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Gabriel Martinez Gros
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De l'autre côté des croisades ; l'Islam entre croisés et Mongols
Gabriel Martinez-Gros
- Points
- Points Histoire
- 10 Février 2023
- 9782757892206
Pour les historiens arabes, ce que nous appelons les « croisades » entre dans le récit plus vaste de l'effondrement de l'Empire islamique, pris en étau entre la grande offensive des « Francs » en Méditerranée et les invasions mongoles aux XIIe-XIIIe siècles. À l'est, l'histoire chinoise domine pour un petit siècle, le coeur de l'Empire mongol se trouvant à Pékin. À l'ouest, Saint Louis s'impose, après la vague des guerriers fondateurs que sont Godefroy de Bouillon, Baudouin, Amaury ou Roger de Sicile.
C'est donc à un décentrement du monde que nous invite Gabriel Martinez-Gros. À travers une réflexion originale, l'auteur propose une fascinante lecture des croisades, de l'Empire islamique et de la puissance mongole. -
L'empire islamique ; VIIe-XIe siècle
Gabriel Martinez-Gros
- Points
- Points Histoire
- 14 Janvier 2021
- 9782757885482
L'histoire de l'Empire islamique, de la mort du Prophète en 632 à l'éviction des Arabes des structures de pouvoir et à l'émergence des sultanats turcs au XIe siècle, en passant par les conquêtes, la mise en place du califat, l'éclosion et la chute des dynasties abbasside, omeyyade ou fatimide, tel est le propos de Gabriel Martinez-Gros. Mais, pour éviter le biais d'une histoire de l'Islam vue d'Occident, l'auteur convoque les sources des historiens arabes médiévaux, dont Ibn Khaldûn.
Ainsi émerge une tout autre perception de l'Empire islamique, où les dynasties se consolident dans la première génération de leur existence, atteignent leur floraison dans la deuxième, vieillissent et agonisent dans la dernière. C'est donc à une triple réflexion que nous invite ce livre admirable et singulier : d'abord sur l'histoire de l'Islam médiéval, ensuite sur la dynamique impériale, enfin sur l'écriture de l'histoire. -
La traîne des empires : impuissance et religions
Gabriel Martinez-Gros
- Points
- Points Histoire
- 19 Janvier 2024
- 9791041413072
Comment les religions succèdent aux empires.
Christianisme, bouddhisme, islam, ces trois religions sont des créations de fin d'empire, autrement dit les traînes des trois empires-mondes que sont Rome, la Chine et l'Islam. Gabriel Martinez-Gros montre que ces religions ont en commun d'être nées lorsque l'impuissance croissante du pouvoir impérial dissocie son action politique de son système de valeurs, lorsque celui-ci passe de l'agir militaire et politique au dire religieux.
La résonnance avec le monde moderne est frappante. La fin de l'extraordinaire poussée économique et démographique de la modernité (1800-2050), où l'Occident, empire informel, étendit sa domination, devrait ainsi voir une nouvelle émergence religieuse, de la même façon que l'affaiblissement de Rome aux IIIe-IVe siècles, la disparition des Han à la même époque, le naufrage du califat islamique entre IXe et XIe siècle ont abouti à des éclosions religieuses. -
Brève histoire des empires ; comment ils surgissent, comment ils s'effondrent
Gabriel Martinez-Gros
- Points
- Points Histoire
- 4 Février 2016
- 9782757856826
Dans un style limpide et accessible, l'auteur traverse les siècles et les continents pour livrer une lecture surprenante, stimulante, de l'ascension et du déclin des empires depuis Rome jusqu'aux empires de Chine en passant par l'Islam, les Mongols et l'Inde des Moghols. Cette lecture audacieuse, qui place en son coeur les questions de la violence et de la paix, qui oppose le centre pacifique de l'empire et ses marges violentes, est inspirée de la pensée d'un grand théoricien de l'État et de l'Islam médiéval qui vécut au XIVe siècle, Ibn Khaldûn. Cette pensée universelle, d'une portée équivalente à celle de Marx ou de Tocqueville, l'une des seules sans doute qui ne soit pas née en Occident, est, plus qu'un fil rouge, l'armature de ce texte qui nous fait voyager à travers l'histoire des âges impériaux et entend aussi pointer tout ce que notre monde démocratique, né de la révolution industrielle, a d'exceptionnel - peut-être d'éphémère.
