Ils étaient boulanger, mère au foyer, militaire, prêtre, secrétaire, instituteur... Ils débutaient leurs études ou avaient déjà vécu l'enfer des tranchées. Ils n'avaient souvent rien en commun, sauf le principal : le refus de l'inacceptable. Ils se sont donc dressés contre l'Occupant et ses complices de Vichy. Dès 1940 pour beaucoup. Et quand bien même cela fut plus tard, qui oserait le leur reprocher ?
Il n'est jamais assez rappelé que Résistants et Français libres furent des volontaires. S'ils furent mobilisés, ce ne fut que par leur conscience. Jean-Christophe Notin esquisse le portrait de 500 d'entre eux suivant le même principe que celui qui a fait le succès de son compte Twitter Paroles de Combattants de la Libération (récemment adapté par France-Télévision) : une photo, une légende très courte évoquant un ralliement, une évasion, la dernière lettre avant l'exécution... Inexorablement, au gré de ces parcours réduits à ce qu'ils eurent d'essentiel, s'installe un effet-miroir poussant chacun à se poser la question : moi qui suis boulanger, mère au foyer, militaire, prêtre, secrétaire ou instituteur, aurais-je eu le même courage qu'eux ?
Personnage légendaire de la Seconde Guerre mondiale, Mathilde Carré, alias « la Chatte », demeure jusqu'à ce jour une énigme. Femme sans émotion, séductrice et manipulatrice, elle a construit son destin en multipliant les mensonges et les trahisons. En novembre 1941, arrêtée par l'occupant, elle est « retournée » et donne les détails de son réseau de résistance à l'Abwehr, le contre-espionnage allemand. Une centaine de ses camarades sont arrêtés, la plupart déportés, certains n'en reviendront pas. Quelques mois plus tard, elle réapparaît à Londres...
« La Chatte » était-elle un agent double ? Triple ? Quoi qu'il en soit, elle participe elle-même à l'écriture de sa légende, à travers un procès rocambolesque, douze années de détention, une grâce présidentielle, un passage chez les religieuses après sa conversion, et la publication de deux versions différentes de ses Mémoires.
À partir d'archives fraîchement déclassifiées par les services secrets français et britanniques, Jean-Christophe Notin nous livre enfin le fin mot de l'histoire. Son récit se lit comme une plongée au coeur du contre-espionnage et de ses méthodes de manipulation toujours en usage aujourd'hui. Au terme des mille péripéties de la vie de cette ambitieuse, une question subsiste, lancinante : qu'auriez-vous fait à sa place ?
Ils sont 1 032 hommes et 6 femmes à avoir été reconnus par le général de Gaulle comme ses Compagnons « pour la Libération de la France dans l'honneur et par la victoire ».
Aux lendemains de la guerre, ils n'étaient déjà plus que 702, 65 ayant été tués durant les combats et 271 décorés à titre posthume. Le dernier Compagnon, l'ancien ministre Hubert Germain, a donné son accord pour aller occuper à sa mort, selon la volonté du général de Gaulle, le seul caveau laissé vide dans la crypte du Mont Valérien. Se refermera alors une épopée probablement unique dans l'histoire de France.
Ils étaient soldats, civils, étudiants, enseignants, agriculteurs, pêcheurs, mariés ou célibataires, croyants ou athées, français ou étrangers. Ils se sont battus partout dans le monde et dans chaque recoin de France. En apparence, leurs points communs étaient rares. Peut-être même n'y en eut-il qu'un seul, mais il est primordial : chacun de ces 1 038 Compagnons eut à se confronter, souvent en quelques minutes, à la question essentielle du sens de sa vie face au sort infligé à son pays.
Jean-Christophe Notin invite à s'interroger sur ce dilemme en proposant pour chaque jour de l'année le portrait dépouillé d'un Compagnon avec sa photo captivante. Se dégagent ainsi de ces centaines de trajectoires les principes universels de la liberté, de l'espoir, de la volonté, du dévouement.
