Photographe, Jadikan oeuvre la nuit, dans des friches industrielles, des bâtisses abandonnées ou sous des arbres majestueux ; lieux sombres et puissants qu'il révélera par une création lumière. Dans cet espace, après étude de la scénographie, il exécute une danse à l'aide de pinceaux lumineux bricolés maison - lampes, diodes, torches - pour peindre l'espace et se l'approprier. Son appareil est là, fixe, ouvert pour quelques secondes ou quelques minutes, attendant patiemment que la chorégraphie se termine pour capter en un seul cliché les mouvements de lumière tracés par la chorégraphie de l'artiste.
Manipulant obscurité et lumière, Jadikan réinvente l'espace pour imposer sa vision esthétique. Qu'on le nomme light painteur, chorégraphe, scénographe ou graffeur de lumières, Jadikan déjoue la lumière et le temps pour créer et transmettre une émotion esthétique forte.
« Toute l'oeuvre de Corinne Vilcaz repose sur une structure paradoxale. De par ses fonds, et les courants colorés qui les composent, cette oeuvre appartient d'un côté au mouvement de l'abstraction lyrique [.], de d'autre, c'est-à-dire du côté des figures qui flottent à la surface mouvante de ses fonds, elle s'inscrit, avec une grâce toute particulière, dans le monde profane de la figuration. »