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Pour Ibn Khaldûn, immense historien arabe du XIIIe
siècle, l'État "civilise" au plein sens
du terme, il crée une société civile, pacifique, désarmée et, dans une certaine mesure,
asservie. L'État trace une limite claire entre la société sédentaire, qui vit sous sa
protection, et la société bédouine, tribale, qu'il ne contrôle pas. Mais il a besoin des
deux mondes, puisqu'il tire du monde tribal la violence dont il a besoin pour imposer sa
paix dans le monde sédentaire, dont il tire ses richesses à travers l'impôt. Si on donne
à ces termes, "sédentaire" et "bédouin", leur véritable sens, c'est-à-dire "sous le
contrôle d'un État" et "hors du contrôle d'un État", la pertinence de la théorie peut être
étendue très au-delà de l'Islam et du Moyen Âge.
Pour comprendre cette riche théorie utile à notre temps, Gabriel Martinez-Gros, avec
toute la finesse et l'érudition qui lui sont coutumières, a sélectionné et traduit de larges
extraits de l'oeuvre d'Ibn Khaldun, qu'il a également, grâce à son long compagnonnage
avec l'oeuvre, commenté pour mieux en donner la logique et l'intérêt. -
Le collier de la colombe (de l'amour et des amants)
Ibn Hazm
- Actes Sud
- Babel
- 31 Octobre 2009
- 9782742788286
L'amour est une fitna, une sédition, une guerre civile.
Aimer, c'est choisir, contre tous les autres, un seul être qui se distingue par l'amour même qu'on lui porte. C'est donner un sens singulier aux gestes, aux signes, aux mots. Car l'amant est un étranger au pays du partage, un barbare travesti dans la cité, hostile à ses lois, à ses usages. Et quelle force, sinon l'amour, serait en mesure de tisser dans la mémoire des liens qui uniraient les hommes, après avoir su rompre ceux du quotidien ? "L'amour commence en plaisanterie et s'achève gravement." Ainsi commence ce traité universel qui mêle réflexions, souvenirs et poèmes pour évoquer, des prémices de la passion à la trahison, la séparation ou...
L'abstinence, toutes les péripéties d'une relation amoureuse.
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La Grande Mosquée de Cordoue, le palais de l'Alhambra surplombant Grenade, l'Alcazar de Séville aux patios ombragés témoignent de l'empreinte de la civilisation arabo-musulmane en Espagne. Pendant près de huit siècles - de 711, date de la conquête par les musulmans, à 1492, année de la fin de la Reconquista par les Rois Catholiques -, le sol ibérique, partagé entre Orient et Occident, fut à la croisée des cultures. Composé de récits, de chroniques et de poèmes traduits de l'arabe, de traités de géographie, de lettres et même de recettes de cuisine, ce volume retrace l'histoire tumultueuse d'al-Andalus, l'Espagne musulmane.On y découvrira les hauts faits de valeureux guerriers - Mûsâ et Târiq, les premiers conquérants, ou le Cid, qui par ses exploits reprit Valence des mains des Maures -, mais aussi la vie du peuple andalou, et tous les chefs-d'oeuvre de la littérature d'alors, du Collier de la colombe d'Ibn Hazm aux ouvrages d'Averroès, en passant par les zadjals, poèmes marqués par le mélange des langues. Faire revivre, par les textes, une civilisation devenue mythique : voilà le pari superbement relevé par Brigitte Foulon et Emmanuelle Tixier du Mesnil dans cette anthologie à nulle autre pareille.
