«Un caractère bien fade est celui de n'enavoir aucun.» Voilà qui annonce la couleur ! Dans ses Caractères, oeuvre magis-trale à laquelle il a consacré sa vie, La Bruyère brosse un portrait au vitriol de ses contemporains. Fin observateur, il n'épargne personne : l'ambition du courtisan, l'égoïsme du puissant, la vanité dupédant sont tournés en ridicule. Et à tra-vers eux, c'est toute une société, celle du« paraître » et de l'argent, qui est fustigée.- Une frise chronologique historique et culturelle- Une introduction : Pourquoi lire Les Caractères au XXI? siècle ?- Le texte intégral annotéDes sujets pour s'entraîner à l'oral et à l'écrit du bac- Des analyses de textes au fil de l'oeuvre- Un commentaire de texte et une dissertation rédigés- Des exercices de grammaire avec corrections- Des exercices d'appropriationUn dossier pour situer et comprendre le texte- Une présentation de l'oeuvre et de La Bruyère dans son époque- Les mots importants des Caractères- Un groupement de textes autour du parcours du bac : La comédie sociale.
La Bruyère Les Caractères Une première moitié de vie occupée à préparer un livre, l'autre à le corriger et à l'amender. Comme Montaigne, et peut-être un peu plus que lui, La Bruyère est bien l'homme d'un seul livre, et ce livre est celui d'une vie. Entre le projet et le dernier état revu par l'auteur - sur lequel est fondée la présente édition -, les encouragements renouvelés d'un public ravi qui ne semble pas en avoir voulu à La Bruyère de l'avoir si sévèrement morigéné.
C'est que Les Caractères sont tout d'abord le chef-d'oeuvre d'un genre pratiqué depuis l'Antiquité, le portrait, et d'une veine, la littérature morale, dans lesquels le Grand Siècle ne pouvait que se reconnaître et s'accomplir. Sous Louis xiv, on s'attache volontiers aux notations, ces marques où se découvrent les passions et rien n'intéresse plus que les passions. D'un mot, là où nous avons pu croire que La Bruyère fixait des images, il s'employait en vérité à nous donner à les lire. On ne sait en effet ce qui nous sollicite le plus : ce que regarde La Bruyère ou la manière dont il regarde.
Cette oeuvre subtile et neuve appelait un soin tout particulier dans l'établissement du texte comme dans l'annotation. Elle bénéficie donc des progrès considérables accomplis dans ce domaine au cours des dernières décennies dans la connaissance du classicisme.
Edition d'Emmanuel Bury.
En 1688, la ville et la cour sont bouleversées par la publication des Caractères.
D'abord assimilés à un événement mondain, ils apparaissent aujourd'hui comme une oeuvre moraliste majeure qui, dans sa critique de la comédie sociale, prend le recul nécessaire pour rendre ses remarques universelles.
TOUT POUR COMPRENDRE - Notes lexicales - Biographie de l'auteur - Contexte historique et littéraire - Genèse et genre de l'oeuvre - Chronologie et carte mentale LA COMÉDIE SOCIALE - Analyse du parcours - Groupement de textes - Histoire des arts VERS LE BAC - Explications linéaires guidées - Sujets de dissertation et de commentaire guidés - Recueil de citations - Méthodologie
«Les hommes sont très vains, et ils ne haïssent rien tant que de passer pour tels.» Vanité, avarice, inconstance, hypo-crisie : voici quelques-uns des travers humains que La Bruyère dénonce dans ce Livre de ses Caractères, oeuvre magistrale à laquelle il a consacré sa vie. Fin observateur, notre auteur brosse un portrait au vitriol de ses contemporains et, ce faisant, parvient à l'impossible : saisir la nature insaisissable de l'Homme.- Une frise chronologique historique et culturelle- Une introduction : Pourquoi lire Les Caractères au XXI? siècle ?- Le texte intégral annotéDes sujets pour s'entraîner à l'oral et à l'écrit du bac- Des analyses de textes au fil de l'oeuvre- Une méthodologie de la contraction de texte et de l'essai- Des exercices de grammaire avec corrections- Des exercices d'appropriationUn dossier pour situer et comprendre le texte- Une présentation de l'oeuvre et de La Bruyère dans son époque- Les mots importants des Caractères- Un groupement de textes autour du parcours du bac : Peindre les Hommes, examiner la nature humaine.
