Pologne, avant la Première Guerre mondiale. Wolf est très heureux sur le domaine de son père Hersh. Il préfère s'occuper du bétail et faire des promenades dans la campagne plutôt que d'étudier.
Quand il rentre du service militaire, son père a vendu le domaine pour s'installer dans la bourgade voisine.
Par dépit, Wolf part pour l'Amérique. Débarqué à New York, il ne se fait pas à la vie urbaine. Il s'installe alors chez un paysan protestant et sa fille Esther. Tout en se rapprochant d'Esther, il découvre le mode de vie protestant, austère. C'est ainsi qu'il devient Willy.
Déjà connu pour ses talents de narrateur, Israël Joshua Singer ose ici aborder un tabou du judaïsme traditionnel : l'union mixte.
A la fin du XIXe siècle, à Lodz, cohabitent Polonais, Allemands et juifs. Les Ashkenazi sont juifs mais ils ont adopté les façons d'être des chrétiens et obtenu l'autorisation d'ouvrir un atelier de tissage. Des jumeaux naissent que Mme Ashkenazi prénomme Simha Meyer et Yakov Bunem. Deux frères bien différents et qui ne s'entendent guère. Le premier épousera Dinelé, la femme dont est épris le second. L'un est conservateur et prêt à tout pour réussir, tandis que l'autre est gagné aux idées révolutionnaires. C'est leur histoire que nous conte ce roman. C'est aussi celle d'une ville, sur fond d'industrialisation, de conflits sociaux et d'antisémitisme. Une fresque au souffle puissant qui se déroule sur une cinquantaine d'années pour s'achever à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Les Frères Ashkenazi, best-seller aux Etats-Unis en 1936, est l'oeuvre maîtresse d'Israël Joshua Singer, le frère aîné d'Isaac Bashevis Singer.
Dans la grande tradition du roman familial, La Famille Karnovski retrace le destin de trois générations d'une même famille juive. Au début du siècle dernier l'aïeul, David Karnovski, las des traditions, décide de s'émanciper en quittant son shtetl de Grande Pologne pour rejoindre la société juive assimilée de Berlin. Adepte de Mendelssohn et de ses idéaux, il cherche à inculquer à son fils Georg Moïse les valeurs de la haskala : « juif parmi les Juifs et allemand parmi les Allemands ». D'année en année, les Karnovski s'ancrent un peu plus dans la culture de leur pays d'élection. Et pourtant, chaque épisode de la vie de cette famille questionne sa place dans leur société d'adoption. Alors que la peur et les humiliations s'installent, qu'adviendra-t-il de Jegor, le petit-fils né dans l'Allemagne nazie d'un père juif et d'une mère aryenne ? Publié en 1943 alors que les nazis massacrent les communautés juives en Europe, le roman d'Israël Joshua Singer, est hanté par ces tragiques circonstances et par la volonté de démêler le complexe destin de son peuple.
À l'aube du XIXe siècle dans une communauté hassidique de Galicie, Nahum, à peine âgé de quinze ans, a dû épouser la fille de Rabbi Melech, Sourele, pour laquelle il n'a aucune attirance. Dans l'univers clos et frénétique de la cour rabbinique, Nahum vit en marge et se réfugie dans l'étude du Talmud jusqu'au jour où il croise le regard de Malka, la très jeune femme de son beau-père. C'est aussitôt la passion qui embrase tout. Les deux jeunes gens ne résisteront ni au désir ni à la transgression. Mais leur châtiment sera implacable. Quinze ans après le drame, un homme étrange arrive au village et réveille un passé que tous veulent oublier. Qui est-il ? Yoshe le fou est-il Nahum ?
Histoire d'un amour passionné, absolu et pourtant interdit, Yoshe le fou (1932), premier grand roman d'Israël Joshua Singer, fut comparé par la critique des années trente à Balzac, Dickens et Tolstoï.
Benyomen Lerner, jeune soldat juif de l'armée russe, déserte le front en 1915 et retourne dans sa Varsovie natale. L'armée allemande est alors en pleine expansion, et Varsovie tombe sous son occupation. Benyomen est employé à la reconstruction du pont de Praga, et travaille dans des conditions déplorables, où aux humiliations infligées par les Allemands s'ajoutent les violences entre les ouvriers eux-mêmes. Russes, Juifs, Polonais : trois groupes opposés depuis toujours, et que Benyomen va, contre toute attente, réussir à rassembler pour organiser une mutinerie. Elle échoue, et Benyomen fuit vers la Russie où il vit les premiers instants de la révolution de 1917.
Le portrait d'une Varsovie sous occupation allemande avec son quotidien fait de petites misères ;
Une fresque haute en couleur qui, au-delà de l'Histoire, laisse entendre la voix singulière de la langue yiddish. Un monument de la littérature du XX ème siècle.