Parfois il arrive que les têtes d'affiche aient aussi des têtes blondes. Mais, le plus souvent, il n'est guère une bénédiction d'être un fils ou une fille de . D'ailleurs, au regard de leur illustre géniteur, qui se soucie du sort de ces obscurs rejetons ? Afin de leur rendre justice, Frantz Vaillant nous entraine sur leurs chemins de solitude et dresse les itinéraires d'enfants pas forcément gâtés. Un magnifique et sensible tableau des moeurs françaises.
Écrivains ou artistes, Jules Verne, Guy de Maupassant, Paul Verlaine, Colette, Pablo Picasso, Max Linder, Jacques Prévert, Albert Camus, Léo Ferré et Boris Vian ont illustré deux siècles de créativité française. Des essais biographiques ont disséqué leur vie, des traités théoriques ont analysé leur art, des écrits polémiques ont débattu leur talent.
Ces grands artistes ont aussi eu des enfants. Mais qui le sait ? Personne ne connaît vraiment ces êtres de chair et de sang qui ont parfois porté leur patronyme comme un fardeau. Ils se sont évanouis, comme effacés sous la gomme de l'histoire.
C'est à dix de ces héritiers que Frantz Vaillant a voulu restituer une part de lumière. Dans cette formidable enquête, il dépeint le destin brisé de ces enfants malmenés par l'existence, souvent livrés à eux-mêmes, condamnés à rester éternellement dans l'ombre de leur prestigieux parent, dont il éclaire aussi la vie d'un jour nouveau.
Un tableau de moeurs inédit, sensible et saisissant.
Georges Franju a marqué l'histoire du cinéma français, et à plusieurs titres.
Fondateur avec Henri Langlois de la Cinémathèque française, il fut aussi réalisateur de documentaires légendaires (Le Sang des bêtes, Hôtel des Invalides) et l'un des pionniers du cinéma d'épouvante en France (avec notamment Les Yeux sans visage) dont Almodóvar signa un remake amoureux (La Piel que habito), ou le mythique Judex, en hommage à Feuillade. Si l'oeuvre de ce cinéaste a déjà fait l'objet de plusieurs analyses, peu se sont intéressés à l'homme en lui-même.
Qui connaît la relation privilégiée qu'entretenaient Franju et Fritz Lang ? Ou encore que Truffaut utilisa des extraits d'un de ses court-métrage pour Le Dernier Métro ?
Ainsi, le Dictionnaire Franju se propose de mêler archives radiophoniques et télévisuelles, entretiens inédits, anecdotes fascinantes, souvent savoureuses, ainsi que de nombreux documents de travail puisés dans les archives personnelles du réalisateur. Cet ouvrage, par le biais de 108 entrées, offre un panorama complet sur cette personnalité atypique du cinéma français.
Roland Topor naît en 1938, à Paris, de parents émigrés polonais. Sa vie commence dans les prémices d'une guerre qui saignera bientôt le monde et qui le marquera à jamais. Très tôt, il manifeste une liberté d'esprit étonnante. Voulant être artiste, il s'inscrit aux Beaux-Arts et publie pour la première fois des dessins et des contes dans les revues Bizarre, Arts, Le Rire, Fiction... C'est le début d'un travail considérable réalisé (jusqu'à sa mort en 1997) par l'un des derniers grands touche-à-tout. Topor est fascinant parce qu'il est peintre, dessinateur, écrivain, homme de théâtre et de télévision... En France, le fait qu'il vienne du dessin d'humour et de l'illustration - de 1961 à 1965, Topor collabore à la revue Hara-Kiri, et fonde le groupe Panique avec Arrabal, Jodorowsky et Sternberg - est encore un sujet de malentendu. Il ne figure ni dans les grandes expositions des grands musées ni dans les collections publiques. Il est pourtant l'un des plus impressionnants dessinateurs de notre époque. Sa puissance d'invention brouille la perception qu'a de lui le monde de l'art. Homme-orchestre, la liste de ses activités semble infinie. Et pourtant son oeuvre reste cohérente et tourne autour de quelques thèmes majeurs. Sa morale ? Ne jamais être correct. Humaniste pessimiste, il joue sur le grotesque et le burlesque. Et si, pour lui ; les matières fécales, le sang, le sexe, la viande, comptent beaucoup, c'est parce qu'ils désignent avant tout l'être humain. Dix ans après sa mort, Frantz Vaillant mène l'enquête et compose la première biographie de cet " acrobate de l'imaginaire " - dont l'obsession majeure reste la mort qui l'emplissait d'effroi, et autour de laquelle il n'a cessé de tourner avec drôlerie en une magnifique danse macabre.