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Grisélidis Réal
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Il y aura le premier jour.
À la naissance du mystère.
Un chant reniant la défaite.
L'Espoir comme un râle d'amour.
Brûlant la gorge d'un poète.
Réunies ici en un seul volume, les poésies écrites par Grisélidis Réal depuis l'âge de 13 ans forment une oeuvre d'une force et d'une cohérence rares. Du symbolisme des débuts au « récit » poétique et poignant de la prostitution, des années de prison à la lutte contre le cancer, ses poèmes racontent les révoltes et les grands amours d'une vie, avec un art et une profondeur uniques. Des mots qui fascinent et subliment une existence hors du commun, et nous font entrer dans la « cathédrale intérieure » de l'une des grandes poétesses du XXe siècle. -
Fruit d'une correspondance entretenue de l'été 1980 à l'hiver 1991 avec Jean-Luc Hennig - journaliste et écrivain -, La Passe imaginaire dresse un autoportrait singulier de Grisélidis Réal, écrivaine et prostituée. À travers une écriture engagée et vivante, l'autrice raconte ses jours, ses nuits, ses clients, ses amants imaginaires, ses rêveries, ses coups de gueule, ses révoltes contre Dieu, ses verres de royal-kadir, ses usures. Alternant poésie, hyperréalisme documentaire et onirisme, ces lettres révèlent celle qui se nommait «la catin révolutionnaire», une grande amoureuse, une militante passionnée, épicurienne et libertaire. Loin du misérabilisme et du sentiment de honte, Grisélidis Réal donne ici à la prostitution une portée puissante : celle d'un combat à la fois individuel et collectif pour changer la société tout entière. Publiée pour la première fois en 1992, cette oeuvre maîtresse de l'autrice reste aujourd'hui cruciale dans le combat pour les droits des travailleuses du sexe et au sein de la littérature féministe.
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Le noir est une couleur naît avec les années 60. Une jeune mère s'enfuit en Allemagne avec ses enfants et Bill, son amant noir américain, arraché à un asile psychiatrique genevois. Au terme de leur cavale, l'étrange famille va échouer à Munich, ville a priori hostile à leur mauvais genre. Petit à petit, pour survivre et échapper à l'inertie psychique de son compagnon, la narratrice va, sans souteneur ni tabou, se livrer à la prostitution. Loin du témoignage misérabiliste d'une déchéance, le récit s'éclaire d'une passion parallèle, celle de Grisélidis pour Rodwell, un soldat noir américain rencontré dans un bordel. Cet amour fait basculer le livre qui irradie alors un parfum de marijuana et de réalisme halluciné. On y découvrira l'envers du miracle de la reconstruction de l'Allemagne, celle des boîtes de jazz pour GI's, des petits trafiquants de came et des campements de rescapés tziganes. La force documentaire, l'énergie stylistique et l'anticonformisme de ce destin féminin forment un cocktail détonnant.
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Carnet de bal d'une courtisane ; petite chronique des courtisanes & autres textes
Grisélidis Réal
- Verticales
- 11 Mars 2005
- 9782843352195
Grisélidis Réal, prostituée genevoise, a tenu un carnet noir de 1977 à 1995, petit répertoire où elle consignait par ordre alphabétique les prénoms de ses clients, agrémentés de leurs us, coutumes et petites manies ainsi que du prix de la passe. Outre ce document exceptionnel, Carnet de bal d'une courtisane comprend un choix de textes de Grisélidis Réal en «catin révolutionnaire» qui mettent en lumière son engagement dans les mouvements de prostituées des années 70. «Que tous les hommes qui viennent à nous, fatigués et chargés, comme il est dit dans la Bible - ceux que nous sauvons du suicide et de la solitude, ceux qui retrouvent dans nos bras et dans nos vagins l'élan vital dont on les frustre ailleurs, ceux qui repartent, les couilles légères et le soleil au coeur - cessent de nous emmerder, de nous juger, de nous renier, de nous taxer, de nous matraquer, de nous enfermer, de nous prendre nos gosses pour les mettre à l'Assistance Publique, d'enfermer nos amants et nos hommes de coeur...» Grisélidis Réal
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En publiant ce livre, les éditions Seghers nous offrent un cadeau rarissime : une voix poétique que l'on peut classer parmi les plus grandes du XXe siècle, mais à peu près inconnue. (extrait de la préface de Nancy Huston) En publiant ce livre, les éditions Seghers nous offrent un cadeau rarissime : une voix poétique que l'on peut classer parmi les plus grandes du XXe siècle, mais à peu près inconnue. (extrait de la préface de Nancy Huston) Réunies pour la première fois en un volume, les poésies de Grisélidis Réal (1929-2005) peuvent se lire comme le récit en vers d'une vie hors du commun. Jeune femme au tempéramment artistique issue de la bourgeoisie suisse, orpheline de père, elle sort tôt des sentiers battus et connaît le sanatorium, des amours passionnelles et destructrices, l'exil, la prison, la prostitution et la maladie. Ces expériences extrêmes seront le terreau de sa création poétique.
On la savait militante, auteure d'une oeuvre en prose composée de nombreux écrits intimes, on ignorait qu'elle fut une magnifique poète. Commençant à écrire à l'adolescence, elle définit son art poétique au fil des épreuves : un répertoire et un imaginaire empreints d'une grandeur classique, une propension à regarder crûment ce qui blesse. D'une voix tout à la fois féminine et conquérante, solaire et furieuse, hédoniste et spirituelle, elle triomphe à exlater la beauté. -
Mémoires de l'inachevé (1954-1993)
Grisélidis Réal
- Verticales
- Verticales
- 29 Septembre 2011
- 9782070135394
«J'ai décidé maintenant de partager ma vie en deux, une vie pour moi ici avec les enfants, dans la paix, la nature, l'éloignement des villes. Et une autre partie secrète, plus dure, plus amère et mystérieuse, où je vis masquée et fardée parcourant les nuits comme une petite comète venue d'ailleurs.» Avec ce recueil posthume des écrits de Grisélidis Réal, chacun fera la part des origines cachées et des recoins obscurs d'une aventure humaine riche en événements dramatiques et contradictions intimes. On y verra une mère aussi aimante que fuyante, un être d'appétit charnel quoique de santé précaire, une artiste contrariée mais toujours en devenir, une amoureuse souvent déçue jamais rassasiée, une intraitable pessimiste prête au combat, une putain iconoclaste au plus près de son miroir brisé.
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" La vie en prison continue. Dehors un merveilleux printemps, éblouissant, juteux, se déverse et nous n'en apercevons qu'une goutte à l'intérieur des cellules. Parfois un avion passe dans le carré de ciel et semble briser l'épine dorsale de la maison. " En février 1963, Grisélidis Réal est incarcérée à la prison pour femmes de Munich où elle demeure sept longs mois. Elle y tient son journal, entre peinture d'une âme en peine et chronique de captivité. Ce document brut, découvert peu après sa mort, constitue le premier texte d'une jeune prostituée se révélant écrivain. Il ajoute un dernier épisode saisissant au récit autobiographique Le noir est une couleur.