Une plongée superbement illustrée dans l'enfance de Murakami et dans l'histoire du Japon.
Quand Murakami avait cinq ou six ans, lui et son père sont partis en vélo abandonner un chat sur la plage. Pourquoi ne pas le garder, que se sont-ils dits, était-ce un moment triste, tout cela, Murakami ne s'en souvient plus. Ce dont il se souvient en revanche, c'est que quand lui et son père sont rentrés à la maison, le chat était là. Et que sur le visage de son père, il y avait de la surprise, de l'admiration et du soulagement.
C'est là un des souvenirs que Murakami partage sur ce père qu'il a si mal connu. Un homme que les différentes guerres avaient changé, qui chaque matin honorait ses morts, qui avait dû renoncer à ses ambitions mais a composé des haïkus jusqu'à la fin de sa vie ; un homme, aussi, qui n'a jamais compris les aspirations de son fils.
Et à travers son père, c'est bien lui-même que Murakami questionne...
Un texte sobre et puissant.
Le Canard enchainé
Un homme se souvient.
De la femme qui criait le nom d'un autre pendant l'amour.
Du vieil homme qui lui avait révélé le secret de l'existence, la « crème de la crème » de la vie.
De Charlie Parker qui aurait fait un merveilleux disque de bossa-nova s'il en avait eu le temps.
De sa première petite amie qui serrait contre son coeur le vinyle With the Beatles.
Des matchs de base-bail si souvent perdus par son équipe préférée.
De cette femme si laide et si séduisante qui écoutait le Carnaval de Schumann.
Du singe qui lui avait confessé voler le nom des femmes qu'il ne pouvait séduire.
De ces costumes qu'on endosse pour être un autre ou être davantage nous-même.
Un homme, Murakami peut-être, se souvient que tous ces instants, toutes ces rencontres, anodines ou essentielles, décevantes ou exaltantes, honteuses ou heureuses, font de lui qui il est.
Après le succès de Des hommes sans femmes, Murakami renoue avec la forme courte. Composé de huit nouvelles inédites, écrites, comme son titre l'indique, à la première personne du singulier, un recueil troublant, empreint d'une profonde nostalgie, une sorte d'autobiographie déguisée dont nous ferait cadeau le maître des lettres japonaises.
Entre l'an 1984 et le monde hypnotique de 1Q84, les ombres se reflètent et se confondent. Unies par un pacte secret, les existences de Tengo et d'Aomamé sont mystérieusement nouées au seuil de deux univers, de deux ères... Une odyssée initiatique qui embrasse fantastique, thriller et roman d'amour, composantl'oeuvre la plus ambitieuse de Murakami.
Un adolescent, Kafka Tamura, quitte la maison familiale de Tokyo pour échapper à une malédiction ...dipienne proférée par son père. De l'autre côté de l'archipel, Nakata, un vieil homme amnésique, décide lui aussi de prendre la route. Leurs deux destinées s'entremêlent pour devenir le miroir l'une de l'autre, tandis que, sur leur chemin, la réalité bruisse d'un murmure envoûtant.
Le monde 1Q84 a été révélé. Miroir d'un univers à la dérive ou promesse d'un présent recomposé hors des ténèbres, il déploie ses brumes oniriques et ses deux lunes. Autour de lui, Tengo et Aomamé gravitent, voués à leur destin.
Au Japon, d?octobre à décembre 1984.
Aux voix d?Aomamé et de Tengo se joint dans ce troisième volume celle du détective Ushikawa.
Enrôlé par la secte des Précurseurs, Ushikawa se lance aux trousses de la tueuse et de l?écrivain, et lève un à un les voiles sur leur passé.
Sous les deux lunes de 1Q84, un complexe jeu du chat et de la souris se met en place.
Pour Aomamé et Tengo, le temps est désormais compté?
Au Japon, de nos jours. Une maison en pleine montagne, totalement isolée, livrée à la nature, aux bruits de la pluie et des insectes la nuit. Dans cette maison, des livres et des disques. Beaucoup de disques, d'opéra surtout. Et un narrateur. Il est peintre. Ces dernières années, il a fait beaucoup de portraits, il cherche à retrouver l'inspiration. Cette maison n'est pas la sienne, elle appartient à Tomohiko Amada, un artiste de génie qui a vécu à Vienne avant l'Anschluss et qui, de retour au Japon, s'est mis à peindre des tableaux Nihonga. Il a 92 ans, il est sénile, il vit à l'hôpital. Cette maison, le narrateur y a trouvé refuge après un mois d'errance, quand sa femme lui a annoncé qu'elle voulait divorcer. Dans le grenier de la maison, le narrateur trouve un tableau, soigneusement caché, une peinture d'une grande violence, le meurtre d'un vieillard, une scène comme tirée du Don Giovanni de Mozart mais qui serait située au Japon du 7e siècle. C'est Le Meurtre du Commandeur. Un jour, le vieillard du tableau se manifeste. Il est en taille réduite, mais c'est bien lui, le Commandeur. Que veut-il ? Quel est son message ? Le narrateur retrouvera-t-il la voie de la création ?