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L'Islam, l'islamisme et l'Occident ; genèse d'un affrontement
Gabriel Martinez-Gros, Lucette Valensi
- Points
- Points Histoire
- 12 Septembre 2013
- 9782757835708
L'Islam accuse l'Occident. On mesure, dans ses griefs, le poids des troubles du dernier demi-siècle : décolonisation, conflit palestinien, question du Cachemire. Mais y a-t-il des causes plus lointaines, des blessures plus profondes ? Le discours islamiste le dit, invoque le Prophète et la génération fondatrice, énumère la litanie des offenses subies quatorze siècles durant, y trouve les raisons compulsives de ses combats. Il ne s'agit pas de balayer ce discours identitaire, mais de constater qu'il doit davantage au tiers-mondisme et à la modernité qu'à la tradition. Pour y voir clair, les deux auteurs reviennent sur l'histoire longue de l'Islam, sur les rapports de l'Etat islamique ancien avec la foi, l'entrée dans la modernité et l'ampleur de l'esprit de réforme, sur ses échecs aussi. Une analyse magistrale écrite par deux des meilleurs spécialistes du monde arabe.
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Histoire de l'Empire islamique : Des conquêtes arabes à l'apogée et au rayonnement intellectuel de l'Empire islamique, jusqu'à son déclin
Gabriel Martinez-Gros
- Fremeaux & Associes
- 12 Avril 2024
- 9782844689559
« Les empires, comme les épidémies, exigent pour se former que soit dépassé un certain seuil de densité humaine, synonyme de matière fiscale potentiellement abondante. »
Gabriel Martinez-Gros
Comment appréhender le rayonnement d'un empire s'étendant sur neuf siècles, englobant diverses dynasties successives et de nombreux califats, dont les centres emblématiques furent Constantinople, Bagdad et Cordoue ?
Comment comprendre ce qui fait civilisation et religion au sein de cet empire ? Gabriel Martinez-Gros, en collaboration avec les coéditions Frémeaux - Grande Mosquée de Paris, présente de manière synthétique l'histoire de cette grande civilisation, couvrant neuf siècles de conquêtes arabes, mettant en lumière les empires byzantin et perse.
Il explore la succession des dynasties telles que les Omeyyades et les Abbassides ainsi que l'ouverture aux influences culturelles perse et grecque, l'apogée de l'empire en l'an Mille, les croisades, Gengis Khan, les échanges intellectuels avec l'occident, et le XVIe siècle à travers l'empire ottoman. En se fondant sur les théories de l'historien médiéval Ibn Khaldoun, l'auteur analyse la naissance, l'apogée et le déclin de cet empire qui a laissé un héritage considérable et remarquable dans les domaines scientifiques, philosophiques, artistiques et littéraires.
Claude Colombini et Patrick Frémeaux -
Ce que la culture doit aux Arabes d'Espagne
Juan Vernet
- Sindbad
- La Bibliotheque Arabe
- 1 Juin 2016
- 9782330064310
Panorama historique, magistrale synthèse et savante vulgarisation, ce livre veut faire l'inventaire de ce que la culture doit aux Arabes d'Espagne. Ici, le mot arabe renvoie à une langue : celle qu'employèrent des Arabes certes, mais aussi des Persans, des Turcs, des Juifs et des Espagnols. Langue de la transmission des savoirs les plus divers de l'Antiquité, de l'Orient ancien et du monde musulman au Moyen Age occidental. Ces savoirs, l'Islam les accrut d'apports décisifs, qu'il s'agisse de la philosophie, des sciences (de la médecine à la géologie, du nautisme à l'astronomie), des arts (de la narrativité à la musique, du vêtement à l'architecture). L'analyse minutieuse du mouvement des traductions est admirablement cernée. Les pages sur la littérature et l'art lyrique nous amènent tout naturellement à Dante et aux troubadours. Car cet héritage andalou a changé l'Europe médiévale et sa conception de l'amour, avant de nourrir le majestueux déploiement scientifique de la Renaissance. Dans la polémique déclarée ou implicite sur le rôle historique des Arabes, ce livre a, assurément, sa place
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L'Empire islamique ; VIIe-XIe siècles
Gabriel Martinez-Gros
- Passés composés
- 4 Septembre 2019
- 9782379331961
L'histoire des cinq premiers siècles de l'Islam, de la mort du Prophète (632) à l'émergence des sultanats turcs (XIe siècle), en passant par les conquêtes arabes, la mise en place du califat, l'éclosion et la chute des dynasties abbasside, omeyyade ou almohade, tel est le propos de Gabriel Martinez-Gros. Mais pour sortir d'une histoire de l'Islam vue d'Occident, et sans tomber dans l'illusion d'une histoire mondiale qui aboutit inévitablement à la réaffirmation du triomphe de l'exception occidentale, l'auteur convoque les quelques rares voix qui nous parviennent encore du fond de l'histoire islamique. Ces voix, ce sont celles des historiens arabes médiévaux, dont Ibn Khaldun et Ibn al-Athir.
