La Kabbale (ou "transmission") permet de comprendre la "psychologie historique" du monde juif. C'est là, pour Gershom Scholem, sa grande importance. Dans ce livre majeur, le grand historien du judaïsme évalue le rôle des courants mystiques comme ressort de la pérennité du judaïsme et définit une nouvelle approche des rapports entre mysticisme et société. Il met en valeur l'originalité d'une réflexion et la puissance d'une oeuvre, référence obligée pour qui veut rendre raison de l'efficacité continue du religieux.
Le Zohar, ou Livre de la splendeur, est un classique de la mystique juive, et le livre le plus achevé de la Kabbale.
De ce commentaire de la Loi (qui suit le plan des cinq premiers livres de la Bible), notre volume présente des extraits choisis pour leur vivacité colorée dans la description de la vie spirituelle, pour leur acuité dans l'exégèse de l'Écriture, pour le caractère multiple de la pensée sur l'âme, la vie de la foi, l'amour humain et l'amour divin, la souffrance et la mort, l'exil et la rédemption.
Gershom Scholem, dont la compétence en matière de mystique juive reste mondialement reconnue, fait, dans l'Introduction, le point de ce que l'on sait aujourd'hui de cette oeuvre majeure et de son auteur.
Gershom scholem donne ici toutes les clés nécessaires à la compréhension de la kabbale, ce courant mystique, né dans l'antiquité, et qui a trouvé sa forme définitive au xxe siècle.
Les concepts sont exposés avec une clarté d'expression étonnante au regard de la complexité des oeuvres et des thèmes abordés.
La kabbale constitue donc un état des connaissances en matière de mystique juive.
De cet ouvrage, en forme d'invitation au voyage, ressort la quête d'un judaïsme de la liberté oú le souci de la fidélité à la tradition ne se referme jamais sur lui-même mais ouvre sur un monde oú l'utopie est présente.
C'est par ce livre passionnant, issu de conférences données au Jewish Theological Seminary de New York, publié aux États-Unis en 1941 et traduit pour la première fois en français chez Payot en 1950, que Gershom Scholem acquiert une renommée mondiale. Le judaïsme a développé dès ses débuts un courant mystique puissant et original dont l'influence sera considérable tout au long de l'histoire. Ses notions fondamentales sont complexes, ses courants sont divers : Sephiroth, merkaba, gnose, kabbalisme, hassidisme, zohar, mais aussi Abraham Abulafia, Isaac Luria, Sabatai Zevi - autant d'idées multiples, autant de personnalités marquantes qui constituent un univers sans cesse en mouvement, dont Scholem propose ici une analyse claire et complète dans laquelle il fait la synthèse de son savoir.
La primauté du mot comme origine du sacré prend une importance particulière dans la tradition juive. Dans ce texte lumineux, Gershom Scholem montre comment la mystique juive a relié le nom et la révélation. Ce que d'autres religions accordent à l'image sacrée, représentation du divin, le judaïsme le confie à la parole, à l'invocation. Pour la Kabbale, la Création émane du nom de Dieu, toute chose ayant été créée à partir des 22 lettres de l'alphabet. Ainsi, le travail sur la langue devient la tâche principale de la mystique juive. À l'origine de chaque forme linguistique est, précisément, le nom de Dieu, dont les variations infinies intéressent la science prophétique : un art combinatoire vertigineux à même de faire de la langue de la raison un langage sacré.
Ce livre rassemble des textes politiques de Scholem et permet de découvrir un pan entier de son oeuvre, lié à son travail d'historien. Son sionisme paradoxal prend sa source dans ses recherches sur la mystique, et, en retour, cette recherche se fonde sur ses prises de position sionistes. Scholem aborde ici la plupart des problèmes qui se posent aujourd'hui à la société israélienne et à la diaspora. Au lendemain de la Guerre des Six jours, il écrivait : « En Israël, nous ne doutons pas que les vertus de la paix seront plus fortes et plus décisives que celles dont nous avons dû faire preuve dans ce combat qui nous a été imposé. Israël a montré qu'il était prêt à se mobiliser pour sa cause ; espérons qu'il nous sera accordé de nous mobiliser pour elle dans la paix plutôt que dans la guerre.»