Au Japon, de nos jours. Une maison en pleine montagne, totalement isolée, livrée à la nature, aux bruits de la pluie et des insectes la nuit. Dans cette maison, des livres et des disques. Beaucoup de disques, d'opéra surtout. Et un narrateur. Il est peintre. Ces dernières années, il a fait beaucoup de portraits, il cherche à retrouver l'inspiration. Cette maison n'est pas la sienne, elle appartient à Tomohiko Amada, un artiste de génie qui a vécu à Vienne avant l'Anschluss et qui, de retour au Japon, s'est mis à peindre des tableaux Nihonga. Il a 92 ans, il est sénile, il vit à l'hôpital. Cette maison, le narrateur y a trouvé refuge après un mois d'errance, quand sa femme lui a annoncé qu'elle voulait divorcer. Dans le grenier de la maison, le narrateur trouve un tableau, soigneusement caché, une peinture d'une grande violence, le meurtre d'un vieillard, une scène comme tirée du Don Giovanni de Mozart mais qui serait située au Japon du 7e siècle. C'est Le Meurtre du Commandeur. Un jour, le vieillard du tableau se manifeste. Il est en taille réduite, mais c'est bien lui, le Commandeur. Que veut-il ? Quel est son message ? Le narrateur retrouvera-t-il la voie de la création ?
Conteur hors pair, Haruki Murakami explore dans ces vingt-trois nouvelles délicatement ciselées, une multitude de mondes oscillant perpétuellement entre le réel et le rêve. Parmi ces vies suspendues, de troublants portraits : un homme d'affaire hanté par son premier amour, un couple adultérin réfugié sur une île grecque, un homme obsédé par les spaghettis, ou encore un gardien de nuit poursuivi par son reflet... Qu'ils guettent un présage ou un miroir, la mort ou un kangourou, tous sont empreints d'une mélancolie poétique qui fascine et résonne en chacun de nous.
« Depuis trois décennies, Murakami distille ses nectars dans une oeuvre subtile où les ténèbres les plus inquiétantes et la grâce la plus lumineuse se mêlent jusqu'au vertige. » André Clavel, Lire
Dans un avion, une chanson ramène Watanabe à ses souvenirs. Son amour de lycée pour Naoko, hantée comme lui par le suicide de leur ami Kizuki. Puis sa rencontre avec une jeune fille, Midori, qui combat ses démons en affrontant la vie. Hommage aux amours enfuies, le premier roman culte d'Haruki Murakami fait resurgir la violence et la poésie de l'adolescence.
« Murakami place son roman sous la tutelle de Salinger et de Fitzgerald. [.] Il mêle la grâce à la noirceur avec une subtilité et une élégance qui sont, définitivement, la marque des grands écrivains.» Raphaëlle Leyris, Les Inrockuptibles Traduit du japonais par Rose-Marie Makino-Fayolle
K. est amoureux de Sumire, mais dissimule ses sentiments sous une amitié sincère. La jeune fille est insaisissable, et voue un amour destructeur à une mystérieuse femme mariée. Un jour, Sumire disparaît, sans laisser de traces. K. part à sa recherche sur une île grecque, dans les rues de Tokyo, où tout le ramène à elle.
Sur la page promotionnelle d'une assurance-vie, un jeune publicitaire fraîchement divorcé insère la photo, en apparence banale, d'un troupeau de moutons. Mais l'un des animaux, qui porte sur sa laine une tache en forme d'étoile, suscite l'intérêt d'un homme en noir, proche collaborateur du « Maître », un homme politique très puissant. Et voilà le jeune homme sommé - lourdes menaces à l'appui - de retrouver ce mystérieux mouton. Ainsi débute son voyage initiatique vers l'île de Hokkaido, avec pour compagne une jeune femme aux oreilles bouleversantes de perfection, un improbable jeu de piste dans un univers qui défie toute logique.
Quatrième roman d'Haruki Murakami, La Course au mouton sauvage, au charme envoûtant et à l'écriture tout en finesse, est l'oeuvre qui a signé la consécration de l'auteur au Japon et à l'international.
