Après le décès de son père, rescapé de la Shoah, sa fille part dans une quête familiale désespérée.
Elle découvre un film témoignage de son père dans lequel il raconte avoir eu une enfant avant la guerre, enfant disparue en déportation. Est-elle morte, se demande la narratrice qui, à partir de ce moment, n'a de cesse de la retrouver.
Recherches et hasards vont la mener à Montréal où elle rencontre enfin sa demi-soeur, Mariette. Mais leurs souvenirs ne correspondent pas. Au fil du récit, l'histoire du père révèle un homme double.
Le lecteur finit par en être totalement troublé.
Ce roman renouvelle le genre de la recherche de l'histoire familiale : les doutes de la narratrice deviennent ceux du lecteur.
Si les faits sont graves, la manière de les relater est légère, souvent drôle.
« Déserteuses » : voilà un terme rare dans la langue française. Voici pourtant des femmes qui, chacune à sa manière, « désertent » du rôle que la société attend d'elles : comme fille et comme mère, comme travailleuse en rupture et comme ménagère débordée, comme vieille dame trop digne pour être honnête, ou même comme spectre assistant à ses propres funérailles. Des femmes fortes, des femmes révoltées, des femmes en colère, drôles ou désespérées, et parfois les deux en même temps.
Ce livre est l'aboutissement d'une série d'entretiens entre Irène Kaufer, militante syndicale, et Françoise Collin, écrivaine et philosophe. Il revient sur les mobilisations des années 1970, en évalue les enjeux, les acquis et les zones d'ombre, s'aventure sur les pistes ouvertes au féminisme contemporain. Publié à l'origine en Belgique, aux Éditions Labor, il reparaît aujourd'hui "sous iXe" enrichi de deux textes introductifs, d'une postface, d'un appareil de notes et d'une bibliographie.
Parcourir : " aller dans toutes les parties d'un lieu ".
Tel est l'objet de ce livre : revisiter ensemble trente ans de luttes et de débats d'un mouvement qui concerne la moitié de l'humanité, mais qui n'a ni fondatrice, ni doctrine référentielle, ni orthodoxie, ni représentantes autorisées, ni parti, ni membres authentifiés par quelque carte, ni stratégies prédéterminées, ni territoire, ni représentation consensuelle, et qui, dans cette " indécidabilité " constitutive, ne cesse de déterminer des décisions, imposant aujourd'hui son angle d'approche et son questionnement à travers le monde.
Parcours balisé par les slogans de la " nouvelle vague " féministe des années 70 : " Le privé est politique ", " Mon corps est à moi ", " A travail égal salaire égal ", revus et corrigés au cours des années, car on ne peut plus en parler exactement de la même façon au temps des biotechnologies ou de la parité légalisée. Mais d'autres questions sont également abordées : quelle est la place des femmes dans la pensée, dans la création ? Quelles sont les bases théoriques du mouvement ? Quelles (més) alliances du côté des hommes ou du mouvement homosexuel ? Parcours qui n'est ni une autoroute ni une " fausse route ", mais un chemin qui se prouve en marchant.
En parlant et en se parlant.