Ainsi se dessine une toute autre perception tant de l'Islam que de l'Empire, où les dynasties se consolident dans la première génération de leur existence, atteignent leur floraison dans la deuxième, vieillissent et agonisent dans la dernière. C'est donc à une triple réflexion que nous invite l'auteur : d'abord sur l'histoire de l'Islam, ensuite sur la dynamique impériale, enfin sur l'écriture de l'histoire. Un chef-d'oeuvre.
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Fascination du djihad ; fureurs islamistes et défaite de la paix
Gabriel Martinez-Gros
- PUF
- Hors Collection Puf
- 7 Septembre 2016
- 9782130750130
Nous protégeons les animaux, Daesh égorge des hommes. On pourrait penser que nous vivons sur des planètes différentes... Il n'en est rien. La violence de l'État Islamique se nourrit de notre désarmement, elle est l'envers des progrès pacifiants de la civilisation. Le djihadisme incarne la puissance d'une idéologie religieuse qui nous méprise et nous insulte. C'est là notre vraie blessure : l'histoire est peut-être en train de changer de camp, à notre détriment. Notre pacification sourcilleuse abandonne au djihadisme l'immense fascination pour la violence collective.
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Grenade résonne comme un Eden profane. Au gré de ce livre se découvre l'histoire d'une ville monde où tout commence et tout finit sur la colline de l'Alhambra qui la domine. A ses pieds s'étalent des monuments insignes, peuplés du souvenir de ses Illustres : Ibn Zamrak, Salomon ibn Naghrila, Diego de Siloe, El Gran Capitán, Alonso Cano, Charles Quint et García Lorca... Ils sont maures, juifs, chrétiens ou athées.
Ils sont artistes, poètes, vizirs ou empereur. Pour la première fois dans l'histoire, une civilisation - celle de l'Europe - accueillait un chef-d'oeuvre étranger à ses propres critères pour ce qu'il était, précisément parce qu'étranger, parce qu'il ne ressemblait à rien de ce qu'on admirait ailleurs, c'est-à-dire l'art antique. L'Alhambra fut reçue en palais arabe, et destinée à le rester. Ainsi, la conquête de Grenade rejoint la découverte de l'Amérique.
L'une et l'autre témoignent d'un enchantement du monde, d'une piété rendue à la diversité des héritages humains et aux chemins innombrables de la beauté. Sophie Makariou est conservatrice générale du Patrimoine. Après avoir créé le département des arts de l'Islam dont la nouvelle aile a été inaugurée en 2012, elle a été nommée à la direction du musée national des arts asiatiques - Guimet en 2013. Ses recherches ont largement porté sur les interactions artistiques entre civilisations.
Auteur de nombreux ouvrages, elle a assuré plusieurs commissariats d'exposition. Gabriel Martinez-Gros est professeur émérite d'histoire médiévale de l'Islam à l'université de Nanterre. Il a dirigé avec Lucette Valensi l'Institut d'études de l'Islam et des sociétés du monde musulman (IISMM/EHESS) à sa fondation, entre 1999 et 2002. Ancien membre de la Casa de Velázquez, il est spécialiste de l'histoire d'al-Andalus.
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L'islam en dissidence ; genèse d'un affrontement
Gabriel Martinez-Gros, Lucette Valensi
- Le Seuil
- L'univers Historique
- 5 Février 2004
- 9782020541350
L'Islam nous accuse. On mesure, dans ses griefs, le poids des troubles du dernier demi-siècle, décolonisation, conflit palestinien, question du Cachemire, mobilisation contre le communisme. Mais y a-t-il des causes plus lointaines, des blessures plus profondes ? Le discours islamiste le dit, invoque le Prophète et la génération fondatrice, énumère la litanie des offenses subies quatorze siècles durant, invite les peuples musulmans à n'en rien oublier, y trouve les raisons compulsives de ses combats.