Dans le cadre du centenaire de la fin de la première guerre mondiale, une nouvelle édition de prestige de la biographie de référence du maréchal Foch.
Depuis sa mort jusqu'en 1987, date du dernier ouvrage qui lui fut consacré, une vingtaine de biographes se sont succédés pour sculpter le même buste impressionnant d'un général sûr de lui, de ses théories et de son commandement, renversant le cours des batailles auxquelles il prenait part. En trente ans, bien des archives ont été exploitées et des livres écrits.
Avec son souci habituel de la documentation, l'auteur a entrepris de reprendre l'une après l'autre chacune des étapes de la carrière du maréchal en tentant de démêler le mythe de la réalité. Ce long et passionnant travail de tri lui permet de dégager un portrait beaucoup plus balancé. C'est ainsi que les enseignements de Foch à l'Ecole de Guerre apparaissent avoir programmé la défaite de 1914 plus que prévu la victoire de 1918. Sa conduite de la bataille, particulièrement dans les trois premières années, est émaillée de désobéissances, d'imprudences et d'aveuglements. Le limogeage qui s'ensuivit prend alors une autre résonance, tout comme son retour en grâce et sa nomination au commandement suprême en 1918. Mais isoler ses erreurs permet aussi de remettre exactement en relief sa formidable contribution. Foch pouvait être hautain, borné, confus autant que fédérateur, clairvoyant et inspirant. A lui seul, il a semblé porté quatre ans durant l'espoir inextinguible de la victoire. Jean-Christophe Notin analyse également, de manière inédite et approfondie, l'influence exercée par Foch, pendant, mais aussi après la conférence de la paix où son obstination menaça de couper la France du reste de ses alliées.
entre 1943 et 1945, 10 000 soldats français ont mené en italie des combats parmi les plus violents de toute la seconde guerre, couronnés par une victoire quatre ans après la débâcle.
nourri d'archives françaises ou américaines et de multiples témoignages, ce livre retrace la vie quotidienne des soldats, éclaire les relations complexes entre les alliés comme avec les ennemis de la veille, ces italiens qui accueillent les français en libérateurs, tout en s'en méfiant. jean-christophe notin a écrit l'histoire d'une guerre " oubliée ".
En 1940, ils étaient étudiants, fonctionnaires ou militaires. Pendant cinq ans, au sein de la 1 re DFL ou de la 2 e DB, pilote de chasse ou commandant de sous-marin, chef de maquis ou d'un réseau de la Résistance, ils ont été cette« France qui se bat », chère au général de Gaulle.
Leurs faits d'armes sans équivalent, en France, dans l'ancien Empire, dans le monde entier, sont revisités de manière inédite à la lumière de ce qu'ils avaient été avant-guerre et de ce qu'ils furent après.
Leur message est celui du refus du renoncement, de l'engagement au service d'une cause jugée supérieure.
Il doitleur survivre.
Parmi eux, des personnalités emblématiques telles Pierre Messmer, Jacques Chaban-Delmas ou Pierre Clostermann. Mais dans l'immense majorité des cas, ces dizaines de Compagnons ont eu un parcours aussi glorieux qu'ignoré.
Aux côtés de 18 unités militaires et 5 communes, le général de Gaulle les avait reconnus à partir de 1941 comme ses Compagnons pour la Libération de la France « dans l'Honneur et par la Victoire ». Cinq ans plus tard, ils n'étaientdéjà plus que 712. Aujourd'hui, ils ne sontplus que trois.
En 1997, l'Ordre de la Libération accepta pour la première fois d'ouvrir ses portes à Jean-Christophe Notin.
Son livre, 1 061 Compagnons, fut publié en 2000. Vingt ans plus tard, l'auteur a décidé de leur redonner la parole.