De La Bruyère, on sait peu de choses, si ce n'est le fulgurant succès des Caractères, l'oeuvre d'une vie. Avec une manière d'écrire radicalement nouvelle, le moraliste dresse un tableau du comportement et de la psychologie de ses contemporains.Le bourgeois comme le courtisan, à la ville comme à la cour, tous les personnages sont représentés comme sur une scène de théâtre : la vie humaine, dépourvue de profondeur et d'intériorité, devient un pur spectacle, une comédie sociale où les individus sont réduits à de simples machines.Mais derrière la dimension comique perce une réelle inquiétude : témoin de la décadence des moeurs de son temps, La Bruyère regrette que l'homme se soit éloigné de son authentique fondement spirituel et moral. À la recherche du mérite véritable, il oppose au monde livré à la déraison la figure du sage, qui porte sur le réel un juste regard. Bien voir et bien penser, indépendamment de la mode ou de l'autorité de ceux qui font l'opinion : telle est la leçon de cet éblouissant exercice de style que sont Les Caractères.Dossier1. Le moraliste : modèles et postérité2. Du type au personnage : le caractère et le portrait3. Le théâtre du monde : regards sur la comédie sociale4. La cour : de l'accomplissement de soi à l'imposture.
Une collection dédiée aux oeuvres intégrales du BAC de Français 1re et à leurs parcours associés.
- Le Parcours associé : La comédie sociale.
Voie générale.
- Résumé.
La Cour est un théâtre grandiose où se joue une comédie sociale orchestrée par des courtisans souvent aussi cruels que ridicules.
C'est sur cet univers de faux-semblants que La Bruyère pose un regard aiguisé.
Sa plume, d'une précision chirurgicale, dresse des portraits qui, en y regardant bien, se révèlent très proches de nous...
Les + de la collection.
- Tous les repères sur l'auteur et le contexte de l'oeuvre.
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Des analyses claires, concises et accessibles destinées aux élèves pour leur fournir l'essentiel sur l'oeuvre et le parcours associé pour le Bac de français 1re Les Caractères... à la loupe.
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Doué d'une plume acerbe et d'un véritable talent de prosateur, La Bruyère, dans ses Caractères, décrit - et critique - la société de cour dans laquelle il évolue. À travers ses maximes, réflexions ou portraits, il peint les moeurs de son temps et épingle les vices et le ridicule de ses contemporains.
Au sein du livre XI, intitulé « De l'Homme », le moraliste se concentre surtout sur les différentes étapes de la vie humaine. Il en évoque les expériences universelles comme l'enfance, la vieillesse, la mort et son caractère inéluctable. Il aborde aussi les grands défauts humains, tels que la vanité, l'avarice ou encore la jalousie.
· Objet d'étude : La littérature d'idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle · Dossier pédagogique spécial bac, parcours « Peindre les Hommes, examiner la nature humaine » · Prolongement : Instruire et plaire (corpus de textes).
La Bruyère livre ici ses réfléxions sur les moeurs de son siècle, en seize chapitres dont quinze s'attachent à découvrir le faux et le ridicule qui se rencontrent dans l'objet des passions et des attachements humains. Sous la forme proche d'une conversation, l'auteur met en rapport l'attitude et le caractère, laissant au lecteur le soin de déceler le reste. Maximes portant la marque du bon sens et du bien-dire et portraits émaillent ce texte éminemment moraliste, véritable satire sociale.
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Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'oeuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points : Mouvement littéraire : Moralistes et forme brève Genre et registre : Le caractère en question L'écrivain à sa table de travail : Éléments de génétique pour Les Caractères Groupement de textes : Le théâtre du monde Chronologie : La Bruyère et son temps Fiche : Des pistes pour rendre compte de sa lecture.
«La philosophie convient à tout le monde ; la pratique en est utile à tous les âges, à tous les sexes et à toutes les conditions ; elle nous console du bonheur d'autrui, des indignes préférences, des mauvais succès, du déclin de nos forces ou de notre beauté ; elle nous arme contre la pauvreté, la vieillesse, la maladie et la mort, contre les sauts et les mauvais railleurs ; elle nous fait vivre sans une femme, ou nous fait supporter celle avec qui nous vivons».
Dans une langue étincelante, un kaléidoscope de maximes acerbes et de portraits croqués sur le vif : un antidote efficace et jubilatoire à la comédie sociale.
Prosateur de talent doté d'une plume acerbe, La Bruyère est loin de se contenter de peindre les moeurs de son temps. Multipliant, de maximes en analyses, les portraits satiriques tout autant qu'ironiques d'une société de faux-semblants, son propos acquiert une portée universelle. Sous le règne des apparences, où le grand travestissement burlesque le dispute à l'hypocrisie, aucun vice de l'humanité ne lui échappe : ambition, vanité, inconstance... Si l'on peut encore s'étonner du succès d'une oeuvre si corrosive, c'est sûrement qu'il est aisé de rire des autres pour ne pas rire de soi !
Illustration de couverture : Gravure sur cuivre (1845), Collection particulière © akg images.
