Tour d'horizon des recherches actuelles consacrées à NISHIDA Kitaro (1887-1945) dans la francophonie, l'ouvrage suggère des pistes de recherche, indique des champs d'application possibles de sa pensée dans d'autres disciplines, et surtout, offre une explication détaillée de la notion centrale de sa philosophie, celle de basho (lieu). Suivent un glossaire français-japonais de la langue philosophique de NISHIDA et une bibliographie exhaustive.
Par temps de crise environnementale, comment penser autrement notre relation à la nature et aux transformations techniques des milieux ? Comment analyser la mutation des sociétés sous le choc de la modernité occidentale ?
Placé sous le signe du dialogue des cultures, cet ouvrage s'amorce avec une réflexion de philosophie politique sur les contacts multiples et complexes entre l'Occident moderne, l'Extrême-Orient et le Moyen-Orient. Comment comprendre les bouleversements sociaux, culturels, religieux et philosophiques induits par ces révolutions techniques et économiques dans leur passage accéléré à la modernité depuis le XIXe siècle ?
La pensée et la philosophie japonaises contemporaines sont ici exemplaires de ce rapport ambivalent avec la modernité. Elles partagent avec les philosophies occidentales de l'environnement certains thèmes de réflexion : la nature, la culture, la technique, le milieu ou Fudô.
Ces parcours philosophiques différents explorent ici ces milieux modernes à la recherche d'autres modes relationnels. Par des jeux de reflets, ils mobilisent des philosophies occidentales de traditions différentes d'Aristote à Heidegger, tout en dialoguant avec les représentants de l'École de Kyoto et ses ramifications, de Watsuji Tetsurô à Nishida Kitarô, en passant par Nishi Amane, Nishitani Keiji ou Imamichi Tomonobu.
Thème majeur de sa philosophie, l'auto-éveil représente aux yeux de Nishida (1870-1945) l'un des moyens de repenser le problème de la subjectivité moderne, en offrant la possibilité, à l'aide du concept de relation, de concevoir un soi plus vaste, plus englobant. Cette pensée passablement difficile a donné lieu ici à un travail de philosophie comparée qui met Nishida en relation avec Watsuji, Buber, Descartes et Augustin.
Le problème du temps occupe une place importante dans la pensée de Nishida (1870-1945), qui le réinterpréta à l'aide de la logique du basho (lieu) et de la notion d'auto-éveil (jikaku), pour donner une conception originale du présent, d'un soi plus originaire et plus attentif à son agir, et revaloriser les thèmes de l'individualité et de l'altérité.
"« Il ne fait aucun doute que je sois un chien. Cela mis à part, je ne suis certain de rien. Né en Chine à la fin de décembre dernier, je devrais me considérer comme un chien chinois mais étrangement, je ne ressemble à aucun des représentants de ma race que je croise dans la rue. » Ce récit présente sans détour l'envers du miracle économique des grandes villes chinoises : sa vie de quartier avec ses travailleurs migrants et ses enfants mendiants, ses voleurs à la tire et sa saleté, son animation et sa joie de vivre aussi. Le ton délibérément léger et humoristique recouvre une méditation sur l'identité personnelle et un appel constant à la tolérance face aux différences culturelles. - - "
Le livre de Nishida Kitar? (1870-1945), quatrième volume de l'édition de 1965 des 1/2uvres complètes, est offert pour la première fois ici en traduction intégrale. Composé de neuf essais rédigés entre 1923 et 1927, cet ouvrage marque la transition vers la philosophie originale caractérisant Nishida. Ce tournant est directement exprimé dans le titre « De ce qui agit à ce qui voit ». Partant d'une position qui considère la réalité fondamentale ou réalité véritable en tant que point d'unité des choses qui agissent, l'auteur passe à « ce qui voit », c'est-à-dire à une position qui met en scène le « plan d'englobement » de la réalité, soit une philosophie de la relation organisant en une vaste fresque tous les plans du réel, de même que les rapports mutuels établis entre tous leurs éléments constituants.