« Les jeunes gens intelligents, il y en a trop. Ils courent les rues. Parlez-moi d'un caractère. Parlez-moi de Hauteclocque. » Voilà en quels termes un père jésuite évoquait le futur général Leclerc durant sa scolarité. Toute sa vie, l'officier a fait des choix singuliers qui l'ont conduit à devenir l'icône de la libération de la France. De ce destin unique, Jean-Christophe Notin décrit les inspirations géniales, lorsqu'il prend Koufra, Paris ou Strasbourg, mais aussi les moments de doute et de colère. Car Leclerc, c'est aussi un combat permanent contre ses propres faiblesses. Sa relation très particulière avec le général de Gaulle en témoigne, pleine de foucades, mais jusqu'au bout d'une inébranlable fidélité. Leclerc n'oubliera jamais qu'en choisissant de rallier Londres en juillet 1940 il a pris le risque de ne pas retrouver ce qui lui était le plus cher, ses six enfants, sa terre de Picardie et la très belle carrière militaire qui lui était promise.
Sur la foi d'archives françaises, britanniques et américaines, Jean-Christophe Notin en relate la cause, son amour éperdu pour la France, qui le porta après guerre jusqu'en Indochine. Sa fin tragique, le 28 novembre 1947, fit pleurer de Gaulle et toute la France. C'est dire combien tous les deux réalisaient qu'ils venaient de perdre un grand homme.
Grâce à des archives totalement inédites et des archives personnelles d'Alexandre de Marenches, le portrait redessiné du patron mythique de l'espionnage français.
5 septembre 1986. Bernard Pivot, sur le plateau d'Apostrophes, présente l'un de ces « hommes de l'ombre » du titre de son émission. Mieux, celui qui a été leur chef de 1970 à 1981 : Alexandre de Marenches. Le comte à la stature impressionnante vient de publier un livre de souvenirs en compagnie de la star du 20 heures, Christine Ockrent : Dans le secret des princes. Pour la première fois, un maître-espion se livre sur les actions menées par la France dans les coulisses du monde. Le succès est fulgurant ! Mais Marenches a-t-il tout dit ? Et ce qu'il a dit correspond-il à la réalité ?
Quand il a commencé ses recherches, Jean-Christophe Notin n'imaginait pas ce qu'il allait découvrir. Pendant une année, il a rencontré les derniers membres de la famille de Marenches, ses collaborateurs au SDECE (ancêtre de la DGSE), ses amis, ses détracteurs. La fouille des centres d'archives habituels ajouta son lot de surprises sur l'enfance, la guerre, la vie professionnelle d'un homme qui, grâce à un art consommé des réseaux, a réussi à accéder à la tête du renseignement extérieur français sans en avoir quasiment aucune expérience.
Mais c'est au moment où Jean-Christophe Notin croyait avoir terminé son enquête qu'il mit à jour ce que tout le monde lui avait garanti comme n'ayant jamais existé : les archives personnelles de Marenches. Des milliers d'agendas, d'analyses, de prévisions, de correspondances avec les chefs d'Etat, ses homologues étrangers et des relations de tout genre... Un autre portrait en jaillit, celui d'un homme obnubilé par le communisme, fer de lance de l'action de la France pendant la guerre froide, aussi aimé que raillé, et dont la vie privée haute en couleur achève d'en faire un personnage de roman sans guère d'équivalent.
11 avril 2011. Abidjan, quartier de Cocody. Après deux semaines de combat, Laurent Gbagbo, hagard, corseté dans un gilet pare-balle, est exhibé hors de son bunker. Pour ses partisans, c'est le symbole d'une Françafrique encore active et nocive.
Avec, comme à son habitude, le concours de dizaines de témoignages, ceux des acteurs les plus impliqués à l'Elysée, au Quai d'Orsay, dans les armées et les divers services concernés, Jean-Christophe Notin fait comprendre combien cette crise fut la résultante de douze années de coups d'Etat à Abidjan, de tergiversations à Paris, d'incompréhension entre les deux capitales.