Lequel de mes T-shirts a le plus de prix pour moi ? Je crois que c'est le jaune, celui qui porte l'inscription « Tony Takitani ». Je l'ai déniché sur l'île Maui, dans une boutique de vêtements d'occasion et je l'ai payé un dollar ; après quoi, j'ai laissé vagabonder mon imagination : quel genre d'homme pouvait bien être ce Tony Takitani ? Puis j'ai écrit une nouvelle dont il était le protagoniste, nouvelle qui ensuite a même été adaptée en film.
Un célibataire qui vibre au rythme des Beatles et du Kansai. Un chirurgien collectionneur d'aventures mais amoureux sans espoir. Un barman hanté par le fantôme de sa femme, ou encore le Samsa de Kafka épris d'une inconnue bossue.
Neuf ans après Saules aveugles, femme endormie, Haruki Murakami retourne à la forme courte. Dans ce recueil comme un clin d'oeil à Hemingway, des hommes cherchent des femmes qui les abandonnent ou qui sont sur le point de le faire. Entre mystère et fantaisie, ces récits d'isolement, rythmés par la musique, laissent entrevoir la magie du maître.
Une situation stable, une famille unie : à quarante ans, Hajime ne peut imaginer existence plus agréable que la sienne. Lorsqu'il retrouve par hasard son premier amour de jeunesse, il sent néanmoins vibrer en lui un besoin de changement... Un roman empreint d'une grande poésie, ciselé par l'un des maîtres de la littérature nippone contemporaine.
Le 1er avril 1978, Murakami décide de vendre son club de jazz pour écrire un roman. Assis à sa table, il fume soixante cigarettes par jour et commence à prendre du poids. S'impose alors la nécessité d'une discipline et de la pratique intensive de la course à pied. Ténacité, capacité de concentration et talent : telles sont les qualités requises d'un romancier. La course à pied lui permet de cultiver sa patience, sa persévérance. Courir devient une métaphore de son travail d'écrivain. Courir est aussi un moyen de mieux se connaître, de découvrir sa véritable nature. On se met à l'épreuve de la douleur, on surmonte la souffrance. Corps et esprit sont intrinsèquement liés.
Le jour où sa femme disparaît inexplicablement, la vie de Toru Okada bascule - et emporte avec elle les repères du monde. C'est dans une réalité qui s'enfuit sous d'excentriques mirages que le jeune homme s'éveille un matin. Un théâtre d'ombres débutant par de mystérieux coups de téléphone, et où se croisent peu à peu des êtres déroutants, inclassables, aux confins d'un univers guidé par le chant d'un oiseau à ressort...
Traduit du japonais par Corinne Atlan et Karine Chesneau.
Une promenade entre deux mondes, aux frontières du réel et du merveilleux. D'un côté, il y a cet homme du Pays des merveilles sans merci. Un programmeur informatique engagé par un vieux savant, pour mener à bien une expérience cérébrale de haute volée dans le plus grand secret. Une opération qui tourne mal, et qui plonge notre anti-héros dans un monde parallèle... De l'autre, il y a cet homme de la Fin du monde.
Il vit dans un espace-temps singulier, insoupçonnable, où les êtres sont séparés de leurs ombres et vivent heureux, en paix pour l'éternité. Un royaume où les rêves se mêlent aux licornes... Et bientôt, ces deux mondes ne feront plus qu'un.
À la suite d'une série de rêves, un journaliste free-lance désabusé part à la recherche d'une ex-petite amie, pourvue des oreilles les plus parfaites que la terre a jamais portées, mystérieusement disparue. Sa quête le mène à l'hôtel du Dauphin de Sapporo, où il va devenir le chaperon d'une adolescente paumée, et recevoir des instructions cryptiques de la part d'un homme-mouton, caché dans une chambre miteuse d'un étage fantôme, dont la principale est de : « continuer à danser ».
Sixième roman d'Haruki Murakami, entre roman noir et quête métaphysique, Danse, danse, danse, nous emmène du nord glacé du Japon à Hawaï en passant par les recoins les plus reculés l'imaginaire envoûtant du maître de la littérature japonaise.
Haruki Murakami se raconte et nous raconte sa drôle de profession : romancier ! L'auteur dévoile les ficelles de ses créations, s'interroge sur l'avenir du livre, et prodigue conseils et encouragements aux écrivains en herbe. Ecrire un roman n'est pas très difficile. Ecrire un roman magnifique n'est pas non plus si difficile. Je ne prétends pas que c'est simple, mais ce n'est pas non plus impossible.
