Lorsque sa demi-soeur est retrouvée noyée dans une rivière, Ki-jeong part à la recherche de réponses. Pendant ce temps, Sae-oh, qui n'a pas quitté sa maison depuis des années de peur d'être rattrapée par son passé, découvre que son père a été tué dans une explosion de gaz. La police est impatiente de résoudre ces deux affaires de suicides vraisemblablement justifiés par des dettes insurmontables.
Oghi, paralysé après un accident de voiture ayant causé la mort de sa femme, se retrouve enfermé chez lui sous la tutelle d'une belle-mère étrange. Cette dernière s'obstine à creuser un immense trou dans le jardin entretenu autrefois par sa fille, afin, dit-elle, de terminer ce qu'elle avait commencé.
Un avocat part à la recherche de son frère disparu dans un village de montagne entouré par une étrange forêt. Un roman d'épouvante coréen dans la veine de La petite fille qui aimait Tom Gordon de Stephen King.
Le personnage principal travaille pour une compagnie pharmaceutique. En raison de son habileté à capturer les rats, il est envoyé à l'étranger. Dès son arrivée, soupçonné d'être contagieux, il est mis en quarantaine. Une fois libéré il lui est impossible de joindre son contact « Mol ». Il appelle chez lui et découvre qu'il est le principal suspect de l'assassinat de son ex-femme. Au même moment, on frappe à la porte de sa chambre.
Surpris, il s'échappe. A partir de ce moment, son univers va s'effondrer. Un jour, se faisant passer pour Mol, il appelle son bureau et découvre alors que personne ne semble le connaître. Il réalise qu'il n'existe plus.
Un livre à l'atmosphère angoissante, absurde et désespérée, qui n'est pas sans rappeler Cormac McCarthy, William Boyd, ou même Kafka.
PYUN Hye-young, écrivain à l'imagination débridée, insolente, nous transporte dans un monde aux frontières incertaines, où le chimérique laisse planer le doute sur l'émergence d'événements troublants. Ville coupée du reste du monde à cause d'une épidémie de SRAS, enfants reclus dans une lugubre demeure à proximité d'une eau croupissante., l'auteur use du huis clos pour susciter en ses personnages une extrême tension jusqu'à ce que le lecteur soit lui-même bouleversé par des sensations dérangeantes. Empruntant volontiers au genre de l'horreur, PYUN Hye-young dissèque le corps humain pour qu'affleurent nos peurs et nos désirs les plus enfouis. Nous voilà prévenus : ces contes macabres sont une expérience visuelle. Pour en apprécier le spectacle, il faut descendre dans le trou, avec le risque - ou le plaisir ? - de céder à un horrible attrait.
La Forêt de l'Ouest décrit le tréfonds d'un univers tout droit sorti d'une vision de cauchemar mais cependant étrangement familier. Les personnages malsains nous ouvrent les portes d'un univers imaginaire parodiant le nôtre. Un lieu « hyper-réel », flottant entre le rêve et la réalité. Les décors, autant constitués d'éléments futuristes que d'éléments archaïques, la temporalité non linéaire des histoires, le tout baigné dans une ambiance glauque, font de ces récits les exemples les plus extrêmes de ce que peut la littérature contemporaine.
Traduction de Jeongmin Domissy-Lee et Julien Paolucci.