Élément décisif de la compréhension juive de l'Histoire, l'attente messianique a connu au cours des temps les expressions les plus diverses. Gershom Scholem étudie dans cet ensemble d'essais les mutations profondes qu'elle a subies, l'apparition des nombreuses utopies qu'elle a suscitées, et s'interroge sur le sens de cette idée dans l'oeuvre des maîtres du judaïsme contemporain, comme Buber ou Rosenzweig. À travers ce thème privilégié, il propose une formidable ouverture à la grande tradition culturelle juive.
Rompant décidément avec l'approche historique, dont il fut pourtant l'un des plus grand spécialistes, Scholem aborde ici la cabale selon une approche en aphorismes qu'il définit comme "anarcho-mystique", en tant " qu'elle protège mieux les secrets en les énonçant plutôt qu'en les taisant ". C'est donc une cabale en toute liberté qui est montrée ici, inscrite dans une pensée universelle, et dont le plus grand représentant au XXe siècle n'est autre, selon Scholem, que Franz Kafka ! Le commentaire de David Biale de ces 10 aphorismes éclaire ce texte crypté sur une tradition elle-même cryptée. Mais, comme le dit ici Scholem " publier les oeuvres maîtresses de la littérature cabalistique est la meilleure garantie de son secret".
De 1915, date de leur première rencontre à Berlin, à 1940, année du suicide de Benjamin en France, une profonde amitié unit Gershom Scholem et Walter Benjamin. Ce livre restitue non seulement ce qu'elle fut, mais aussi le tour que prit la vie de ces deux hommes, si proches au départ, si différents par les choix opérés. Ces deux Juifs berlinois appartenant à la même génération refusent d'emblée le mensonge et le confort. Scholem quitte dès 1923 Berlin pour Jérusalem. Il y édifiera une oeuvre magistrale. A ses certitudes s'opposent les hésitations de Benjamin, la dispersion de ses écrits, la précarité de ses entreprises universitaires et littéraires, son balancement entre les séductions du marxisme et un sentiment très vif de son appartenance au judaïsme. Il envisagera même, un moment, de s'installer en Palestine.
Témoin lucide, Scholem évoque les phases et les lieux de cette amitié : le Berlin de la guerre et de l'après-guerre, la Suisse, le Paris de 1927 et de 1938. Lettres à l'appui, il apporte des précisions sur l'attitude de Benjamin envers le sionisme et le communisme, sur ses relations avec d'autres figures des lettres allemandes de son temps : Brecht, Buber, Ernst Bloch, Hannah Arendt, Adorno, Horkheimer et l'Ecole de Francfort. Il retrace la formation de la pensée de Benjamin, sa conception du rôle du critique littéraire, ses goûts artistiques, sa position ambiguë devant le marxisme. Il constate son double refus ; ni Moscou, ni Jérusalem , puis le caractère tragique de son exil : pour Benjamin, chassé d'Allemagne par le nazisme en 1933, Paris, « capitale du xxe siècle », siège d'une littérature dont il est le critique et le traducteur (Baudelaire, Proust), sera un lieu de solitude et d'angoisse avant le suicide d'octobre 1940 à la frontière espagnole.
Au moment où l'oeuvre de Walter Benjamin est l'objet d'une attention croissante en France, cet essai de Gershom Scholem est une contribution essentielle à sa compréhension.
Une même préoccupation anime les essais réunis dans ce volume : celle du destin du judaïsme et des Juifs au xxe siècle. Ce destin est aussi celui de Gershom Scholem : dans un entretien d'une grande valeur historique et psychologique, il décrit son itinéraire spirituel et analyse les choix fondamentaux de sa vie. Juif berlinois issu d'un milieu assimilé, il apprend l'hébreu et entreprend d'étudier la philosophie religieuse juive. Ayant adhéré très tôt au sionisme, il quitte en 1923 l'Allemagne pour la Palestine.
Plusieurs textes traitent des relations entre l'Allemagne et les Juifs allemands. Pour Scholem le « dialogue » judéo-allemand tant vanté naguère n'a jamais existé. Accédant et participant à la culture allemande, les Juifs allemands n'ont jamais été acceptés en tant que tels. Le génocide nazi a clos à jamais ce chapitre tragique de l'histoire juive moderne.
