endroit précis où se croisent, d'une part, la conscience d'une grave crise sociale et humanitaire et, d'autre part, une problématique très stimulante pour les futurs concepteurs, pour faire renaître la nouvelle Maison des jours meilleurs.