Ce qui est particulièrement ardu, en revanche, c'est d'écrire des romans encore et encore, sur une longue durée. Tout le monde n'en est pas capable. Comme je l'ai déjà dit, il faut disposer d'une capacité particulière, qui est certainement un peu différente du simple " talent ". Bon, mais comment savoir si l'on possède cette aptitude ? Voici la réponse : sautez dans l'eau et voyez si vous nagez ou si vous coulez.
Une façon de parler rude, certes, mais au fond, la vie, c'est comme ça. Par ailleurs, rien n'empêche ceux qui n'ont pas besoin d'écrire de roman, (ou qui préfèrent ne pas en écrire) de mener une vie sage et parfaitement valable. Et ceux qui veulent écrire, qui ne peuvent supporter de ne pas écrire, ceux-là écriront des romans. Et continueront à écrire. En tant que romancier, je les accueille bien volontiers.
Bienvenue sur le ring !
Depuis le mois de juillet de sa deuxième année d'université jusqu'au mois de janvier de l'année suivante, Tsukuru Tazaki vécut en pensant presque exclusivement à la mort.
À Nagoya, ils étaient cinq amis, inséparables. Puis Tsukuru a gagné Tokyo. Un jour, ils lui ont signifié qu'ils ne voulaient plus jamais le voir. Sans raison. Pendant seize ans, celui qui est devenu architecte a vécu séparé du monde. Avant de rencontrer Sara. Pour vivre cet amour, Tsukuru va entamer son pèlerinage, et confronter le passé pour comprendre ce qui a brisé le cercle.Renouant avec le réalisme onirique de ses débuts, le maître conteur de la trilogie 1Q84 tisse une fable initiatique d'une envoûtante étrangeté, à la mélancolie apaisée.
Entrer dans ce livre, c'est comme faire un rêve dont on sait d'avance qu'on se réveillera plus heureux.
Elle Traduit du japonais par Hélène Morita
On connaissait la passion d'Haruki Murakami pour le jazz, mais il en est une autre qui, dans sa vie, a pris une place de choix : la passion du classique. « Comme l'a dit un jour Duke Ellington, "Il n'y a que deux sortes de musique : la bonne et le reste" », rappelle Murakami. « En ce sens, le jazz et la musique classique sont fondamentalement pareils. La joie pure que l'on ressent en écoutant de la "bonne" musique transcende la question du genre ». Mais à la joie d'écouter s'ajoute aussi celle de connaître : connaître les disques, les concerts, comparer les enregistrements... Tous les plaisirs de l'amateur éclairé. Pendant deux ans (entre 2010 et 2011), Murakami et Ozawa ont conversé de Brahms, Beethoven, Bernstein, Gould, Bartók, Mahler... Six cessions, le plus souvent captées à proximité d'une platine, au milieu de la collection de disques de l'écrivain, proposant au chef d'orchestre des moments d'écoute pour revivre, se souvenir et raconter.
Une curieuse digression sur les kangourous. Un éléphant qui se volatilise. Un nain diabolique qui danse. Ou encore une jeune fille « cent pour cent parfaite ». Merveilleuses trouvailles, ces dix-sept contes renouvellent le quotidien d'un éclat enchanteur et déploient, entre poésie et humour, tout l'art magistral de Murakami.
Après le succès de Des hommes sans femmes, Murakami renoue avec la forme courte. Composé de huit nouvelles inédites, écrites, comme son titre l'indique, à la première personne du singulier, un recueil troublant, empreint d'une profonde nostalgie, une sorte d'autobiographie déguisée dont nous ferait cadeau le maître des lettres japonaises.
Un homme se souvient.
De la femme qui criait le nom d'un autre pendant l'amour.
Du vieil homme qui lui avait révélé le secret de l'existence, la " crème de la crème de la vie ".
De Charlie Parker qui aurait fait un merveilleux disque de bossa-nova s'il en avait eu le temps.
De sa première petite amie qui serrait contre son coeur le vinyle With the Beatles.
Des matchs de base-ball si souvent perdus par son équipe préférée.
De cette femme si laide et si séduisante qui écoutait le Carnaval de Schumann.
Du singe qui lui avait confessé voler le nom des femmes qu'il ne pouvait séduire.
De ces costumes qu'on endosse pour être un autre ou être davantage nous-même.
Un homme, Murakami peut-être, se souvient que tous ces instants, toutes ces rencontres, anodines ou essentielles, décevantes ou exaltantes, honteuses ou heureuses, font de lui qui il est.