Gershom Scholem évoque longuement la figure et commente la pensée d'auteurs issus de ce judaïsme allemand, qui furent ses contemporains et parfois ses amis : Franz Rosenzweig et surtout Martin Buber et Walter Benjamin, à qui deux essais essentiels sont consacrés. Un échange de lettres avec Hannah Arendt illustre deux perceptions différentes de cet événement que fut le procès d'Eichmann.
Attentif à toutes les expressions du judaïsme, l'auteur s'interroge sur l'inspiration de S.J. Agnon et sur ce qui pourrait faire de lui le dernier classique de la langue hébraïque. Le livre se termine par une méditation sur la théologie juive, où Scholem analyse les notions de révélation, de tradition et de rédemption, et la position du judaïsme dans un monde sécularisé.
Eclairant d'un jour nouveau les questions les plus brûlantes de l'histoire et de la pensée juives, le livre de Gershom Scholem est une contribution capitale à la connaissance du judaïsme.
Le zohar, ou livre de la splendeur, est un classique de la mystique juive, et le livre le plus achevé de la kabbale.
De ce commentaire de la loi (qui suit le plan des cinq premiers livres de la bible), notre volume présente des extraits choisis pour leur vivacité colorée dans la description de la vie spirituelle, pour leur acuité dans l'exégèse de l'ecriture, pour le caractère multiple de la pensée sur l'âme, la vie de la foi, l'amour humain et l'amour divin, la souffrance et la mort, l'exil et la rédemption. gershom scholem, dont la compétence en matière de mystique juive est mondialement reconnue, fait, dans l'introduction, le point de ce que l'on sait aujourd'hui de cette oeuvre majeure et de son auteur.
Toute l'oeuvre de Benjamin est protégée par l'aile d'une image : celle d'un tableau de Paul Klee nommé Angelus Novus. Et cette image peut être saisie dans tout son sens si on la met en relation avec un bref et magnifique récit dans lequel Benjamin dévoile son "nom secret" : Agesilaus Santander. Nous sommes ici au coeur d'une oeuvre qui, de plus en plus, avec les années, nous apparaît d'une prodigieuse richesse de pensée. Et personne mieux que Scholem ne pouvait interpréter ce chiffre caché de Benjamin. Scholem, grand spécialiste de la mystique juive et de la Kabbale, a été pendant plusieurs années l'ami intime de Benjamin. Il examine scrupuleusement, fragment après fragment, ce "mythe de l'ange", où s'inscrivent les relations complexes de Benjamin avec l'histoire et avec lui-même, il fait apparaître le visage occulte de Walter Benjamin. Cet ouvrage est composé de deux essais : Benjamin et son ange, qui contient le récit Agesilaus Santander, et un portrait de Walter Benjamin qui peut être une bonne initiation à son oeuvre.
Un judaïsme "laïque", détaché de la tradition, existe bien, et il ne s'est pas constitué en trahissant cette tradition puisque c'est elle qui l'a généré : telle est la double thèse qu'à toujours défendue gerhom scholem (1897-1982), la plus haute autorité sur l'histoire de la mystique juive et du judaïsme en général. les essais réunis dans ce livre, jamais traduits en français ou seulement disponibles en revue, en fournissent l'illustration.
On trouvera ici, en premier lieu, des articles sur l'histoire de la kabbale depuis ses lointains débuts jusqu'à sa constitution aux xiie et xiiie siècles et son efflorescence dans la galilée du xvie siècle, sur le mouvement de sabbataï zevi ainsi que sur ses prolongements. c'est en effet l'une des originalités du travail de scholem que de montrer comment le sabbatianisme a souterrainement colonisé les communautés juives de l'europe au xviiie siècle et comment il s'est radicalisé en posant que l'attente messianique ne pourrait être satisfaite qu'à condition de transgresser toujours davantage les dispositions de la vieille loi.