Un ouvrage original qui apportera aux élèves tous les éléments nécessaires à leur étude, notamment :- les explications et les informations nécessaires à la compréhension des Caractères (notes, commentaires stylistiques et historiques, rapprochements littéraires, sujets à débattre, etc.) ;- un abondant dossier historique et littéraire développe les axes thématiques et problématiques essentiels à l'analyse de l'oeuvre comme à l'organisation du débat ;- des outils méthodologiques précis guident la mise en place des notions (fiches, index) ;- des choix de textes et d'auteurs variés ainsi que de larges extraits d'autres chapitres des Caractères prolongent la lec-ture ;- une lecture d'image (tableau) complète l'approche didactique.
La gloire ou le mérite de certains hommes est de bien écrire ; et de quelques autres, c'est de n'écrire point.
En s'inscrivant dans la longue tradition des portraitistes, La Bruyère ne se contente pas de dépeindre, avec une acuité mordante, ces hommes du monde gravitant comme lui autour du duc de Condé. Il livre au Grand Siècle une oeuvre de moraliste, dont l'élégance classique, la clarté de l'image et l'exemplarité lui valent son élection à l'Académie française. Une oeuvre à laquelle il se consacrera sa vie durant, et que l'on retient aujourd'hui encore comme un modèle du genre. Cette édition savante, établie par Robert Garapon à partir de l'état du texte de 1696, renouvelle la réception du recueil, offrant au lecteur moderne un éclairage neuf et soigné.
Les Caractères ou les Moeurs de ce siècle est une oeuvre de Jean de La Bruyère publiée pour la première fois en 1688 à Paris.
Présentation des Caractères de La Bruyère La Bruyère a travaillé pendant dix-sept ans avant de publier ce recueil de 420 remarques, sous forme de maximes, de réflexions et de portraits, présenté comme une simple continuation des Caractères du philosophe grec Théophraste, qu'il traduit en tête de l'ouvrage. L'auteur aurait commencé la rédaction de cet ouvrage dès 16702, et il est mort en 1696 après l'avoir revu et corrigé pour une neuvième et dernière édition, posthume celle-là. Les Caractères ou les Moeurs de ce siècle sont ainsi passés de 420 remarques en 1688 à 1120 en 16943. C'est donc l'oeuvre de toute une vie, en même temps que la seule oeuvre que La Bruyère ait publiée.
Dans la préface, l'auteur explique le choix qui a été le sien d'écrire des remarques :
« Ce ne sont point des maximes de que j'aie voulu écrire, [...] l'usage veut qu'à la manière des oracles elles soient courtes et concises ; quelques-unes de ces remarques le sont, quelques autres sont plus étendues : on pense les choses d'une manière différente, et on les explique par un tour aussi tout différent. » À la variété de la réalité humaine et sociale observée, répond donc la variété de la forme qui en rend compte2.
L'auteur affiche sa préférence pour les Anciens dans son livre, à commencer par l'épigraphe en latin d'Érasme. En effet, il dit traduire seulement du grec l'oeuvre de Théophraste. En se plaçant ainsi directement et ouvertement dans la lignée de ce philosophe de l'Antiquité, il souligne sa fidélité à la tradition des philosophes moraux4. Mais en même temps, à la fin du Discours sur Théophraste, il revendique son originalité en parlant de « nouveaux Caractères5 » ; ce terme d'« originalité » doit se comprendre à la fois « comme retour aux origines et comme instauration d'une nouvelle origine », ainsi que le fait observer très justement Emmanuel Bury6. Ce recueil de caractères connaît un vif succès et Jean de La Bruyère de son vivant fait paraître huit éditions de son ouvrage, enrichies de nombreuses additions au fur et à mesure des éditions. Le succès de l'oeuvre est dû à sa qualité, notamment à l'originalité surprenante de sa structure, à son style brillant, mais aussi à la vérité de la peinture des moeurs contemporaines : elle reflète les maux sociaux et culturels, et sait faire la critique de l'importance de la mode.
Jean de La Bruyère disait faire des remarques sur la société qui l'entourait, c'est-à-dire la cour où il était au service du Duc de Condé, comme précepteur de son fils. En effet, il dit que « le philosophe consume sa vie à observer les hommes ». « Je rends au public ce qu'il m'a prêté ; j'ai emprunté de lui la matière de cet ouvrage [...] », tels sont les premiers mots de la préface : c'est ce qu'il nomme un portrait d'après nature. Il veut associer le plaire et l'instruire : « on ne doit parler, on ne doit écrire que pour l'instruction ; et s'il arrive que l'on plaise, il ne faut pas néanmoins s'en repentir, si cela sert à insinuer et à faire recevoir les vérités qui doivent instruire. » Ainsi il s'efface volontairement dans son oeuvre pour décrire objectivement sa société ; mais le « je » de La Bruyère perce souvent sous le masque du moraliste. Cette oeuvre compte 1200 éléments (maximes, réflexions, portraits...) qui prennent place dans 16 chapitres.