Le récit inédit des deux crises majeures de 2002 et 2004 permet de replacer dans leur exact contexte les événements de 2011 : la marche vers les élections présidentielles, aux côtés de l'ON ; l'action ignorée de la diplomatie et du Trésor, en France, à New York, en Afrique, pour acculer Laurent Gbagbo dans une impasse ; l'intervention militaire, celle des forces spéciales, le GIGN défendant la résidence de France assiégée, des hélicoptères détruisant nuit après nuit les armes lourdes de Gbagbo : toute l'opération Licorne.
11 janvier 2013. La France, stupéfaite, apprend que son armée intervient au Mali pour empêcher l'avancé des islamistes. Voici la première analyse des mécanismes de l'opération Serval.
Jamais engagement de l'armée française n'a été aussi médiatisé et pourtant l'opération Serval au Mali demeure une énigme : un président de la République, qui a fait campagne sur l'accélération du retrait d'Afghanistan, décide en quelques heures l'envoi au Mali d'un effectif supérieur ; des djihadistes qui, à l'abri dans le Nord du pays, ont la folie de vouloir conquérir le Sud en se prenant pour une armée régulière ; des troupes françaises qui retrouvent le panache, les raids dans le désert. Voilà quelques-unes des informations que Jean-Christophe Notin nous livre après avoir eu accès à l'ensemble des décideurs et des acteurs, de l'Élysée aux diplomates à Bamako, New York et Bruxelles, de l'État-Major des Armées à la section d'infanterie de marine, du commandement des opérations spéciales au mystérieux détachement « Sabre » basé à Ouagadougou. Il démontre ainsi comment, dans les premiers jours, le sort de la bataille n'a dépendu que de 70 hommes des forces spéciales ou encore comment tous les services de renseignement ont collaboré pour mener plusieurs opérations de libération d'otages aussi hardies que secrètes.
Grâce à près de 200 témoignages qu'il recueillis, JC Notin peut aussi exposer les circonstances, et les conséquences, de l'implication nouvelle du gouvernement dans la conduite des opérations, la pression sans précédent qu'il a exercée sur les généraux pour obtenir des résultats rapides.
Première guerre contre le terrorisme menée par la France en Afrique subsaharienne, Serval restera à ce titre un tournant dans la gestion politique des conflits.
De tous les généraux français du dernier conflit mondial, Alphonse Juin est indéniablement le meilleur sur le champ de bataille et l'un des plus redoutés dans le débat politique de l'après-guerre. Et pourtant, très peu d'ouvrages lui ont jusqu'alors été consacrés. C'est qu'il y a un mystère Juin. Juin est grand quand il est à la tête de ses tirailleurs marocains que ce soit dans les tranchées de 1914 ou, trente ans plus tard, sur les pentes des Abruzzes. Il est en avance avec son temps en Indochine ou au commandement de l'Otan. Mais il est plus difficile à suivre quand il s'en remet au maréchal Pétain pour ne pas avoir à choisir entre les Alliés et les Allemands. Son amour éperdu pour l'Afrique du Nord lui fait aussi se comporter de manière controversée durant la IVeRépublique, ce qui lui vaut d'être soupçonné d'avoir ourdi une bonne dizaine de complots et même un assassinat. Charles de Gaulle a-t-il clos le débat en saluant sa mort comme celle du dernier grand homme d'une génération ?À l'aide de ses nombreuses découvertes au sein des archives françaises, britanniques, allemandes, américaines et russes, Jean-Christophe Notin dresse le portrait d'un homme né pour être soldat, et que l'Histoire a jeté dans mille intrigues pour lesquelles il n'était sans doute pas fait.
Jean-Christophe Notin est l'auteur de nombreux ouvrages tant sur la Seconde Guerre mondiale (La Campagne d'Italie, 2002 ; Leclerc, 2005), que sur les conflits récents (La Guerre de l'ombre des Français en Afghanistan, 2011 ; La Guerre de la France au Mali, Tallandier, 2014).