D'autres grands textes donnent ensuite un éclairage inattendu sur la relation entre l'ancienne mystique et la modernité culturelle - qu'il s'agisse d'identifier chez kafka un avatar sécularisé du "sentiment kabbalistique" ou de repérer des thèmes communs aux maîtres du hassidisme et aux "inventeurs" de l'inconscient.
On découvrira enfin, pour la première fois en france, les poèmes de scholem, ainsi qu'une nouvelle d'agnon, l'histoire de rabbi gadiel le petit, à l'origine de l'un des textes de ce recueil.
Installé à Jérusalem dès 1923, Gershom Scholem (1897-1982) a permis par ses travaux sur la mystique juive et la cabale que soit redécouvert un pan entier de l'histoire juive, renouvelant ainsi notre vision d'ensemble du judaïsme.
Mais cette oeuvre immense s'est accompagnée d'un engagement politique constant, dont les implications sont moins connues du grand public. Depuis ses polémiques contre le " sionisme en chambre " des mouvements de jeunesse juifs allemands, jusqu'à son action au sein du Brit Shalom (Alliance pour la paix), ou ses prises de position en faveur d'un judaïsme conçu comme un " organisme vivant ", le " Scholem politique " qui se dessine ici, à travers cet ensemble d'articles inédits en français, donne la pleine mesure du sionisme paradoxal d'un homme, conscient que le peuple juif a dû payer le prix fort pour son retour dans sa propre histoire.
On connaît, par le volume de Gershom Scholem Walter Benjamin. Histoire d'une amitié, les liens qui unissaient les deux hommes. Ils ont échangé entre 1932 et 1940 une correspondance qui mérite pleinement le terme d'oeuvre, comme si dans cet échange au quotidien, dans cette absolue confiance et confidence l'un par rapport à l'autre, et autrement que dans une oeuvre 'publique', ils s'étaient livrés à une analyse en profondeur d'un siècle bouleversé : vie littéraire et philosophique, montée du nazisme en Allemagne, errance de Benjamin, permanence de Scholem en Palestine dès 1923, où il oeuvre à une symbiose entre les populations juives et arabes... autant de sujets abordés au fil des lettres et qui confirment la pertinence d'analyse dans l'échange et la discussion parfois polémique des deux hommes.
Frère et soeur par l'esprit, mais souvent radicalement opposés par leur idées, Hannah Arendt et Gershom Scholem ne cessèrent, plus de vingt années durant, d'échanger des lettres chargées de passion intellectuelle entre New York et Jérusalem.
Cette correspondance témoigne d'abord avec éclat des débats qui enflammèrent les intellectuels juifs (et pas seulement eux) après la Shoah : les Juifs doivent-ils former un État distinct fondé sur sa judéité ? Doivent-ils au contraire s'assimiler dans les pays de la diaspora ? Scholem soutint la première option, Arendt la seconde.Entre 1939 et 1963, le kabbaliste et la philosophe confrontent leurs opinions, profondément opposées, sur la judéité, le sionisme et l'attitude que doit adopter le peuple juif après la Shoah, échangent - parfois brutalement- leurs points de vue sur l'actualité politique, leurs écrits respectifs, mais aussi le destin des Juifs.
Un débat passionné qui s'achèvera sur une rupture violente, Scholem traitant finalement Arendt de "mauvaise juive" pour la façon dont elle avait rendu compte, dans la presse américaine, du procès Eichman (l'édition critique est remarquablement réalisée).
Nouvelle édition augmentée.
Le Zohar, ou Le Livre de la Splendeur, est un classique de la mystique juive, et le livre le plus achevé de la Kabbale. De ce commentaire de la Loi (qui suit le plan des cinq premiers livres de la Bible), notre volume présente des extraits choisis pour leur vivacité colorée dans la description de la vie spirituelle, pour leur acuité dans l'Exégèse de l'Ecriture, pour le caractère multiple de la pensée sur l'âme, la vie de la foi, l'amour humain et l'amour divin, la souffrance et la mort, l'exil et la rédemption.Gershom Scholem, dont la compétence en matière de mystique juive reste mondialement reconnue, a fait, dans l'« Introduction », le point de ce que l'on sait aujourd'hui de cette oeuvre majeure et de son auteur.