Une ferme perdue en Islande, à des kilomètres du premier village, entre un champ de lave, des montagnes et des rivages désolés. Le ciel est vide et les visiteurs sont rares.
Mais l'écho de la Deuxième Guerre mondiale ne va pas tarder à atteindre ses habitants. Soudain soldats, déserteurs, espions débarquent, mais aussi radio, route, bordels et dollars. Puis viendront les touristes. L'ordre ancien vacille et ne se relèvera jamais.
Les personnages de Bergsson sont tout d'une pièce, rugueux et âpres comme la terre qui les a vus naître. Il y a ceux qui partent, ceux qui restent, ceux qui reviennent. Faut-il s'arracher à ce morceau de terre où rien ne pousse ? Ou guetter le renard en ignorant les secousses de l'histoire ?
Un texte sec et fort qui décrit le basculement brutal de l'Islande dans la modernité, les bégaiements de l'histoire, la force magnétique de certains paysages, qui sont comme des gardiens de la tradition familiale : nul n'y échappe.
Quand on arrive au bout du chemin et qu'on n'a plus pour horizon que la disparition ou l'éternité, vers où se tourner ? Dans la solitude de sa maison, témoin de tant de moments uniques, le héros de ce texte se souvient de sa vie, son veuvage précoce, sa relation très particulière avec les femmes, les enfants, les amis, les voisins, son travail. Le silence n'est troublé que par le sifflement de la bouilloire, musique de fond pour accompagner l'adieu d'un vieil homme solitaire à sa vie.
Un homme enchaîné à un destin inéluctable et qui sait que seul l'amour (ou le désamour) est capable de passer la frontière qui sépare la vie de la mort.
L'auteur porte un regard provocant sur la vieillesse et sur la vie quotidienne, apparemment anodine, que chacun parcourt à sa façon.
Une petite fille est envoyée à la campagne pour être remise dans le droit chemin. Une petite personne plutôt, qui cherche sa place dans l'univers. Quittant son village du bord de mer, elle va débarquer dans un monde inconnu et hostile. Pourtant, des liens immédiats très forts, charnels et métaphysiques à la fois, s'établissent entre elle et les éléments, la terre, les plantes et les bêtes. La petite va pressentir aussi l'infini de la souffrance humaine.Mais l'été qui s'écoule, entre averses et éclaircies, la verra durcir et forcir. Bientôt, dans le sillage du cygne fabuleux qui connaît la nature et la destinée des hommes, elle aussi prendra son essor souverain.Le regard énigmatique de l'auteur, ingénu et sarcastique à la fois, fait un sort à l'image de la vie rurale où tout est sensé respirer la simplicité, la bonté et l'innocence.