Il ne s'agit pas de balayer ce discours identitaire, mais de constater qu'il est tenu par de jeunes générations musulmanes plus au fait de l'Occident honni que des traditions de l'Islam. On met donc en lumière dans un premier temps certains des mécanismes fondamentaux de l'État islamique ancien et de ses rapports avec la foi - mécanismes irréparablement brisés par la modernité. On insiste ensuite sur l'ampleur de l'esprit de ' réforme ', d'adaptation à la modernité depuis le XIXe siècle, et sur son échec aussi surprenant que relatif. Dans une conclusion à deux voix, les auteurs tombent enfin d'accord sur le modernisme des mouvements islamistes, et sur l'héritage tiers-mondiste qu'ils pervertissent.
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Le monde noir, depuis l'après-guerre, est prisonnier de la Haine du Blanc qui s'affirme de plus en plus, à la mesure de l'échec des États d'Afrique noire à offrir des perspectives prometteuses à leurs populations, comme en témoigne le triste spectacle de cette jeunesse parmi la plus vaillante qui prend des risques à travers Sahara et Méditerranée pour rejoindre l'Europe depuis plus de dix ans. Pour délivrer le monde noir, il est indispensable de savoir ce qu'est cette Haine du Blanc, ses origines, son objectif obsessionnel, son mode opératoire, et comment est-elle parvenue à instrumentaliser les élites noires... Née en chrétienté, une affaire à l'origine entre Blancs, cette multiséculaire Haine du Blanc s'adapte de siècle en siècle à la conjoncture du moment pour arriver à ses fins d'affaiblir et de déconstruire cette civilisation occidentale qu'elle abhorre au plus haut point. Élitiste, elle a infiltré et noyauté des rouages importants de la société occidentale, s'offrant ainsi une capacité d'influence qui lui permet d'imposer continuellement des opinions marginales, des nouvelles valeurs dites progressistes... issues de ses élucubrations et lubies. Toujours du côté des ennemis de l'Occident, elle a été pendant des décennies la cinquième colonne du communisme stalinien, et elle est aujourd'hui l'alliée de l'islamisme. Avec des voix noires à son service, la Haine prétend lutter contre le colonialisme, le racisme, la xénophobie et autres. Le monde noir en est perturbé à croire que le Blanc est coupable de l'esclavage et la traite négrière, que la colonisation européenne fut un mal, que le pharaon Ramsès II était noir, ou que le souverain du Congo Léopold II était un criminel. Nous en sommes aujourd'hui à l'ultime dérive qu'est le Wokisme... À la limite, que des Blancs, au nom de l'abusus, s'attellent à détruire leur civilisation est leur droit et leur problème ; mais que des prétendus intellectuels noirs se laissent naïvement piéger dans cette entreprise qui fait du monde noir une victime collatérale est inadmissible. Il s'agit, ici, de créer les conditions psychologiques, intellectuelles et morales d'un redressement de l'Afrique noire qui se tromperait de croire pouvoir s'en sortir sans examen de conscience sur son passé. Accuser l'Occident d'être responsable de tous les malheurs du monde noir relève d'une imbécilité qui n'a que trop duré ! L'Afrique doit se reprendre en main, en retrouvant la réalité de son histoire, et en se montrant plus exigeante envers elle-même dans la conduite de son destin, sans se laisser distraire par la Haine du Blanc. Noir ou Blanc, nous devons ensemble combattre la Haine du Blanc, pour sortir le Blanc de la repentance et le Noir de l'infantilisme...
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Jérusalem ; ville trois fois sainte
Gabriel Martinez-Gros
- Éditions Hazan
- Catalogue D'Exposition
- 3 Juin 2015
- 9782754108355
Catalogue officiel de l'exposition semi permanente « Invention des agricultures, naissance des dieux »» à la Galerie de la Méditerranée au MUCEM à partir du 28 mai 2015.